Vous vous demandez si ça peut passer en vélo sur ce chemin de montagne … Et bien oui ça passe, car Fred Wright l’a fait, bien avant les années 2000. Ce découvreur d’itinéraires a osé affronter la montagne avec un vélo de cyclotourisme à l’ancienne : cadre acier, roue de 700, garde-boues, porte-bagages, … qui pourrait être un ancêtre du gravel bike actuel. Il a tiré de ses découvertes, un recueil qu’il a publié en 2002. Cette auto-publication, imprimée seulement à 100 exemplaires, est restée confidentielle et devenue introuvable. Max Leonard, qui est à la fois écrivain et éditeur, est tombé sur ce carnet de voyages grâce à James Olsen qui l’avait utilisé pour préparer le tracé du Torino Nice. En découvrant l’ouvrage, et la richesse des illustrations photos, Max a décidé de publier une nouvelle édition de cet ouvrage consacré au voyage à vélo sur les sentiers des Alpes.
Max est écrivain et éditeur et c’est en préparant l’un de ses ouvrages : “Bunker Research” un livre de photos consacré aux fortifications des Alpes du sud, qu’il arrive sur la piste de Rough Stuff Cycling “Je préparais mon livre avec Camille McMillan lorsque j’ai trouvé les références du travail de Fred, mais cet ouvrage était introuvable. Je me suis dit pourquoi ne pas essayer de retrouver Fred. C’est James Olsen, organisateur de Torino Nice, qui m’a donné ses coordonnées. Le projet est parti comme ça … et je l’ai lancé sur Kickstarter.“, m’explique Max.
Du gravel avant l’heure
Aujourd’hui on discute des heures sur la taille des pneus, si ils sont tubeless ou pas, si on roule en mono-plateau et quel GPS on utilise pour suivre sa route … Fred Wright n’était pas équipé ainsi, et pourtant cela ne l’a pas empêché de tracer tous ces itinéraires avec son vélo basique, ses pneus standards et ses cartes en papier. Monsieur Jourdain avant l’heure, Fred ne savait pas qu’il faisait du gravel bike. Le recueil de ses aventures contenait près de 300 itinéraires, allant de routes non bitumées faciles se trouvant à plus de 1000 m d’altitude, à des sentiers escarpés situés au-dessus de 3000 m tous se trouvant dans les Alpes en France, en Suisse, aux Dolomites italiennes et au Tyrol autrichien.
Les pages de ce carnet de parcours comprenaient des notes personnelles recueillies sur la route empruntée. Il y avait également des conseils pour les débutants, l’équipement et les cartes, ainsi que des suggestions pour les itinéraires non décrits dans le guide. Une véritable mine d’informations.
Le projet Rough Stuff Cycling in the Alps
C’est un projet de ré-édition dont la grande valeur ajoutée sera un graphisme élaboré qui reprendra l’idée du carnet de route avec son dos en spirale et ses coins de pages arrondis.
“Avec l’autorisation de Fred, nous réimprimons Rough Stuff Cycling dans les Alpes …” , m’explique Max Leonard “Fred aimait parcourir les sentiers rugueux des Alpes il m’a donné beaucoup de ses photos qui datent pour certaines des années 80 – 90. J’étais étonné par le fait qu’il avait un énorme sac à dos. Il m’a expliqué que c’était ainsi plus facile de faire du portage dans les endroits difficiles.”
De plus en plus d’entre-nous choisissent de sortir des sentiers battus en vélo. Les Alpes sont l’un des terrains de jeu ultimes du cyclisme, et ce guide est une source inestimable d’informations pratiques sur les endroits les plus reculés et les plus beaux d’Europe.
Un coup de Kick pour démarrer
Max Leonard a lancé un projet Kickstarter pour donner une dimension plus large à ce projet de ré-édition. Avec ce financement il ambitionne d’augmenter le tirage, d’ajouter plus de photos et d’augmenter les dons caritatifs inclus dans ce projet.
La nouvelle édition comportera de nouvelles cartes par rapport à l’édition originale et des mises à jour bien sûr pour actualiser le travail publié en 2002.
Nous vous invitons à regarder la proposition de participation (en anglais) sur laquelle tout est expliqué. Si vous projetez un voyage à vélo dans les Alpes ce carnet de voyage de Fred Wright vous aidera comme il a aidé James Olsen dans sa préparation du Torino Nice.
Voir le projet sur Kickstarter
Isola Éditions
Un beau nom pour une maison d’éditions que Max Leonard a créé en 2016 pour publier se propres ouvrages superbement illustrés comme “Bunker Research” et “Les Hommes de Paris-Roubaix” un ouvrage réalisé avec Rapha à partir de photos d’archives des années 20 venant de la bibliothèque nationale de France.
Max est citoyen britannique mais il réside en ce moment à Nice. “J’ai passé beaucoup de temps sur la Bonnette pour mon livre Bunker. J’aimais bien le nom d’Isola, j’aime bien le village et c’est un beau nom pour une maison d’éditions. Je l’ai créée pour pouvoir publier mes propres ouvrages mais je souhaitais faire quelque chose pour un autre auteur. Ce troisième ouvrage d’Isola sera donc celui de Fred.” conclu Max.
Pour marcher, il démonte les pédales en s’en fait des crampons, très bon !!!