À l’automne 2016, au sommet du Mont Lozère, l’idée d’Origines a germé, née d’une réflexion et d’un constat très simple. Aujourd’hui notre société consumériste nous pousse à en faire toujours plus en oubliant les valeurs simples et basiques. Origines, comme son nom le laisse entendre, est un véritable retour aux sources cyclistes.
L’engagement d’Origines est de retrouver l’état d’esprit qui a fait les plus belles années de notre sport favori. L’évolution technique, les nouvelles technologies et les nombreux médias spécialisés ont participé au succès grandissant du vélo (Route, VTT & Gravel), dont il se retrouve aujourd’hui la victime. Aujourd’hui il y a pour certains cyclistes une prise de conscience de cette banalisation commerciale. Ils pensent qu’il serait important de revenir aux valeurs et aux fondements du vélo, ceux des pionniers, de nos anciens, qui pratiquaient le vélo entre chemins et routes à peine goudronnées, et des premiers mountain-bikers qui dévalaient les pistes montagneuses sur leur monture rigide. Il ne s’agit pas une nostalgie rétrograde, mais plutôt de reprendre conscience des valeurs profondes du vélo.
Origines à retenu trois mots pour en faire le fil rouge des événements qu’ils proposent : Aventure, Partage et Découverte.
Retour aux Origines
On ne peut pas refaire ce qui a été fait et il ne s’agit pas de tomber dans les clichés de l’ancien temps où du tout était mieux avant. Il s’agit plutôt d’un état d’esprit prônant l’authentique. C’est ce que nous avons perçu en rencontrant Romain qui nous parle du projet Origines « Le projet Origines est né en 2016. Je suis un passionné du vélo sous toutes ses formes depuis mon enfance et l’idée était de retrouver l’état d’esprit qu’on a perdu je pense sur certaines épreuves dans le VTT et sur la roue. Avec Origines nous voulons faire renaître l’âme des épreuves pionnières avec pour valeurs essentielles le partage et la découverte », m’explique Romain.
Les organisations d’Origine prônent le retour au minimalisme : pas de chrono, pas de balisage et une évolution en semi-autonomie. Chaque parcours est taillé pour les amoureux de longues virées, d’endurance et de montagne. La volonté est clairement de proposer des événements que les participants garderont en mémoire et qui raviront les plus puristes.
L’après vélo
« On a tendance à associer le vélo et l’après-vélo. Pour moi l’après-vélo est quelque chose d’hyper important et dans les épreuves Origines, on ne propose pas que du vélo, mais également un repas et de l’échange pour que les rencontres entre les gens soient plus riches de partages. Lorsque nous faisions du VTT avec mon père, qui organisait des épreuves avec son club, on se retrouvait à l’arrivée et on cassait la croute ensemble en prolongeant le plaisir d’avoir partager une bonne rando », précise Romain.
L’après vélo est un axe fort des projets Origines, avec des repas et des produits locaux de qualité. Là également ça fait partie des “Origines” de retrouver les produits du terroir des bières craft, et la même authenticité dans l’assiette que celle que les cyclistes ont vécu pendant la rando sur le vélo.
Comment ça fonctionne ?
Tout repose sur une association qui s’appelle “Hors Traces Aventures” et qui est basée en Lozère. Elle réunit une quinzaine de personnes qui oeuvrent aux organisations proposées par Origines. Cette association comprend des passionnés de vélo mais également de course à pied notamment de trail. L’objectif, vous l’avez compris, n’est pas financier mais l’association permet de légitimer le fonctionnement, au regard des pouvoirs publics. En Lozère la Préfecture est assez pointilleuse pour l’organisation d’événements en pleine nature. Par ailleurs la structure associative permet d’assurer les événements et de donner un cadre légal à ce qui est proposé.
« Pour le calendrier on essaie de le construire par rapport aux grands événements vélos du calendrier national, et de trouver un fil conducteur. Cette année nous avons imaginé une progressivité qui permettra aux participants de participer en début de saison à des épreuves faciles, peu engagées pour passer progressivement à des épreuves plus longues et plus difficiles, dont le point d’orgues sera au mois de juin. Après nous avons 2 événements route et bikepacking qui sont placés idéalement dans le calendrier pour permettre à ceux qui s’engagent sur des grandes épreuves françaises de venir les préparer avec nous », explique Romain.
« Les épreuves sont encadrées mais les gens évoluent en autonomie complète. On essaie de faire progresser en gens ensemble avec des départ groupés. On gère le départ et l’arrivée. En cas de soucis sur le parcours, une équipe est mise en place pour parer aux éventuels incidents en surveillant à distance », explique Romain. Le nombre d’inscrit est forcément limité car les cyclistes évoluent dans
Bike Café ne peut que vous conseiller d’aller faire un tour en Lozère pour retrouver l’authenticité d’organisations qui vous feront faire un retour aux “origines”.
Pour en savoir plus rendez-vous sur le site.
La photo de l’article : La Cadoule au nord de Castries (34) au niveau du pont des Taurilles.
Romain, le gentil organisateur qui ne paye pas ses fournisseurs !