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Bike Café a testé le Gravel Tour du Mont-Blanc, l’épreuve de gravel la plus dure au monde

Faire le tour du Mont-Blanc en courant ou en rando fait rêver beaucoup de sportifs et le mythique UTMB continue d’attirer chaque année des milliers de trailers du monde entier.

Et si en 2022, on vous proposait un Tour du Mont Blanc complet, au plus proche de la montagne, via petits sentiers, routes bitumées secondaires traversant les vallées et cols de montagne, le tout en vélo de gravel ? Vous en rêviez ?

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Wish One vous offre l’opportunité de réaliser le Grand Tour du Mont Blanc en gravel le week-end du 3 et 4 septembre 2022, pour une épreuve inédite, hors-normes, de 190 kms et 10 000 m de D+, au départ de Megève. L’ouverture des inscriptions est quant à elle prévue le 1er janvier 2022.

Bike Café a réalisé sur 2 jours la reconnaissance de cette épreuve unique en son genre, qui promet d’être l’une des plus difficiles mais aussi des plus spectaculaires au monde ! Immersion…

La course de vélo gravel la plus dure et spectaculaire au monde

Réaliser le Tour du Mont-Blanc en vélo de gravel, sur une journée, voilà le pari un peu fou que se sont donné les créateurs de la marque de vélos de gravel performance Wish One Cycles, Maxime Poisson et François-Xavier Blanc, pour 2022.

Quand on connaît les deux passionnés de vélo que sont Maxime (ex footballeur pro et organisateur de compétitions internationales de pignon fixe) et François-Xavier (ex compétiteur VTT, 12 années au top management chez Mavic et membre actuel du team Wish One Racing), on ne pouvait pas s’attendre à une épreuve en demi-teinte…

Maxime et FX se sont associés pour l’organisation de cette épreuve à Nicolas Roux, cycliste amateur de très bon niveau (plusieurs fois vainqueur de l’Etape du Tour, recordman de la traversée des Alpes de Thonon-Les-Bains à Nice) et surtout établi à Megève depuis quelques années via son magasin Grupetto. Ce dernier a reconnu le parcours dans les moindres détails, pour valider chaque chemin et portion bitumée.

Le Gravel Tour du Mont Blanc ou GTMB 2022 sera une compétition puisqu’il y aura un chronométrage et un classement à l’arrivée. L’ouverture des inscriptions est prévue le 1er janvier 2022.

L’objectif de Wish One est de positionner le GTMB comme la course de vélo la plus difficile au monde. Toute la communication autour de cette épreuve sera orientée dans ce sens.

Bike Café a réalisé début septembre, en compagnie de quelques médias spécialisés, la reconnaissance d’un mythe gravel en devenir.

Jour 1 : Megève – Courmayeur

Nous démarrons notre périple à Megève, jolie station de Haute-Savoie, située en plein coeur du Massif du Mont-Blanc.

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Jour 1 : C’est raide de chez raide…
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…attention à bien choisir vos braquets le jour de la course, quitte à devoir mettre pied à terre… ou posséder un niveau de forme exceptionnel ! Photo : Loris Vonsiebenthal
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Jour 1 : Monter tout en discutant, avant de basculer vers la descente menant au col de Saisies. Au préalable, il faudra s’envoyer 2 kms à 12 % sur ce parcours où vous serez sans cesse en prise. Photo : Loris Vonsiebenthal
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Certains paysages vous couperont le souffle… mais il faudra le mériter. Photo : Loris Vonsiebenthal
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Jean Sulpice, chef 2 étoiles est un grand passionné de vélo avec un excellent niveau. Il nous a accompagné durant toute cette première journée. Basé à Annecy, il est amoureux de l’outdoor et pratique régulièrement le ski de rando. Cette reconnaissance en gravel était une première pour lui. Photo : Loris Vonsiebenthal

Une fois avalé la descente du col de Saisies (KM 40) et être redescendu vers Beaufort, le Cormet de Roselend vous attend de pied ferme avec ses 15,8 km à 6 %. Encore une fois, veillez à ne pas vous enflammer. Avec du recul, ce col réalisé quasi intégralement sur bitume est plutôt un moment pour récupérer, s’alimenter et profiter du paysage. Une fois passée la première partie en forêt, vous pourrez admirer la magnifique vue sur le barrage, ses eaux turquoises et réaliser une belle photo au sommet.

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La vue sur le barrage de Roselend, magique. Photo : Matthieu Amielh.

Après une belle descente sur route, vous obliquerez à gauche pour revenir sur les pistes de gravel et terminer la descente avant d’attaquer la montée vers le col de la Seigne en 3 parties (cf. Strava) :

  1. Les Chassieux – Ville des Glaciers : 2,7 km à 8 %
  2. Chemin rural permettant de monter vers Tret de la Tête : 3,2 km à 12,7 %
  3. Puis la partie finale du col de la Seigne : 4,4 km à 14,6 % !

Sur cette dernière portion, vous alternerez roulage et portage, passage de gués, sur un chemin très étroit mais avec le sentiment d’être vraiment très très loin de la moindre habitation… magique !

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Moment de joie entre Nicolas Roux et Jean Sulpice, premiers arrivés au sommet du col de la Seigne, après avoir roulé ensemble pendant plus de 4 km sur une pente de 16,6 % de moyenne ! Photo : Loris Vonsiebenthal

Après une arrivée à savourer au col, place à la descente sur le versant italien ! Les descendeurs vont ensuite pouvoir s’en donner à coeur joie, surtout si vous avez un bon niveau technique.

En 2 mots, il y a de la pente et le chemin est très étroit avec de grosses marches de 80 cm à passer à de nombreux endroits, de gros rochers en plein milieu de la piste…

Personnellement, ça a été une grosse galère, avec beaucoup de pied à terre et une à deux fois où le vélo a failli me passer au-dessus ; mais heureusement, la seconde partie de descente est plus cool avec simplement des pierriers à passer, en gardant une bonne vitesse pour ne pas s’enfoncer et des virages serrés à bien négocier !

Vous risquez de rencontrer pas mal de promeneurs, le futur parcours étant bien évidemment ouvert à tout le monde, faites attention lors de ces croisements !

Après une arrivée sur les « balcons » de Courmayeur avec une vue magnifique sur le glacier, nous débarquons à l’hôtel à 19h. « We’ll call it a Day » comme disent nos amis anglophones.

Bilan de cette première journée Megève – Courmayeur

Jour 2 : Courmayeur – Megève

Lendemain matin : réveil italien, ambiance Les Bronzés font du ski sans le ski mais avec un personnel aux petits soins pour nous dès le petit-déjeuner. Je ne saurais trop vous conseiller l’hôtel Funivia si vous voulez venir reconnaître le parcours, vous ne serez pas déçus !

Sur le parcours, c’est aussi l’occasion de discuter avec Gaby Thompson, athlète du team Wish One Racing. Britannique d’origine, Gaby est une pratiquante gravel et route longue distance avec un sacré niveau et quand elle n’est pas occupée à rouler avec son conjoint et son enfant, elle travaille aussi pour Komoot. Assurément une passionnée de vélo hyper sympa !

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Gaby Thompson, du team Wish One Racing, nous a accompagnés durant cette reconnaissance de 2 jours autour du Mont-Blanc. Elle possède une sacrée caisse et n’a jamais perdu le sourire. Photo : Loris Vonsiebenthal

La journée commence assez tranquillement avec une piste roulante où ça envoie sur le plat, puis obligé de se calmer avec une montée de 6,5 km à 6 %. Au loin, nous voyons la montagne que nous allons devoir gravir (Grand Col Ferret) et je me demande encore comment nous avons réussi à la passer sans hélicoptère…

L’engagement physique sera à la hauteur des paysages rencontrés…

Voici un petit aperçu de ce qui vous attendra, avec des rampes entre 15 et 20 % et 1,6 km de portage dans la dernière portion pour atteindre le col à 2 536 m…

Une fois arrivés au col, après avoir émergé de la brume, il faut impérativement se « bâcher » pour préparer la descente vers la Fouly. On descend alors un petit single de montagne très agréable, mais assez raide, avec un joli ravin sur la droite… attention à vos freinages !

La fin de la reconnaissance du deuxième jour sera écourtée pour moi en raison de problèmes « gastriques ». Malgré plusieurs tentatives, impossible de donner un coup de pédale dans un des passages les plus difficiles du parcours : un portage de 4 km pour rejoindre un magnifique sommet redescendant vers le col de la Forclaz. Obligé de rebrousser chemin, ma reco s’arrêtera près de Martigny où je remonterai en voiture pour rallier Chamonix-Mont Blanc.

Au sommet de ce dernier col, il vous restera pourtant encore 60 km et environ 3 000 m de D+ à braver pour rallier Megève.

Je trouverai cependant la force de réaliser les 10 derniers kilomètres de descente, sous un magnifique coucher de soleil, pour rentrer à Megève vers 20h… Wow, cette course va être un chantier ! Mais c’est une des plus dépaysantes que j’ai eu l’occasion de réaliser et encore, j’ai loupé un tiers du parcours !

Sur cette reconnaissance, j’ai testé sur plus de 140 km le nouveau gravel Cervélo Aspero-5, équipé en mono plateau 36 dents et cassette 10-36, et c’est passé partout, même jusqu’à 16 %…

Comme le rappelle François-Xavier Blanc,

Le GTMB s’adressera à des riders aguerris prêts à braver les nombreuses difficultés du parcours : 8 franchissements de cols au programme avec notamment 2 ascensions à plus de 2 500m : le Col de la Seigne et le Grand Col Ferret

Pour vous faire une idée de ce qui vous attend, voici un petit teaser :

Quelques conseils avant de vous inscrire

  • Une fois la trace complètement disponible, pensez à l’étudier soigneusement car le parcours est extrêmement difficile et demandera une condition physique irréprochable ;
  • Pensez à bien choisir taille de roues (700 ou 650B), la section de pneumatiques (42 mm me semble un minimum « vital » 😉 ) et réfléchissez impérativement à vos braquets ;
  • Attention à bien gérer l’habillement et prévoir des habits pour le froid (manchettes, jambières, tour de cou, doudoune, veste coupe-vent, imperméable) ;
  • Trouvez la bonne chaussure à votre pied, efficace pour transférer la puissance, confortable pour rouler près de 200 km mais surtout pour marcher plusieurs kilomètres avec ;
  • L’utilisation de sacoches pour transporter le textile et de la nutrition est indispensable.
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L’affiche du Gravel Tour du Mont Blanc, 1st édition

Le départ sera donné à 5h du matin le samedi. On estime l’arrivée des premiers participants aux alentours de 21h et la barrière horaire pour terminer la course est fixée au dimanche 12h.

Nicolas Roux, Directeur Technique du GTMB 2022

Programme des épreuves 2022

Toutes les informations sur le site du Gravel Tour du Mont Blanc 2022

Samedi 3 septembre 2022

  • Gravel Tour du Mont Blanc 200 km et 8 500 m de D+ (Megève – Megève). En solo ou possibilité de le réaliser en relais de 2 coureurs.
  • Half GTMB : 100 km et 5 000 m de D+ (départ de Courmayeur)

Dimanche 4 septembre 2022

  • Gravel Tour du Mont Joly : 70 km et 2 700 m de D+

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Matthieu
Matthieu
Matthieu rejoint l’équipe Bike Café en 2020 où il endosse le dossard de rédacteur-en-chef. Journaliste salarié puis pigiste depuis plus de 10 ans dans l’édition, il est spécialisé dans l'industrie du cycle (marques, distributeurs et magasins) et pratique le vélo de route, le gravel ainsi que le bikepacking. Il collabore aujourd'hui avec différents journaux et magazines (Cyclist, BIKEéco, Geo, Vélo Magazine, Le Figaro,...).

19 COMMENTAIRES

  1. « L’objectif de Wish One est de positionner le GTMB comme la course de vélo la plus difficile au monde. Toute la communication autour de cette épreuve sera orientée dans ce sens. »

    Tout est dit. 100 % business, 0% gravel.
    Ce parcours n’est pas du gravel, c’est du VTT, sur un terrain largement parcouru par les randonneurs à pieds (le Tour du Mont Blanc) et où la cohabitation des VVTistes avec ces deniers pose déjà problème. On va en rajouter une couche. Vous n’y connaissez rien en VTT et vous parlez de la course cycliste la plus dure du monde, élément de langage d’une société commerciale. Qu’est-ce que vous en savez ? On va refaire tous les circuits VTT sur des vélos pas faits pour ça afin de rechercher le gravel « le plus dur du monde » ?
    Il n’y a qu’une raison de lancer cette course : faire du fric en surfant sur une mode.
    Ok, ça arrange tout le monde : les fabricants qui veulent vendre des nouveaux vélos ; les organisateurs qui vont se faire du blé en faisant payer des inscriptions ; la presse qui se lance sur le gravel (ou celle qui y était déjà). Les offices du tourisme pour exister dans l’espace médiatique.
    Mais Bike Café ? Vous vous honoreriez à laisser tout ce cirque à d’autres en restant sur le « vrai esprit gravel ». Il n’y a pas assez à faire ?
    Je trouve pathétique de reprendre sans broncher tous les éléments de langage de Wish One sans le moindre esprit critique alors qu’on sent bien à la lecture du compte rendu que vous vous rendiez bien compte sur le terrain que vous n’étiez pas sur le bon spad. Quelle déception !

    Et la montagne continue d’être transformée en cirque…

    Le grand n’importe quoi.

    PS : je connais très bien ce coin. Ca fait 30 ans que je roule là-bas. On n’a pas attendu « la course de vélo la plus difficile au monde » pour y aller.

    • Bonjour Vincent,
      Je réponds à votre commentaire pour repréciser certaines choses :
      La première phrase, ok avec vous, c’est une phrase reprise du communiqué. 100 % business 0 % gravel, pas du tout d’accord, par contre.
      Avez-vous réalisé la trace intégralement pour juger que ce n’est pas un parcours gravel ?
      J’ai pu rouler 130 des 190 km du parcours et hormis 2 portions nécessitant du portage, tout passe sans problème en vélo de gravel, alors que je roulais en pneus de 38 mm. Donc en 40 ou 42 mm, voire en 650B, cela sera encore plus « confort ».

      Je n’y connais pas grand chose, certainement pas autant que vous apparemment, en VTT, mais j’ai réalisé de nombreux reportages gravel pour Cyclist et Bike Café. La trace du GTMB est difficile de part les pourcentages de pente rencontrés, le D+ total et la longueur du parcours mais en aucune façon, elle n’est pas adaptée au gravel. J’ai pris un pied fou à rouler sur l’essentiel du parcours. Il y a un passage compliqué, que j’ai souligné auprès de l’organisation (4 km de portage) pour rejoindre un sommet menant ensuite au col de la Forclaz (ce passage sera ou pas maintenu sur la trace finale, je ne le sais pas), et un début de descente technique après le col de la Seigne. Sinon, cela passe bien.

      Après, le Mont-Blanc attire les cyclistes, il est logique qu’une marque de vélo et que les organisations s’y intéressent. D’ailleurs, Wish One n’est pas le premier à proposer ce parcours : Chilkoot l’a aussi proposé en itinérance bikepacking sur 2 jours. A quel moment avec 200 ou 300 partants (ce qui est mon estimation haute de participation à cette première édition) au départ se compare t-on avec l’UTMB et ses milliers de coureurs ? Et je ne pense pas que les organisateurs feront fortune avec une telle participation…mais encore une fois, c’est mon analyse personnelle.

      Continuez de rouler de votre côté, avec plaisir j’espère, mais laissez aussi les autres découvrir un parcours, qui sera réalisé, en off, en bikepacking ou en compétition, quoi qu’il arrive, car le gravel se développe et le Mont-Blanc attire les sportifs de tous horizons.
      Sportivement,
      Matthieu

      • Merci pour votre réponse.

        Je concède bien volontiers que de très larges portions sont parfaitement adaptées au gravel. Le hic c’est bien les passages du col de la Seigne et du Grand Col Ferret. Là on est clairement hors gravel.
        Mais ça n’est pas qu’une question de proportion. Sans ces 2 cols, on n’a pas de TMB.
        C’est bien la volonté de « marketer » l’épreuve comme Tour du Mont Blanc en capitalisant sur l’UTMB qui est en jeu. D’où cette grotesquerie. Porter un VTT c’est déjà pas vraiment une épreuve VTT mais porter son gravel, vous conviendrez quand même que ce n’est pas du gravel.
        Je persiste et je signe. Une épreuve gravel n’a selon moi pas à être tracée par ces 2 cols.

        • Ok Vincent, j’entends votre point de vue et je partage aussi votre avis que porter un vélo sur plus d’un 1 kilomètre est pénible. Dans le col de la Seigne, c’est d’ailleurs plus du « poussage » que du portage. Après, la responsabilité de la trace est celle des organisateurs et vous pouvez aussi facilement les contacter pour leur exprimer votre point de vue. Mais au global, le dépaysement procuré par ce parcours est vraiment intense et je l’ai beaucoup apprécié, malgré sa grande difficulté. Sportivement, Matthieu

  2. Bonsoir et merci beaucoup pour cet article et ces photos qui font rêver ; il semble que cette épreuve se situe quand même dans la catégorie « sport extrême » et ressemble en effet plus à une épreuve de VTT avec portage (sur plus de 1,5 km parfois si je lis bien…), qu’à une rando Gravel mêlant petites routes et pistes roulantes… Quand je vois qu’on parle de section non goudronnée de 4,4 km à 14,6 %, il faudra quand même être en très grande forme avec un bon niveau technique pour passer assis sur la selle… Sans parler du braquet nécessaire…
    Le débat qui suit le montre bien ; le Gravel rassemble souvent deux profils de cycliste assez différents qui peuvent avoir des approches ou conceptions assez différentes de cette « discipline » : pour faire simple, ceux qui viennent du VTT qui n’auront pas peur des chemins caillouteux, des passages techniques ou très raides voire du portage. Et ceux qui (comment moi) voient dans le gravel une alternative au vélo de route permettant de continuer à rouler comme sur la route mais sur des pistes et chemins en bon état, loin de toute circulation (et sans portage). J’imagine que les 2 approches peuvent malgré tout cohabiter… Bonne soirée et bonne continuation. Sébastien

    • Bonjour Sébastien, effectivement il faudra être en très grande forme et disposer d’une grosse « caisse » pour espérer finir ce genre d’épreuve. Ce n’est pas une épreuve de VTT avec portage car hormis ces 2 sections (1,5 km où il faut pousser et 4 km de portage), tout passe bien sur le vélo. Il y a de grandes portions roulantes, sans aucune difficulté, parfaitement adaptées au gravel et j’imagine la perte de temps de monter le Cormet de Roselend (col routier) avec un VTT, même light…Effectivement, l’épreuve aura lieu sur un terrain vraiment particulier (montagne) mais le gravel y a largement sa place, à mon avis. Et ce n’est pas un ancien spécialiste du VTT qui vous parle.

  3. Sébastien, tu as tout a fait raison : c’est quoi le Gravel ? Pour ceux qui viennent du VTT comme moi, ça peut être de la caillasse, ça peut être du porté, du pousser, du gros dénivelé, je ne suis pas d’accord avec Vincent, Montain Bike, vélo de montagne, parfois il faut porter, pour ma part, j’adore quand ça me permet de passer un col et de tomber ensuite sur une belle trace … Pour d’autres, c’est une façon de quitter à l’occasion le goudron pour s’engager sur une piste là à droite et prendre su plaisir dessus pour récupérer la route plus loin … En Gravel tu prends du plaisir partout ! Même en descente, tu réapprends à piloter. Je ne sors quasiment plus mon VTT, le Gravel est vraiment un passe-partout (par contre il n’a rien de nouveau, les cyclomuletiers ou les cyclos dans les années 50 roulaient déjà sur les pistes de montagne, il a évolué et les marques maintenant sortent de beaux vélos bien conçus), plus besoin d’avoir x vélos hyperspécialisés pour se faire plaisir. Là est l’important : se faire plaisir sur un vélo, quel qu’il soit, un cadre et 2 roues … Chacun sa pratique, chacun son plaisir, il y a de la place pour tous et c’est bon de partager. Et si ça peut faire rêver, tant mieux ! Thierry SCHIAVI, Ô Gravel, http://www.lecyclerit.com, http://www.ogravel.com

  4. Bonjour Matthieu, merci pour cet article qui fait réagir ! Cette trace est bien connue des vttistes du massif du mont blanc. les panoramas sont à couper le souffle et en effet c’est un mythe qui attire de plus en plus de monde. Je roule cette trace depuis 15ans tous les étés, je confirme que ce n’est pas du tout gravel. J’ai bien tenté de la faire l’été dernier en gravel titane 42mm, ça n’a aucun sens. Mais c’est une question de cémentique. Oui ça « passe » en gravel en 38/40mm, mais à quel prix, quelle douleur et quel inconfort ? Pourquoi se faire mal à ce point et dans quel but ? Les descentes sur piste sur les contamines et beaufort sont truffées de cailloux qui vous obligent à vous mettre en mode survie et vous ne prenez aucun plaisir si vous n’êtes pas en semi rigide. Les organisateurs sont des routards, convertis récemment au gravel, je comprends leurs motivations, mais tout ça n’est pas objectif. Merci.

    • Bonjour Romaric, merci pour votre commentaire mais encore une fois, je ne partage pas votre point de vue. Je pense qu’il faudra en rediscuter de vive voix une fois que la trace définitive sera publiée début janvier. J’ai connu quelques passages difficiles, notamment dans le début de la descente de la Seigne où j’ai du mettre pied à terre (d’autres cyclistes plus techniques ont tout passé sur le vélo) mais la seconde partie s’effectue sur le vélo, sans être un grand technicien. Je n’ai pas réalisé la fin du parcours après le col de la Forclaz donc je ne parlerai pas de ce que je n’ai pas testé…

  5. Je ne connais pas cette région cette année nous avons traversés les Dolomites en gravel en autonomie chargé de nos sacoches et je peux vous dire qu’on a bien marché pour franchir et passer quelques cols mais cela faisait partie du défi. Je crois que le souci de certain c’est le chronométrage et l’esprit de liberté de cette discipline n’est peut-être pas possible sur cette épreuve.
    Quand je lis le résumé, l’organisation est bien claire sur ce point donc on sait très bien à quoi s’attendre à l’inscription. Il en faut pour tous les goûts.
    Bonne amusement et bonne route sur vos vélos de tout types.
    Sportivement

  6. Je reviens lire les commentaires suivant les miens. Je suis content que le ton soit plus apaisé que le mien ! Mea culpa. Merci aux autres contributeurs et pour les réponses de Mathieu.
    J’abonde dans le sens que chacun fait les expériences qu’il veut. Je roule avec mon VTT de 1992 full rigide qui est bien plus proche d’un gravel que d’un VTT actuel. J’ai roulé ces parties-là , j’ai porté, etc. Je l’ai fait car je voulais passer par là, découvrir le coin, et que je l’ai fait avec le vélo que je possède (et aussi que j’avais mal anticipé la réalité). Je ne me vois pas interdire à quiconque de faire pareil ni de faire ce qu’il/elle veut.
    Mais ce qui m’horripile, c’est l’organisation « d’évènements », markétés comme « course la plus difficile du monde », l’utilisation du concept « mythique » du TMB pour un course sur un terrain qui souffre déjà d’une sur-fréquentation. C’est un itinéraire « mythique » pédestre. Pas besoin d’en rajouter, selon moi. J’ai bien noté que la « course » elle-même se passera en Septembre, après les grandes affluences. Mais je ne suis pas d’accord pour surfer sur les vagues du gravel et de l’UTMB en vendant le rêve alors qu’on est carrément à côté (selon moi) de ce qu’est le gravel et du coup, forcément, d’encourager plus de gens sur cet itinéraire fragile.
    Les VVTistes ont graduellement compris qu’il fallait prendre en compte l’environnement dans leur pratique : respect des lieux et de ceux qui y travaillent (éleveurs), de la nature et des autres pratiquants. Je vois que ceux qui arrivent de la route en « découvrant » le hors-bitume refont le chemin comme si rien n’avait été fait avant eux, et cela en grande partie provoqué par le côté spectaculaire et mercantile qui en jette sur les réseaux sociaux. Il existe plein de terrains propices au gravel, même engagé, dans les Alpes. Mais il leur manque le côté « mythique », Instagramesque, communicable en une phrase pour faire rêver. C’est bien cette facilité du marketing que je reproche à cette épreuve. Pas le fait que certains s’embarquent sur ce TMB et y prennent du plaisir, quel que soit le vélo sur lequel ils roulent.

  7. Bonjour, je félicite Matthieu pour l’attitude de répondre activement a tous les commentaires, c’est très correct et participatif. J’ai été attiré par l’article justement parce que j’ai fait le TMB en VTT, il y a deux ans – https://www.lebiciclettedisocrate.it/tour-del-monte-bianco-in-mountain-bike/ – L’esprit d’affronter le TMB en vélo (ou à pied) c’est d’admirer les montagnes, les glaciers, vivre la nature, partager l’aventure et l’effort avec des copains. Sans oublier de respecter les randonneurs et obtenir leur respect et soutien.
    Je trouve que organiser une course compétitif, avec timing et temps maximum, dans ce magnifique environnement de montagne c’est contraire aux esprit du gravel et de la montagne elle-même.
    Sportivement.
    Francesco

  8. Bonsoir
    Dommage ce débat VTT/gravel (typique de l’esprit français…) qui vient ternir ce superbe reportage et certainement refroidir les ardeurs de qq ‘1.
    Merci Matthieu pour ces images et pour cette part de rêve, cela fait du bien en ce moment.

  9. Ayant effectué le gravelmann serie Mont-blanc l’année dernière, je trouve la communication exagérée et le parcours en tout cas le jour 1 ressemble beaucoup à celui du gravelmann. J’espère que vous limitez le nombre d’inscrits à une centaine car le passage descendant entre le col de la Seigne et Courmayeur est rempli de promeneurs. Je reste persuadé que ce genre de ballades ( oui c’est une ballade, il n’y a rien d’exceptionnel à le faire à part bien sûr les paysages qui le sont) doivent se faire en petits groupes voir en solo.

  10. Ce que je trouve le plus bizarre à propos de cet événement, c’est que les règles stipulent que vous devez utiliser un vélo GRAVEL… étant donné que certains vélos « gravier » sont livrés avec une suspension avant et des barres plates, pourquoi exclure les VTT ? La plupart des décents au moins sur la route seront beaucoup plus amusants (opinion personnelle !) Et plus rapide sur un VTT, il semble un peu arbitraire de les exclure.

  11. Je tiens à remercier Mathieu pour son article. J’ai eu l’idée d’enchainer le col du Grand Saint Bernard et le Grand Col Ferret et après quelques recherches je suis tombé ici. Son récit m’a confirmé que c’était jouable avec une bonne préparation. Un grand merci pour ce partage qui m’a permis de passer une journée magistrale sur le vélo.
    Pour revenir sur les commentaires, c’est un débat sans fin… chacun aura sa vision de la montagne mais le plus important est de respecter les autres et surtout le fait que chacun se fixe sa propre limite sur le ratio difficulté / plaisir 🙂

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