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MERAL sur les sentiers du gravel

MERAL vous connaissez ? Cette marque française mythique dirigée à la création par Francis Quillon, qui donnera naissance ensuite à Cyfac, a été créée dans les années 1970 à la Fuye en Touraine sous l’impulsion d’Albert Métayer. Albert Métayer dirigeait l’entreprise MERAL, basée en Sarthe à Aubigné Racan, société spécialiste et toujours leader des automatismes pour canapé lit.

Test du Gravel de MERAL
Usine Méral Sedac, Aubigné Racan, Photo Hugues Grenon

Faut-il y voir un rapport entre cette activité et le confort de ces vélos ? Nous le verrons plus loin, mais le parallèle est vite trouvé !

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Passionné de cyclisme, Albert créé son équipe cycliste amateur fin des années 60 et décide de se lancer dans la fabrication de bicyclettes en 1974 pour, dans un premier temps, équiper son équipe cycliste. Il confie les rênes de ce projet à Francis Quillon, alors coureur amateur dans l’équipe. L’entreprise se développe rapidement et compte une bonne trentaine de salariés et la gamme s’élargit. Le slogan de la marque est “La haute couture au prix du prêt à rouler”. Francis créé le modèle Super Randonneur (en roues de 650 évidemment !) qui fera rêver des milliers de cyclotouristes et dont 200 exemplaires sortiront environ annuellement de l’usine.

Test du Gravel de MERAL
Photo Emmanuel Beaufils

On peut également reconnaître au premier coup d’œil un Meral modèle femme au galbe cintré du tube supérieur, véritable marque de fabrique de la marque. Le nouveau logo reprend d’ailleurs la forme caractéristique de ce cadre.

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Outre des vélos courses et randonneuses, Meral produira également des VTT et quelques tandems. Monsieur Métayer prend sa retraite et cède ses affaires à Vallourec qui cède la « branche » bicyclette aux Cycles Lejeune. Début des années 80, le groupe Lejeune étant en difficulté, Meral disparaît également.

Francis Quillon décide alors de reprendre l’entreprise et créé sa société en 1982, CYFAC (CYcles Fabrication Artisanal de Cadres) qui, de sous-traitant pour les plus grandes équipes professionnelles cyclistes des années 80 à 90 passera marque à part entière ensuite grâce à une réputation de conception et fabrication de très grande qualité. Les anecdotes sont légions et racontées humblement par Francis et Aymeric Lebrun le dirigeant actuel de Cyfac International. Les plus grands titres et courses ont été remportées sur des cadres Cyfac mais peu de monde le sait, les vélos étant rebadgés aux couleurs des équipes (Milan San-Rémo par Laurent Fignon / Raleigh en 1988 et 1989, tour des Flandres par Jacki Durand en 1992, Franck Vandenbroucke sur Liège / Bastonne/ Liège en 1999…). Manque « uniquement » le Tour de France au « palmarès » du cadreur Tourangeau pour les 8 secondes les plus célèbres de l’Histoire du Tour et du cyclisme tout court peut-être en  1989 avec la seconde place de Laurent Fignon au final, alors leader avant la dernière étape de chrono avec arrivée sur les Champs Elysées. Mais comme aime le raconter Aymeric et Francis avec malice, sur ce coup, il valait peut-être mieux que l’on ne sache pas que le vélo était un Cyfac rebadgé !

Après quelques péripéties, et suite au départ en retraite de Francis, Cyfac est repris par Aymeric Lebrun en 2008 et devient Cyfac International. Le spectre de Cyfac aujourd’hui est large : conception et fabrication de cadres aciers, inox, aluminium, atelier carbone (spécialiste des cadres tandems carbone pour les équipes nationales paralympiques, entre autre), atelier de peinture connu et reconnu pour la qualité, le savoir-faire et les personnalisations infinies possibles. Cyfac est également encore partenaire ou « sous-traitant » de certaines marques de vélos pour la fabrication ou la finition peinture. L’entreprise est également labellisée « EPV : Entreprise du Patrimoine Vivant » qui reconnaît l’artisanat d’excellence français. Pour fêter ses 10 ans, un tour de France des cafés vélos est organisé en 2018 et c’est lors de la clôture de ce tour de France dans les ateliers de Cyfac à la Fuye fin 2018 qu’est annoncée la renaissance de la marque Meral ! Un grand moment d’émotion.

La renaissance de la marque

Mais pourquoi relancer cette marque ? Cyfac est positionnée sur le cadre sur mesure d’exception, ce qui induit des coûts et délais en rapport avec le travail et les échanges réalisés avec le futur propriétaire. L’entreprise voulait s’ouvrir à des clients désireux de rouler sur un vélo fabriqué de manière artisanale en France, de très haute qualité et plus abordable qu’un sur mesure en terme de prix et de délais. Tout en faisant bénéficier les clients de toute l’expertise de Cyfac que ce soit en terme de géométrie, de qualité de fabrication qu’en terme de qualité de finition. Et ceci dans un contexte de renouveau et de retour au premier plan depuis quelques années de la fabrication de cadres en acier (cf renouveau du Concours de Machines) et la (re)découverte ou (re)développement de nouvelles pratiques (gravel, vélo voyage, randonneuses) remises au goût du jour….

Quoi de plus logique donc que de relancer la marque historique tout à fait en adéquation avec ces objectifs et les nouvelles envies ou aspirations actuelles. Dans un premier temps, une gamme de randonneuses est donc lancée en 2019, Francis et Francette ainsi qu’une gamme de gravel, Hansel et Gretel, objet de ce test. Pourquoi Hansel et Gretel ? Hansel rime avec « En Selle » et « Gretel » rime avec Gravel ! Et l’histoire de ce conte pour enfant correspondait bien à la personnalité de ces deux vélos pour la route et les chemins.

Toute l’équipe actuelle, composée de 13 salariés, a participé à la renaissance de la marque Meral.

Test du Gravel de MERAL
L’équipe Cyfac, Photo Cyfac

L’idée est de fabriquer de la petite série optimisée en terme de cahier des charges et de processus de fabrication : 3 tailles pour chaque modèle, 4 couleurs disponibles par modèle (même si une peinture personnalisée est toujours possible mais avec plus-value), des délais réduits grâce à un stock tampon. Tout cela sans sacrifier la qualité de fabrication, le confort, la performance et le niveau de finition.

Pour la commercialisation, celle-ci se fait majoritairement par un réseau de détaillants passionnées et portant un intérêt fort à ce type de vélo, à l’histoire de l’entreprise et aux pratiques associées. Le réseau est en développement et la carte des revendeurs sera disponible fin septembre. L’idée est que le détaillant propose le kit cadre à son client et réalise un montage à la carte selon les envies, les besoins et le budget du client. Il est également possible de commander directement via Cyfac qui peut réaliser le montage à la carte si besoin.

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Boris, technico-commercial, Photo Hugues Grenon

Mais au fait que veut dire MERAL ? Mr Albert Métayer a donné les deux premières lettres de ses nom et prénom et les a liées par un R, tout simplement !

Voilà pour l’historique, place à la présentation et aux tests !

L’équipe, la fabrication et les caractéristiques techniques

Pour assurer le lancement et le développement de la marque, l’équipe s’est agrandit avec deux soudeurs aciers, Victor  et Brivaël  qui sont venus renforcer Damien, soudeur expérimenté, qui supervise et conseille les deux recrues avec Fabien, le chef d’atelier.

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Brivaël, Photo Hugues Grenon

Tous les tubes et éléments de liaisons à assembler sont préparés en amont et le process est organisé afin d’optimiser les temps de fabrication. Par exemple, les bases étant les mêmes sur tous les gravels, elles sont réalisées par petites séries.

Test du Gravel de MERAL
photo Cyfac
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Victor – photo Cyfac

La peinture est confiée à John  et Dimitri,  les deux peintres virtuoses du pochoir, technique utilisée chez Cyfac et pour Meral également. On ne rogne pas sur la qualité.

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John – photo Hugues Grenon

Le choix des tubes s’est vite porté sur la fourniture par le partenaire historique de Cyfac, l’italien Colombus, avec la série Zona et Zona CX, tubes à épaisseur variable double butted (deux épaisseurs sur le même tube en fonction des zones de contraintes, du confort désiré etc…), des tubes de qualité haut de gamme.

Ils sont soudo-brasés, technique parfaitement maîtrisée par Cyfac car employée depuis l’origine.  Le principe de la soudobrasure est d’apporter un métal d’apport dont le point de fusion est inférieur à celui de la pièce à assembler ce qui ne dégrade pas les caractéristiques initial des tubes donc.

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Damien, Photo Hugues Grenon

La fourche est une fourche carbone Colombus Futura Gravel efficace et esthétique dotée d’un pivot conique carbone 1 1/8 – 1 ¼ tapered et d’un passage interne de la durite de frein du plus bel effet. Elle est très légère, ne pesant que 450 g.

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Le cadre subit un traitement cataphorèse interne contre la corrosion, gage de longévité.

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Photo Cyfac
  • Boîtier de pédalier fileté BSC, du simple, éprouvé, facile d’entretien et peu onéreux lors du remplacement.
  • Œillets pour garde-boues et porte bagage arrière.
  • Tailles de roues recommandées : 650 x 42B ou 700 x 28C avec gardes-boue / 650 x 48B et 700 × 40 sans gardes-boue.
  • Supports pour freins à disque flatmount (jusque 160 mm).
  • Collier de dérailleur avant fourni.
  • Collier de selle fourni.
  • Tige de selle en 27,2 mm pour le confort.
  • Axes traversants 12 mm AV et AR fournis démontables avec une clef BTR.
  • 3 porte-bidons : 2 dans le triangle avant et 1 sous le tube diagonal.
  • Poids du kit cadre : 2,5 kgs en taille S dont 450 g environ pour la fourche.
  • Dans un souci de durabilité et de simplicité, il n’y a pas de patte de dérailleur fusible. La patte soudée est plus robuste qu’une patte détachable fusible, pourra être redressée, ou au pire re-brasée, dans 20 ans, quand la patte démontable sera peut-être introuvable. C’est un choix qui se défend et cohérent par rapport à la marque et ses possibilité de réparation sur le cadre si besoin.

La géométrie

La géométrie a été particulièrement soignée et étudiée pour répondre au plus grand nombre. Le modèle Gretel est plus destiné aux femmes qui ont une morphologie différente des hommes, mais chacun pourra trouver son bonheur en fonction de sa morphologie propre, les modèles étant mixtes et les couleurs pouvant répondre aux aspirations de chacun et chacune pour les deux modèles. Je prendrais d’ailleurs en test le modèle Gretel qui me correspond mieux.

Tableau des géométries

Test du Gravel de MERAL Test du Gravel de MERAL

3 tailles sont disponibles pour chaque modèle.

Les bases sont courtes à 420 mm.

Hansel voit ses haubans joindre le tube de selle en partie basse par rapport au top tube, pour Gretel c’est l’inverse.

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

La finition

Pour des questions budgétaires, les soudures ne seront pas limées. La qualité et régularité des soudures associées à un haut niveau de finition peinture rendent visuellement l’ensemble de toute beauté avec une impression très qualitative. On est dans les standards qualitatifs des productions haut de gamme de Cyfac. Le dégradé foncé vers le plus clair est très réussi et le passage foncé/clair se fait de façon très subtile et invisible à l’œil nu. Chacun trouvera dans les 4 couleurs proposés une teinte en lien avec ses goûts et ses aspirations.

Test du Gravel de MERAL
Photo Cyfac

Photo Hugues Grenon

Il est aussi possible de personnaliser sa couleur avec plus-value en fonction de la demande réalisée.

Test du Gravel de MERAL
Peinture personnalisée, Photo Hugues Grenon

Lors de notre test, nous n’avons pas ménagé la peinture avec l’ajout de sacoches bickepacking sans protection préalable sur le cadre. Celle-ci n’a pas été impactée par les sangles et a vite retrouvé sa lueur initiale, une fois les vélos nettoyés et lustrés. L’ajout de protections de cadre invisibles est tout de même à recommander pour cet usage afin de préserver et prolonger la brillance initiale dans le temps.

Les gaines arrières de dérailleur et de disques passent en externe et sont judicieusement positionnées sur le côté bas du tube diagonal, avec fixation par collier rilsan ce qui est très pratique pour l’entretien. Pour la fourche, le câble de frein passe en interne ce qui est très esthétique.

Notons qu’il n’y pas de notion de millésime chez Meral ce qui est intéressant et un atout à la revente éventuelle mais en général ce sont des vélos que l’on garde un peu …voir beaucoup.

Les tests sur le terrain

Je récupère directement chez Cyfac deux gravels : un modèle Hansel taille M avec des roues de 700 x 28 et un groupe Sram rival double plateau et un modèle Gretel taille S en  650 x 42 et groupe Sram Apex/Rival mono, qui sera plus à ma taille et que j’utiliserais pour les tests gravel. Il faut dire que les ateliers se trouvent à une cinquantaine de kilomètres de la maison et que je les connais un peu déjà tout comme les équipes Cyfac rencontrées à diverses occasions (Tour de France des cafés vélos, portes ouvertes, conférences etc…). Je récupère également de la bagagerie Bickepacking Ortlieb (Cyfac est l’importateur pour la France) pour les tester dans cette configuration « baroude » (voir article sur la bagagerie Ortlieb)

La première impression, lorsqu’on enfourche un vélo est à mon humble avis primordiale. Il y a certainement comparaison plus romantique, mais c’est comme un entretien d’embauche, on sait dès la poignée de main s’il va être plutôt concluant ou pas, du moins la tendance est là. Et bien pour ce gravel, on serait tenté de signer de suite pour un CDI ! Après juste un réglage rapide de la hauteur de selle, je file faire le tour du village de nuit par les routes et des petits chemins gravillonnés.

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon
Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Tout de suite, la position et le coup de pédale sont trouvés. Je ne bougerais aucun réglage de tous les tests ultérieurs. Le vélo est à ma taille, la géométrie et le comportement semblent prometteurs. Une impression de confort mais aussi de rendement ressort dès les premiers tours de roue. Le vélo a l’air vraiment bien né. Pour confirmer ces impressions ainsi que la maniabilité, élément primordial en gravel plus « engagé », je prévois une sortie de 140 km que j’effectue de temps en temps avec mon VTT ou avec mon gravel personnel (cf Bike Café).

Mais avant, je fais faire tester le modèle Hansel de mon ami Hadrien équipé en roue de 700 x 28 qui a un magasin de cycles. C’est un tri-athlète confirmé et il roule plutôt fort sur route avec son vélo de tri en carbone. Il n’a jamais roulé un acier, qui plus est un « gravel », et je suis curieux d’avoir son ressenti. Nous partons donc un soir avec Maxime, un autre routier et VTTiste qui roule fort également. Comme à chaque fois la phrase du début de sortie « On y va tranquille hein … » est vite oubliée et dès les premiers kilomètres ça accélère, ça sprint aux panneaux, ça envoie sur le plat. Je tire la langue étant plus habitué aux efforts au long cours. Hadrien est vraiment surpris par le vélo, son confort et sa réactivité dans les relances. Il ne le ménage pas. Nous prenons une première fois la ligne droite des Hunaudières, célèbre tronçon des 24 h du Mans, en relais pour voir ce qu’il a dans le ventre ce Meral. Nous filons à plus de 40 km/h avec un plaisir non dissimulé. Nous raccompagnons Maxime chez lui, puis décidons avec Hadrien de reprendre les Hunaudières pour confirmer son ressenti. Même sentence à plus de 40 km/h à la lueur des phares, un moment inoubliable sur cette portion mythique. Performance : check. Hadrien est conquis. Le vélo serait donc polyvalent ?

Place aux tests gravel maintenant sur 140 km très variés : chemins, petites routes, sable, singles engagés typés VTT en forêt, pas de ménagement pour Gretel.

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon
Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Le confort est vraiment au rendez-vous. On est très bien posé sur le vélo et il filtre parfaitement les aspérités de la route et des chemins. Les pneus en 650 x 42 y sont certainement pour quelque chose. Ce sont des Compass Pumpkin Ridge, réputés pour leur confort mais aussi leur rendement qui est effectivement étonnant voire bluffant sur la route malgré la section et les sculptures bien cramponnées. Et on peut certainement encore gagner en confort, ceux-ci étant montés en chambre à air et non en tubeless. Ce Gretel donne envie de se perdre dans la forêt pendant des heures et de ne pas retrouver la maison pour augmenter les heures à son guidon. Le choix des noms donnés n’est pas anodin. Et il adore évoluer sur les petits cailloux blancs !

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Le rendement est également au rendez-vous. Les accélérations sont franches et bien restituées, merci les bases courtes et la qualité des tubes et de fabrication.

Point capital qui me tardait de valider : la maniabilité. Le vélo est très joueur et maniable. La géométrie est vraiment réussie : les bases courtes, l’angle de direction de la fourche à 71,5° ou 72° selon les tailles et la douille de direction relativement longue assurent, entre autre, un comportement très sain au vélo. Pas de surprise, c’est « rond » et les changements de direction s’enroulent parfaitement dans les « pifs pafs » des singles. La potence Deda de 75 mm monté sur ce vélo a joué également sur l’équilibre global et la maniabilité. Sa longueur me semble parfaite pour le programme auquel il est destiné. La version Hansel en taille S aurait pu également me correspondre car le top tube n’est que 1 cm plus long que ce gretel taille S et les autres cotes varient peu mais il n’est à ce jour pas disponible en test. La constitution de vélos tests en différentes tailles est d’ailleurs en réflexion.

Les tests en bickepacking

Ayant ramené deux gravels, j’invite mon ami Olivier du café vélo « La Pince à Vélo » à un petit trip bickepacking afin de lui faire essayer les Meral et lui faire découvrir les joies de la baroude. Nous décidons de partir un dimanche en fin d’après-midi et de rentrer le lundi matin avant 12 h. Le gravel Hansel en taille M est à sa taille mais équipé en roues de 700×28 pas adapté à une baroude en forêt et singles cassants. Je lui monte donc des pneus de 35 mm un peu cramponné. Les sacoches sont positionnées sur les vélos puis chargées et c’est parti.

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Photo Hugues Grenon

Comme souvent le bonheur est au pas de sa porte et notre temps étant un peu contraint, nous partons vers la proche Vallée du Loir en traversant la forêt de Bercé. Nous aurons l’occasion d’évoluer sur tout type de terrain : petites routes, singles forestiers, grandes pistes à gravier, coteaux herbeux…

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Hansel et Gretel ne sont pas épargnés même chargés : petits sauts, passage de rocailles dans les coteaux, ça ne bronche pas malgré le chargement. Et sur les portions route plate ça envoie à vive allure. Nous prenons une partie du GR sillonnant les coteaux et quelques belles « patates » avec un très fort pourcentage qui seront montées sur les vélos qui ne cabrent pas malgré la pente et le chargement ce qui confirme la géométrie très étudiée des vélos en toutes conditions.

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Photo Hugues Grenon

Nous finissons cet aller par une piste gravel le long du Loir accompagné par un magnifique couché de soleil pour rejoindre le camping.

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Photo Hugues Grenon

Crevaison lente d’Olivier à 300 m de l’arrivée, nous nous hâtons de rejoindre le camping. Le tubeless a quand même des avantages dans ces situations. Nous réparons en buvant l’apéro, mangeons, puis, n’ayant pas pris de tente, trouvons refuge dans les sanitaires en dégotant un matelas providentiel pour passer une nuit très confortable, après avoir pris une bonne douche ! Nous sommes ravis des vélos.

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Levé à 6 h 30, réveillé par la femme de ménage qui est un peu surprise de nous trouver là. On recharge vite les Meral et allons en centre-ville pour trouver le petit déjeuner. La boulangerie est fermée mais l’Hôtel de France nous tend les bras pour un bon café et nous permet de petit-déjeuner avec du pain de la veille, du beurre et confiture pour une somme modique, merci à eux. Et c’est reparti vers 7 h 30 pour le retour. Crevaison pour le Gretel en repassant devant le camping ! Réparation express et c’est vraiment reparti cette fois-ci. Nous arpentons la Vallée du loir pendant une quinzaine de kilomètres avant de prendre les petites routes pour remonter vers la forêt et le point de départ.

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon
Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Les impressions de la veille et antérieures sont confirmées : confort, rendement et comportement très sain sont bien au-rendez-vous, même dans les descentes bitumées, vélos chargés, à plus de 60 km/h.

Un petit café au café coopératif de Jupilles dont les deux bénévoles nous interrogent sur les vélos dont ils connaissaient les ancêtres historiques. Et retour au point de départ le sourire aux lèvres après une centaine de kilomètres effectués sur ce trip. Nous aurions bien continué un peu !

Test du Gravel de MERAL
Photo Hugues Grenon

Pour conclure

Olivier a été également séduit par les Meral. Il va se monter prochainement un Hansel et pourra le faire tester et découvrir à ses clients.

En conclusion, nous pouvons dire que la renaissance de MERAL est vraiment réussie. Le vélo est bien né, difficile de lui trouver un défaut. On sent que toute l’équipe a mis son énergie et son savoir-faire dans la conception de ces vélos artisanaux qui ont une âme et une histoire. La proposition est mûre et cohérente avec les derniers standards actuels, la géométrie très bien étudiée, les matériaux et la finition de qualité. Le vélo est polyvalent et pourra très bien être utilisé avec deux paires de roues pour un usage gravel en 650 ou route en 700 en mono ou double plateaux. Il est vrai que ce n’est pas un vélo à la portée de toutes les bourses mais quel plaisir de rouler sur un vélo « intemporel », artisanal, conçu et fabriqué localement. Un vélo durable et cohérent …

Présenté lors du conférence de presse organisée à Paris le 21 février, Hansel et Gretel seront distribués par un réseau de spécialistes dont vous retrouverez la liste qui s’enrichit régulièrement sur le site de Meral. Renseignements et infos sur le site de MERAL https://cycles-meral.fr/

Prix du kit cadre : 1690 euros TTC.

Cycles MERAL
CYFAC International
La Fuye
37340 Hommes, France
02 47 22 45 47
contact@cycles-meral.fr

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Hugo
Hugo
Habitant la Sarthe mais chtimi d’origine, Hugues devient passionné de VTT dès l’apparition de ces machines à plaisir dans les années 80. Son bonheur est de rider dans la nature en forêt en partant du pas de sa porte de préférence. Hugues est un pratiquant VTT, fatbike, gravel, cyclo, bikepacking…Sa devise : peu importe la monture et le niveau pourvu qu’on ait l’ivresse. Passionné par les vélos en acier, il a une attirance pour les artisans du cycle, les cafés vélos et l’univers du vélo en général.
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9 COMMENTAIRES

  1. Merci pour cet essai. Meral et Cyfac sont des entreprises sérieuses je ne doute pas de la sincérité de votre retour. La piste gravel le long du Loir va de ou à où ? . Je suis un peu local et je suis toujours curieux pour agrandir mon terrain de jeu. merci de votre retour

  2. Quel beau vélo et quel beau reportage sur la renaissance des Cycles Méral et sur un superbe vélo gravel et made in france et c’est à coté de chez nous. j’ai roulé pendant trois ans sur un cyfac du même fabricant que du bonheur !

    Bravo pour ce superbe reportage !

    Jack

  3. Surprenant pour un cadreur « haut de gamme » de ne proposer que 3 tailles ?
    Pour exemple, Kona en propose 6 pour son Gravel.

    • Oui mais il y a encore pire chez 2.11 Cycles seulement 2 tailles (M et L) et entre des cyclistes de 1m90 et 1m60 ça l’a fait sur toutes les épreuves d’Ultra l’an passé … TCR, French Divide, BTR, Gravel Tro Breizh

      • Patrick, pourrais-tu m’expliquer pourquoi certains cadreurs proposent du « sur mesure » ou des séries de demi taille en demi taille. Considère-tu que deux tailles suffisent pour garantir une géométrie adaptée à la morphologie de tous les cyclistes pratiquants le « Gravel » et la « Longue distance » ?

        • Personellement je trouve ça étrange. On a fait un tel « foin » sur le « sur-mesure » au point de nous laisser croire que nous étions tous mal foutus. Pour 2.11 j’ai demandé aux 2 extrême : Rémi Lequint (dit Quinquin) et à l’autre cycliste d’1m60 tous les deux se sont super bien accommodé du réglage potence / selle. C’est un vrai sujet et un enjeux économique important. Faut-il multiplier les tailles ou faut-il rationaliser ? Je pense que pour beaucoup d’entre-nous 3 tailles sont suffisantes. Il vaut mieux avoir un vélo avec une bonne géométrie qu’un vélo plus à sa mesure et mal dessiné ou mal adapté à son usage.

      • Oui, c’est désormais une option possible qui n’était pas proposée au lancement. de la gamme. Merci de la mise à jour et précision. Cordialement.

  4. Je suis l’heureux possesseur d’un Hansel depuis 6 mois. Ce cadre est une pure merveille. J’étais à la recherche d’un vélo polyvalent… le résultat est parfait. En mode gravel ou pour de longues randonnées sur route. 2 jeux de roues et le tour est joué.

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