“Avoir la socquette légère” se dit d’un cycliste qui à l’air facile et qui ne semble pas forcer, alors que les autres en bavent… C’est le nom qu’à choisi Damien Bisetti pour baptiser sa nouvelle bière Vélosophe sans alcool. La naissance de cette bière correspond à une demande du marché et dans nos pelotons cyclistes c’est une recherche des sportifs qui veulent partager la convivialité d’une bière à l’arrivée sans pour autant consommer de l’alcool.
Le “sans alcool” : un marché en plein essor
Certain ont peut-être tenté de relever le défi du “dry January” en éliminant les boissons alcoolisées durant un mois, après les fêtes. La communication médiatique sur cet événement est révélatrice d’un mouvement qui montre que la consommation de boissons désalcoolisées est tendance en France. Elle a démarré aux États-Unis et a gagné l’Europe du Nord depuis une dizaine d’années. En 2024, le baromètre SOWINE présente une relative baisse de ce marché avec néanmoins 28 % des Français qui déclaraient consommer des boissons sans alcool, dont 41 % des 26-35 ans.
De plus en plus de cavistes spécialisés dans le sans alcool ouvrent, notamment dans les grandes villes. On en compte déjà une vingtaine en France. Dans nos cafés vélo, ces bières sans alcool, qui désormais tiennent la route, deviennent une alternative intéressante surtout pour les commerces qui n’ont pas la licence IV. La bière et le vélo c’est une longue histoire. Nous vous avions déjà parlé des bières cyclistes en 2017, voilà désormais une bière cycliste sans alcool qui rejoint ce peloton houblonné.
Velosophe story : du fixie à la bière
J’avais du mal à boire ce que je vendais dans mon bistrot…
L’histoire de Velosophe commence dans la cabane au fond du jardin. Ce n’est pas celle de Francis Cabrel, mais celle de Damien Bisetti issu, d’une lignée de “bistrotiers restaurateurs” helvétiques et passionnés de vélo. À 14 ans, le jeune Damien tourne sur le superbe vélodrome de Genève ; par la suite, il sera attiré par le BMX dans lequel il va exceller. Le vélo est bien présent dans sa vie et son restaurant “Le Reposoir” l’occupe pas mal. Dans cette cabane, quand il n’est pas au fourneau, il prépare des vélos et il créé alors sa marque Velosophe. On est en 2007. Il va ensuite installer son magasin de vélo… puis la bière viendra : “Les bières que l’on avait en Suisse n’étaient pas terribles et les grands groupes bloquaient un peu le développement des brasseries artisanales. J’avais du mal à boire ce que je vendais dans mon bistrot… “, me dit Damien. Je vous invite à écouter l’histoire de Velosophe dans le podcast ci-dessous, avec le plaisir supplémentaire d’entendre le petit accent suisse de Damien.
Le podcast avec Damien Bisetti
On avait une réelle demande…
La bière Vélosophe est brassée en Allemagne dans une brasserie qui a été fondée au début du 18ème siècle et qui est toujours tenue par la même famille. Ce savoir-faire permet de dire à Damien que sa bière garde un standard de qualité qui permet de maintenir son goût dans le temps et dans tous les lieux où elle est distribuée. Depuis 5 ans, Damien sollicitait son brasseur pour produire une bière sans alcool. C’est chose faite “La Socquette Légère”, qui est une véritable Vélosophe sans alcool, vient d’être lancée depuis ce printemps 2025. Elle s’inscrit dans une expérience toujours aussi savoureuse. “On avait une réelle demande…“, me dit Damien. Elle offre une alternative rafraîchissante avec très peu de sucre pour les amateurs de bière qui souhaitent éviter l’alcool, mais garder la fête. Très désaltérante, cette bière blonde non-filtrée est parfaite pour s’hydrater après une sortie à vélo.
Lors de la désalcoolisation, la bière est fermentée de manière classique, conservant ainsi tous les arômes importants qui apparaissent pendant la fermentation. L’alcool est ensuite éliminé très délicatement à l’aide d’un procédé sous vide. Cela préserve la plupart des arômes et des composants de saveur de la bière. De plus, cette bière contient nettement moins de sucre (inférieur à 0,2 g pour 100 ml) que les bières élaborées avec une fermentation arrêtée.
La dégustation
Sur Bike Café, vous le savez, on aime bien les tests, une dégustation s’imposait. Après un premier essai d’envoi de bouteilles qui ont été cassées par la Poste, le colis est enfin arrivé à notre bureau. Nous avons réuni la petite équipe aixoise pour une dégustation “after work” dans le jardin de notre co-working. D’un avis unanime, nous avons apprécié son caractère rafraîchissant qui produit un effet très désaltérant. Une bière à déguster à l’arrivée d’une épreuve pour récupérer sans avoir le côté pesant de l’alcool. Ensuite, puisque nous avions reçu dans le colis deux autres flacons de la Vélosophe classique, on a terminé notre dégustation en appréciant aussi cette version que certains ont avoué préférer. On ne se refait pas…
Retrouvez la Vélosophe
La Vélosophe mène toujours la course avec une distribution alternative : la bière se trouve en vente dans les magasins de vélos et dans les points de rencontre cyclistes. Avec sa communication décalée sur les réseaux sociaux et les hashtags accrocheurs, cette bière répond à un besoin d’identification pour les cyclistes et rencontre un succès rapide. Son authenticité et sa crédibilité ont porté cette marque en tête de course. En 2014, la bière s’exporte et elle devient partenaire de l’équipe professionnelle IAM Cycling. À l’arrêt de cette équipe, Astana prend la relève. La Vélosophe prend également ses quartiers au sein même de l’organe faîtier du vélo, elle est présente en bonne place dans le restaurant de l’Union Cycliste Internationale à Aigle.
Retrouver ces bières sur le site de Vélosophe.