Quel plaisir de remettre les pieds sur la base de loisirs François Leotard de Fréjus. Le dancing le plus célèbre du VTT européen était fermé depuis l’édition d’octobre 2019. Il a ré-ouvert le week-end dernier pour ceux qui adorent venir ici tous les ans y danser le Roc. Le soleil était au rendez-vous pour cette 37ème édition. Sa boule à facette solaire a éclairé des stands un peu plus étalés, montrant que tout n’était pas vraiment comme avant. Bike Café a fait une apparition le jeudi pour rencontrer “en vrai” quelques marques, autrement qu’avec Zoom ou Google Meet. Le monde réel a du bon…
Une reprise réussie
Le Roc d’Azur nous manquait, et c’est avec plaisir que nous y sommes revenus en voisins. Un aller/retour entre Aix et Fréjus le jeudi, car nous avions un reportage au pays d’Aubagne le lendemain. Visite furtive donc et forcement sélective, dommage, mais en dehors du plaisir simple d’être là, nous avons pu y découvrir “en vrai” quelques nouveautés qui vont alimenter nos prochains sujets.
Pas facile de relancer une grosse machine comme le Roc. « C’était difficile d’imaginer il y a six mois que nous aurions autant de participants et autant de public, se réjouit Pascal Quatrehomme, directeur du Roc d’Azur. C’est un bonheur. On vit pour ça, on travaille pour ça. Nous avons été privés de toute cette ferveur pendant un an et demi, nous n’attendions que ça. Voir tout cet engouement, cela nous donne des frissons. Le plaisir est présent tous les ans, mais cette année, il est encore plus fort. Voir le bonheur et les sourires des concurrents sur les lignes d’arrivée, heureux de se retrouver, c’est vraiment formidable. Notre métier c’est de donner du plaisir, et je crois nous avons réussi cette année. Le Salon est aussi une satisfaction. On a atteint les 80% de remplissage malgré le contexte économique et les difficultés de certaines marques. On est confiant, elles vont revenir. Les allées sont remplies, les exposants et les partenaires sont ravis. » Le Roc a enregistré 15 000 dossards cette année et la jauge de reprise est plutôt bonne.
Côté gravel compet’
Steve Chainel a retrouvé « son bien » devant Cédrick Dubois, qui l’avait devancé en 2019. « J’ai été très prudent et patient toute la course, détaille le Français, champion de cyclo-cross. Au km 45, je suis sorti dans une descente très technique et, à la relance, j’ai poursuivi l’effort. Les conditions étaient parfaites. Le parcours est relativement roulant mais aussi cassant et très technique par endroit. C’est un vrai beau parcours de gravel. Je me retrouve beaucoup dans cette pratique. Je me suis régalé. » Le parcours de 65 km avec 1420 m de D+ est plutôt rapide avec des parties techniques et Steve l’a bouclé en 1h28 suivi à 1’37 par Cédrick.
Chaque année la Gravel Mavic prend de l’ampleur, avec cette fois 278 arrivants.
Côté salon
Origine montrait son nouveau Axxome GTR Evo Ultra Trek nous parle de son nouveau Checkpoint Textile encore et bivouac Bikepacking On parle textile avec Chef de File qui vient de s’installer à Lyon Du bambou avec Cyclik qui vient de sortir son modèle électrique Alvaro de Holyfat… je lui parle des “Pignes” de pin Du nouveau dans le monde de la lunette chez ActiveLook Nouveautés BMC, nous en parlerons bientôt…
Pour nous, ce village est une mine d’informations et une opportunité de rencontres. C’est devenu un rendez-vous incontournable, car dans cette ambiance vacances et bords de mer, les contacts sont plus décontractés. De plus, comme l’a souligné Pascal Quatrehomme, nous étions contents de nous retrouver après cette période de contraintes sanitaires pesantes pour les opérateurs du vélo en général. Maintenant c’est l’inverse, la pénurie de pièces, le retard pour remettre en route les outils industriels sous la pression d’un accroissement de la demande, nous font rentrer dans une autre période pas simple à gérer.
Certaines marques ont renoncé à venir sur le salon. Les allées étaient plus larges, l’espace intérieur était un peu vide, certains avaient bougé. Ça nous a fait drôle de ne pas voir du jaune en entrant dans l’espace partenaires. Mavic était présent, mais avait réduit la voilure car l’entreprise se restructure et nous avons espoir de les voir revenir au cœur du salon l’an prochain.
Pour Bike Café, il fallait nous partager entre business et curiosité. Nous avons d’ambitieux projets de reportages avec de beaux produits innovants que nous irons tester sur des territoires spectaculaires. Nous avons vu que le gravel et le bikepacking prenaient de plus en plus de place sur le Roc. Nous y avons vu également des nouveaux vélos de route, notamment en longue distance qui devient un segment attirant de plus en plus de cyclistes.
GIANT : le stand parait immense sur cet emplacement Canyon, où la bière coulait à flot Des allées plus larges BH sous les parasols Le tourisme nature était très présent cette année
Malgré le rythme fatiguant, mais nécessaire pour faire rentrer notre planning de rendez-vous dans une seule journée, nous sommes rentrés tard le soir à Aix avec plein d’idées pour Bike Café et de belles perspectives de reportages pour les mois qui viennent.