Les Grands reportages sont des commandes passées à l’équipe rédactionnelle de Bike Café par des marques qui souhaitent présenter leurs produits (vélos, équipements, vêtements ou accessoires) dans un contexte original. Ce grand reportage a été réalisé avec le soutien de Miss Grappe.
En quelques années, le bikepacking a révolutionné et modernisé le voyage à vélo. La simplicité et la modularité de cette nouvelle bagagerie, l’envie d’aventures et l’émergence du gravel, ont dynamisé ce marché. Certaines marques, dont Miss Grape, ont senti venir très tôt cette tendance du voyage léger à vélo. Aujourd’hui, beaucoup ont suivi les traces de cette marque pionnière, sur un marché du bikepacking en pleine effervescence. Lorsque nous avons décidé d’aller explorer le Luberon nord, nous avons immédiatement pensé à nous équiper avec des sacoches Miss Grape. Patrick les avaient utilisées il y a longtemps (en 2016) sur un trip de 2 jours entre Aix-en-Provence et Fréjus et plus récemment, Jeanne Lepoix avait réalisé un test très complet de la gamme Miss Grape lors d’un long périple en France.
Le Luberon est un territoire vaste qui s’étend de Cavaillon jusqu’à Banon. Il se trouve dans le Sud de la France, au coeur de la Provence. On évoque souvent son massif qui divise le grand et le petit Luberon, séparés par la combe de Lourmarin.
Autrefois, il existait dans cette région un chemin de fer reliant Cavaillon à Volx. Cette voie avait été construite sous le Second Empire pour desservir le nord du Luberon.
Comme beaucoup d’anciennes lignes en France, elle a été sacrifiée au profit du transport routier. Il fallait 3 h 30 pour relier les deux terminus distants de 78 kms. Deux trains dans chaque sens assuraient les mouvements de voyageurs. En 1933, seul le service marchandises persiste entre Apt et Volx, les trajets voyageurs étant assurés par des autocars. Toute l’activité ferroviaire sur cette ligne sera définitivement arrêtée en 1989.
Pour nous, ces anciennes voies constituent des terrains de jeux cyclables intéressants à découvrir. Quoi de mieux que nos vélos pour revisiter les paysages, que les voyageurs de l’époque voyaient au travers de la vitre de leur wagon.
8 h 25, gare d’Aix-en-Provence
Pour rejoindre le point de départ de notre micro-aventure, nous avons choisi le train, normal vu le thème de la balade. Il existe une fabuleuse ligne TER qui permet de relier Marseille à Briançon. Emprunter cette ligne est en soi une sortie touristique intéressante. Elle emprunte des passages incroyables et traverse des paysages fabuleux, pour aller déposer ses voyageurs partis de la Méditerranée jusqu’aux Alpes. Pour nous, le trajet s’arrêtera à Manosque après avoir récupéré Philippe, notre photographe, à Meyrargues. Nos vélos suspendus aux crochets du TER piaffent déjà d’impatience à l’idée de partir à la découverte de cette partie nord que l’on va aborder par le Pays de Forcalquier.
Ce versant Est du Luberon, qui démarre de la montagne de Lure, a été raconté maintes fois par Jean Giono. Il est délimité au Sud par les villages de Niozelles, Saint-Maime et Dauphin, à l’Est par Sigonce, au Nord par Forcalquier et à l’Ouest par Saint-Michel l’Obervatoire. Nous nous dirigerons ensuite vers le Pays d’Apt, constitué d’une cuvette immense irriguée par le Calavon, entre Luberon et Monts de Vaucluse. Nous bifurquerons ensuite à Castellet-en-Luberon attirés par la superbe route qui grimpe jusqu’à Auribeau. Arrivés après une belle montée à 620 m d’altitude, nous plongerons sur Buoux, la Mecque de la grimpe française, pour rejoindre ensuite la combe de Lourmarin, ligne de partage du massif. Retour en vélo sur Aix-en-Provence dans la campagne aixoise après avoir franchi la Durance par le pont de Cadenet.
Notre balade vélo dans le Nord Luberon
Après que Philippe nous ait rejoint à Meyrargues, nous arrivons en seulement 40 minutes de voyage à Manosque. Nos 3 vélos sont prêts et nous démarrons nos GPS pour rejoindre Volx, situé à 9 kilomètres et véritable point de départ et d’arrivée de la voie ferroviaire de l’époque.
Nous ne trouverons pas l’ancienne gare, fermée en 1979, mais par contre nous passons aux bord de champs dans lesquels les pommiers ont déjà commencé à donner leurs fruits, l’occasion de faire une micro-pause diététique !
Prochaine “gare” sur notre itinéraire, celle de Saint-Maime (KM 18) où nous passons rapidement. Ce village a eu son heure de gloire pendant près de 80 ans pour l’exploitation de son bassin lignitifère. Si vous prêtez attention avant d’y arriver, vous remarquerez comme sur une sorte de chevalet accroché sur l’éperon rocheux côté gauche de la route. Un musée de la Mémoire Ouvrière et de la Mine, est d’ailleurs ouvert à l’année, pour rappeler cet ancien passé industriel. Nous quittons la “Route de la Mine” pour rejoindre un axe un peu plus grand, la Route d’Avignon.
À la recherche de la gare perdue…
Nous passons sur un très bel ouvrage d’art que devaient emprunter les voyageurs de l’époque et sommes surpris par le nombre de voitures qui empruntent cette petite route, alors qu’il est près de 10 h du matin.
La route d’Avignon se transforme ensuite en route de Forcalquier puis route d’Apt, nous sommes dans la bonne direction. Nous quittons cette route pour retrouver l’ancienne trace ferroviaire, confirmée par la présence d’un bâtiment typique (photo ci-dessous, à gauche) et surtout par les deux noms de voies “Route de la gare” et “Chemin de l’ancienne voie ferrée”.
Nous empruntons ce chemin qui est revenu à l’état naturel, sous la forme d’une belle piste. Ca sera l’une des deux sections gravel de la journée et malgré les secousses, nos sacoches tiennent bien le coup et rien ne se décroche.
Après ce petit passage nature, retour sur le bitume puisque nous reprenons la route d’Apt. Nous croisons l’ancienne Voie Domitia, qui semble bien se prêter à une pratique Gravel. Nous approchons maintenant de Céreste et il est temps de reprendre des forces, car la seconde partie du parcours sera la plus difficile. Philippe nous a déniché une arrivée dans la ville par un passage sur un pont qui enjambe l’Encrême, complètement à sec en raison des canicules qui ont frappé le Sud-Est cet été.
Chaleur, belles bosses et raisin… pour franchir le Luberon
Après un repas régénérateur et la rencontre très sympathique avec Loïc Mallegol, un lecteur de Bike Café, nous refaisons le plein des bidons et remontons en selle pour attaquer la partie la plus difficile de la journée, mais certainement la plus belle. Nous continuons notre progression sur la route d’Apt, sur une partie roulante, souvent en descente et relativement peu fréquentée. Kilomètre 51, à La Bégude, direction à gauche toute pour attaquer la montée longue de 9 km pour rallier Castellet-en-Luberon puis Auribeau. Nous laissons derrière nous l’ancienne voie ferrée, qui nous a fait passer un agréable moment et qui continuait alors son chemin vers Apt.
La chaleur est écrasante (33°C) et il n’y a pas un brin d’air, mais nous avons la route pour nous seuls, quel bonheur ! Nous profitons d’un brin d’ombre à Castellet pour nous hydrater et nous servir directement en raisin (blanc) sur la vigne, petit clin d’oeil au passage à Miss Grape ! L’occasion aussi de sortir la crème solaire de la sacoche de cintre “Bud” et de s’en mettre une bonne couche afin d’éviter les coups de soleil !
Nous avons passé le plus dur et nous sommes maintenant sur un plateau, à près de 600 m d’altitude avec une vue de carte postale à droite sur la face Sud du Mont Ventoux. Nous nous laissons glisser sur les petites routes, sans aucune circulation, pour redescendre sur le magnifique village de Buoux, bien connu des grimpeurs ! Philippe nous fait mettre le clignotant dans la descente vers Lourmarin, pour nous faire découvrir le pont en Coquille, construit au 17ème siècle pour franchir l’Aiguebrun.
Arrivés ensuite à Lourmarin, avec de nouveau une pause ravitaillement pour remplir nos bidons bien vides. L’occasion aussi de manger une barre et de reconstituer une boisson énergétique, afin d’éviter les crampes de fin de parcours.
Après avoir salué Philippe qui a pris le chemin de Meyrargues et nous franchissons la Durance, limite naturelle des départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône à Cadenet. C’est parti pour un retour direct vers Aix-en-Provence en en passant par les villages de Rognes et Éguilles. Une dernière pause dans le premier village sera nécessaire pour prendre une boisson fraîche qui va nous aider à conclure cet itinéraire de plus de 120 km avec près de 1 200 m de D+.
Les sacoches Miss Grape dans le détail
Tout au long de notre journée, comme vous avez pu le constater, nous avons pu testé plusieurs produits de la marque Miss Grape. Voici les référence, dimension et litrages des produits utilisés sur chaque vélo, appartenant à la gamme de sacoches Route, Aventure et Commuting de Miss Grape :
Sacoches Matthieu (sur son Cervélo)
- Sacoche de selle Cluster 13 Adventure Waterproof 13 litres 419 g
- Sacoche de cadre Internode 3 Road Waterproof 3 litres 179 g
- Sacoche de cintre Moon Commuting Water Resistant 2 litres 155 g
- Sacoche top tube Node Road Water Resistant 20 x 5 x 8 cm 98 g
Sacoches Patrick (sur son Wish One)
- Sacoche de cintre Bud Aventure Water Resistant 1 litre 88 g
- Sacoche de cintre Moon Commuting Water Resistant 2 litres 155 g
- Sacoche de selle Mini Cluster Road Water Resistant 0,5 litre 89 g
- Sacoche de cadre Internode 3 Road Waterproof 3 litres 179 g
- Sacoche de top tube Node Aventure Water Resistant 25 x 7 x 12 cm 125 g
Miss Grape, des sacoches éco-responsables et réparables
Patrick et moi avons été globalement très satisfaits de notre utilisation des sacoches Miss Grape. Le matériau utilisé : le nylon 420 est réputé pour être indéchirable, léger (c’est vérifié !) et extrêmement durable dans le temps. Petit bémol sur la sacoche de selle Mini Cluster dont le rabat avec fixation magnétique Fidlock avait tendance à s’ouvrir. L’attache magnétique de la fixation sous la selle a tendance à se détacher facilement lorsque que l’on manipule la sacoche. Par contre en roulant, une fois le disque de serrage bien serré, elle ne bouge pas et son contenu est bien rangé dans les 3 plis et parfaitement accessible pour une réparation éventuelle en bord de route.
Les conditions clémentes ne nous ont pas permis de juger de la qualité “Waterproof” ou “Water Resistance” de la gamme. La marque rend ses produits imperméables en insérant dans les sacoches un sac transparent étanche qui est collé à l’intérieur. Ce travail est fait à la main, sacoche par sacoche et laisse quelques traces irrégulières ou “fingerprints” à l’intérieur des sacoches qui caractérisent la production artisanale.
Sachez aussi que Miss Grape est une marque italienne, fondée en 2012, qui fabrique toutes ses sacoches artisanalement dans son atelier transalpin. Les produits sont conçus avec des procédés eco-responsables et Miss Grape possède la certification européenne REACH, attestant que les produits ne sont pas conçus avec des substances chimiques interdites ou polluantes.
D’autre part, toutes les sacoches sont cousues à la main et la marque n’utilise pas de procédé de thermo-soudage (réalisé sur machine), allongeant considérablement la durabilité des produits ainsi que leur réparabilité.
Enfin, les sacoches Miss Grape sont garanties à vie, ce qui est un vrai plus, dans notre économie d’obsolescence programmée.
Plus d’informations et tous les tarifs sont accessibles sur le site web de Miss Grape et celui du distributeur exclusif pour la France, Spad Channel.