En lisant le magazine gratuit HDS.mag distribué à l’ensemble des foyers des Hauts-de-Seine on apprend beaucoup de choses sur notre département. Dans ce bimestriel de 80 pages Pierre, un de ses fervents lecteurs, a lu un article consacré à une expo intitulée “À bicyclette” qui se tient aux écuries du Château du Parc de Sceaux. Il n’en fallait pas moins pour aiguiser notre curiosité de “cyclos vintage” et que germe l’idée d’une visite …
Mais forcément cela ne devait pas se faire de façon banale : genre je prends ma voiture et j’emprunte la N118 puis la A86 … pour aller voir des vieux vélos. On se décide donc pour un déplacement type balade partant de notre fief situé à l’autre bout des Haut-de-Seine pour aller en bicyclette jusqu’à Sceaux … Bien évidemment, pour cette sortie, on n’utilisera pas n’importe quel vélo on le fera avec nos montures “vintage”. Il faut être raccord avec le thème de l’expo qui n’est autre que la présentation au public de la collection de Robert Grandseigne retraçant l’histoire du vélo avec des engins illustrants les différentes époques.
Voilà donc un excellent prétexte pour faire une virée avec nos vieux “biclous” … Mais quel chemin emprunter pour faire le trajet Rueil – Sceaux sachant que nos montures “Single Speed” – équipées respectivement de développements 42 x 17 et 42 x 16 – ne prennent pas les grands axes et n’aiment pas les forts pourcentages ?
Nous cogitons donc un itinéraire sur notre outil de préparation de parcours préféré : Openrunner en traçant un aller via les nombreux bois de l’ouest parisien et un retour plus urbain mais tout aussi “exotique” par la fameuse “coulée verte” du sud parisien. Cette “Coulée verte du sud parisien” est un aménagement de l’espace situé au-dessus ou à côté des voies du TGV atlantique entre le boulevard périphérique de Paris et Massy . Cette emprise, occupée aujourd’hui par le TGV, avait été initialement réservée pour la ligne de chemin de fer de Paris à Chartres par Gallardon, jamais achevée, puis pour le prolongement de l’autoroute A10 vers Paris (porte de Vanves), qui a été abandonné (source Wikipédia).
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Un aller plutôt bucolique …
A l’aller nous voilà partis par le Parc de Saint-Cloud que nous connaissons bien pour sortir à Sèvres face à la côte des Bruyères qu’il faudra monter en vélo mono vitesse … Ouf … Objectif : ne pas mettre le pied à terre …
Une fois arrivés en haut à la force du mollet on se repose un peu en pédalant cool dans le bois de Meudon avant de passer devant les barres d’immeubles de Meudon-la-forêt …
Direction le Petit-Clamart où il faudra trouver la passerelle (repérée sur le fond de carte OpenCyclemap dispo sur Openrunner) qui permet l’entrée dans le Bois de Verrières … Fastoche, en plus il suffit de suivre un cycliste que l’on voit s’engouffrer dans la trouée. Attention quand même en traversant le carrefour il y a une forêt de feux de croisement et quelques furieux du volant qui ne seraient pas gênés de faucher un cycliste.
Magnifique bois de Verrières que Pierre et moi découvrons à l’occasion de cette sortie … On le traverse sur des parties bitumées et des chemins sur lesquels nos vieux vélos ne sont pas particulièrement à l’aise à cause du revêtement rugueux. Idéalement, il faudrait un VTT pour mieux approfondir la découverte de ce bois qui au sud communique avec Verrières-le-Buisson et au nord avec Le Plessis-Robinson … C’est Louis XIII qui venait chasser là qui fit percer les deux routes forestières principales. L’autre sujet de curiosité à approfondir avec notre ami Marc (spécialiste de la chose) est celle d’un ensemble de fortifications construites en 1875 pour défendre la vallée de la Bièvre … Mais je m’égare un peu … c’est d’ailleurs ce que l’on a fait lorsque nous avons retrouvé la ville en sortant du bois … Nous étions un peu perdus mais heureusement, depuis Louis XIII on a inventé l’iPhone avec son outil de navigation qui nous remet illico dans la direction du parc de Sceaux … Rapide coup d’oeil sur le plan “Vous êtes ici …” et nous voilà partis à la recherche des anciennes écuries transformées en salle d’expo …
On a fini par les trouver en admirant au passage le lieu avec ses jardins magnifiquement restaurés. Bel endroit …
Une visite sympathique …
Petite expo mais intéressante par le concentré de vélos ayant véritablement un intérêt historique … Partant des plus anciennes draisiennes jusqu’aux bolides en carbone chaque époque y est détaillée … Evidemment vu notre intérêt pour la période 50 à 80 nous avons eu une petite émotion devant les vélos de Poupou (un Mercier) et d’Anquetil (un Helyett) …
Un retour plutôt exotique …
Mais oublions le prétexte de la visite de cette expo pour nous mettre en quête de la connexion avec la fameuse coulée verte … On tâtonne un peu puis on trouve facilement la piste balisée direction Paris … Fontenay-aux-Roses, Bagneux, Châtillon, Malakoff et Paris … Endroit vraiment étonnant que cette coulée verte … On serpente entre des immeubles on passe devant des gares évitant au passage les voyageurs qui en sortent … On longe des lignes de trains et de RER puis l’immense gare parking des TGV à Malakoff. Encore une découverte pour Pierre et moi nous n’avons guère l’occasion d’aller traîner dans le sud de Paris mais j’imagine que cette piste doit faire le bonheur des amateurs de jogging qui se régalent à descendre vers le parc de Sceaux et à remonter par cette coulée dédiée aux promeneurs et aux vélos.
Après avoir franchi le “périph” nous arrivons sur les “Maréchaux” … Avant cela un petit détour pour voir une gare abandonnée de la petite ceinture chère à notre ami Marc. On emprunte la piste cyclable direction Porte de Versailles puis pont du Garigliano …
On file porte d’Auteuil pour rattraper la lisière du bois de Boulogne … un passage à Longchamp et hop … on passe la passerelle de l’Avre qui enjambe la Seine … On revient dans notre fief par une montée souterraine en escalier pour rejoindre le haut de Saint-Cloud …
Bilan …
Le “single” vintage est vraiment idéal pour ce genre de balade … Léger, sans prise de tête concernant le passage des vitesses il rend la sortie agréable et également sportive dès que la pente se présente. On ne cherche pas forcément la vitesse avec ce type de vélo. C’est un peu comme si on roulait cool dans une voiture ancienne. J’ai toujours envie de faire durer le plaisir assis sur ma selle Idéale rôdée main, penché sur mon guidon moustache … J’enroule mon développement unique avec un réel plaisir que je partage avec mon copain Pierre et certains passants connaisseurs qui admirent nos montures … C’est sûr on est loin du Vélib … On se voit poursuivre l’aventure au-delà des petites virées en imaginant même un parcours itinérant avec un sac à dos léger sur une voie type Paris – Londres ou sur la Loire à vélo … Ne serait-on pas en train d’adapter le concept du “Fast-hiking” (randonnée rapide) au vélo … Du “Fast-biking” avec un vélo minimal, un équipement tout autant minimaliste, … et un esprit sportif certain pour tailler la route …
Le film de la balade …
Sympa votre balade, cela nous change des reportage sur les traileurs boueux et suants.
Va falloir que vous m’organisiez une petite virée “fixi” lors d’un de mes passages à Paris
Amitiés