AccueilDécouvertesLe pédalier en alu, une histoire pas si légère que ça

Le pédalier en alu, une histoire pas si légère que ça

En 1879 l’anglais Harry Lawson a eu une riche idée en plaçant le pédalier du vélo en position centrale avec une transmission par chaîne reliée à la roue arrière … Cet entraînement, permettait de transformer la force du cycliste en mouvement circulaire, créant ainsi la motricité de la bicyclette. Véritable coeur du vélo il donnait alors la cadence aux premiers “tours minute” qui sont aujourd’hui des critères appréciés par les spécialistes. Fabriquées dans un premier temps en acier forgé, les pièces du pédalier (manivelles, plateaux) seront ensuite fabriquées en alu  … C’est au début des années 30 que l’on voit apparaître les premiers pédaliers en duralumin.

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Gravure de la machine d’Harry Lawson

Cet alliage découvert en 1908 était déjà utilisé depuis les années 20 dans l’aéronautique, il allait changer la donne dans le monde du vélo en permettant un allégement considérable, apprécié par les cyclistes pendant des décennies, jusqu’à l’arrivée du carbone. Les pédaliers ont vu leur poids diminuer de 500 g et les succès rapides lors des grandes compétitions de l’époque ont lancé l’industrie vers une production massive de ces pédaliers.

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Publicité de l’époque des établissements Vérot créateur de la marque Stronglight … qui annonçait un gain de poids de 500 g – photo ©forum retro course

Nous sommes, aujourd’hui encore, admiratifs devant ces pièces “d’orfèvrerie cycliste” de l’époque. Le poids d’un beau pédalier Campa Record ou d’un Stronglight reste aujourd’hui très compétitif par rapport aux “répliques” actuelles. Certaines pièces customisées, comme c’était la mode à l’époque, par des perçages artisanaux, ou encore pantographées se vendent à prix d’or sur le marché de l’occasion.

Pour nous la grande époque du pédalier alu se situe dans la période des années 50 à 80 … L’arrivée de Shimano avec ses produits moulés et anodisés de façon impeccable a un peu tué le charme du polissage au “mirror” de nos belles manivelles d’antan.

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Quelques éléments de notre collection des années 40 à 80 – photo ©PDM T&N
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Stronglight l’ancêtre

La marque de pédalier qui a été la plus diffusée en France est “Stronglight”. Sous ce nom à consonance anglo-saxonne se cache une société bien de chez nous :  les Établissements Vérot-Perrin implantés autrefois à Boën-sur-Lignon dans le département de la Loire. Dans les années 1920 cette société produisait des pédaliers en acier connus sous la marque Strong.

C’est Louis Vérot (les initiales LV sont souvent apposées sur les modèles de la marque) qui développe le premier pédalier en dural qui sera utilisé brillamment par le coureur Alfredo Binda en 1931 sur la course Milan-San Remo. C’est cette même année que la marque “Stronglight” est créée pour différencier les produits alu de la production acier. Ce modèle est caractéristique avec ses 5 vis de fixation du plateau et une distance inter-boulons (BCD) de 50,4 mm. À l’époque le gain de 500 g est annoncé par rapport à un modèle acier.

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Par la suite, ce “standard”, imaginé par Stronglight, permettra à d’autres fabricants de proposer leurs propres plateaux dural compatibles avec ces pédaliers. Il y aura notamment, à la fin des années 1940, la société “Spécialités T.A.” qui lancera son activité en proposant une très large gamme de plateaux adaptables sur le Stronglight.

Spécialités T.A. les cyclotouristes adorent

Georges Navet, ébéniste de formation, est également cycliste et membre de l’Audax Club parisien. Dans les années 40 il participe à des brevets cyclotouristes et à des épreuves sportives. Il devient, en 1942-1943, ajusteur-monteur chez René Herse le célèbre vélociste qui fabriquait également ses propres équipements dont les pédaliers.

Particulièrement inventif, il créé à Clamart la société “Spécialités T.A.” avec son frère Laurent. L’idée était au départ de réaliser un pédalier fixé sur la roue avant d’où le nom de T.A. (Traction Avant). En fait la société connaîtra son essor en fabriquant des plateaux en alu pour les pédaliers Stronglight 49D.

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Un modèle rare le TA 1500 Critérium en dural il n’a été produit que 3 ans (1959-62). Il utilise un montage clavette avec serrage par clé alen réalisé sur un axe en forme de coeur (indispensable si un jour vous trouvez ce plateau dans une brocante) … Un retour arrière face à l’emmanchement carré inventé avant ce montage – photo ©PDM T&N

Dans les années 50 “Spécialités T.A.” a produit ses propres pédaliers et manivelles en aluminium dont ce modèle particulier en photo ci-dessus. Pendant des années c’est principalement auprès des cyclotouristes que ses produits connaîtront un réel succès. La production se poursuivra jusqu’en 2007 et aujourd’hui encore on peut trouver au catalogue de la marque des plateaux neufs qui s’adapteront à vos anciennes manivelles ….

René Herse l’orfèvre

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Dans le magasin Alex Singer de Levallois on perpétue le culte de René Herse … pour ceux qui veulent connaître l’histoire de cet artisan du vélo un bouquin est paru et son célèbre pédalier est toujours fabriqué … Visitez la boutique d’Alex Singer à Levallois

Qui ne connaît pas la réputation de l’orfèvre des vélos de Levallois … Il avait lui aussi commencé en 1930 dans l’aéronautique où on savait travailler le dural. En 1936 il fabrique ses premières pièces mais pas encore des vélos complets. Plus tard, il fabriquera des vélos complets que les amateurs viendront découvrir dans son magasin. En 1946 il présente au concours du Duralumin un tandem pesant 12,3 kg et en 1947 il présentera un vélo de 7 kg de sa fabrication. Aujourd’hui ses vélos sont considérés comme de véritables oeuvres d’art et ils s’arrachent pour une fortune. René Herse est décédé en 1976 mais sa marque continue à vivre. Il y a une forte communauté d’admirateurs aux US qui collectionnent les montures fabriquées par René Herse.

Cet “artiste” du vélo avait créé un pédalier particulier qui comme le T.A pouvait recevoir des plateaux de petit diamètre très appréciés par les cyclotouristes et les tandems.

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Campagnolo … la classe

L’histoire de Campagnolo commence en 1933. La marque a été créée par Gentullio (dit Tullio) Campagnolo, né en 1901. Ce jeune espoir amateur du cyclisme italien des années 1920 était passionné par la mécanique. Il avait déposé déjà en 1930 un premier brevet de dérailleur à baguette. Rendu célèbre par les fameux blocages de roues “Campa” la société allait se développer jusqu’à atteindre son apogée dans les années “Merckx” avec l’apparition du groupe tout Campa : dérailleurs, pédaliers, freins, pédales, tiges de selle, … Le pédalier Campa avec ses 5 blanches va déferler sur le marché du vélo haut de gamme avec les productions très appréciées des cadreurs italiens (Colnago, Pinarello, Rosa, …).

La première génération des groupes Campagnolo était baptisée “Record”, un nom prédestiné pour ce pédalier puisque Eddy Merckx en 1972 battra le record de l’heure avec.

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source http://viciouscycleblog.com/

Plus tard elle a pris le nom de “Nuovo Record” lorsque le dérailleur arrière Nuovo a été introduit sur le marché. Jusqu’aux années 1980 ce pédalier a constitué le “must have” associé généralement à un ensemble dérailleurs et freins pour équiper les vélos “tout Campa”.

Lambert un grain de folie à l’anglaise

L’histoire fascinante de la société anglaise Lambert fait partie de la saga du cyclisme des années 70.  Cette marque peu connue du grand public a produit des vélos et des équipements qui sont aujourd’hui de véritables objets de collection.

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©Classicrendezvous.com

La marque a été créée en 1972. Ses vélos étaient très chers pour l’époque – le modèle standard Super Sports coûtait 124,95 $ et le modèle Grand Prix professionnel 134,95 $. Il y a même eu un modèle Grand Prix 24 CT plaqué or à 259,95 $ (à l’époque la parité franc dollar n’était pas la même qu’aujourd’hui). Très inspirés par l’industrie aéronautique les équipements étaient également développés et produits par la marque.

Construit comme un avion …

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Lambert a ainsi créé des pédaliers très originaux le triple en photo plus haut étant très largement inspiré du pédalier Spécialités T.A.

Zeus le dieu Grec version espagnole

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Une version triple de la série Zeus qui a succombé à la mode des petits trous – photo ©PDM T&N

Zeus est une marque de cycles espagnole … Son porte-flambeau à la grande époque de ses victoires a été Luis Ocana … La série 2000 n’a pas été montée uniquement sur les vélos de sa propre marque, d’autres ont également adopté le groupe 2000 dans les années 70. Très inspirée de la série Record de Campagnolo la qualité n’était pas cependant la même. Aujourd’hui ce matériel d’époque est recherché par les amateurs car sa diffusion a été plus confidentielle que celle de Campa.

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La marque Zeus a désormais disparue absorbée par le groupe Orbéa au début des années 2000.

Les autres

Il existe bien d’autres marques et nous avons pris le parti de vous parler de celles que nous avons trouvé signifiantes ou originales mais il existait à l’époque un large choix. Il y avait les italiens Gipiemme, Ofmega, …. les français avec Duprat (Saint-Etienne) et un modèle “Maxi plume” datant de la fin des années 40 et qui avait la particularité d’être équipé encore de clavettes.

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Un magnifique pédalier de notre collection signé AD (André Duprat) … Il s’agit du modèle Maniplume en dural mais avec encore un montage sur axe à clavettes – photo ©PDM T&N

Nous avons la chance de pouvoir vous en présenter quelques modèles issus de la collection d’un ami passionné et que notre Chef d’atelier Pierre a briqués pour la circonstance.

Parmi ces autres marques Campa “like” il y avait une marque qui cachait bien sa provenance : Tevano. Malgré son nom qui sentait bon les spaghettis au Parmesan elle était bien française. Elle avait été créée par T.A. pour concurrencer le leader italien.

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Pédalier Tevano un modèle Campa like réussi – photo ©Forum Vélo Vintage @ gogo

Certains relèvent même que l’origine du nom TEVANO serait l’anagramme de NAVET (nom du créateur de la marque T.A.) avec un O pour faire plus italien. C’est fort possible mais je n’ai pas pu vérifier l’information.  Par contre, ce qui est sûr c’est que c’est lui qui a créé la marque qui a été déposée en 1976. Campagnolo a fortement inspiré les créations des marques de l’époque. Shimano importé par la société Bertin allait également suivre la tendance du style “Campa”. La montée en puissance de la marque japonaise a amorcé le déclin de la diversité et le début d’une industrialisation qui a fait disparaître bon nombre de marques.

Les customs  …

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Sur le vélo André Sablière de Robert Gibanel voici un exemple de pédalier Campa “travaillé” – photo ©Musée du vélo de Emile Arbes

Des petits trous des petits trous … toujours des petits trous …” le poinçonneur des Lilas de Gainsbourg ne sévissait pas uniquement sur les tickets de métro. Une mode a fait fureur dans les années 70, elle consistait à percer les plateaux pour les alléger … Les poignées de freins, les manettes de dérailleurs, … n’ont pas échappé à cette folie du perçage et souvenez-vous du guidon du vélo du record de l’heure d’Eddy Merckx qui était également “troué”.

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Pantagraphés, troués, … on en voit de beaux modèles lors des rassemblements de vélos vintage …

Les quelques millimètres de dural enlevés dans ces opérations n’étaient pas vraiment significatifs mais c’était tendance … Il fallait bien sûr confier l’opération à un “pro” de la chignole sinon la “dentelle” risquait de faire mauvaise figure. À l’époque je travaillais dans une grande entreprise aéronautique où l’on savait travailler l’alu … Tous les cyclistes avaient des pédaliers “custom” de haut vol réalisés par nos ajusteurs en mode “perruque” avec l’outillage pro utilisé pour fabriquer les “Mirage” …

Dans la série des customs il y avait les “pantographés” … On trouvait les “signatures” des cadreurs célèbres tatouées sur les plateaux des vélos qu’ils montaient. Cette tendance venue d’Italie s’est surtout remarquée sur les pédaliers Campa. Les signatures de Colnago, Rosa, Pinarello, … et autres stars du vélo haut de gamme ont été gravées dans le métal et parachèvent l’authenticité de ces bicyclettes de rêve.

Faire du vieux avec du neuf : les réplicas

La mode du vintage a relancé une petite industrie autour de ces belles pièces qui redeviennent tendance montées parfois sur des vélos d’exception ou servant à restaurer des machines anciennes. C’est ainsi que l’on voit actuellement des “fixie” neufs équipés façon “old school” … Par contre pour les accros de la balance il faudrait mieux rouler “d’époque” car les modèles “new vintage” ont pris du poids. Nous avons pesé quelques pédaliers en notre possession. La palme de la légèreté revient au “vieux” Maxiplume : 280 g. Pour les “new vintage” les poids sont plus importants : Sun 407 g – BLB Pista Vera :  660 g (avec le plateau) – Sugino RD2 :  565 g (avec le plateau) – Vélo Orange : 540 g …

Cette différence est peut être liée au fait que les anciennes manivelles étaient matricées alors que beaucoup de celles qui sont fabriquées actuellement sont usinées. Le matriçage doit rendre la manivelle plus résistante pour une forme moins généreuse … Si vous avez un avis sur la question n’hésitez pas à poster un commentaire sur cet article …

Spécialités T.A. … cette société, évoquée plus haut, fut une “pionnière” du plateau en alu. Elle a survécu à la disparition massive de nos marques et aujourd’hui encore elle présente sur son catalogue des pièces détachées compatibles avec les productions anciennes. La marque française a arrêté en 2007 la production des manivelles copies d’époque mais vous pouvez encore trouver tous les plateaux 5 vis qui s’adapteront sur vos vieilles manivelles. A noter que Spécialités T.A. fournit les cycles Gilles Berthoud (voir plus bas) et certains artisans qui essaient de faire du “français” comme les cycles Victoire par exemple.

SunXCD … Créée par l’ancien président de SunTour Junzo Kawai en 2012 SunXCD relance la production des manivelles 5 vis. Vous pouvez très bien adapter vos anciens plateaux T.A. ou encore des plateaux Spécialités T.A. toujours au catalogue de la marque française sur ces manivelles.

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photo sur http://www.libertecycles.fr/

Voir le site : http://sunxcd.net/cranks/

BLB (Brick Lane Bikes) … Brick Lane voilà une rue où il fait bon flâner à Londres si on aime le vélo vintage   … A l’extrémité se trouve le petit “shop” BLB mais ne vous trompez pas derrière ce modeste “pas de porte” il y a le gros catalogue “Bigmama” dans lequel vous trouverez tout dont le pédalier Pista Vera assez réussi bien qu’un peu lourd comparé à nos “vieilleries”.

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Catalogue Bigmama

Le site BLB : http://www.bricklanebikes.co.uk/

Sugino … la marque japonaise possède encore à son catalogue des produits “new vintage” dont ce superbe pédalier piste RD2 …

sugino-rd2

Site Sugino : http://www.suginoltd.co.jp/

Gilles Berthoud … l’artisan du cycle Gilles Berthoud fait de la résistance … Ses selles sont de pures merveilles. Cette société défend la fabrication française et pour les pédaliers qui figurent à son catalogue c’est un modèle T.A.

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Un ensemble fabriqué par Spécialité TA pour Gilles BERTHOUD

Site Internet : http://www.gillesberthoud.fr/

Vélo Orangesous ce nom bien français vous trouverez une société US qui développe son business autour de la production de répliques (made in Taïwan) de modèles anciens. Le site propose cette belle réplique du pédalier TA au standard 50,4 BCD, comme les TA et Stronglight 49D d’époque. Prisé par les randonneurs et cyclotouristes ce pédalier permet des montages à partir de 28 dents jusqu’à 62. Il est également léger peut-être à cause du forgeage à froid de son alliage d’aluminium.

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Voir le site : https://velo-orange.com/collections/cranks/products/grand-cru-50-4bcd-crankset-mkii

Pour conclure

Cet article n’est pas exhaustif des différentes marques et modèles … on ne peut pas tout connaître et l’objectif n’était pas de faire le boulot que Vélo base fait très bien. De 1930 à 1980, en 50 ans de l’histoire du pédalier en dural, la production a été forte : c’était une époque faste pour le vélo. Maintenant nos “machines de guerre” à deux roues sont équipées de pédaliers aérodynamiques en alliage léger ou en carbone et la recherche d’efficacité et de gain de poids ont de mon point de vue dégradé l’esthétique.

Nous avons maintes fois évoqué le manque d’intérêt en France pour les choses du passé face à ce que font nos amis anglo-saxons. C’est en train de changer avec l’effet de la mode vintage qui invite les gens à regarder derrière. Des manifestations de vieux vélos naissent en France comme Anjou Vintage et plein d’autres. On ressort des greniers et des caves le vélo du grand-père pour y participer. Des initiatives privées comme la superbe collection d’Emile Arbes ou de Lino Lazzerini à Bédouin valorisent notre patrimoine et nous avons quelques érudits de l’histoire du vélo qui alimentent les forums et les sites webs. Nos amis américains, qui ont un vrai intérêt pour le vélo français, nous aident également à sauver les traces de ce passé.

Nous sommes ouverts à vos réactions sur notre série d’articles consacrée aux vélos anciens …

Quelques sites et forums à consulter :

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Patrick
Patrick
Patrick Van Den Bossche a créé les blogs Running Café, Track & News, puis Bike Café. Curieux invétéré, dénicheur de tendances, il adore mettre en lumière les personnalités et les anonymes du petit monde du vélo. Il collabore régulièrement à la revue Cyclist France et affectionne les vieux vélos et la tendance "vintage". Depuis sa découverte du gravel bike en 2015, il s'adonne régulièrement à des sorties sur route et sur chemins autour de la Sainte-Victoire.

8 COMMENTAIRES

  1. Bonne synthèse, bien illustrée.

    Une remarque cependant : à propos de Tevano, vous indiquez que Shimano est arrivé plus tard.

    Or, sauf erreur, la marque Tevano est apparue début 1978 alors que Shimano était distribuée en France par Bertin depuis 1972.

    • Bien vu Denis cette chronologie m’avait échappé. Effectivement Bertin était l’importateur officiel de la marque Shimano depuis 1970 … et Tevano date bien de 1978 … J’ai fait cette confusion sur la base de mes souvenirs car j’ai moi-même abandonné Campa début 80 pour céder à la mode de l’époque avec un groupe Dura Ace 7400 … Ce début des années 80 avec le traitement de surface soigné a marqué la fin de l’alu que l’on faisait briller … Je vais corriger l’article merci Denis.

  2. Bonjour, c’est marrant, je viens de publier une petite série sur les anciennes boutiques. Comme c’etait pour le 29 février nous l’avons fait à deux blogs, l’un parle d’Orléans et moi de Paris. Cela fait 8 adresses, plus 1 qui avait été publiée il y a quelque temps. C’est ici : Isabelleetlevelo.fr

  3. bonjour ,
    “Le matriçage doit rendre la manivelle plus résistante pour une forme moins généreuse..” le matricage a froid mais surtout a chaud permet de conserver l orientation des fibres du metal lors de sont elaboration. ce qui permet d avoir une extreme resistance contrairement a l usinage qui va couper ses fibres et fragiliser la piece. Pour les pieces usinees on peut retablir un peu resistance en faisant un traitement type trempe ou un traitement de surface type chrome ou autre. il est de nos jours bien plus facile d usiner des pieces (cnc) que de recourir aux anciennes methodes de forgeage ou frappe qui necessitent des machines et outillage plus imposants et tres chers. l usinage permet une tres grands precisions et varietees de forme plus etendue a peu de frais

  4. L’histoire de “Traction Avant” m’a laissé sur ma fin ! Est-ce qu’il y a des traces de tels prototypes quelque part, ou c’était juste une idée jamais concrétisée ?

  5. L’histoire de « Traction Avant » m’a laissé sur ma faim ! Est-ce qu’il y a des traces de tels prototypes quelque part, ou c’était juste une idée jamais concrétisée ?

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