Annonce
Annonce Zefal Pulse S2
AccueilL'atelierRitchey SuperLogic Butano : montage et test de ce cockpit gravel

Ritchey SuperLogic Butano : montage et test de ce cockpit gravel

Ritchey est probablement l’équipementier qui vient le premier à l’esprit quand on évoque les périphériques gravel. Et pour cause, puisque ce fabricant américain produit des cintres devenus des références pour notre pratique. Ainsi, on pense aux cintres Venturemax ou encore Beacon. Mais le Butano a aussi ses adeptes. Aussi, Ritchey décline désormais une version cockpit du Butano. Voici le montage et le test du Ritchey SuperLogic Butano, un cockpit que l’on devrait voir sur les plus beaux montages et aux départs des gravel race.

Annonce
Annonce Cervélo Aspero-5

Ritchey SuperLogic Butano : présentation

Depuis son lancement il y a quelques années, le Butano, dans sa version classique, a été adopté par de nombreux amateurs de gravel, et même de cyclistes sur route. Son nom provient d’un parc en Californie, où Tom Ritchey parcourait les pistes et les routes à l’asphalte dégradé.

Ritchey SuperLogic Butano – photo Ritchey

Les chiffres clés

Le cockpit Ritchey SuperLogic Butano se caractérise par son faible drop (115 mm), son faible reach (73 mm) et son backsweep modéré (5 °).

Le faible Drop est intéressant pour notre usage en gravel – photo Ritchey

De même, son flare de 17,5 ° est contenu. Cela offre aux cyclistes un niveau de contrôle et de confiance accru par rapport aux cintres traditionnels route, sans pour autant tomber dans un flare excessif, rédhibitoire pour certains.

Les chiffres clés du Ritchey SuperLogic Butano – illustration Ritchey

Quant à la potence intégrée et inclinée à -10 °, elle est disponible en trois longueurs : 90, 100 et 110 mm. Un choix à faire en corrélation avec les deux largeurs de cintre que propose Ritchey : 42 et 44 cm. Ensuite, son poids annoncé est de 417 g dans ses plus grandes dimensions. Là-dessus, j’ai pu vérifier celui de l’exemplaire reçu (420 mm et 90 mm) : 387 g.

Les deux surfaces d’appuis supérieures sont, selon la terminologie Ritchey, de section Ergo-Aero. En somme, un compromis entre l’ergonomie et l’aérodynamisme.

Les différentes sections existantes au sein des cintres Ritchey – illustration Ritchey

Conception et compatibilité

Premièrement, et vous l’aurez sûrement déjà remarqué, ce cockpit est intégralement en carbone. Plus précisément, il est fait d’une seule et même pièce.

Une conception monocoque – photo Ritchey

Deuxièmement, le routage des gaines est entièrement interne. Pour cela, une trappe de visite et de larges orifices de sorties permettent de faciliter l’installation.

Cette vue permet de distinguer les accès pour le routage interne – photo Ritchey

Enfin, ce cockpit peut équiper tous les vélos dont la partie supérieure du pivot de fourche est au format 1-1/8″. Bien évidemment, ce cockpit se destine à un cadre et une fourche prévus pour l’intégration des gaines.

Annonce
Annonce - Tour de France Féminin

Ritchey SuperLogic Butano : le montage

Comme le souligne Ritchey, ce cockpit nécessite d’utiliser un jeu de direction de la gamme Switch System. Cela aussi bien dans le choix du jeu de direction que des entretoises compatibles.

Un des jeux de direction de la gamme Switch System – photo Ritchey

Pour le montage sur ce cadre CMT Gravel CX, j’ai dû opter pour cette référence à roulements externes.

Dès lors que le passage des gaines ou durites est interne, il convient d’être parfaitement ordonné dans l’ordre des opérations à réaliser.

Néanmoins, Ritchey a prévu des passages suffisamment larges pour permettre aisément le passage des gaines. Il est indéniable que le montage sur un vélo à groupe électronique sans fil facilite amplement la tâche puisque seules les durites hydrauliques sont à installer.

Graduée précisément, cette zone viendra accueillir les manettes SRAM Red AXS XPLR – photo Laurent Biger

En plus de respecter les différents couples de serrage que Ritchey indique parfaitement sur le cintre ou dans la notice, il convient d’utiliser de la pâte d’assemblage. En effet, cette pâte permet d’augmenter le coefficient de friction entre les surfaces d’appui. Puis, en phase finale vient la trappe qui viendra obturer la fenêtre de passage des gaines et/ou durites.

D’ailleurs, c’est sur celui-ci que viendra se fixer le support de compteur et/ou d’éclairage. Malheureusement, la partie terminale de celui-ci est en option…

Et pour la guidoline ?

Après avoir intégralement installé ce cockpit, incluant donc l’installation et purge hydraulique des manettes, vient logiquement la pose d’une guidoline. Sur ce point, vous allez rire, je ne me déclare pas à la hauteur. Assemblant des vélos entièrement seul, c’est pourtant là la seule opération que je confie à un professionnel. En effet, je ne suis jamais satisfait de mes poses de guidoline, trop souvent imparfaites ! Pour ce cockpit, j’ai choisi la guidoline Ritchey WCS Gazos. Là-dessus, aucun doute, mon ami Stéphane, chef d’atelier cycles à Intersport le Luc, a bien plus de talent que moi dans cet exercice.

Guidoline Ritchey WCS Gazos – photo Laurent Biger
Annonce
Annonce Van Rysel Gamme RCR

Ritchey SuperLogic Butano : le test terrain

Mon retour terrain se base sur plusieurs sorties d’entrainement autour de 130 km. Mais aussi, et surtout, par une gravel race UCI, la Wish One Millau Grands Causses :

Choisir un cintre sans pouvoir essayer plusieurs largeurs et profondeurs demande une réflexion rigoureuse. Connaissant mes cotes et mes préférences, j’ai opté pour une largeur de 420 mm et une potence de 90 mm. Et ce fut le bon choix ! De par sa conception, le jeu de direction à roulements externes est à prendre en compte dans la hauteur souhaitée.

Le jeu de direction à roulements externes est à considérer pour la hauteur totale – photo Laurent Biger

Aussi, l’épaisseur du roulement supérieur m’a permis de ne pas mettre d’entretoise supplémentaire.

Le choix des dimensions d’un cockpit est primordial – photo Virginie Govignon

Parfaitement installé, je me suis senti rapidement à mon aise avec ce cockpit. Il faut dire que son dessin est parfait pour mon usage. En effet, grâce à son flare contenu, j’ai les poignets bien dans l’axe. Cela est essentiel pour éviter les douleurs, tout en favorisant l’aérodynamisme. De même, le faible drop permet d’alterner rapidement la position des mains. Associé au flare de 17,5 °, le léger flare out (2 °) permet un bon contrôle une fois les mains en bas.

Le cockpit Ritchey SuperLogic Butano en condition de course – photo JOMA

Quant à son flex, c’est également une réussite. Suffisamment rigide, ce cockpit conserve néanmoins des qualités intéressantes de filtration. Tous ses concurrents ne peuvent pas en dire autant. Là-dessus, il est vrai que la guidoline Ritchey WCS Gazos apporte aussi son lot de confort. Un confort qui me permet de dire que la section Ergo-Aero, décrite plus haut, est sûrement le meilleur compromis pour qui recherche un montage aéro qui reste confortable.

Le cockpit Ritchey SuperLogic Butano après la course UCI : plus frais que son pilote – photo Laurent Biger

Sans être innovant, le support compteur s’avère fiable. En appliquant le couple recommandé, le compteur ne s’affaisse pas, même sous de violents chocs. Pour autant, je regrette qu’à ce prix, ce support de compteur ne soit pas inclus avec le cockpit.

Finition haute de gamme mais support de compteur Lollipop optionnel – photo Laurent Biger
Annonce
Annonce Aeroe

Pour conclure

De par son prix, ce cockpit se destine à des montages haut de gamme, que ce soit gravel ou allroad. Naturellement, il devrait trouver sa place sur des vélos orientés Gravel Race, grâce notamment à un savant dosage d’angles et de cotes, qui permet d’obtenir un excellent contrôle tout en restant aérodynamique. Finalement, l’excellence de ce cockpit n’est pas vraiment une surprise quand on connait l’expertise de Ritchey pour concevoir des cintres. Une fois de plus, Ritchey se renouvelle avec brio, revisitant le classique cintre Butano en un cockpit des plus efficaces.

Laurent Biger
Laurent Bigerhttps://www.strava.com/athletes/20845281
Laurent Biger est un ex-compétiteur VTT XCO et XCM et le fondateur de More Gravel. Il est adepte du vélotaf et un passionné des sujets techniques. Les matériaux, la géométrie et les pneumatiques sont ses domaines de prédilections. Pour mener à bien ses tests, Laurent n’hésite pas à s'aligner sur des manches Gravel UCI, en cyclo-cross ou même de VTT au guidon d'un Gravel. Même si le Mont Ventoux reste son attache natale, Laurent bouge beaucoup dans l'hexagone, permettant ainsi de tester vélos et équipements dans les conditions les plus variées.

2 COMMENTAIRES

  1. Merci pour le retour sur ce cintre qui m’a bien tapé à l’oeil pour un futur projet de montage à la carte !
    La fourche qui apparaît sur certaines photos m’a également tapé à l’oeil… et si j’ai bien vu, elle permet le passage d’un câble depuis une dynamo je suppose.
    Pouvez-vous me donner la marque et le type ?
    D’avance merci !

    • Bonjour Jean-Michel,
      Effectivement, vous avez l’œil ! Cette fourche est le modèle Adventure, du fabricant américain No. 6 Composites, que je présenterai prochainement dans une sélection Gravel (parution 31/07). Bon weekend.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Renseignez votre commentaire
Renseignez votre nom

Articles similaires

Du même auteur