Dimanche 4 septembre vers 9h, dans les petites rues d’Aix-en-Provence, on pouvait voir une étrange bande de cyclistes, “déguisés” façon vintage, juchés sur des vélos “préhistoriques”. Ils convergeaient vers le point de départ de la 4ème édition de la Bonne Mère Cyclo Classic. Drôle de nom pour une balade à vélo qui n’a justement rien de classique. Nous le découvrions tout au long de cette sortie mémorable ! …(photos d’un peu tout le monde)
Cette fois c’est officiel
Après 3 éditions “off”, un peu entre potes, la Bonne Mère Cyclo Classic est devenue “officielle” cette année. Gabriel Refait de Dynamo Cycles Repairs, l’instigateur de l’événement, a décidé de sauter le pas en proposant une organisation structurée. Il s’est entouré de quelques partenaires sérieux ;-), dont Bike Café, Mana Café, Le Cyclo.com, Selles Idéale, Dilecta Cycles… La première preuve de ce changement est la présence de dossards… Non, ce n’est pas une course, mais avoir un numéro sur le vélo, c’est déjà une preuve qu’il ne s’agit pas d’un ride sauvage.
Le café Mana est le fournisseur officiel de ma “came” caféinée hebdomadaire. Je viens chercher ici mes grains dans ce lieu branché à Aix, où l’on trouve plein de bonnes choses. Voiture suiveuse avec du matos de dépannage et du ravito, photographe, lots… cette 4ème édition sent l’orga bien huilée, même si tout cela reste bon enfant.
Une des voitures suiveuses n’est autre que la Panda de Gabriel, aussi âgée que certains vélos du peloton.
Je vous parle d’un temps…
Avec Matthieu, qui a sorti pour l’occasion le vélo de son grand-père, on fait le tour ensemble du “Parc vélo”. Il y a de tout : du qualitatif et du plus ordinaire. Parmi les vieux vélos on remarque immédiatement un René Herse sublime. Son propriétaire, qui est venu de l’Oise, est un collectionneur qui possède 35 vélos. On voit un Levacon incroyable, un Mercian très british, quelques randonneuses, un tandem… Ces vélos sont tout aussi hétéroclites que les accoutrements de leur propriétaire.
Entre les chemisettes colorées et les maillots vintage, vous avez le choix. Rien à voir avec le peloton “Lycra moulé” d’une cyclosportive, ici les jambes ne sont pas rasées. Enfin celles des hommes, pour les femmes je n’ai pas osé poser la question ;-). Ce qui frappe aussi, en observant ce panel rigolard de cyclistes au look d’un autre âge, c’est la moyenne d’âge. Plein de jeunes trentenaires très heureux de monter dans la machine à remonter le temps. Je vous parle d’un temps, que les moins de 40 ne pouvait pas connaître à priori… et bien si : ils connaissent !
On n’est pas ici dans une rigueur totale vélo / vêtements comme sur l’Eroica. On verra quelques baskets plates appuyer sur des vieilles pédales et l’inverse : des pédales auto sur de vieux pédaliers. On constatera quelques anachronismes vestimentaires et techniques, mais peu importe : les sourires eux sont bien d’époque, celle du bonheur de rigoler à vélo et d’aller voir la Bonne Mère.
Il est temps d’y aller : 85 km entre Aix et Marseille avec, pour ceux qui ne connaissent pas la région, quelques bosses à grimper sur ce matériel d’une autre époque. Nos aînés avaient le mollet puissant, si on en juge les braquets installés sur leurs vélos. Certains se posent déjà des questions sur leur capacité à se hisser en haut de la Bonne Mère sachant qu’un raidard à 20% les attend pour finir. La bière, qui sera servie aux participants en haut sera méritée. En guise de mise en bouche à une bonne dizaine de kilomètres d’Aix on va se heurter à la côte de Saint-Antonin.
Ma chaîne déraille dans le premier lacet. J’entends le grincement d’autres vélos, on se dresse sur les pédales pour nous regrouper tous en haut afin d’attendre les derniers. Une autre pause plus loin pour admirer au loin le massif de la Sainte-Baume avant de filer dans la vallée pour remonter ensuite vers Fuveau où un ravito est prévu.
Boissons fraîches, café… il y a même du Pastis ! J’en prendrais un fond bien noyé d’eau pour me désaltérer. On reprend la route : Gardanne, Bouc Bel Air, Cabriès… c’est là que je laisse le groupe pour rentrer sur Aix. Le peloton continuera et Matthieu fera encore un bout de chemin avec eux, jusqu’aux Pennes Mirabeau. Jean-Pascal, me vantera la petite route sublime dénichée par Gabriel pour franchir le Rove et descendre sur l’Estaque. Il faudra traverser Marseille sur la piste cyclable pour atteindre le Vieux Port et se rendre dans la rampe qui mènera en file indienne le petit groupe coloré sur la terrasse de la Bonne Mère, pour admirer la ville et déguster une bonne bière. Ainsi s’achève la Bonne Mère qui décidément n’a rien de classique…
Les gagnant des lots tirés au sort… c’est à ça que servaient les dossards 😉
Vous avez pu le voir cette Cyclo n’était en rien classique. Elle a mélangé fun, passion, convivialité, humour, découverte, décalage… un cocktail délicieux dont nous allons attendre avec impatience la prochaine tournée !
Organisation Dynamo Cycles repairs