Chaque semaine, un billet d’humeur par un de nos rédacteurs. Aujourd’hui : Patrick
Photo de couv‘ Dernières Nouvelles d’Alsace – La vélorution est un anagramme de révolution commençant par vélo.
Vous connaissez tous l’adage « Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? ». Vous, qui vous demandez qui a conçu la piste cyclable sur laquelle vous roulez, vous, qui êtes perdu dans la lecture d’un mode d’emploi, vous, qui tournez en rond, égarés d’un panneau d’orientation à un autre, vous, qui tentez de voyager en train avec votre vélo… Cette expression va immédiatement vous traverser l’esprit et pourtant, faire simple, c’est très compliqué.
Les philosophes se sont emparés du sujet, notamment Henri Bergson « L’homme devrait mettre autant d’ardeur à simplifier sa vie, qu’il en met à la compliquer. » Dans notre monde du vélo, où le produit devient éminemment complexe, il n’est pas toujours simple de rester sur la promesse. Est-ce la marque, qui a besoin d’ajouter de la complexité pour valoriser la technicité de ses nouveautés ou est-ce le consommateur, qui a besoin d’un excès d’arguments, pour se rassurer sur son achat ?
Lorsque je me suis fait construire un vélo mono-vitesse par un artisan, il m’a avoué que fabriquer ce vélo simple était bien plus compliqué que de construire les randonneuses multi-vitesses qu’il fabrique habituellement. Fabriquer pour un besoin précis, serait donc plus difficile que de jouer la carte de la polyvalence, qui est devenue aujourd’hui une malheureuse tendance.
Sur Bike Café, nous nous efforçons de rester simples dans notre propos. Comme vous, nous sommes utilisateurs de nos vélos. À partir des tests et des essais que nous réalisons, nous essayons honnêtement de restituer la promesse d’un produit qui nous est confié. Je dois vous avouer que ce n’est pas toujours simple…
Ah, le choc de simplification qui résoudrait tous nos maux..! 😉
Pas tous, mais beaucoup…