Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui, une play-list composée par Dan de Rosilles
Illustration de bannière : Dan de Rosilles, d’Après Ultima Cena, Leonardo Da Vinci
Voilà, le réveillon, c’est demain, il va être temps de passer à table. Au sens propre, bien sûr. Pas au sens figuré. Parce que la table, avant d’être le lieu des confessions et des aveux, est avant tout synonyme de plaisir. C’est vrai en matière de gastronomie (n’exagérez pas quand même, les kilos en trop, vous allez les regretter dès la reprise de l’entraînement), mais aussi dans d’autres domaines : en musique, par exemple. Oui, parlons musique, ça s’impose car demain, il y en aura, de la musique. À toutes les tables et dans toutes les oreilles.
C’est dingue. Avant d’écrire cet édito, je n’avais jamais remarqué le nombre d’expériences musicales géniales qui se vivent autour d’une table.
Au Brésil, par exemple, la table est l’épicentre du samba de mesa (littéralement, samba de table), une forme de samba minimaliste, où les couverts peuvent servir d’instruments de musique, comme les fameux prato e faca (une assiette et un couteau) détournés ici de leur usage initial pour interpréter la chanson Batuque na cozinha (batterie de cuisine) :
Ce samba de mesa ou pagode, très populaire partout au Brésil, se chante entre amis, accompagné d’un cavaquinho (guitare miniature à 4 cordes hyper tendues) et de petits tambours frappés avec les mains : pandeiro, surdo de mão, repique de mão, tamburim…
C’est gai, convivial, plutôt alcoolisé, et ça concerne tous les milieux sociaux, tous les quartiers et toutes les générations, à tous les coins de rue :
Más hondo (plus profond, au propre comme au figuré), en Espagne, dans les cuevas flamencas (caves) ou dans l’intimité des foyers gitans, on peut s’émouvoir du flamenco al golpe, où la table est à la fois instrument de musique et au centre du rituel, comme avec le cantaor originaire de Huelva, Francisco José Arcángel, qui chante ici por bulerías :
C’est tellement beau, que ça me donne envie de vous faire découvrir une autre assemblée flamenca, plus métissée, plus festive et plus actuelle : celle du rappeur madrilène C. Tangana, entouré de sa famille et de ses amis, devant une imposante table chargée de victuailles :
Mais revenons chez nous, chez vous, car demain soir, toutes les tables connaîtront leur moment musical et festif.
Souvent, la table sera même un élément structurant (au propre comme au figuré), de la fête, en supportant les doubles platines de la DJay qui va animer la soirée :
Allez, ça suffit ! Maintenant je vous demande d’appuyer sur le bouton stop. Toutes les bonnes choses, les bonnes chères et les bonnes chaises, ont une fin. Il va falloir, le réveillon et ses agapes terminés, reprendre vos esprits et votre routine. Remonter sur le vélo, par exemple.
Parce que la pratique du cyclisme permet enfin de s’éloigner de la table et de toutes les tentations. L’activité physique, le mouvement, le grand air… Mais est-ce si sûr que ça ?
Pas vraiment ! Car le vélo produit aussi ses propres moments de convivialité. Lorsqu’on sort en groupe, bien sûr, mais aussi et surtout, après la sortie : les cafés vélos, dont nous vous parlons souvent à Bike Café, vous les avez oubliés ? C’est bien souvent autour d’une bière posée sur une table qu’on se retrouve après l’effort ! C’était déjà le cas en 2024, il y a de fortes chances que ce le soit encore en 2025…
Alors, bonne année à toutes et à tous, à vélo, et à table !
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Niveau table, vélo, festivités, la bronchite a eu raison de tout ça. Et elle est carabinée… 🙁
Bref, je ne ronge pas encore mon frein pour pédaler. Ça risque d’être long. Plus le moindre rhume, toux depuis la période COVID, heuresement test négatif tout comme la griffe, mais la vengeance est terrible !
Happy New Year !
…heureusement… grippe… même le cerveau est touché.