On connaissait son usage dans le milieu DH, et dans la discipline plus récente mais en pleine expansion qu’est l’Enduro. Cette fois la mousse s’introduit aussi dans les pneus de nos vélos de gravel. C’est encore rare, mais ça vaut le coup de tester et je me suis lancé dans cette expérience.
J’ai pu ainsi tester deux kit CUC de la marque espagnole ZÉRO FLATS. Un premier destiné à mon VTT en 29 pouces et un pour mes roues de gravel, que j’ai monté en l’occurrence sur mon NS BIKE RAG+. Je vais vous parler principalement de ce dernier montage, en 30 mm de section, même si mes remarques s’appliquent au deux, voire se complètent.
Pliée en huit, la paire de « mousses » est impressionnante de légèreté. Avec cela, un flacon de liquide préventif, et une paire de valves tubeless classiques sont fournis. Ce kit vous coutera environ 55 euros. Pas vraiment donné donc, même si pour certains le fait de pouvoir finir une course ou tout simplement rentrer à la maison n’a pas de prix…
Je les applique à la lettre, avec un rendu une fois les mousses de 30 mm montées ici sur une roue carbone de Gravel de l’artisan Storm parfaitement ajusté :
En appliquant le mode opératoire du fabriquant, je n’arriverai finalement pas à monter correctement le pneu (ici un Panaracer Gravel King en 43 mm). Je change de méthode et monte d’abord le pneu sur un de ses flancs, avant d’y introduire les mousses. Montage nettement plus rapide et plus efficace avec cette méthode, que je conseille donc. L’introduction du liquide préventif par la valve est quelque peu contrarié par la mousse qui occulte en partie l’orifice de la valve. Il ne faut pas hésiter à bouger le pneu à cet endroit pour libérer un peu plus la valve.
J’ai trouvé ce phénomène également sur le montage VTT, et j’en conclue qu’il vaut mieux adopter l’ajout du préventif directement dans le pneu avant le « claquage » de celui-ci, et non pas le tenter par la valve.
Une fois le montage terminé, en appliquant une pression d’environ 2,5 bars, les premiers tours de roues ne laissent pas paraître de changement dans le comportement du pneumatique.
En descendant volontairement à une pression anormalement basse, afin de simuler une crevaison non colmatée par le préventif, le comportement est évidemment altéré, mais la mousse limite l’effet. L’ensemble est tout à fait contrôlable, bien qu’il faille revoir sa vitesse largement à la baisse. Le pneu ne sort pas de son logement, même avec une pression quasi nulle.
Les mousses remplissent donc leur premier rôle qui est de pouvoir finir une course ou simplement rentrer chez soi. En pratique VTT engagée, au vue des basses pressions utilisées, l’intérêt des mousses permet également d’éviter les pincements.
Un rôle secondaire peut être aussi évoqué : celui de préserver vos couteuses jantes en cas de chocs particulièrement violents, en particuliers à basse pression.
J’ajouterai également un rôle psychologique, puisqu’en effet, les utilisant depuis en Gravel et VTT, savoir que l’on pourra sûrement rentrer (le fabriquant annonce 20 km) apporte un sentiment de tranquillité et peut se substituer à l’emport d’une chambre à air selon la sortie ou course envisagée.
Le poids est de 50 gramme pour 1 mousse de 40 mm, donc moins de 50 g pour le modèle gravel de 30 mm.
Site du fabriquant : https://zeroflats.com/fr/kit-zero-cuc-30mm.html