Le vélo se porte bien et si l’on mesure le nombre de ses pratiquants, c’est aujourd’hui un des sports préférés des français. Cyclotourisme, cyclosport, vélo “taf”, VTT, vélo promenade, fixie, gravel, … les usages sont innombrables. La France, longtemps en retard par rapport à ses voisins, est en train de recoller au peloton des pays où le vélo est populaire.
Cette renaissance participe à la relance économique de ce secteur et dynamise la presse spécialisée. Un nouveau titre vélo sera présent dans vos kiosques ce mercredi : Cyclist (France). Rassurez-vous ce titre “so British” ne va pas vous inciter à rouler à gauche : vous allez découvrir en le lisant une version française “originale” qui ne sera pas une simple traduction.
Nous avons posé trois questions sur ce nouveau magazine à son jeune rédacteur en chef : Mickaël Mussard.
Bonjour Mickaël … peux-tu nous dire le pourquoi de ce nouveau titre qui sort mercredi sur les présentoirs presse vélo déjà bien fournis ?
Nous sommes partis du constat que la plupart des magazines diffusés en France sont des “catalogues” faisant plutôt la part belle à la technique. Dans le domaine du running, nous avions eu cette même réflexion en lançant les magazines “Nature Trail” et “Run”. En proposant Cyclist France, nous sommes convaincus qu’il y a une place pour un magazine vélo qui valorisera les magnifiques paysages et qui, plus largement, témoignera de la pratique du vélo de route. L’âme du vélo c’est la découverte et de belles images servies par une belle maquette devraient sublimer les histoires que nous allons raconter. L’aspect visuel est important : le vélo est un bel objet, les décors dans lesquels évoluent les cyclistes sont souvent remarquables, les visages des témoins du cyclisme ont du relief, … Tout cela nous incite à proposer un magazine qui présentera cette autre facette du vélo sans pour autant faire de concession au fond ni à la qualité des textes …
La revue Cyclist est “British” quelle sera la particularité de sa version “Frenchie” ?
La revue Cyclist existe dans sa version “GB” depuis plus de 4 ans, puisqu’ils en sont au 50ème numéro de ce mensuel. C’est une revue internationale qui est déjà diffusée et “localisée” dans 26 pays différents, et pas seulement dans des pays de langue anglaise. On la trouve notamment en Italie et même en Turquie. Nous n’avons eu aucun effort à faire pour l’adapter au lectorat français. La version anglaise est déjà très ouverte sur le monde vélo. Il y a par exemple régulièrement des articles sur des sujets purement français.
L’accord de licence que nous avons passé avec Cyclist, nous permet de reprendre les articles du sommaire anglais qui nous plairont. Nous n’en faisons pas une simple traduction, mais nous reprendrons contact avec les acteurs des sujets publiés pour les approfondir ou les compléter. Nous aurons aussi une large partie “originale”, avec nos propres articles : questions / réponses, vie des clubs, tests, reportages, … et même une rubrique “vintage” que tu connais Patrick ! …
Les sujets couvriront également le cyclisme professionnel qui intéresse tout le monde. Effectivement, le vélo a ceci de particulier, c’est que même un cycliste du dimanche connaît bien les vainqueurs de la grande boucle et des grandes classiques … Il n’en est pas de même pour un runner, qui lui ne s’intéressera pas du tout au haut niveau du marathon international.
Tu es déjà très investi dans la presse running (Run magazine, Nature Trail) … comment vas-tu t’organiser pour jongler entre ces deux univers ?
C’est effectivement difficile : je ne dors plus beaucoup … La sortie de ce N°1 a été lourde à porter mais j’ai la chance d’avoir à mes côtés une équipe passionnée et nous avons une maquettiste exceptionnelle qui a su nous fabriquer un N°1 dans les délais. Le rythme de travail a été très élevé mais je suis confiant sur l’avenir. On verra par la suite en fonction du succès rencontré si je peux bénéficier d’un renfort.
Le vélo est un univers que je connais par le biais du VTT qui a été le premier sport d’endurance que j’ai pratiqué. Devenu parisien je me suis acheté un vélo de route mais faute de temps et d’espace je ne peux pas beaucoup en faire. La vie entre Paris et Clemont-Ferrand ne m’aide pas à dégager du temps pour découvrir les petites routes de la région de Clermont que j’ai pourtant très envie de connaître. Malgré tout je compte bien m’y remettre rapidement, parce qu’à force d’en parler dans le mag ça me démange le pédalier !
Merci Mickaël, la période est propice au vélo et ce lancement en juillet / août tombe à point nommé pour ceux qui, nombreux vont se passionner pour le Tour de France, et ceux tout aussi nombreux qui vont sillonner cet été nos belles routes françaises. J’invite nos lecteurs à découvrir dès aujourd’hui ce nouveau magazine et pas seulement parce que j’y figure (sourire) …