L’édito de Bike Café
Photo de couverture Fred De La Nouvelle tente le record du monde du plus grand dessin Strava Art
Dans notre monde du vélo, je rencontre de nombreux cyclistes qui considèrent que le défi est le moteur qui les pousse à progresser dans leur pratique cycliste. Le défi serait donc une sorte de VAE (Vecteur d’Accomplissement de l’Exploit) qui permettrait à chaque fois de pousser le bouchon un peu plus loin. Est-ce que ce dopage intellectuel de notre volonté est devenu nécessaire pour nous cyclistes, qui nous lançons parfois dans des projets ambitieux ? Ce mot défi est tellement répandu, qu’il a perdu par excès d’usage son véritable sens, qui était celui d’une invitation au combat. Doit-on en vélo relever le gant que se jetaient à la face les chevaliers du moyen âge ? C’est la question que je me pose ce matin…
J’ai eu souvent recours à la motivation du défi pour réaliser des projets qui peut-être dépassaient au départ mes capacités. Le défi envers soi-même est souvent une façon de savoir qui nous sommes. Cette sorte d’auto-épreuve qu’on s’impose permet d’évaluer son propre courage, ouvrant la voie de l’affirmation du soi conquérant. J’ai souvent levé le doigt pour me porter volontaire à des tâches dont je ne savais pas, au moment où je les acceptais, si je pourrais arriver à les accomplir. Le défi m’a fabriqué… Les incertitudes dans ce type de situation créent du stress, qui lui-même procure de l’émotion, et, au final, de l’adrénaline. Est-ce que le défi ne serait pas finalement une sorte de drogue ? L’exaltation qui accompagne l’engagement dans un défi peut devenir une recherche perpétuelle.
Dans ce mot défi, il n’existe pas d’échelle de valeur universelle. Selon nos propres capacités, le défi sera gradué à ce qu’il est possible humainement de réaliser. Dans le vélo, on sera vite fixé. Pour certains aventuriers la dose sera énorme et pour d’autres cyclistes elle sera plus homéopathique. Pour autant, la valeur du défi, s’il en existe une, sera la même. Alors visez juste cet été, suivez votre propre « Vecteur d’Accomplissement de l’Exploit” (VAE) ne poussez pas à fond votre moteur de défi, mais profitez-en pour progresser en testant votre courage sur le vélo… J’attends vos retours, si vous voulez affronter le défi de me les raconter 😉
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Bonjour,
Le défi pour moi c’est à chaque fois que je monte sur mon VAE (auto-monté), car avec mes guimauves (pardon mes muscles) heureusement que la fée électricité est là pour me seconder.
Petit à petit j’utilise moins ou moins fort l’assistance, dorénavant j’arrive à gravir sans aide certaines pentes que j’étais incapable auparavant de franchir sans aide.
Le défi c’est donc à chaque sortie d’être le moins assistée possible mais ce n’est pas toujours faisable, la force n’étant pas toujours là.