C’est pour me mettre à l’abri des rayons du soleil, devenus dangereux pour ma peau à cause d’un méchant mélanome, que j’ai dû abandonner mon vélo de route HD Lapierre, les routes ensoleillées, ainsi que le peloton de mes copains cyclistes pour me consacrer uniquement à la course à pied en sous-bois à l’abri de ce cher soleil. Le point positif de cette fâcheuse aventure est que j’ai découvert le trail et la nature.
Au bout de 2 ans, le démon du vélo a refait surface. Que faire ? … J’en reparle à mon dermatologue qui m’y autorise et me recommande plutôt le VTT, tôt le matin ou fin de journée. Très bonne nouvelle ! Me voilà heureux comme un enfant qui vient de recevoir un nouveau jouet.
Je me mets en quête du matériel en enquêtant à droite et à gauche : vélocistes, copains, internet, … chaud bouillant pour passer à l’achat jusqu’au départ pour un séjour au Canada en septembre 2015, rejoindre notre fils qui travaille à Montréal.
Découverte du Gravel Bike
Arrivé à Montréal je découvre ce merveilleux pays, ses habitants et un vélo bizarre qu’ils appellent le “gravel bike”. Qu’est-ce donc ces drôles de machines aux allures de vélos de route avec de gros pneus, utilisées en ville tant par les hommes que par les femmes ? Et pourquoi ? Il y en a partout ! De toutes les couleurs avec des looks très design …
Je veux en savoir plus et je profite d’une balade dans le parc du Mont Royal à Montréal, pour aborder un groupe de cyclistes en pleine discussion et leur demander quels sont ces vélos ?
La réponse fuse :
– Des gravel bike !
– Des quoi ?
– Des gravel bike. Tu ne connais pas en France ? On roule sur les petites routes, on emprunte les chemins à travers bois, les parcs. On passe partout et on roule « nature »…..Il existe de nombreuses courses randonnées chez nous. C’est très populaire ici. Le gravel a détrôné le vtt. Achètes-en un tu verras !
– Merci, du conseil…
Le vélo n’est pas un vain mot pour les Montréalais et Québécois. Nous avons beaucoup à apprendre de nos cousins francophones sur ce sujet.
Indépendamment de mes contraintes physiques, pour mon retour sur le vélo, j’avais envie de rouler « différent » : ne plus remettre la tête dans le guidon, profiter de l’environnement, prendre du plaisir et le temps d’apprécier. J’avoue que le concept du gravel m’a totalement séduit.
Il est vrai que je ne suis pas un pur cycliste. C’est ma famille d’adoption. Je viens du monde du football et c’est un ami footballeur et passionné de vélo, à l’aube de la quarantaine, qui m’a « piqué » avec un rayon ! Mon aventure cycliste a commencé : étude posturale avec Armel André, réalisation de mon tout premier vélo en acier 753 sur mesure. Découverte des cols alpins, des petits cols de ma région du Cantal. Et à mon agenda j’ai inscrit des cyclosportives, l’étape du tour, … Je me suis inscrit dans un club et j’effectuais à vélo le trajet quotidien pour me rendre sur mon lieu de travail.
Un choix difficile
A mon retour du Canada, étant décidé à acquérir ce destrier nommé gravel, je me suis mis en recherche des modèles et des marques de gravel. Pas simple : je trouvais peu d’informations sur le sujet et souvent tout et son contraire. Dans un premier temps j’ai enquêté auprès des vélocistes de ma région (Val d’Oise) qui, dans bien des cas, ne connaissaient pas et me proposaient que des catalogues. Je n’obtenais aucun renseignement précis et on m’annonçait des tarifs plus ou moins farfelus.
Direction internet et son immense gisement d’informations. J’ai passé de longues soirées rivé à l’écran à lire, à chercher. J’entends encore ma douce épouse me dire : “Mais que fais-tu sur ton ordinateur ? Tout çà pour un vélo !”
J’avoue qu’à un moment je ne savais plus comment orienter mon choix. Et dans un énième blog consulté, un internaute citait différentes marques et notamment une marque allemande « très sérieuse » : Rose. Joli nom pour un fabricant de vélos qui a déclenché chez moi l’envie d’en savoir plus.
Contacts téléphoniques très agréables auprès du service commercial de l’entreprise, renseignements précis, pointus qui m’ont vraiment convaincus et rassurés. Mon choix s’est porté sur le modèle ROSE PRO DX CROSS-3000 équipé de la série Shimano Ultégra avec freins à disques hydrauliques, roues DT Swiss. Gros avantage chez Rose, le client a le choix des développements, pédales, roues, pneus, accessoires jusqu’à la couleur et qualité de la guidoline ! Premier gravel et premier achat sur internet. Il ne me reste plus qu’à attendre (patiemment) la livraison qui aura lieu dans 2 mois.
Le vélo autrement
Deux mois plus tard, à la date prévue, le voilà, le camion qui apporte mon gravel, mon Rose … Je bous d’impatience. Emballage parfait. Je me jette pour ouvrir ce très beau carton. Protection maximum.
Le vélo est quasiment prêt, pneus gonflés. Juste à installer les roues, les pédales (Crankbrothers). Juste quelques petits réglages techniques quant à la position. Magnifique ce noir mat. J’invite mes copains à venir le découvrir. Vivement demain pour la première sortie.
Cela fait maintenant 4 mois (3000 km) que je roule avec le gravel Rose et j’en suis très sincèrement content. Vélo très précis grâce à sa fourche carbone et aux roues DT Swiss, bon rendement, très ludique. Je provoque même l’étonnement des vttistes, des routiers et des clients des petits estaminets du Vexin lorsque je m’arrête pour remplir mes gourdes.
Je sillonne les chemins des forêts de Montmorency, de l’Isle Adam, les chemins de halage des bords de l’Oise, les chemins pierreux du Vexin, les petites routes traversant les paysages des impressionnistes. Quel plaisir de pouvoir varier ainsi les parcours durant mes sorties. J’en profite pour découvrir des lieux insolites et faire des photos. Enfin vivre le vélo différemment et sortir « des sentiers battus ». Comme disent les Montréalais je roule « nature ».
Pour l’anecdote, lors d’une rencontre avec des vttistes que je double gentiment dans une côte gravillonneuse. L’un d’eux m’interpelle et me dit :
– C’est quoi ton vélo ?
– Un Rose …
– Ah oui tu l’as acheté chez Décat : c’est leur dernier avec moteur électrique ?
– Oui le moteur est caché dans le cadre !
– Je comprends pourquoi tu montes bien ! Bonne sortie…
Ce vélo attise la curiosité des cyclistes dans les sous-bois où ils n’ont pas l’habitude de voir des guidons de course. Ses possibilités répondent totalement à mes attentes et mon seul regret est celui de n’avoir eu un tel vélo bien avant.
Merci les canadiens.
Les projets
Je fais du prosélytisme afin de faire connaître et développer cette pratique cycliste qui en définitive est l’essence même du vélo. Et concrètement, je souhaite organiser dans mon Cantal originel, plus particulièrement à partir de mon village une randonnée gravel parcourant la chaîne des volcans du Cantal.
Je suis également en train de tracer l’itinéraire empruntant chemins et petites routes, permettant de parcourir le trajet Val d’Oise / Cantal et de l’effectuer prochainement.
Ce vélo de gravel me pousse à être curieux et à entreprendre de nouvelles aventures sportives.
Le ROSE Pro DX CROSS-3000
Les caractéristiques
Le gros avantage chez ROSE c’est qu’on pourra “customiser” à la commande de nombreux éléments du vélo. Certains choix ne remettront pas en cause le prix mais vous pourrez également monter du Dura Ace si vous le voulez … moyennant finance.
- La couleur du cadre : noir mat ou shiny white.
- La guidoline fi´zi:k Microtex avec un large choix de couleurs.
- La cassette de la roue libre Shimano …
- La teinte mate ou brillante de la tige de selle RC-170 Flex en carbone de chez ROSE.
- Le pédalier Shimano Ultegra FC-6800 … 50×34, 46×32, …
- Pneumatiques à choisir …
- Les freins à disques hydrauliques Shimano avec de grands disques en 160 mm.
- Les roues R 24 Spline Disc pour disque de DT Swiss sont équipées d’un axe traversant en 15 mm à l’avant.
- Un poste de pilotage : avec le guidon Evo Curve Ritchey et la potence 4 Axis WTD Ritchey, mais là encore un choix reste possible.
- Poids : environ 8,5 kg
Prix : 1814,11 €
Philippe a complété son montage par des pédales Crank Brothers Eggbeater 2 et il s’est chaussé de Northwave Scorpius.
Du côté des pneus il a opté pour les Schwalbe Racing Ralph Evo PSC, 33 c (parfait en accroche sur les chemins très boueux). Depuis l’arrivée des “beaux” jours il a monté des Schwalbe Marathon Supreme, 32c (ils sont très bien et “collent” moins au bitume).
Voir Infos sur le site de ROSE
Joli petit récit, ça donne envie d’essayer !
Bonsoir
Je suis tenté par un rose comme celui ci. On dit que l a lu c est dur etc….. Qu en est il du confort ?
J’ai un velo vtt hardtail carbone. J’ aime l’ estetique de ces gravel, mais quest- ce que vous pensez : dans la route et aussi dans une piste en bonne condition, sont les gravel notablement plus vite que les vtt¿