Sur Bike Café on aime le gravel, le fixie, la longue distance, … mais aussi la route. Et pour cela j’ai déniché quelques produits qui ont été pour moi de belles découvertes. La somme des petits bénéfices apportés par ces équipements, a amélioré de la tête aux pieds ma pratique du vélo.
Que ce soit pour la vision : avec la nécessité, en cette période estivale, de gérer les transitions entre les zones fortement éclairées et les parties très sombres, le confort : pour éviter les douleurs des mains sur le guidon au fil des kilomètres, l’efficacité : pour transmettre toute ma puissance au vélo grâce à des chaussures de route semelle carbone …
DMT KR3, ah si j’étais Pogacar !
Les italiens sont les rois de la chaussure : ce n’est pas une légende. Je l’ai une nouvelle fois vérifié avec la marque DMT. Créée en 1980, la marque italienne DIAMANT est devenue DMT en 1999. L’originalité de sa production repose sur des avancées technologiques majeures, avec notamment la solution 3D, adoptée pour sa nouvelle collection 100% KNIT.
Les chaussures DMT sont distribuées par Italvet, qui gère quatre marques de référence sur le territoire français. Les textiles confectionnés par ALÉ (que nous aimons beaucoup), les cadres et les vélos en carbone CIPOLLINI, les chaussures DMT donc, et encore les rubans de cintre SILVA. De quoi rouler totalement à l’italienne. Les chaussures DMT sont portées par de grands champions comme Tadej Pogacar, double vainqueur du Tour de France, ou par le sprinteur Elia Viviani. Cela situe le niveau de professionnalisme de cette marque, encore peu connue sur le marché français.
J’ai choisi le modèle KR3, qui est une version simplifiée du modèle haut de gamme KR1 : restons modeste ! C’est la conception de ce modèle qui m’a séduit. En effet, son originalité est de proposer pour sa tige, une technologie 3D Knit posée sur une semelle carbone parfaitement rigide. Curieuse alliance, et antagonisme assumé. Ça méritait d’être testé. J’ai dans une vie sportive antérieure pas mal couru et testé un bon nombre de chaussures de running. Je connais donc l’intérêt du dessus tricoté, qui permet une certaine souplesse de mouvement. Pour le vélo c’est une autre histoire, car il n’y a pas de déroulé du pied. Par contre, en vélo, il y a la nécessité de transmettre à la pédale, la force exprimée par le cycliste de façon efficace. Pour être efficace, il faut donc que le pied soit bien maintenu. Voyons comment cela se passe avec ces chaussures tricotées ?
La première épreuve avec ces KR3 : c’est le chaussage. Il est impératif d’avoir un chausse-pieds pour glisser son pied dans l’orifice, sans languette, de cette chaussure. Une fois installé à l’intérieur : c’est la récompense, on ressent une impression de confort immédiat. Quelques crans du serrage Boa IP1 unique, et mon pied est parfaitement bien installé à bord. La taille 41,5, habituelle pour moi, est parfaite. Au niveau du talon, des inserts antidérapants maintiennent le pied bien calé, pour éviter qu’il ne se soulève lors du pédalage. La tige est constituée de 2 catégories de tissage : au centre un knit très aéré et souple et sur les bords, allant vers la semelle, un tissage enduit plus rigide. La semelle carbone me semble très rigide, et remonte bien sur le côté pour assurer son rôle de transmission de l’effort. Elle possède un talon vissé qui pourra potentiellement se remplacer en cas d’usure. Les fixations de cales 3 trous offrent une belle latitude de réglage.
La ventilation : c’est le pied
L’essai s’est déroulé fin juin et début juillet dans le sud de la France. La chaleur est déjà présente, et cela va me permettre d’évaluer l’intérêt de la construction 3D au regard de l’aération du pied. Ma première sortie se fera en single speed sur route vallonnée. Le ressenti est très différent de celui de mes chaussures habituelles. Il en ressort un mélange de confort et d’efficacité. Le pied est moins compressé que dans des chaussures classiques, d’où une vraie sensation de confort et en même temps l’appui est ferme et efficace. Je ressens surtout cette efficacité dans les faux plats montants. La forme de la semelle carbone et sa rigidité permettent un pédalage d’une fermeté incroyable. L’alliance du confort de la tige et de la rigidité de la semelle, qui me semblaient à priori antagonistes, se passe vraiment bien.
Les sorties se sont enchaînées, plus longues avec du dénivelé avec mon vélo de route. Le constat en matière d’efficacité a été le même. J’ai vraiment apprécié la ventilation du pied. Lors de sorties sous 35°C le pied respire, aucune sensation d’échauffement de la plante du pied grâce à une entrée d’air à l’avant de la semelle. Le réglage par le Boa unique est amplement suffisant, je l’ai peu utilisé en roulant car même bien serré, le pied ne se sent pas compressé.
Au début de ce test, j’étais un peu dubitatif sur le concept. Bon d’accord, Pogacar fait des merveilles avec ses DMT, mais moi je n’ai pas la classe de ce champion. Ces KR3 m’ont convaincu, et à part la difficulté du chaussage, à laquelle on s’habitue, je les adopte et je pense que nous allons passer un bon été ensemble sur les chaudes routes de Provence.
Mon avis … | |
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J’ai aimé
| J’ai moins aimé
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Prix : 229,90 €
Poids : 225 g en taille 42
Existe en 3 couleurs : noir / blanc / bleu
Julbo Ultimate, je ne suis pas Martin Fourcade
Créée en 1988, l’entreprise jurassienne Julbo est devenue une référence dans le monde de la lunette sportive. Elle présente en 2021 ce nouveau modèle de lunettes sportives, baptisées Ultimate. Positionné plutôt haut de gamme, ce modèle doté de verres particulièrement performants, est très polyvalent et les amateurs de sports nature pourront les utiliser en vélo, pour le running ou encore en rando montagne.
Le design du produit est superbe. La ligne est sobre, les verres sont bien enveloppants, les branches fines et galbées conviendront à tous les visages, le pince-nez 3D est particulièrement ergonomique. J’ai choisi une monture noire, qui pourra s’harmoniser avec mes différents casques et toutes mes tenues de vélo. Ces lunettes existent en 7 teintes différentes. Ces Ultimate sont déclinées d’une version spéciale en carbone signée Martin Fourcade, dont seules 347 pièces numérotées ont été mises sur le marché. Le chiffre de 347 n’étant pas pris au hasard : il s’agit du nombre de départs sur le circuit international de Martin, lors de sa carrière. Ne cherchez pas ce modèle carbone, le stock est épuisé. Les lunettes que je possède reprennent toutes les caractéristiques du modèle dédié au champion, mais la monture n’est pas en carbone et son prix, qui reste malgré tout élevé, est plus acceptable.
Du côté optique, les Ultimate sont équipées des fameux verres photochromiques Reactiv Performance 1-3. Ils sont particulièrement efficaces, et leur nom est bien choisi car leur réaction par rapport aux changements de luminosité est remarquable. Atteint par une destruction partielle des mes nerfs optiques, mes yeux réagissent lentement à ces variations lumineuses. De fait, j’ai vraiment apprécié ces verres qui m’aident beaucoup à gérer ces transitions notamment lorsque, venant d’une zone ensoleillée, je passe en zone sombre. Ces changements de luminosité sont fréquents dans ma région de Provence, sur route comme en gravel.
Ce n’est pas la seule qualité de ces verres, qui bénéficient également d’un traitement oléophobe sur leur face externe. Comme il ne pleut pas en ce moment, j’ai testé cet aspect avec un brumisateur : l’eau roule sur la surface. Côté interne les verres sont traités anti-buée, ce qui renforce déjà l’effet obtenu par une très bonne ventilation. Pour le tester, il suffit de se coller un masque chirurgical sur la bouche et le nez, et ça marche plutôt bien.
Les lunettes sont fournies avec un étui semi-rigide très pratique (on peut le glisser dans la poche du maillot ou dans sa petite sacoche de cadre) et une pochette en tissu doux qui permet également d’essuyer les verres en cas de besoin.
Look discret
Du point de vue maintien, j’ai apprécié les branches customfit que l’on peut ajuster pour un réglage. Elles sont recouvertes, dans la partie interne d’un matériau « Grip Tech » qui est doux et qui ne colle pas aux cheveux. J’ai utilisé des casques de marques différentes sous lesquels les lunettes se sont glissées discrètement. Le système 3D Fit Nose possède des ailettes que l’on peu rétrécir ou élargir afin que les lunettes s’adaptent à tous les types de nez.
En conclusion ce produit est excellent. J’ai apprécié son look plutôt discret, sa belle surface de protection, l’efficacité de la réactivité des verres, son ergonomie et son confort. Seulement 27g sur le nez, ça change la vie. De plus ces lunettes ne glissent absolument pas sur le nez, même en gravel sur des pistes pas très lisses. Le seul détail qui peut refroidir l’acheteur, sera le prix : 190 €, c’est une somme. Le pratiquant d’outdoor amortira son achat, car ces lunettes sont totalement polyvalentes pour permettre la pratique de tous les sports en extérieur.
Mon avis … | |
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J’ai aimé
| J’ai moins aimé
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Prix : 190 €
Poids : 27g
Giro Supernatural, un gant de velours pour serrer le guidon
Elastic Interface, leader mondial dans le domaine des peaux de cuissards, a développé un nouveau concept révélé lors de l’Eurobike en 2019. Cette nouvelle technologie innovante , baptisée EIT Palm, a permis la conception de paumes de gants tridimensionnelles, élastiques et sans coutures, pour protéger au mieux les mains des cyclistes. Dan de Rosilles l’avait déjà testée avec un produit de la marque Q36.5. C’est maintenant Giro qui intègre cette innovation à des gants de vélo baptisés Supernatural.
En adoptant cette technologie Elastic Interface, Giro nous propose un modèle de gants, qui va jouer la carte du confort. En effet, ces gants de cyclisme apportent une toute nouvelle dimension à notre pratique du vélo, car le confort apporte de la performance. Un cycliste qui souffre moins sur le vélo ira plus loin et roulera plus fort. La clé de cette recherche, appliquée aux mains, est une paume moulée en trois dimensions fabriquée à partir d’une seule pièce de mousse extensible multi-densité, pour épouser leurs contours anatomiques.
Dès le déballage, ces gants Supernatural étonnent par leur légèreté et leur minimalisme. La paume Elastic Interface, sans couture, d’un seul tenant, donne bien entendu l’envie de les tester sur le champ. J’ai apprécié avec intérêt la matière, douce et perforée du dessus de la main. Petit détail important : les deux petits extracteurs situés au-dessus des phalanges sont équipés de bandes réfléchissantes, un plus sans aucun doute en matière de sécurité la nuit, lorsque l’on roule les mains en bas du cintre, ou que l’on tende le bras lors des changements de direction.
Le serment du jeu de paumes …
Giro ne nous a pas trompé : ces gants sont confortables. Dans des conditions chaudes les gants restent agréables à porter, je ne transpire pas plus des mains que sur les parties découvertes du corps, je ne ressens aucun échauffement particulier à l’intérieur. Le dos des gants, même s’il n’est pas équipé de parties en éponge, se révèle très doux, et efficace pour essuyer la sueur qui coule de mon front. Sur les routes, parfois rugueuses de mes parcours dans le Vaucluse, comme lors de mes sorties en gravel, j’ai vraiment apprécié l’absorption des vibrations transmises au guidon. Un conseil : choisissez bien votre taille à l’aide du guide des tailles car, comme pour un cuissard, il faut que les gants soient bien ajustés.
Mon avis … | |
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J’ai aimé
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Prix : 75 €
Couleurs : noir/rouge/gris/blanc