L’édito de Bike Café
Il y a des sorties vélo qui sont véritablement inspirantes. Récemment j’ai fait, avec mon ami Alain, une belle virée au travers de l’est du Vaucluse pour aller traverser le plateau de Valensole. Ce lieu est mondialement connu pour ses lavandes, qui attirent à la belle saison des cars remplis de touristes venus découvrir cet univers fait de rangées infinies de ces fleurs odorantes. En octobre, le paysage est moins coloré et notre longue traversée était assez monotone. Soudain, on découvre au bord de la route un monument bizarre qui attire notre attention. On s’approche et on découvre « La rencontre de Valensole ». Cette rencontre, qualifiée ainsi par les ufologues, est un cas français d’une rencontre du 3ᵉ type, ayant eu lieu ici en 1965. Le cultivateur provençal, Maurice Masse, affirme avoir observé, dans un de ses champs de lavande, un engin du type soucoupe volante ayant à son bord deux humanoïdes.

Ce petit monument en forme de soucoupe volante me fait penser qu’Alain et moi, nous sommes aussi deux humanoïdes casqués chevauchant deux UFO (Unidentified Flying Object) en mono pignon, explorant ce plateau désertique. Cette situation, souriante, me fait imaginer un remake, dont on pourra lire demain dans le journal local : “Ils sont revenus !…” La mention de notre passage étant racontée dans le canard, comme le retour des martiens à Valensole 😉
Évidemment l’objet de cet édito n’est pas de vous raconter notre sortie vélo, mais ce à quoi elle m’a fait penser. J’avais autrefois un ami qui utilisait à l’envi, lorsqu’il ne comprenait pas quelque chose (et c’était souvent le cas) cette expression : « C’est quoi cette embrouille de martiens ? ». Je me rends compte que depuis un certain temps, je l’utilise de plus en plus fréquemment. Tantôt, il s’agit de sortir d’une piste cyclable en essayant de comprendre comment on fait pour se réinsérer dans le flot de circulation. Par moment, c’est à propos d’une nouvelle « appli » un peu complexe qui est indispensable pour gérer un vélo électrique ou à propos d’une réaction incompréhensible de mon compteur GPS. Dans le domaine du vélo, je m’embrouille également devant l’avalanche de produits qui se « cannibalisent » jouant différemment, par de subtiles différences, la même partition. Allroad, Endurance, gravel, gravel tout suspendu, VTT d’ultra distance semi rigide… Je vous passe les choix cornéliens concernant les transmissions : simple, double, mulet, électronique… Je vois les imbrications qui existent désormais entre la route, le gravel et le VTT qu’il faut décoder. Mon ami, inventeur de cette expression, inspirée des visiteurs venus d’une autre planète, l’aurait sans doute utilisée une nouvelle fois en visitant le salon du Roc d’Azur en voyant cette segmentation poussée à l’extrême.

Alors heureusement, Bike Café est là pour éclaircir ces embrouilles, qui ne sont pas martiennes, mais celles de notre quotidien devenu complexe. Nous aimons le progrès, surtout lorsqu’il apporte aux usagers du vélo un véritable avantage. On ne peut pas contester les vrais progrès que nous avons vécus et commentés sur notre site lors de cette dernière décennie. Comptez sur nous pour vous parler de vrais vélos qui ne sont pas des UFO, même si certaines machines de chrono laissent parfois planer le doute.
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Bonjour Patrick,
Je vous aime bien à Bike Café pour le travail accompli et les points de vue, disons, légèrement alternatifs…
Mais je crois aussi que vous confondez le but et les moyens en utilisant l’IA pour vos illustrations. Vous détruisez la planète ! Et vous serez bientôt amené, à ce rythme, à vivre sur Mars…
Merci Delagato, moi aussi j’aime bien tes interventions dans ces commentaires qui mettent le doigt sur nos contradictions. En l’occurence n’ayant pas de vraie photo d’un engin venu de Mars cette illustration produite par l’IA m’a semblé pertinente et allant de soi.