L’édito de Bike Café
Vous connaissez tous cette expression qui, dit-on, remonte au XVIIIème siècle : “On n’attire pas les mouches avec du vinaigre“. Les mouches sont plus attirées par quelque chose d’appétissant, tel que du miel ou de la confiture par exemple. Cette image signifie qu’on n’obtient rien par la force, mieux vaut utiliser la douceur. En voyant cette mouche se poser sur le cadre du super VAE route que je vais vous présenter cette semaine sur Bike Café, l’adage se vérifie. Comment ne pas être attiré par une telle machine, belle à faire tourner les têtes et qui, par une transfusion à la pédale de watts supplémentaires, vous redonne la vigueur de votre jeunesse ? Encore mieux que des cellules souche !

Longtemps ignoré du monde du vélo, le VAE route et gravel se cherchait une clientèle. Les marques de vélo, avec la complicité des motoristes, avaient tenté d’ouvrir ce marché sans véritable succès. Comment séduire les mouches des routes, plutôt attirées par une confiture faite de légèreté et de performance ? Pas simple ! Contrairement au VTT, où l’assistance électrique a trouvé immédiatement des clients en quête d’adrénaline ; pour la route, le chemin a été plus long. La coupure d’assistance à 25 km/h et le poids des machines n’ont pas fait rêver les pratiquants réguliers. Certes, il y avait marginalement certaines catégories de cyclistes ou néocyclistes intéressées, mais ça ne suffisait pas. Alors comment attirer en douceur les mouches qui auraient pu, comme la mienne, poser leurs pattes sur ces vélos hybrides ? Bonne nouvelle, il semblerait que la « ponte » d’une nouvelle génération a commencé à éclore. Mieux informée, mieux acceptée dans le milieu du vélo, cette catégorie de cyclistes ouverts au VAE route prend forme. Dans un marché morose en volume dans le monde de l’électrique, les VAE route et gravel affichent une progression de 33%. Ce chiffre étant à prendre avec des pincettes, car il reflète en nombre une petite partie du marché global. Ne boudons pas ce succès, car beaucoup d’autres catégories aimeraient pouvoir annoncer un tel progrès.
Le VAE route et gravel aurait-il trouvé son usage ? Le sucre aurait-il remplacé le vinaigre ? La “machine” mue par un moteur est devenue un vélo, grâce à sa plus grande ressemblance avec ses frères non motorisés. Récemment, j’ai pu voir sur le Ventoux, le Granon, l’Izoard… des gens heureux de grimper ces pentes qui, par manque de forme physique, leur étaient interdites. J’ai constaté également que la cohabitation dans les groupes entre les types de vélo se passait bien. Le syndrome de la triche s’est dilué dans le chaudron où mitonne la nouvelle recette d’un vélo ouvert à tous. Dernièrement, j’ai rencontré sur la route un cycliste : Daniel, qui s’est mis au VAE sur prescription médicale. Ce cycliste qui, malgré ses 65 ans aurait bien continué à rouler classiquement, a acheté un VAE Van Rysel. Il me dit “Si on se moque de mon choix, je propose bien volontiers à ceux qui le voudraient d’échanger avec moi ma pathologie cardiaque, contre leur vélo sans moteur“. Bike Café, a décidé cet été de lever le voile sur ce sujet, pour vous faire découvrir, au travers de tests de vélos assistés et quelques expériences d’usage, ces machines qui partent à la conquête de nos routes. Restez informés en nous suivant sur notre newsletter hebdomadaire.
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