Ultradynamico, voilà une marque qui sera inconnue pour la plupart d’entre vous. A vrai dire, de moi aussi. Jusqu’à ce que David Robert, créateur des cycles Léon, m’ouvre les yeux sur celle-ci. Contact est pris avec la marque américaine, qui m’expédie une magnifique paire de pneus ROSE RACE. Une fois la taxe d’importation acquittée (plutôt douloureuse), et surtout derrière la hype qui entoure cette marque, qu’en est-il réellement sur les pistes ?
ULTRADYNAMICO :
Tout d’abord, revenons un peu sur cette entité Ultradynamico, entourée d’une certaine aura dans la hype du cycle. Fondé par Ronnie Romance (alias Ultraromance) et son ami Patrick, Ultradynamico se démarque sans peine de l’industrie, trop souvent austère, du pneu cycle.
Décalée et colorée, la gamme de pneus n’est semblable à aucune autre. Une gamme où l’on trouve des variantes « JFF » (Just For Fun) moins recherchées mais revêtant les mêmes profils que les modèles huppés et plus couteux. Quant à la fabrication, celle-ci se fait désormais au Japon, chez PANARACER. Qui s’en plaindra quand on connait la culture d’excellence de ce grand nom de l’industrie japonaise ? Pas moi en tout cas, et je vous invite à relire son histoire passionnante que j’avais détaillée dans cet article.
Présentation de l’Ultradynamico Rosé Race
Premièrement, je vous propose de laisser Ultradynamico himself présenter son modèle Rosé Race avec ses propres mots, précis mais aussi décalés que leur image (que j’ai essayé de traduire le plus fidèlement possible) :
-” Gère aussi bien la route que la piste, comme un bon musicien gère un Stradivarius ;
– Conçu pour la course avec une adhérence supérieure dans toutes les conditions ;
– Structure luxueuse, à TPI élevé, provenant d’un bazar de rue marocain dont la teinte peut varier ;
– Aucune protection latérale, pour préserver la vitesse pure ;
– Le composé, exotique, se révèle réellement après environ 1000 km d’utilisation (contrairement à vous, ce pneu devient plus rapide avec l’âge) ;
– Compatible Tubeless ;
– Bande de roulement centrale continue pour une propulsion optimale ;
– Crampons en forme de delta, de conception aéronautique, pour un freinage supérieur ;
– Utilisable à l’avant et à l’arrière pour un grip maximal, ou à associer avec le CAVA à l’arrière pour plus de rendement. “
Ultradynamico
Cela étant dit, voici quelques données supplémentaires importantes :
– Dimensions : 650b x 47,99 mm ou 700c x 42 mm (version testée)
– Poids vérifié du 700c x 42 mm : 460 g
Le Rosé Race sur nos pistes
J’ai pu tester cette paire de pneus au printemps, où je les ai montés sur mon Giant Revolt. Là-dessus, rien à signaler, le montage fut simple et finalement conforme aux excellents produits fabriqués par PANARACER. J’ai mesuré la largeur du Rosé Race à 42 mm à une pression de 3 bars. Le tout sur des jantes ayant une largeur interne de 25 mm.
Le toucher est intéressant, presque déroutant. Il n’est semblable à aucun autre pneu que j’ai pu avoir dans les mains (et ils sont nombreux). C’est doux, et d’une souplesse qui interroge forcément sur la robustesse et la tenue de ce pneu sur le terrain.
A première vue fort cramponné, le Rosé Race se fait bien entendre sur la route où il s’avère bruyant et pas franchement performant. Rien de bien surprenant au regard de la bande de roulement central, sculptée par les “Crampons en forme de delta, de conception aéronautique“.
En revanche, sur les pistes, ce pneu est un régal de rendement et de sécurité. Son grip est excellent, aussi bien au freinage que sur l’angle, ou encore en motricité. La gomme, tendre, épouse littéralement les aspérités du terrain : c’est beau et efficace. D’ailleurs, la qualité de cette gomme se confirme sur terrain gras où le Rosé Race reste rassurant et plutôt efficient.
Ultradynamico préconise les Rosé Race pour la “vitesse pure” et les déconseille à ceux qui crèvent souvent. Pourtant, sur mes 500 km de test dont la Verdun More Gravel de 110 km où les descentes rapides sont nombreuses, je n’ai constaté qu’une seule perforation sur mon pneu arrière. Preuve est qu’en restant précis dans ses trajectoires, ce Rosé Race sait aussi se montrer robuste. Quant à l’usure, rien d’anormal pour 500 km mais il faudra bien sûr que je roule encore pour confirmer ou infirmer ce qu’avance fièrement la marque “Le composé, exotique, se révèle réellement après environ 1000 km d’utilisation (contrairement à vous, ce pneu devient plus rapide avec l’âge)”. Le confort est conforme à la souplesse des flancs, c’est à dire de haut niveau !
Pour conclure
Finalement, j’ai surtout voulu à travers cet article vous faire découvrir une alternative aux pneus si répandus, et malheureusement, si austères qui peuplent le milieu du cycle. Volontiers provocateur, Ultradynamico apporte un semblant de romantisme sur nos vélos Gravel, tout en étant d’une fabrication rigoureuse. Le bien nommé Rosé Race est décidément un pneu attachant, aussi souple que rapide, et finalement pas si fragile. Le prix est lui un peu élevé, et là aussi, conforme à l’exclusivité…
Toutes les infos sur le site Ultradynamico.
Bonjour Laurent,
Merci pour ton article sur le pneu ROSE Ultradynamico.
Pour ma part, je roule sur des PANARACER GravelKing SK 40mm et en suis plus que satisfait eu égard au rapport qualité/prix.
D’après toi, quel(s) avantage(s) le Ultradynamico apporte(rait)-il par rapport au GravelKing SK, tous deux fabriqués par PANARACER ?
En te remerciant par avance,
Amitiés “graveleuses”,
Charlie
Bonjour Charlie,
Ce sont des pneus finalement tres différents. Je connais bien le SK : le Rosé Race est bien plus souple, plus confortable, mais bien moins robuste que le SK. Dans le gras, le Rosé Race est plus efficace…
A bientôt !