Roger est australien, mais il se trouve qu’il possède des attaches en Auvergne qui est le pays d’origine de son épouse. Il vient donc parfois dans cette belle région française où il avait eu l’occasion de rouler à vélo. Auvergne rime avec cycles Victoire … ce passionné de vélo a vite fait le rapprochement et revenu en Australie il poursuit sur Internet la découverte du travail de ces artisans du cycle installés dans ce petit coin de France. Séduit à la fois par le savoir-faire qu’il perçoit et le fait que Victoire est installé dans le berceau natal de sa femme, il contacte les artistes auvergnats.
L’émotion d’un vélo attendu
“C’est souvent par mail que le premier contact s’établit avec nos clients …”, précise Matthieu Perusset des cycles Victoire. “Lors d’une visite en France il y a maintenant près de 2 ans il est venu nous rencontrer. Il a pu voir ce que l’on faisait et comment on le faisait. C’est quelque chose que l’on aime organiser avec nos clients car ils peuvent rencontrer physiquement et échanger avec toutes les personnes qui vont travailler sur leur projet. Par ailleurs on en profite pour faire leur étude posturale …”, poursuit Matthieu.
Emballé par sa visite Roger passe commande de son Versus. Le projet a un peu duré dans le temps car Roger n’est revenu en France qu’en septembre dernier et c’est à ce moment-là qu’il a récupéré son vélo. “On a profité de ce moment riche en émotion pour filmer cette rencontre. Ce n’est pas un tournage scénarisé, c’est vraiment le témoignage de la découverte de son vélo après une très longue attente au milieu de notre atelier …”, explique Matthieu.
“J’ai choisi de construire mon vélo avec Victoire pour deux raisons. La première – elle peut paraître surprenante – est leur localisation. Cette partie du monde a une signification particulière pour moi car c’est de là que ma femme est originaire. Cela avait donc du sens de réaliser un projet aussi personnel dans un endroit important pour nous deux. Deuxièmement, je recherchais un vélo aux caractéristiques particulières. Un vélo qui se remarque mais qui soit en même temps très simple, avec des lignes épurées. En entrant en contact avec Victoire, ils ont su me montrer qu’ils étaient en mesure de répondre à mes attentes. Je me suis alors dit que c’étaient les bonnes personnes avec qui travailler pour mon projet. Je voulais un modèle fiable et polyvalent, une sorte de “vélo à tout faire”, à l’aise sur la route comme sur les chemins …”, explique Roger.
Premiers tours de roues
C’est en Auvergne, qui est désormais à la fois le pays de naissance de son épouse et celui de son vélo, que Roger va faire ses premiers tours de roues.
“Mon vélo est très minimaliste, ce qui est à la fois esthétique et très fonctionnel. C’était une sensation superbe de monter sur mon vélo pour la première fois. J’ai simplement roulé sur le bitume et j’avais l’impression d’être sur un coussin d’air. Évidemment avec la transmission mono-plateau et les freins hydrauliques, le passage de vitesses est précis et le freinage excellent. Mais c’est en allant sur les chemins que la magie opère et que le travail réalisé par l’équipe prend tout son sens. Le comportement hors des sentiers battus est incroyable. Le choix de pneus et de jantes plus larges est excellent, cela rend le vélo très confortable et tolérant sur les terrains chaotiques, voir rocailleux …”, poursuit Roger.
Le vélo est parti avec son nouveau propriétaire en Australie où il sera certainement un excellent ambassadeur du savoir-faire artisanal français. Les cycles Victoire, comme d’autres artisans français que l’on retrouvera encore cette année au concours de Machines à Ambert, font revivre une activité abandonnée depuis des années par la France qui a pourtant été leader dans ce domaine. Merci à eux …