L’édito de la semaine de Bike Café
En bandeau : Photoarchives Marco DE SWART / ANP / AFP – AFP – Aux Pays-Bas, il existe une course de vélo qui ne se déroule que si le vent est au moins de force 7.
Ennemi ou ami le vent est, selon les circonstances, un élément qui fera de notre sortie vélo un calvaire ou un bonheur et parfois les deux si vous faites un aller-retour. Dans ma région, c’est le mistral froid qui nous secoue par rafales et vient perturber nos balades à vélo. Quand ce n’est pas ce mistral nord-ouest qui souffle, c’est parfois un vent de mer sud-est, épais et régulier, qui vient me freiner, dans mon retour au bercail quand je reviens du Vaucluse.
Cette course cycliste aux Pays-Bas ne se déroule que lorsque le vent souffle à 50 km/h minimum.
Vous n’imaginez pas le nombre d’expressions qui utilisent le mot vent pour fleurir notre belle langue française. Il n’y a pas que les marins qui luttent « contre vents et marées », il y a ceux qui s’obstinent à vélo, malgré la difficulté. Ceux d’entre-nous qui aiment les beaux jerseys et les beaux vélos, qui veulent à tout prix être « dans le vent ». En passant l’autre jour sur le bord de l’étang de Berre, près des usines de pétrochimie, je me suis dit que ce vent ne sentait pas la rose. La « rose des vents », cette belle étoile qui orne le cadran d’une boussole, ne m’apportait pas ce jour là le parfum que son nom pouvait me laisser espérer. Le vent est omniprésent, nous en bénéficions heureusement parfois pour chasser les nuages.
Mais laissons là ce propos ventilé pour parler vélo. Le cycliste est toujours à la recherche de l’abri du vent. Souvent, il le trouve dans la roue de ses collègues. Heureusement, les lois de l’aérodynamique sont parfois profitables à celui qui affronte seul devant cette résistance à l’air. En fait, il va récupérer un peu d’énergie liée au retour de flux d’air qui se crée dans son sillage. Dans le contre la montre, les voitures suiveuses, parfois surchargées abusivement et volontairement de vélos sur leur toit, aident le champion en le suivant de près. La règle, normalement de 25 m d’écart, étant difficilement vérifiable.
Pourquoi je vous raconte ça ? Tout simplement, car cette image d’aspiration – j’ai envie de dire d’inspiration – c’est un peu l’histoire de Bike Café : toujours devant, lorsqu’il s’agit de parler de nouvelles tendances. Nous vous avons proposé des sujets gravel et bikepacking dès 2015 et aujourd’hui nous nous intéressons au « All-Road », au gravel race, au voyage à vélo, etc. Plus vous serez nombreux dans notre sillage, plus nous aurons le retour de votre énergie pour aspirer à de nouvelles découvertes.
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