L’UCI a annoncé la création d’une série d’épreuves gravel mondiales ainsi qu’un championnat du monde officiel de cette nouvelle discipline. Cela s’est passé lors d’une réunion du Comité Directeur pendant les Championnats du Monde Route UCI qui se sont déroulés dans les Flandres en Belgique les 21 et 22 septembre. Cette décision permet d’inscrire une dixième discipline à la liste des épreuves proposées par la fédération internationale.
Voici l’extrait de cette information communiquée sur le site de l’UCI : “Au chapitre des innovations toujours, une nouvelle discipline, le gravel, viendra rejoindre le Calendrier International Cyclisme pour tous UCI dès 2022. A partir de l’an prochain en effet, l’UCI organisera – en collaboration avec l’organisateur d’événements Golazo – une Série Mondiale Gravel UCI, dont les épreuves serviront d’événements qualificatifs pour les Championnats du Monde Gravel UCI. La discipline, on le rappelle, est une forme de cyclisme combinant des éléments de cyclisme sur route et de mountain bike, qui consiste à rouler principalement sur des routes non goudronnées (gravier, chemins forestiers, routes agricoles, pavés, etc.) Les épreuves seront disputées sous forme d’événements à participation de masse.”
Inéluctable performance
Cette nouvelle va sans doute faire hurler bon nombre de pratiquants du gravel, qui considèrent que ce vélo a une vocation moins “compet”. Nous en avons parlé plusieurs fois sur Bike Café (cf. nos articles) et finalement, cela démontre que ce segment gravel prend une véritable dimension dans le monde du vélo. Récemment la FFC a organisé les “Assisses du gravel” lors de la Gravel Pyrénées. Les instances officielles prennent seulement conscience du phénomène et essaient de prendre le train en marche. Pas facile de monter dedans, et d’en prendre les manettes, car ce train est d’un genre particulier : il n’aime pas rouler sur des rails. Le monde change et le gravel est un mouvement profond qui entretient avec plaisir son côté “bordélique” à l’image de ses vélos hétérogènes et tout ça fait son charme. On constate que ces instances ont du mal à comprendre ce qu’est le gravel et à l’intégrer dans des “modèles” générateurs de licences. Comment récupérer les “brebis égarées” en pleine nature, hors des enclos bien délimités de la route et du VTT. Est-ce que ce monde simple – car normé, rangé, réglementé – peut attirer dans un cadre fédéral ces joyeux cyclistes qui n’ont pas besoin d’un “pass” pour rouler ? Aujourd’hui ceux qui pratiquent le gravel se moquent des règles sur la taille des pneus ou sur la forme des guidons. Il s’éclatent en “off” avec une meute de copains en se donnant rendez-vous via les réseaux sociaux. Le bonheur est dans le sentier, l’aventure petite ou grande, la convivialité, le partage… et ils souhaitent être différents. Un truc difficile à comprendre…
Ancien compétiteur moi-même, plutôt dans le domaine de la course à pied, je comprends l’envie d’en découdre sportivement. Dès qu’on parle compétition il faut nécessairement être rigoureux et réglementer pour offrir une certaine équité dans les classements. De ce côté là UCI comme FFC ne se sont pas encore clairement exprimés sur les formats proposés. Trop court : ça existe, c’est du cyclo-cross… Trop long, difficile à organiser… On voit apparaître sur certaines courses le concept des secteurs chronos. La récente Wish One 170 en est un bon exemple, en distance et format, pour devenir une forme de compétition possible. Aux US, où les organisateurs ont un peu plus d’avance, c’est plutôt chrono du début à la fin avec des check-points. On l’a vu sur le 300 km de la Gravel Of Legend de Nature is Bike.
Que va t-on nous sortir du chapeau ?
Golazo va proposer ce fameux calendrier. Une épreuve gravel de masse comme évoquée implique bon nombre de difficultés et une confrontation sur un terrain plus large avec ceux qui en profitent par ailleurs le week-end (randonneurs, cyclistes, promeneurs). Le format : course en ligne, course avec des segments chrono… Quelles seront les règles ? Verra-t-on une limitation de la section des pneus comme en cyclo-cross, l’usage obligatoire de vélo sans suspension, sans tige de selle télescopique… ?
L’avenir nous le dira… Aujourd’hui les Teams existent. Ce sont surtout des groupes d’ambassadeurs de marques qui veulent affirmer leur présence sur ce segment dynamique et porteur. J’aime bien l’ambiance de ces équipes et je trouve la démarche intéressante pour promouvoir l’aspect sportif de notre discipline. À l’arrivée de la Gravel of Legend de Nature is Bike j’ai été surpris par la jeunesse des participants. Tout cela montre que cette pratique attire de plus en plus de monde et notamment des jeunes qui aiment casser les codes d’un cyclisme devenu sans doute trop conventionnel. Qui trouvera à y redire, dans notre communauté gravel aussi large d’esprit que la taille de nos pneus ?
Une question me turlupine….une compète Gravel n’est elle pas une compète cyclocross ? Si non, quelle est la diférence ?
Il faudra poser la question à l’UCI en ce qui les concerne. Sinon déjà certaines formes d’épreuves se profilent. J’en vos principalement deux. Une chrono du départ à l’arrivée avec contrôle obligatoire à différents points du parcours. L’autre se déroule sur la base de segments chronométrés avec des parcours de jonction. Les temps sont pris et additionnés pour faire un classement. LA grosse différence avec le cyclocross c’est la distance des épreuves … 130, 170, 300, … On est loin des tourniquets dans un parc ou dans une forêt. Sur ces épreuves il n’y a pas de restriction en largeur de pneus.
Bonjour y aura il des club et des licence specifique ? et en ufolep ou ffc vas on l’ intégré.
Sportivement vincent
D’après ce que l’on sait il n’y aura pas de fédération ni de clubs spécifiques. Par contre actuellement on voit se constituer des “teams” de marques dans lesquels chaque coureur devra être licencié.