L’édito de Bike Café
Sur Bike Café, nous vous parlons souvent de matériel, de nouveautés, de gravel, d’ultra… Mais, si vous lisez bien nos articles, vous découvrirez que le vélo est aussi pour nous le moyen de découvrir des territoires à la vitesse lente, nécessaire pour l’immersion profonde dans les endroits traversés. Aujourd’hui, pour en parler, on utilise encore un terme anglo-saxon : slow, pour qualifier cette forme lente de tourisme à vélo. Les fervents défenseurs de la langue française vont sans doute râler, mais je n’imagine pas utiliser la traduction « tourisme lent » pour décrire cette forme de voyage. Au contraire, je trouve que ce mot slow est particulièrement bien choisi, car il évoque cette danse sensuelle qui se pratique en couple, enlacés, de préférence sous une lumière tamisée. Le couple du slow tourisme à vélo est celui du cycliste et de sa machine et la lumière tamisée est celle des petits matins, des ombrages et de la lumière qui baisse progressivement avec le coucher du soleil. Photo de couverture Pierre Pauquay sur les bords du Lac Majeur.

Le slow tourisme est écologiquement vertueux. Il se pratique à vélo, à pied, en transport fluvial ou encore en train. Le moyen que je préfère est le vélo, car il élargit le champ des possibilités. Il nous affranchit des horaires et des itinéraires, nous laissant un choix infini de possibilités. Cela n’empêche pas qu’avec nos vélos, on peut utiliser aussi le train et le bateau pour raccourcir certaines distances, lors de nos explorations éloignées. La France compte désormais 59 véloroutes, qui relient nos côtes littorales, nos campagnes et nos montagnes, sur un réseau accessible à tous les niveaux. Dans les aménagements les plus récents, les tracés portent des noms qui donnent envie : la Flow Vélo, la Vélobuissonnière ou encore la Régalante. Pour ceux qui se lancent dans le voyage à vélo, ces infrastructures sont rassurantes pour débuter. Elles vont ouvrir le bal, l’appétit de l’aventure les guidera ensuite vers des projets de voyage plus ambitieux.
Le slow tourisme se pratique selon de nombreuses façons plus ou moins intuitives, plus ou moins méthodiques. Si je reprends cette comparaison avec la danse, chacun choisira la musique sur laquelle il voudra se lancer sur la piste du slow tourisme. Il s’agit de mettre en miroir vos envies et vos idées d’une part, vos limites et vos contraintes d’autre part. En tenant compte de vos capacités physiques, des caractéristiques de votre vélo, de la saison et du terrain de jeu que vous avez choisi, vous allez pouvoir construire votre projet.
Je suis sûr que Bike Café vous aidera, par nos conseils sur le matériel et les destinations, à trouver la bande son de votre prochain « slow » sur votre vélo.
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Je conseille fortement la dolce via en Ardèche pour une virée en famille de plusieurs jours.
Quasiment que de la voie verte, et un paysage incroyable.
Bien qu’attaché à la langue française, le cas de “slow tourisme” ne me dérange pas. En effet, il s’agit d’un néologisme qui décrit quelque chose de précis qu’on veut identifier comme nouveau. Le slow-tourisme décrit une manière contemporaine de choisir de faire du tourisme. C’est un parti pris sociétal (mais pas politique).
Pour moi c’est différent de l’usage d’un terme anglais possédant un équivalent en français qui ne signifie pas moins que le mot anglais. Il est juste choisi par l’auteur pour “faire quelque chose” (faire “jeune”, faire “dans le coup”, faire “initié”, etc.). Se donner un genre, quoi.
Oui Vince j’ai du mal a me situer dans cet apport d’anglicisme dans mes textes … Le choix de Bike Café en est la preuve. À chaque fois c’est un peu instinctif, je me dis si je traduis en français ça donne quoi ? L’exemple de mail vs courriel est révélateur d’une adoption massive qui fait la décision. Notre langue est vivante, elle suit l’évolution de notre société le vélo est truffé de ces abus … Bientôt dans un sujet qui sortira la semaine prochaine je parle de drop pour des chaussures de running (running encore un) … On n’a pas fini d’en causer …