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Partir rouler avec des sacoches Zéfal, sur la piste des pierres de Notre-Dame

L’Ile-de-France est une terre de gravel inépuisable. Paris et sa région inspirent les thèmes de balades les plus variés. Les richesses historiques, géographiques, sociales, culturelles… permettent d’imaginer des parcours originaux et parfois même audacieux. Pierre, membre du groupe “canal historique” de Bike Café, s’adonne à ce furetage cycliste sur son vélo de gravel. Cette fois il nous raconte une histoire de “pierres”. Découvrons ce qu’il nous a rapporté dans ses sacoches Zéfal.

Texte Pierre de Meerler – photos Philippe Chaudière

Pierre aime s’inventer des “micros aventures” rendues possibles par le gravel. “Pour ma part, ce ne sont pas les occasions d’aventures en gravel qui manquent en région parisienne. La plus récente, dans la plaine de Versailles, consistait à découvrir un arbre remarquable dans une forêt oubliée du domaine de chasse de Louis XIV – pas moins – et ceci pour retrouver un cèdre originaire de l’Himalaya. Il est vrai qu’une partie du parcours s’est déroulée en poussant le vélo et en franchissant les vestiges du mur d’enceinte datant de cette époque.”

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Une nouvelle micro aventure

sacoches Zéfal
Le documentaire en 3 épisodes du chantier du siècle sur Arte, une nouvelle source d’inspiration – capture d’écran sur la chaîne

1300 mètres cube de pierres nécessaires pour la restauration de Notre-Dame

Documentaire sur ARTE

Mais l’inspiration pour partir rouler peut tout aussi bien être liée à l’actualité, comme par exemple la reconstruction de Notre-Dame de Paris. En découvrant les étapes de cette restauration dans un documentaire sur ARTE, j’apprends que les pierres qui constituent les arcs brisés – que l’on appelle claveaux – qui sont en partie tombés au sol après l’incendie, proviennent des carrières situées dans l’Oise. Dans ce documentaire, Lise Leroux, une géologue, évoque cette pierre qui vient du Vexin. Pour identifier leur provenance, elle dispose d’une lithothèque : une bibliothèque comprenant plus de 6000 échantillons de référence prélevés sur les monuments et dans les carrières, une véritable carte géologique des monuments de France. Son expertise la conduit à comparer l’échantillon à ceux d’une carrière près de Sagy. Par contre, pour la restauration, ce sont les pierres venant d’une carrière de la Croix Huyart qui ont été choisies. Cette carrière étant encore en mesure de sortir les 1300 mètres cube de pierres nécessaires pour cette restauration.
C’est le hasard de la Top 25 qui m’a entrainé plutôt sur la carrière de Saillancourt près de Sagy. La proximité avec l’avenue verte Paris – Londres a fait le reste. Ce lieu d’extraction de pierres n’a plus d’activité. La végétation y a repris ses droits. Cet endroit est un peu oublié à l’écart des villages, dans ces paysages du Vexin qui sont dans l’ensemble de belles terres de gravel.

sacoches Zéfal
Les carrières de Saillancourt à Sagy : un lieu déserté, repris en grande partie par la végétation. Cet endroit un peu oublié, à l’écart des villages, dans ces paysages du Vexin…

J’éteins le téléviseur pour passer de ARTE à l’écran de mon ordinateur ouvert sur Openrunner. La magie du fond de carte IGN opère, le vert des espaces boisés, les petits chemins et la proximité de la Seine. Mais oui bien sûr, ça donne envie ! Le bonheur est dans la trace… L’histoire de ces gros blocs de pierre, descendus en bord de Seine pour être chargés sur un bateau pour rejoindre l’ile de la Cité et être pris en charge par les bâtisseurs, m’inspire un parcours gravel. Voilà le scénario du parcours que je m’empresse de tracer, inspiré par le reportage d’ARTE. Le tracé est rapidement conçu car j’en connais déjà une partie et je suis impatient d’aller sur le terrain pour en découvrir le reste.
Dans les grandes lignes : départ de Paris ou de Rueil-Malmaison où j’habite. En ce qui me concerne, jusqu’à Conflans-Sainte-Honorine ça se fera par le RER A. Montée ensuite en vélo jusqu’à Sagy, pour ensuite descendre vers la Seine et la suivre jusqu’à Saint-Denis où je vais bifurquer par le canal Saint-Denis, puis le canal Saint-Martin pour rejoindre l’ile de la Cité ; dépaysement assuré et presque sans voiture, une petite journée de moins de 100 km.

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Dans mes sacoches Zéfal… 

Pour cette micro aventure je vais emporter de quoi être autonome, même si je suis dans une région péri urbaine.

sacoches Zéfal
Mon nouveau kit de sacoches Zéfal

Tout ça va tenir dans mon nouveau kit de sacoches Zéfal dont voici les trois modèles qui vont me permettre de loger tout mon barda. La marque Zefal, c’est déjà une longue histoire avec le vélo. Ces sacoches en sont la preuve : répondre à un besoin du marché, en ne sacrifiant pas la qualité, tout en résistant à la concurrence.

La pratique du gravel ou du cyclotourisme nous pousse à emmener avec nous un peu de la maison : dressing, atelier, le placard de la cuisine. Ce jeu de sacoches répond assez bien au volume nécessaire pour cette sortie à la journée. Il permet de répartir assez bien sur le top tube (haut et bas) et sur le cintre ce qu’on pourra atteindre, même en roulant. Ces sacoches ni trop grosses, ni trop petites sont faciles et rapides à fixer par des « velcros ». Elles sont fabriquées en toile hydrophobe aux coutures collées, avec zip étanches faciles à manoeuvrer. Une notice de montage accompagne chaque article.

Sacoche Zéfal de cintre Z Adventure F2

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Photo Meunico

Infos sur le site

Prix : 39,95 €

Sacoche Zéfal haute top tube Z Adventure T1

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Photo Meunico

Infos sur le site

Prix : 39,95 €

Sacoche Zéfal basse top tube Z Adventure C2

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Photo Meunico

Infos sur le site

Prix : 42,95 €

En route

C’est ainsi que par une belle journée, plutôt exceptionnelle depuis un certain temps, que je retrouve mon ami Philippe, graveleux de longue date, qui va m’accompagner et m’aider pour les photos. Il est venu en voisin sur son vélo.

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Sous le pont de Bougival une belle fresque d’inspiration impressionniste
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Conflans – Conflans

Confluence de la Seine et de L’Oise, la ville de Conflans-Sainte-Honorine, “Fin d’Oise” est aussi la patrie de la battellerie fluviale, je démarre gentiment le long de cette Oise qui, ne l’oublions pas, prend sa source près de Chimay en Belgique. On attaque le contrefort de l’Hautil, point culminant à 100 m. 

sacoches Zéfal
Conflans-Sainte-Honorine, “Fin d’Oise” est aussi la patrie de la battellerie fluviale

Les trous d’un gruyère d’énormes galeries en partie cachées par la végétation

Les carrières de Saillancourt à Sagy apparaissent, après la rude montée de Courdimanche, dans ce paysage qui n’a probablement pas beaucoup changé depuis les premières extractions, hormis la balafre d’une ligne EDF de 400 000 volts. En plein milieu des cultures, un espace boisé, en rupture de pente au dessus du village de Sagy. On y accède par de petits sentiers dont on distingue faiblement la trace. Et puis, dans ce creux, on aperçoit des fronts de taille, mais aussi les trous d’un gruyère d’énormes galeries en partie cachées par la végétation qui a repris ses droits. On pourrait presque s’y perdre. Le soleil illumine les parois dorées de ce calcaire que l’on va retrouver sur les parois de Notre-Dame. Pour créer le “fil rouge” de mon histoire je vais glisser dans ma sacoche un morceau de cette pierre qui ira retrouver ses copains fans le cœur de Paris.

Je quitte ces carrières pour traverser le village de Sagy en contrebas par un single très caillouteux. Au passage j’apprécie la stabilité des sacoches qui restent parfaitement en place. Un enchainement de petits sentiers va me conduire à Vaux pour retrouver la Seine. L’orientation devient très simple, pas besoin de regarder l’écran du compteur GPS : il faut juste suivre la Seine sur sa rive droite pour rejoindre Conflans.

Sacoches Zéfal
Un single très caillouteux

Vaux-sur-Seine, Port-Maron (lieu d’embarquement probable pour la carrière), c’est l’heure de la pause casse-croute à Triel-sur-Seine. Ce bord de fleuve est constitué d’une suite de propriétés privilégiées, à l’écart de la circulation hormis celles des péniches. Ce même environnement se poursuivra jusqu’à ce que j’atteigne l’urbanisation industrielle de Bezons. Après Triel, un nouveau territoire oublié, avec d’anciennes zones d’épandage de la ville de Paris, inondables, tout en brousaille. La progression est incertaine sur un vague sentier qui débouche sur une zone parfaitement aménagée du territoire « le peuple de l’herbe » en arrivant à Carriéres-sous-Poissy. Je poursuis sur Andrésy, puis c’est la traversée de l’Oise à Conflans et de nouveau je suis le fil de la rive droite de la Seine.

Conflans – Chatou – Bezons

Sacoches Zéfal

Je roule le long de cette Seine qui coule dans les paysages qui ont inspiré autrefois les peintres impressionistes : Herblay, La Frette pour arriver à Chatou. On est sur l’itinéraire de l’avenue Paris – Londres, à l’écart de la circulation routière. Bezons : on va quitter par ce pont la rive droite pour la rive gauche.

Bezons – Saint-Denis

sacoches Zéfal
Rencontre sur un ancien chemin de halage qui permettait la conduite des bateaux

La partie délicate du parcours du Paris-Londres est d’accéder au port de Gennevilliers par le pont d’Épinay pour retrouver la rive droite pour entrer dans Saint-Denis. Je vais suivre un ancien chemin de halage qui permettait autrefois la conduite des bateaux jusqu’au centre de Paris, avant l’ouverture du canal Saint-Denis.

Saint-Denis – Bassin de la Villette – Ile de la Cité

On pourrait s’égarer à Saint-Denis pour aller jeter un œil à sa basilique cathédrale, nécropole royale largement antérieure à Notre-Dame. J’abandonne la Seine pour arriver dans Paris par la rive droite du canal Saint-Denis (longueur 6,6 km). Des aménagements sur les bords du canal offrent une voie pédestre/vélo qui évite de subir la circulation routière parisienne.

Sacoches Zéfal
Une petite écluse avec en fond le Stade de France, un sacré contraste.

Les ferrailleurs d’Aubervilliers ont disparu face à la gentrification

Symbole du contraste des époques, cette petite écluse avec en fond le Stade de France. Le canal et ses berges ont bénéficié d’un grand coup de propre pour les Jeux olympiques. Oubliés les villages de toiles sous les ponts, on croise ici la brosseuse de la voirie, le décor est assuré par des graphs “institutionnels”, les ferrailleurs d’Aubervilliers ont disparu face à la gentrification.

Le canal Saint-Denis se jette dans le bassin de la Villette qui s’ouvre ensuite vers le canal de l’Ourcq (longueur 97 km jusqu’à Mareuil-sur-Ourcq, dans l’Oise) et canal Saint Martin (4,5 km). Ce dernier va me permettre de retrouver la Seine en passant par le bassin du port de l’Arsenal. Ce bassin fourmille de monde, on s’y baigne le week-end ! Il suffit maintenant de le suivre jusqu’à la Seine pour atteindre l’Ile de la Cité.

On s’y perd un peu sur les pistes cyclables parisiennes. Atmosphère, atmosphère devant l’Hôtel du Nord, métamorphose en cours de la place de l’Hôtel de Ville avec sa forêt urbaine et enfin Pont au Change et la Cathédrale reconstruite. Le parvis est noir de monde. On fait une photo avant de s’échapper par les quais cyclables de la rive gauche : le Louvre, la Tour Eiffel…

Sacoches Zéfal
Un dernier regard sur la Cathédrale reconstruite avant de prendre le chemin du retour par les quais de la rive gauche de la Seine.

Une fin de parcours qui reste agréable toujours en bord de Seine, à l’écart des voitures jusqu’au Parc de Saint Cloud, la forêt de Saint Cucufa et le RER de Rueil Malmaison.

Pour conclure

J’ai bien aimé…

  • Rouler avec Philippe, un excellent compagnon de route qui a fait les belles photos de cet article.
  • La visite de la carrière : un vrai gruyère dans lequel nous nous sommes aventurés.
  • Le cheminement le long de l’eau avec des transitions très surprenantes.
  • Redécouvrir, sous un visage rendu nouveau par la nécessité de faire propre pour les J.O., la partie Saint-Denis, La Vilette.
  • La praticité de mes sacoches
  • Évidemment, l’apothéose restera l’arrivée sur le parvis d’une Notre-Dame reconstruite en partie avec des pierres comme le petit bout que j’ai transporté dans ma sacoche.
sacoches Zéfal
Retour par le Parc de Saint Cloud et la forêt de Saint Cucufa en repensant aux images de la journée

En détails

J’ai peut-être emporté trop d’affaires, mais en cette période de printemps il vaut mieux prévoir : crème UV et veste de pluie ne sont pas inutiles. Pour le ravitaillement, on peut en trouver tout au long du parcours, mais certains vont préférer emporter leur petit “en cas”, d’autant que la vie est chère à Paris !

Le parcours

100 km et 500 m de D+

Difficultés : à part la montée de Courdimanche, tout le parcours en bord de rivières, fleuves et canaux est plat.

Transports : RER A – train de Paris Saint-Lazare à Conflans-Sainte-Honorine.

En complément une vidéo instructive

Pierre
Pierre
Rueil-Malmaison (Ile-de-France) : Pierre est aussi à l'aise avec un bec à souder qu'avec ses chaussures de trail lorsqu'il déboule d'une pente dans les Alpes. Il collabore depuis le début à Track & News et maintenant à Bike Café avec son vieux compère Patrick. Spécialiste entre-autres des vieux vélos et de leur restauration il anime la partie "Atelier" du site.

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