Dans notre précédent article sur l’évènement Anjou Vintage nous avions titré “On a tous un petit vélo dans la tête” … Effectivement et nous l’avons constaté pendant ce week-end à Saumur tout le monde possède une histoire autour de son premier vélo et on a tous des souvenirs de nos premières bicyclettes. Même si aujourd’hui les superbes “machines de guerre” en carbone nous permettent d’avaler le bitume à des vitesses incroyables nos bons vieux “biclous” ont un charme certain.
Nous avons pu le vérifier lors de l’Anjou Vintage où nous avons fait de savoureuses rencontres … avec des passionnés qui ont, eux, “un grand vélo dans la tête …”
Les passionnés et leurs drôles de vélos …
Peter et son vélo Paris …
Les Anglais sont des originaux … tout le monde le sait … D’abord ils roulent à gauche c’est tout dire ! … Leur particularisme est doublé d’une grande qualité qui est le respect pour la chose ancienne illustré par un attachement quasi viscéral à conserver en état de marche le patrimoine historique des moyens de transports. On sait leur attachement pour les voitures anciennes et les vieux avions Spitfire qui volent toujours il en est de même pour le vélo. Ici sur Anjou Vintage nous avons découvert deux exemplaires d’un vélo qui reflètent bien ce côté un peu fou de nos amis britanniques …
L’un des vélos les plus insolites rencontré sur l’Anjou Vintage est le “Paris” qui est l’oeuvre d’un cadreur installé à Londres Harry “Spanner” Rensch. Son nom sonnait comme Wrench d’où le surnom de “Spanner”. Pendant la Seconde Guerre mondiale Rensch était un soudeur à l’oxy-acétylène dans les chantiers navals de Londres. Il a lancé “Paris Cycles” pendant la guerre en 1943. Harry a probablement choisi le nom de Paris plutôt que d’utiliser son propre nom à consonance allemande qui n’allait pas avec le sentiment anti-allemand qui prévalait en temps de guerre surtout après le Blitz de Londres. Il a utilisé une construction “Bi-laminated” pour ses cadres constitués par un manchon soudé sur les extrémités des tubes.
Celà donne le résultat ci-dessous …
Denis et son vélo Wonder …
Autre rencontre sympa avec un cycliste amateur de restauration de vélos. Denis a déniché ce vieux vélo Wonder tout rouillé dans une brocante. A force de travaux : grattage, lustrage, peinture, … et avec beaucoup d’huile de coude notre amateur du vélo ancien qui possède également un vieux Coppi (comme son maillot) est venu faire la rando de 55 km sur une superbe bécane équipée d’une roue flip / flop … Pas facile en mono braquet, mais notre bricoleur a également la forme physique pour emmener sur les routes ce vénérable ancêtre construit autrefois à Saint-Etienne.
C’est la société « Ravat » fondée à Saint-Etienne en 1898 par Jules Ravat et Auguste Argaud qui est à l’origine de la marque Wonder. La firme qui avait développé considérablement sa production de bicyclettes a créé en 1910 cette nouvelle marque de cycles baptisée Wonder signifiant merveille en anglais et illustrée par la présence d’une étoile dans son logo. On retrouve cette étoile sur les pédaliers comme sur celui de notre ami Denis …
Il roule encore avec son Mercier 1978 …
Dans la foule de cyclistes se préparant pour la “Parade” j’ai repéré un participant qui avait particulièrement la banane … Sourire permanent aux lèvres il me raconte qu’il roule toujours avec son vélo Mercier que ses parents lui avait offert à l’occasion de son succès au bac … Belle histoire d’un vélo qui 36 ans après malgré qu’il ait perdu un peu de ses couleurs roule toujours pour le grand plaisir de son propriétaire …
Ce participant illustre bien l’esprit de cette fête du vélo vintage pendant laquelle de nombreux souvenirs remontent à la surface …
Marco et son Grand-bi …
Si on évoque l’univers des passionnés du vélo Marco est un personnage incontournable … Marco Lebreton est incollable sur les vélos historiques et l’histoire des grands champions d’autrefois. Il a largement contribué à la création de l’Anjou Vintage en apportant dès la première édition son savoir-faire et ses connaissances en la matière. Marco n’est pas seulement un mordu de vélos, c’est aussi un véritable champion de Grand-bi dont il a été Champion du Monde. Il a démontré sur la rando de 55 km qu’il avait le coup de pédale juché sur sa machine le nez dans le vent … Pour ceux qui ne connaissent pas la difficulté sachez que le Grand-bi est en pignon fixe et ne possède pas vraiment de frein … L’inertie de son énorme roue oblige à appuyer sur les pédales et sa hauteur rend sa maniabilité délicate … Il faut être un peu acrobate pour maîtriser l’objet …
Marco possède une belle collection de vélos rares qui étaient exposés sur un stand du village de l’Anjou Vintage …
FFFFFFFoooooorrrrrrmmmmiiiiiiiiiddddddaaaabbbbbbbllllllleeeeeeee !
48hoo d’une parenthèse cycloscopique indéniable convivialité organisation sans faille village plein de découvertes
un détour sur Saumur pleins de souvenirs…..!