La réalisation de ce fixie vert est un projet sorti par hasard au milieu des nombreuses réalisations du “Garage Moderne”. Ce garage est un lieu où règne une odeur d’huile mêlée à celle du cuir des sièges de voitures anciennes. Il dispose de suffisamment d’espace et de moyens pour y reconstruire complètement une voiture comme la dernière réalisation du “Garage” une vieille Porsche 356. Cette ancienne a déjà très largement passée la date de l’obsolescence programmée et il aura fallu 7 ans pour la remettre en circulation. Les “garagistes” Père & Fils qui évoluent dans cet espace partagent à la fois un très fort lien familial et plus largement, avec tous leurs copains jeunes ou vieux, la passion de la mécanique authentique. Cette mécanique des produits que l’on ne fabrique plus aujourd’hui, avec un fort penchant pour les créations d’un ingénieur génial : Ferdinand Porsche.
Ainsi on avait déjà vu au Garage Moderne un combi Westphalia de 1960, une Cox de 1961 découvrable dans son jus, une moto Puch 250 Compé sport de 1937 … Alors quel rapport entre ces mécaniques motorisées et un vélo qui plus est un fixie … mécaniquement minimaliste ? …
En fait le lien de tout celà est un pot de peinture, … ou plutôt un reste de pot de la peinture que l’on a utilisée pour repeindre cette petite Porsche 356 qui maintenant roule très bien.
Un ami nous propose alors un cadre en tubes Reynolds 531 équipé de pattes Campa et “fraîchement” repeint en 1972 mais qui n’avait jamais été remonté … et voilà l’affaire qui démarre.
Le projet fixie est rapidement cadré. On coupe tout ce qui dépasse du cadre et qui n’ a pas d’utilité, on achète en neuf tout ce qui manque, on fait repeindre le cadre par notre peintre préféré et roule ma poule … L’objectif est de concevoir un “fixie” harmonisé à notre belle Porsche 356 …
Le choix des roues : la couleur noire des jantes est raccord avec les jantes de la voiture …
Le choix du guidon et de la potence : un cintre de triathlon dispo au Garage et qui a fait l’Ironman de Nice en 95. C’est un souvenir du “Patron” du Garage : Pierre reconverti depuis cette époque au Trail avec à son actif l’UTMB 2006 et bien d’autres courses.
Le choix de la selle et de la guidoline Brooks : c’est raccord avec la qualité et la couleur du cuir des sièges de la voiture.
Le choix des transferts achetés sur le net : Carlton, cela pourrait être une erreur de casting mais finalement comme c’est une marque anglaise et que l’on travaille actuellement sur la restauration d’une 250 Triumph Cub version race track … “Why not” …
Le vélo fini affiche sur la balance : 10,5 kg ce qui n’est pas léger malgré la qualité du cadre. Ce surpoids vient surtout des accessoires neufs qui sont de belles copies mais qui n’ont pas la légèreté des pièces “vintage”.
Ce qui a pris le plus de temps ? … Le montage des roues dans un atelier parisien qui a fermé boutique depuis.
Fiche technique du vélo :
- Cadre : Tubes Reynolds 531 pattes Campagnolo
- Roues – jantes : Miche, pneus : Schlawde Delta Cruiser 700 x 28 – moyeux : AV Miche Primato 24 rayons droits inox AR Miche Supertype flip/flop double avec pignon fixe
- Manivelles pédalier : BLB longueur 165 mm
- Cintre, potence : Mavic Triathlon
- Guidoline, selle : Brooks
- Pédales : MKS asia
- Rapport : 46 x 16
- Levier de frein : Dia Comp
- Frein : Weinmann course simple tirage
- Jeu de direction : Shimano Dura Ace
- Boîtier de pédalier : Mavic cartouche sur roulements à billes
- Coût de l’opération : oh là là, bien trop cher ! …
Depuis cette première réalisation en 2012 … le Garage Moderne s’est lancé dans de nombreux projets fixies dont on vous parle régulièrement. On vous présentera nos différents vélos et leurs histoires progressivement. Notre choix est désormais très orienté vers les pièces d’origine produites entre les années 60 à 80 …
Si vous voulez découvrir le Garage Moderne (pour ses aspects engins à moteur) regardez la suite …