Illustrations : Instagram @dan_de_Rosilles
Avec la fin du confinement et l’été qui s’annonce, la possibilité d’aller pédaler ailleurs devient enfin une réalité. On trouve en France, à deux ou trois heures de TGV de Paris, un vaste territoire quasi inexploré, vierge de tout cyclisme, où les routes fraîchement goudronnées et les chemins forestiers constituent un formidable terrain de jeu et d’aventure : La province.
Mais avec la généralisation des échanges de maps sur les réseaux sociaux et l’arrivée massive d’organisateurs qui rivalisent de propositions alléchantes, difficile de s’y retrouver… La province, oui, mais laquelle ? Il semble effectivement que, au delà de l’écran de notre GPS connecté, le territoire soit plus vaste et surtout plus complexe qu’il n’y paraît.
Ce qui complique un peu plus la chose, c’est que des gens vivent en province à l’année… Certes, ils ne comprennent pas grand chose au vélo, et des mots comme “bikepacking”, “jersey” ou “IPA” leurs sont parfaitement étrangers. Bien entendu, on ne va pas tenter de sympathiser, mais comme on va poster nos aventures sur Instagram, autant faire un petit effort dans leur direction et communiquer ponctuellement avec eux : en les amadouant, on pourra sans doute leur faire prendre la pose, les placer en arrière-plan sur nos selfies… rien de tel pour offrir de l’authentique à nos followers !
Bike Café a donc méticuleusement épluché pour vous toute la documentation disponible en ligne sur cet immense territoire qu’est la province, et vous a préparé une synthèse, un résumé, un “précis de géographie”, que vous aurez tout le temps de lire lors de votre très prochain voyage d’approche en TGV.
Les régions
Le plus important pour savoir où l’on se trouve exactement en province, est de connaître le nom des régions, où elles se situent sur la carte, ainsi que leurs principales caractéristiques. Non pas que cela serve à s’orienter et à suivre la map, les GPS sont là pour ça. Mais cette connaissance de base est très utile pour indiquer à ses amis où l’on va passer ses vacances, surtout quand ceux-ci restent coincés au bureau, ça fait plus d’effet. Et puis, une fois sur place, cela permet de communiquer avec les habitants du cru en ménageant leur susceptibilité, les indigènes étant particulièrement attachés aux régions, ces entités territoriales qui correspondent pourtant à un découpage du pays tout à fait barbant et administratif.
En province, les régions sont au nombre de six :
– Au nord, le Nord. Nous ne nous appesantirons pas sur cette région, qui présente fort peu d’attraits pour le vélo. Il paraît même que parfois les routes n’y sont pas goudronnées, mais couvertes de cailloux disjoints, les “pavés”.
– Au nord-est, les Confins Alémaniques. Cette région n’est pas très intéressante non plus, car le climat y est fort désagréable. De plus, bien qu’on y trouve bon nombre de bières, il n’y a aucune IPA, ce qui est très décevant.
– À l’est, la Bourgogne est une région vallonnée et gouleyante, nous la préconisons. On y boit plutôt du vin, qui est tout à fait correct, mais attention, il peut arriver que, dans certains restaurants, on essaie de vous faire manger… des escargots !
– Au sud-Est, les Alpes est la région de France la plus connue des Anglais. Elle est surtout réputée pour ses “montagnes” (voir le paragraphe qui leur est consacré ci-dessous), ses coulées de boue et ses fromages cuits.
– Au sud, le Sud. Pas besoin d’en dire plus, nous connaissons tous très bien cette région célèbre pour sa mer, ses festivals et sa crème solaire.
– À l’ouest, la Bretagne est une région intéressante, peuplée de paysans cyclistes. Certains d’entre eux, comme Bernard Hinault, ont même fait le tour de toutes les régions en vélo, au mois de juillet.
Et la Normandie me direz-vous ? Et bien ce n’est pas vraiment en province, puisque Paris y déménage tous les week-ends. Quant au Centre, ça n’existe pas. Le Centre est à Paris, sinon la boutique Kilomètre Zéro n’aurait aucune légitimité.
Les fleuves
Si les découpages administratifs vous rebutent, il existe une méthode plus intuitive et écologique pour distinguer les régions les unes des autres. Pour cela, il suffit de se laisser guider par les fleuves. Car le territoire Français est parcouru par quatre fleuves principaux, qui sont autant de frontières géographiques, culturelles ou religieuses, qui scindent naturellement la province en zones tout à fait distinctes.
On connaît bien sûr la Seine, dont le cours inférieur, en aval de Paris, permet de démarquer aisément les confins de la région Nord de ceux de la Normandie, selon sur quelle rive on se trouve. Rive gauche, on est en Normandie, où mémé a sa maison de vacances. Rive droite, c’est le Nord, où pépé a fait la guerre.
Plus bas, presque en parallèle de la Seine, se trouve la Loire. Ce fleuve sauvage et tourmenté sépare les régions de Langue d’Oïl (le français, pour faire simple) sur sa berge nord, des Langues d’Oc, sur sa rive sud. Les langues d’Oc, communément appelées “patois” par les autochtones du Sud, est un groupe linguistique constitué de dialectes cousins et consanguins, généralement incompréhensibles, plus proches de l’espagnol ou de l’italien que des langues étrangères civilisées (comme l’anglais par exemple). Cela donne à penser que, bien sûr, le Sud n’est pas ou plus vraiment la France, par cette continuité sonore et gutturale qu’il entretien avec les latins et les ibériques.
Le troisième fleuve majeur du territoire est le Rhône, très loin de chez nous certes, mais très intéressant car il sépare le Sud en deux sous-régions : le Sud-Ouest, à l’ouest, et le Sud-Est, à l’est. Pour mieux comprendre, il faut savoir que le Sud-Ouest est globalement une région de gens fiers et pauvres, alors que le Sud-Est est une région de gens fiers et riches. Rassurez-vous, cette distinction sud-est / sud-ouest n’aura aucune incidence particulière sur le montant de vos nuitées AirBnB, dont le coût est plutôt indexé sur la distance du logement par rapport à la mer, (mer dans laquelle se jette le Rhône justement).
Enfin, on ne peut pas terminer ce tour de France des quatre principaux fleuves sans citer le plus lointain d’entre eux, mais non le moindre : Le Vidourle, dont la principale qualité est de séparer le Gard de l’Hérault. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour certains, ça veut dire beaucoup.
Les montagnes
Les montagnes sont de grosses excroissances pierreuses qui dépassent nettement de la surface du sol, un peu comme la Butte Montmartre, mais en beaucoup plus haut. En province, on en compte essentiellement deux : Les Alpes et les Pyrénées. Les Alpes protègent la province des invasions italiennes et les Pyrénées des invasions espagnoles. Sur les montagnes, on peut gravir des “cols” (voir le paragraphe consacré aux objets transversaux ci-dessous), ce qui permet, particulièrement dans les Alpes, de respirer des fumées d’échappement et d’obtenir beaucoup de kudos sur sa sortie Strava.
Il existe aussi des tas d’autres petites montagnes de moindre importance en province, qu’on nomme les talus. On peut citer pêle-mêle le Massif central (où il fait très froid), le Jura (où il fait encore plus froid), les Vosges, les Monts d’Arrée… J’abrège cette liste, car les talus sont tellement nombreux qu’à les énumérer tous, on y passerait l’été.
Les objets transversaux
Au delà des repères précédents qui permettent de marquer des frontières ou d’identifier les territoires que vous serez amenés à traverser lors de vos raids cyclistes, il existe une série “d’objets” plus ou moins transposables dans chaque région. Sans chercher à compliquer ce précis de géographie, nous avons jugé utile de les évoquer, car ils vous permettront d’échanger avec les indigènes sur des sujets qui les concernent directement. Il suffit d’associer un de ces objets à un “toponyme” (mot savant pour “nom de bled”) pour attirer favorablement leur attention, mais aussi pour pimenter les commentaires de vos posts. Par exemple, les hashtags #arrierepaysnicois et #piemontpyreneen font un carton en ce moment sur Insta.
– Pays : Vous vous doutez bien qu’il ne s’agit pas de véritables pays, comme le Tibet, la Haute-Volta, l’Indochine, la Valachie ou les Moluques du Sud. Ici, le mot “pays” permet de valoriser aux yeux des touristes de petits territoires informels entourant de modestes bourgades. On parle par exemple du pays aixois, du pays nantais, etc…
– Arrière-pays : Dans le Sud, se dit de tous les endroits situés à plus de deux kilomètres de la mer.
– Piémont : littéralement, au pied de la montagne. Forcément il y fait moins froid qu’en haut des montagnes, mais la vue y est moins pittoresque. Pour des photos qui fassent un max de likes, préférez plutôt les sommets.
– Enclave : généralement on s’y ennuie beaucoup, donc on y boit beaucoup de vin. À privilégier comme arrêt long entre deux étapes.
– Col : c’est le sommet d’une route qui permet de franchir une montagne. Allez-y sans crainte, ça monte au début, mais ça descend toujours après.
– Campagne : endroit où vivent les vaches, les web designers et les maraîchers bio
– Rocade : Un peu comme le périph, mais autour d’un village. Sans intérêt, à éviter (risque de conducteurs saouls)
Pêle-mêle, citons ici d’autres objets transversaux que vous pourrez utiliser à bon escient : Côte, massif, barre, ballon, canal, aiguille, delta, estuaire, pont… Et quelques exemples d’utilisation : Côte Bretonne, Rocade de Bordeaux, Campagne Angevine, Enclave des Papes, Col de Vence, Ballon d’Alsace, Estuaire de la Somme, Pont de Tancarville… Amusez-vous !
Les pièges à éviter
Attention ceci dit aux erreurs fatales qui gâcheraient votre raid-aventure ou, pire encore, vous feraient perdre d’un coup plusieurs dizaines de followers ; il y a des termes et des concepts avec lesquels on ne badine pas… En voici la liste (non exhaustive) :
– La Capitale : Lorsque vous entendrez des provinciaux (oui oui c’est comme ça qu’on les appelle, mais seulement entre nous, hein) prononcer “la Capitale”, méfiez-vous : généralement, c’est lorsqu’ils se fâchent qu’ils utilisent ce terme en accentuant fortement le c du début, avec la bouche tordue et l’écume au coin des lèvres. Dans ce cas, reprenez votre route sans répondre, sans soutenir leur regard, mais sans trop accélérer non plus, ça les exciterait. S’ils en venaient à courir derrière le vélo, arrêtez-vous (ils sont très rapides et endurants à la course, vous ne les sèmeriez pas), descendez de vélo, asseyez-vous par terre et chantonnez du Christophe Maé à voix basse. Ça devrait les calmer.
– La Provence : Pour notre plus grande confusion, figurez-vous qu’il existe une sous-sous-région (Sud > Sud-Est > Provence) nommée, à une lettre près, comme la province. Pour ne pas vous tromper, il suffit de regarder la lettre p qui entame chacun de ces deux mots. Si elle est en minuscule, il s’agit de l’ensemble du territoire national (sauf Paris bien sûr). Si elle est en capitale… Bon ça y est, moi aussi je m’y perds.
– L’accent : N’essayez jamais d’imiter l’accent des indigènes. Même si c’est pour mieux vous faire comprendre, vous risquez de vexer vos interlocuteurs. Notre conseil : adressez-vous plutôt à eux en anglais, vous prendrez aussitôt le dessus car en province, les gens ont un très mauvais anglais et sont assez complexés pour ça. Concentrés à chercher leurs mots, bredouillants et fascinés par votre maîtrise de la langue de Shakespeare, ils seront ainsi plus dociles et coopératifs.
– Les boulangeries : Fort pratiques pour le ravitaillement en cours de sortie (encore faut-il bien noter qu’en province elles sont fermées… de 12h30 à 16h !), elles doivent être visitées selon certaines règles : attendez votre tour pour passer commande (on dit “faire la queue”… c’est drôle non ?), et utilisez toujours le bon terme pour le bon produit lors de votre commande pour ne pas finir lynché par les habitants. Notre conseil : regardez les petites pancartes où les prix sont affichés, souvent le nom du produit y figure aussi. Si vous êtes dans le Sud, avant de commander prenez le temps de vérifier si vous êtes plutôt dans le sud-est ou dans le sud-ouest (voir plus haut le paragraphe consacré au fleuve Rhône) et, dans le premier cas, demandez des “pains au chocolat”, alors que dans le second, exigez des “chocolateens” (ça s’appelle comme ça dans le sud-ouest à cause des nombreux anglais qui y ont une résidence secondaire).
Bonus : l’astuce du gras
Si les paragraphes précédents ne vous permettent toujours pas de vous faire une idée précise des régions que vous allez traverser à vélo cet été, votre dernier joker c’est “l’astuce du gras”, une méthode simple et fiable qui devrait vous aider à y voir définitivement plus clair. En fait, il s’agit tout simplement de goûter la cuisine ordinaire des populations locales (il existe pour cela nombre de gargotes qui émaillent le territoire, car le provincial aime la convivialité et les repas de famille pris à l’extérieur), pour déterminer infailliblement dans quelle région on se trouve. En goûtant, vous pourrez ainsi identifier la matière grasse qui a été utilisée pour cuisiner le plat principal. Ce qui nous donne, en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, de haut en bas :
Nord > saindoux ou blanc de bœuf
Nord-Est > crème
Est > fromage fondu
Sud-Est > huile d’olive
Sud-Ouest > graisse de canard
Ouest & Nord-Ouest > beurre
Évidemment, cette “astuce du gras” est d’autant plus simple à mettre en œuvre qu’elle va solliciter votre foie, plutôt coutumier de nourriture light et végane. L’apport soudain et excessif de matière grasse saura vous rappeler que vous êtes en province… et dans quelle région exactement.
Beau petit billet d‘humour, si en plus ça peut nous préserver des parisiens „premier degré„ ça me convient tout à fait, mais il y en a t‘ils qui lisent bike café, j‘ose espérer que non. Les autres sont les bienvenus pour partager un bout de chemin et déguster une IPA Made in Elsass ( si, si, il y en a !), mais quitte à venir malgré la météo désastreuse qui règne par ici, autant s‘ouvrir l‘esprit et le palais et goûter les spécialités locales comme la bière de printemps, la bière de Noël…
Merci Bertrand … Dan te répondra sans doute, mais ce type de billet est ce qui fait la différence entre Bike Café et d’autres média. En analysant les stats de visites, je constate que les parisiens (dont beaucoup sont à l’origine des provinciaux) lisent Bike Café. J’espère que leur humour passera avant tout, et que nous n’assisterons pas à une campagne de désabonnement massive 😉
Dans la mesure où la terminologie “bikepacking” est maintenant connue de tous les provinciaux pour se distinguer les parisiens sont passés à “slow adventure”
Ah merci Brubru je prends note pour un futur article !
ah ah … j’aime bien le slow … et ça va avec “emballer” … emballer dans des sacoches bien sûr.
Faut-il qu’on les aime, pour les châtier si généreusement !
N’est-il-pas ?
L’un des meilleurs articles de Bike Café, bravo, continuez sur ce ton !
Suis surpris que l’auteur n’ait pas pu dégotter des IPA en province … j’ai entendu dire qu’ils savaient y faire les bougres
Oui y’en a des bonnes à Angoulême ! (je peux le prouver je rentre du bar un peu gris)
Slt.
En tant que parisien (repenti) et nouveau provincial (du sud, mais sans l’accent), j’avoue avoir bien ri.
La géographie de l’esprit, entendons celle des lieux communs et des représentations, est bien souvent plus (im)pertinente .
Cordialement.
Merci pour texte décalé. Dans vos photos du Nord, j’ai l’impression de voir le ventoux. Est-ce que j’ai perdu le nord ou êtes vous à l’ouest 😉 ?
“Dans vos photos du Nord, j’ai l’impression de voir le ventoux.“
Ah bon?!?! M’aurait-on menti?!?!
din ch’nord te bré 2 fois, quin t’arrif et quin te r’part
C’est bizarre, malgré la forte saveur de second degré qui se dégage de prime abord à la lecture de ce texte (un peu long pour une brève), je sens quand même poindre sur la langue un petit arrière-goût de mépris et d’antiparisianisme primaire… Un peu comme une arrivée en Bretagne dans un véhicule immatriculé 75 ou 92. On fait mine de vous accueillir (et de vous encaisser, faut bien bouffer) ; mais très vite suivent les regards torves et les murmures annonçant la caravane des préjugés et des insultes pour les plus chanceux (sauf si la plaque indique 93, là on a tendance à vous fuir). Le monde cycliste amateur va-t-il encore rester longtemps ancré dans de vieux clichés vélo-bistrot-pastis ? Bike-cafe.fr devient-il le CNews de la cale auto faisant de l’auteur de ce billet un Pascal Praud sur roues ? En Europe, outre-atlantique, se développent de très nombreuses communautés mixtes de sexe, de sexualités, d’origines ethniques, géographiques et sociales variées, toutes réunies par la même passion, malgré des niveaux et des pratiques différentes. Il existe autour du vélo une émulation qui dépasse les clivages province / capitale. Je me dis que ce serait bien, sur des sites comme celui-ci, d’avoir un peu plus d’échos de ce type d’initiatives en France. Allez, le défi de l’été : trouvez-nous un groupe de bon bobos parigos à vélo comme vous les aimez (hipsters validés aussi, vous avez l’air de mieux maîtriser que moi les critères permettant de les identifier), roulez quelques heures avec eux, tirez vous la bourre un peu et rédigez-nous un bel article sur cette rencontre. Vous aura-t-elle dégoûté, enrichi, passionné ? Monterez-vous à la capitale défier les habitués des boucles de Vincennes et Saint-cloud, user de la gomme en Chevreuse ou dans la forêt de Rambouillet ? Putain, je devrais devenir Rédac chef de 200 avec une ligne éditoriale comme celle-ci.
Faut voir … Alain Puiseux cherche peut-être des parigots … Bien sûr qu’on vous aime, vous les parisiens. Ce billet se veut léger. Il est peut-être prémonitoire d’un été embouteillé. Cette fois les bouchons ne seront plus au péage de l’autoroute, mais sur les pistes et petites routes de Province où tout le monde est bienvenu, à condition que vous soyez à vélo. Patrick : un ex-parisien repenti.
Pourquoi se repentir d’avoir vécu en IDF ? est-ce un un pêché ? Pour ma part, je ne suis qu’un simple pictave isérois, plus souvent à vélo qu’en caisse. J’ai certes vécu en IDF pendant quelques années ans mais ne le renie pas, au contraire (j’ai la double culture). Je suis aussi un lecteur très régulier de vos publications. Vos tests produits se sont même conclus par un acte d’achat en ce qui me concerne. Mon commentaire n’a pas la prétention d’atteindre le premier degré absolu, j’essayais de rester dans la veine du texte originel, tout en faisant passer un message d’accueil et de tolérance aux cyclistes capitaux. S’ils sont cyclistes, bon point, ils ne sont donc pas foncièrement mauvais et je suis persuadé que dans leur immense majorité, ils sauront se comporter respectueusement. Et puis si le risque, c’est juste de faire foirer quelques kom Strava à cause d’un trafic de cycles ponctuellement plus dense mais aussi plus varié, alors c’est un oui. Quand je roule autour de Grenoble, je découvre sur les chemins ou dans les bois, chaque semaine, masques jetés, dépôts sauvages, restes de fast food, sentiers forestiers ravagés par des cross et des quads avec un impunité confondante. Et cette connerie-là, elle ne vient pas de Paris.
Honnêtement je ne comprends pas l’intérêt de ce papier dans lequel je retrouve, comme d’autres lecteurs, un relent de condescendance à l’opposé de ce qui pour moi fait le vélo : un sport rassembleur.
“Ce type de billet est ce qui fait la différence entre Bike Café et d’autres média”. Comme argument, là Patrick je suis sans voix… . Il faut m’expliquer…
J’habite depuis 25 ans la région parisienne et même si ce n’est pas Paris, si je suis né en Provence et y ai passé mes 25 premières années, si je me sens provincial, je me sens toujours blessé par cette petite musique mesquine qu’on entend beaucoup plus souvent que celle des “parisiens” à propos des provinciaux. Et quand je grimpe le Ventoux ou fait le sommet de la Bonette, je suis heureux de les partager avec les autres cyclistes du monde entier (un peu moins avec les motards par contre).
Je ne vais pas me désabonner mais de grâce relevez le niveau, rassemblez au lieu de diviser ! Sinon je suggère à Dan un prochain article : j’ai déjà le titre “Précis de géographie à l’usage des cyclistes X”, remplacer X par Anglais, Belge, Hollandais… En anglais bien sur, ces imbéciles d’étrangers ne parlent même pas notre langue…
Et pan nous voilà rhabillés pour l’hiver, à peine eu le temps de sortir les tenues d’été…..
Tous les “parisiens” ne vont pas s’aventurer “en Province” , faire des photos et remonter “à la capitale” telle une sortie au zoo
Les gens qui s’étalent sur les réseaux sociaux vous exaspèrent ?? C’est bien compréhensible mais rien de plus simple ne regardez pas ! personne ne vous y oblige !! Vous conserverez ainsi toute votre énergie positive.
Enfin un(e) parisien(ne) n’est souvent pas né(e) à Paris mais y vit , nuance…
Nous avons tous nos racines mais elles ne sont pas toujours attachées à notre lieu de résidence
Sans rancune
Nan mais ô les gars ça va pas !
Faut pas mélanger tout.
Le Beurre y’en a qu’un,
c’est le nôtre,
il a du goût,
si si y’a du Sel dedans
et je vous parle pas de “beurre 1/2 sel” nan nan nan,
je parle de “Beurre Salé”,
tous les autres ne sont que pâles copies, des ersatz, des malfaçons, des fôtes de goût. 😉
(je sens déjà que je vais me faire des zamis) 😀
Et puis ici dans l’Finistère y’a un met parfait pour revigorer le cycliste en perte d’énergie,
le Kouign Aman,
c’est pas du tout “light”,
c’est 50% de Beurre (le vrai hein), 50% de Sucre auquel on ajoute encore 50% de Beurre et encore 50% de Sucre, faut ce qu’il faut !
Régime Cétogène très à la mode dans le sport actuellement … Je vais peut-être essayer aussi en crème pour cuissard 😉
Bonne idée 😉
La province, cela n’existe pas ou… plus. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la tévé :
nos chers journalistes, qui ont peur des mots, n’emploient plus que le terme “en région”.
Le Parisien que je suis s’est bien marré en parcourant ce texte qui montre une grande culture de l’auteur.
Pour l’IPA, désolé, il y en a désormais partout et hélas pas que de la bonne…
Bel article ! Mais, l’humour qui s’en dégage est à double tranchant…. provinciale du sud est, cette Côte d’Azur ou il n’y a que des gens fiers et riches ( je cite). Il serait peut être temps d’en finir avec cette guéguerre entre Paris et Province. D’autant que dans le sud, il y a presque plus de parisiens et d’autres régions que nous, les indigènes…que voulez vous, c’est beau, le ciel est souvent bleu, et on peut rouler toute l’année. Et, soyons justes : le tourisme fait manger la France entière, et Paris avec..
Je suis une voyageuse à vélo, depuis 40 ans, je ne me suis jamais encombré l’esprit avec toutes ses recommandations vis à vis des autres régions ! C’est, hélas, typiquement français, si, si, il faut bien le dire !
Allez, roulez, sans vous prendre la tête, et profitez de toutes les merveilles des autres régions !
un sujet de ce Bike Café un peu hors vélo et qui fait toute la différence comme seuls peuvent le faire les rédacteurs ” le vélo est une aventure”.
Merci Dan , je me suis régalé à cette lecture