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Comme un lundi : pas plus loin que le bout de mon nez 

Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui, Patrick.

Photo de couverture Patrick VDB : les pieds de lavandes, devenaient des rails...

Ça vous est arrivé de chercher une explication au-delà d’où elle se trouve ? Parfois on se livre à une batterie de recherches des plus complexes, alors que la cause est juste devant notre nez. Cette formule imagée par les centimètres d’une relative longueur nasale, m’a pris la tête un matin de balade au guidon de mon vélo mono pignon. On l’utilise souvent comme un reproche adressé à une personne qui manquerait de réflexion : « Mon pauvre ami, tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez… ». 

Le bout du nez
Route de la campagne aixoise – self photo Patrick VDB

Pour essayer de comprendre ce que je ressentais ce matin-là, presque honteux de vivre avec autant de plaisir cette banale sortie à vélo, j’ai cherché des citations qui tournent autour de cette expression populaire. La pensée de grands auteurs pourrait m’aider à voir justement au-delà du bout de mon nez. Vous allez rire, la meilleure réponse que j’ai trouvée est issue de l’IA. « Les mystères du quotidien s’évanouissent, lorsque l’on cesse de chercher plus loin que le bout de son nez et que l’on accepte l’évidence telle qu’elle est ».

Le bout du nez
Des rails de pieds de vignes guident mon regard vers le lointain décor des crêtes – self photo Patrick VDB

Eh oui, l’évidence de cette matinée c’était tout simplement que je savourais pleinement ma sortie en vélo. Sur ce parcours répété de nombreuses fois, j’aurais pu m’ennuyer, mais je découvrais encore des détails, des odeurs, des bruits. Une petite brise caressait mon visage, les rangées de vignes sans feuille et les pieds des lavandes, devenaient des rails sur lesquels roulaient des wagons d’émotions. La lumière de ce décor hivernal découpait à la serpe le premier plan du paysage et la brume lointaine floutait la montagne Sainte Victoire. Est-ce cette différence de netteté entre ce qui est proche et plus éloigné, qui ce matin-là m’a troublé ? Non, je ne crois pas… C’est tout simplement ce que l’ IA m’a rappelé. En fait, le mystère de mon quotidien est plus fort que mes rêves lointains, je ne veux pas qu’il s’évanouisse. Je peux vivre heureux et sans frustration sur mon petit parcours où je roule le nez au vent, dans le plaisir frustre que m’offre mon single speed. 

Sur Bike Café, on vit à vos côtés un quotidien fait aussi de plaisirs simples. On aime cette proximité et les histoires, qui derrière une apparente banalité, sont pour ceux qui les vivent une belle évidence. On ne se fixe pas d’échelle de valeur entre l’aventure vécue à l’autre bout du monde et celle qui est en apparence plus proche ou plus banale. Nous avons le plaisir de vous présenter parfois de lointaines aventures cyclistes, qui nous entrainent plus loin que le bout de notre nez. C’est agréable de voir que nos appendices nasaux sont de longueur variable et que devant la glace de l’évidence, on les trouve tous très beaux.    

Retrouvez l’intégralité de notre rubrique “Comme un lundi” en cliquant >ICI<

Patrick
Patrick
Patrick Van Den Bossche a créé les blogs Running Café, Track & News, puis Bike Café. Curieux invétéré, dénicheur de tendances, il adore mettre en lumière les personnalités et les anonymes du petit monde du vélo. Il collabore régulièrement à la revue Cyclist France et affectionne les vieux vélos et la tendance "vintage". Depuis sa découverte du gravel bike en 2015, il s'adonne régulièrement à des sorties sur route et sur chemins autour de la Sainte-Victoire.

1 COMMENTAIRE

  1. Ô combien vrai.
    Après de longues semaines sombres et pluvieuses je ressors ma monture dans des paysages moins bucoliques et bien plus frais.
    Mais oui quel plaisir ce jeu de la découverte une fois la nature nue, je me promets de faire plus attention une fois les feuillages revenus.
    Quel plaisir que la seule simplicité de rouler sous un soleil d’hiver, promesse d’un printemps proche et de promenades chaudes.

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