Photo de couverture La Baroudeuse
Depuis que les cyclistes ont découvert le GPS, les organisations de longues distances à vélo en auto-suffisance se multiplient. Peut-être trop d’ailleurs, car pour chacune il faudra trouver sa place (comme l’explique Pascal Bride l’organisateur de la très réussie route du Diable cette année) pour exister dans un calendrier qui devient de plus en plus chargé. Une trace GPX déroulant un long ruban devient une invitation à la découverte, et vous voilà partis pour de longues heures de selle. Des cyclistes de l’extrême se lancent, sans assistance et quasiment sans escale, pour parcourir le plus rapidement possible des tracés de plusieurs milliers de kilomètres.
Il y en a pour tous les goûts : sur les chemins en VTT ou en gravel bike, sur route avec des vélos de course équipés de bike packing et de prolongateurs. Courses, challenges ou autres « events » (c’est-à-dire sans classement officiel) il existe, sur des distances de 3000 à 6000 km, l’européenne Transcontinental Race et quelques belles épreuves internationales : The Japanese Odyssey, l’Indian Pacific Wheel Race en Australie, The Transatlantic Way en Irlande, The Trans Am Bike Race qui traverse les USA d’ouest en est …
Lorsque la technologie et l’envie de nouvelles aventures se rencontrent cela donne naissance à de nouvelles routes. On appelle ça le cyclisme d’Ultra distance ou Ultra Biking … Nous avions déjà abordé ce sujet dans un article concernant une des plus célèbre épreuves : la Transcontinental Race, une sorte de Vendée Globe à faire en vélo. Des nouveaux équipement sur les vélos apparaissent : prolongateurs, roue dybamo, bikepacking profilé, GPS, bivy, pneus tubeless, lampes led, bidons isothermes, …
Nous voici en début d’année et c’est le moment de décider des objectifs qui seront les vôtres, l’Ultra viendra peut-être s’inviter à votre programme.
Des épreuves qui dépoussièrent le genre
Les épreuves de longue distance à vélo ont toujours existé et l’ancêtre du genre : Paris – Brest – Paris, créée en 1891, attire toujours les cyclistes qui viennent du Monde entier pour y participer. C’est une “classique” du genre qui a lieu tous les 4 ans.
Les cyclistes, lassés par la répétitivité des épreuves du calendrier traditionnel et cherchant à se libérer des carcans organisationnels fédéraux, se tournent de plus en plus vers de nouvelles formules plus inventives, plus scénarisées et plus libres… Désormais le choix est large, et ce petit boitier fixé sur leurs guidons, qui déroule un fil d’Ariane électronique tissé par la triangulation des satellites, est devenu un sésame qui ouvre de nouveaux horizons.
Les épreuves
Les épreuves d’Ultra Biking que je connais, et qui sillonnent notre hexagone, sont autant d’invitations au partage. Je dirais pour simplifier que ceux qui nous les proposent ne sont pas des organisateurs au sens classique du terme, mais des créateurs de rêves. Ils possèdent bien sûr un sens de l’organisation, mais, à la base, c’est l’envie de nous faire partager leurs propres passions qui ressort du programme des épreuves qu’ils ont inventées.
Trancontinental Race
La Trancontinental Race fera cette année un bon bout de son long périple sur notre territoire. C’est une course en une seule étape dans laquelle le chronomètre ne s’arrête jamais. Les cyclistes planifient, recherchent et naviguent sur leur propre traces et choisissent quand et où se reposer.
Ils prendront sur leurs vélos uniquement ce qu’ils peuvent transporter et ne consommeront que ce qu’ils pourront trouver. Quatre points de contrôle obligatoires guident leur itinéraire et assurent une bonne quantité d’escalade pour atteindre certains des plus beaux monuments historiques du cyclisme. Chaque année, ils parcourent environ 4000 km pour atteindre la ligne d’arrivée.
La Transcontinental Race a été fondée en 2013 par feu Mike Hall, un géant de la scène cycliste ultra-distance. La TCR est son héritage, une course dédiée à l’intégrité, l’autonomie, l’histoire et la communauté.
Infos sur : https://www.transcontinental.cc/
Race Across France
Si Arnaud Manzanini n’avait pas fait par 2 fois la fameuse RAAM aux US, aurait-il proposé de nous faire traverser l’hexagone lors de la RAF ? Pas sûr qu’il aurait importé et adapté le concept chez nous. Notre pays méritait cette version française et les participants ne s’y sont pas trompés.
La diversité de nos routes, les dénivelés, les paysages de nos campagnes constituent les attraits de ce programme. “L’idée était simple. Faire découvrir à tous les passionnés de vélo, les sensations que j’ai pu ressentir lors de ma première traversée des Etats-Unis.Nous avons pris le temps de façonner cette idée, de lui donner forme pour qu’elle représente toutes les valeurs auxquelles nous croyons : le partage, la bienveillance, le dépassement de soi“, explique Arnaud.
La saison 4 aura lieu les 23 et 24 juillet 2021.
- 4 distances : 300 km, 500 km, 1100 km, 2600 km
- Des monuments à escalader : Col de l’Iseran, Col de la Colombière, Col du Galibier, Mont Ventoux, Trouée D’Arenberg…
- 19 départements traversés
- À faire en Solo, équipe de 2, équipe de 4, équipe de 8
Le site : https://www.raceacrossfrance.cc/
Born To Ride
Luc Royer est sans doute le plus imaginatif des créateurs d’épreuves cyclistes. C’est un scénariste hors pair, soucieux du détail qui fera que les épreuves qu’il propose ne ressemblent pas aux autres. Le scénario de la BTR change chaque année. Pas de lassitude pour les cyclistes collectionneurs de participations.
Cette année encore Luc Royer innove en proposant une formule “Tour” sur différentes distances. Il s’agira de 30 étapes journalières (de 200 km), 10 « BTT » (BORN TO TRY 600 km) et 5 « BTR » (BORN TO RIDE 1200 KM), le tout en un BORN TO RIDE TOUR 2021 dont le tracé « hexagonal » s’inscrit comme un hommage aux Tours (de France) des années 20.
“Ce tracé sera aussi l’occasion de se remémorer / de revisiter au gré de l’hexagone les différents épisodes de la série « BTR » depuis 2012. La Rochelle (2012), Vézelay (2016), le Mont Sainte-Odile (2017), Paimpol (2018) et Rambouillet (2020) notamment mais également de très nombreuses villes « étapes » dans lesquelles les différentes BTR ont déjà « posé » leurs roues…“, explique Luc.
BORN TO RIDE TOUR 2021
200 KM – 600 KM – 1200 KM – 6000 KM
Le site : http://chilkoot-cdp.com/project/btr-2021/
Bikingman
Axel Carion est un explorateur aventurier. En 2017, il organise la première épreuve Bikingman : l’Incadivide11, une course d’exploration à vélo, sans assistance. 17 coureurs prennent le départ de Quito en Équateur pour rallier Cusco au Pérou sur une épreuve de 3 500 km sur les routes historiques de l’Empire inca . Les difficultés principales de l’épreuve résident dans la verticalité (63 500 m de dénivelé positif) du parcours et les cols andins de haute altitude (à plus de 4 000 m).
Depuis 2018, Il développe de nouvelles épreuves du championnat Bikingman au Sultanat d’Oman, en France (Corse), au Brésil, au Pérou, au Portugal, au Laos et à Taïwan12.
Les courses d’exploration cycliste BikingMan sont sans assistance externe. Elles ont pour but de tester les athlètes du monde entier qui recherchent le graal de l’endurance.
La saison 2021 inaugurera 4 étapes en France en plus du Brésil, du Portugal et d’Oman pour un total de 7 courses sprint au programme. 2021 vous permettra de redécouvrir le territoire français en vous emmenant au cœur de régions d’une rare richesse naturelle et d’une beauté époustouflante.
Découvrez un Pays Basque sauvage, les volcans de la région AURA, les trésors du Sud-Est et les paysages enivrants de la Corse. Un 5ème parcours mystère couronnera cette folle série. Des aventures extraordinaires au cœur de la spectaculaire biodiversité brésilienne, les mille-et-une nuits en Oman et sur les routes secrètes du Portugal complèteront cette saison 2021.
Pour être classé dans la Série BikingMan 2021, il sera nécessaire d’être “finisher” sur un minimum de deux épreuves BikingMan.
Infos sur le site : https://bikingman.com/fr/les-courses/
Normandicat
Xavier Pesnel est un fondu de longues distances qui a lancé, au mois d’avril 2019, le club Ultracycling Aventure pour promouvoir la discipline de l’ultracyclisme dans sa région de Normandie.
La structure réunit déjà dix-sept coureurs et organisera quatre courses tout au long de l’année prochaine. Le but ? Que chacun profite des expériences des autres pour progresser et atteindre ses objectifs. “Aujourd’hui, les épreuves classiques sont totalement dépassées par les épreuves sans assistance qui sont plus agréables et moins onéreuses en termes de logistique. Sur la French Devide, l’itinéraire est fixe. Les coureurs ne peuvent pas sortir de la trace qu’on leur a fournie alors que, sur la Normandicat ou sur la Transcontinental, on établit son propre itinéraire librement à condition de passer des check-points répartis tout au long du parcours“, explique Xavier.
La Normandicat est une épreuve cycliste d’une seule étape, de 900, 400 ou 200 km sans assistance et en totale autonomie. Ce n’est pas une course de vélo, c’est une épreuve d’orientation et d’endurance à vélo sans classement et sans date de fin.
Les participants doivent passer obligatoirement par l’intégralité des points de contrôle. Toute assistance est interdite, hors celle venant des organisateurs. Toutes alimentations, toutes boissons et équipements doivent être portés par le coureur ou acquis en cours de route par lui-même dans des commerces.
Infos sur le site : https://normandicat.com/
French Divide
Samuel Becuwe a imaginé une Great Divide à la française. Elle consiste à relier la frontière franco-belge à la frontière franco-espagnole. Un road-trip à la limite entre le cyclo-cross et le vtt, empruntant routes et chemins de lieux mythiques comme les routes pavées du nord, le GR de Saint-Jacques de Compostelle, les cols pyrénéens, … et qui se déroulera bien sûr en autonomie totale.
“De nombreux cyclistes ne se reconnaissent plus dans les épreuves cyclistes traditionnelles et de nombreuses courses VTT ultra longue distance et en autonomie totale naissent un peu partout en Europe“, témoigne Samuel.
La genèse du projet part d’une conversation entre les deux co-organisateurs Samuel et Lionel. Ils souhaitaient au départ mettre en place un “petit” trip vélo entre amis et vivre un défi commun chacun à leur niveau : une traversée de la France par les chemins.
Mais les réseaux sociaux sont passés par là…
Après avoir contacté quelques amis pour savoir si une ou deux personnes seraient intéressées par cette balade : c’est la surprise… Un gros intérêt naît autour de ce que l’on appelait alors “Ultra CX diagonal”. Ce qui n’était qu’un challenge confidentiel prend la forme d’un événement à part entière. Samuel et Lionel se résignent et n’ont d’autre choix que de troquer leurs casquettes de coureurs contre celle d’organisateurs.
Infos sur le site : https://www.frenchdivide.com/
La Baroudeuse
Vous voulez du baroud, et bien vous en aurez … Zéro assistance ! … On vous propose un départ et une arrivée et c’est vous qui gérez votre aventure, comme vous le souhaitez en suivant la trace GPS. Vous pourrez décider des endroits où vous pourrez manger, boire, dormir. Liberté absolue ! … C’était la règle pour la première épreuve lancée en 2017 en « all road », bike packing aventure dans le Mercantour. Mais la liberté ça se mérite, les 25 participants ont bien lutté pour la gagner …
Depuis la Baroudeuse s’est étoffée de plusieurs épreuves et plusieurs distances en format route ou hors route. Cédric Amand, coach sportif et organisateur d’événements, nous entraîne dans des paysages formidables avec pour point de départ le magnifique Mercantour.
Infos sur le site : https://labaroudeuse.fr/lesevenements/
Erminig
Frédéric Bernard est le fondateur de erminig. En 2018, il lance la 1ère Gravel Tro Breizh pour faire découvrir son territoire d’adoption : la Bretagne. Depuis il n’a qu’un seul but : proposer de belles épreuves de bikepacking en gardant un esprit décalé. C’est le chef d’orchestre des organisations erminig.cc, toujours 20 idées à la minute et l’envie de bien faire pour ses participant(e)s.
Depuis 2018, l’association est connue pour organiser la Gravel Tro Breizh : un magnifique – et difficile – brevet d’ultra-distance tout terrain en pays breton. Aujourd’hui, plus que jamais Erming est animée par le plaisir de créer, d’organiser et de vivre de telles expériences avec les participant(e)s, nous revenons avec une petite collection d’épreuves ! Et croyez-nous, l’Hermine les a préparées avec le même soin que la GTB !
Voir le site : https://erminig.cc/
D’autres épreuves qui laissent des traces
À côté de ces organisations sur de longue distance, inscrites au calendrier, il existe des épreuves qui consistent à suivre une “trace” laissée par son créateur. Le jeu est de partir pour la faire, quand bon vous semble. Un “off” grandiose avec simplement des preuves de votre passage pour valider l’exploit. Je dis bien exploit car quand on voit le profil de ces tracés ça donne le vertige.
Les 7 majeurs
C’est une confrérie, qui propose à ses membres d’entrer dans la légende des 7 majeurs. Elle propose, à ceux qui veulent l’oser, de défier 7 géants des Alpes franco-italiennes dont les sommets sont tous situés à plus de 2000 m d’altitude. Cette épopée cyclo montagnarde, longue de 360 km, comporte plus de 10 000 m de dénivelé positif. Elle est devenue au fil des années, une sorte de « graal » que les cyclistes veulent atteindre pour enrichir leur palmarès.
Ce parcours s’adresse bien entendu à tous les amateurs de longues chevauchées en altitude avec à la clé, 7 cols de légende à franchir : Vars (2108 m), Izoard (2360 m), Agnel (2744 m), Sampeyre (2284 m), Fauniera (2481m), Lombarde (2350 m), Bonette (2715 m). Autant de monstres sacrés sur les pentes desquelles s’est écrite la légende du cyclisme.
Sur les 7 Majeurs, les adeptes d’efforts au long cours devraient trouver leur compte, tout comme les amoureux des beaux paysages de montagne qui seront comblés en traversant les plus beaux secteurs des Alpes du sud : Ubaye, Briançonnais, Queyras, Piémont, Mercantour…
Fidèle à l’esprit de la montagne, majestueux et démesuré, l’itinéraire déroule ses lacets entre France et Italie sur 360 km et 12000 mètres de dénivelé positif.
Créé à l’initiative de Patrick Gilles et de l’Association Cyclosportissimo.
Info sur le site : https://www.les7majeurs.com/
Torino-Nice
Le rally « Torino-Nice » n’est pas une compétition mais plutôt une balade pour nourrir votre âme : une aventure à partager avec des amis pour réaliser une expérience mémorable. Le parcours n’est pas une promenade de santé car il se déroule sur 700 km avec près de 20 000 m de D+ sur une grande partie de routes militaires comportant de nombreux cols à franchir.
Le Rallye Torino-Nice est une épreuve de bikepacking, de touring ou de randonneur – une épreuve qui rassemble la plupart des choses sauf qu’elle techniquement difficile dans la partie plus VTT. Ce n’est pas une course, juste un défi à terminer et une question de savoir comment rouler et où concentrer vos efforts.
L’itinéraire comprend environ 300 miles / 485 km de routes allant jusqu’à un point culminant de 2750 m et passant par deux cols du Grand Tour, ainsi que 150 miles / 240 km de chemins de montagne militaires à base de gravier rocheux le long de la frontière souvent à une altitude de 2000 m ou plus. . Les paysages des parcs nationaux du Queyras et du Mercantour et des Alpes ligures maritimes récompenseront ceux qui sont prêts à rouler de longues journées et à dormir en voyant le soleil se lever et se coucher chaque jour.
Infos sur le site : https://torino-nice.weebly.com/
La liste s’allonge …
Les vocations naissent et de nouvelles épreuves arrivent pour étoffer encore le choix … Pascal Bride après avoir lancé en 2020 la première édition de sa Route du Diable qui a fait une belle unanimité parmi les participants, ne pas la reconduire compte tenu des incertitudes en 2021 … Certains essaie de le convaincre de remettre ça en 2022.
Stevan Le Hyaric se lance dans des Gravelman series …. Infos sur https://www.stevenlehyaric.net/gravelmanseries
Jean-Yves Couput a imaginé l’Omomarto (déclinaison phonétique de ‘homme au marteau cf. illustration de Pellos) : un défi en “off”, pas de date imposée, un challenge ouvert à toutes et tous en 24 heures ou en prenant son temps. Il faudra juste venir à bout des 340 km et des 10.000 m de D+ en évitant les pièges tendus par l’Homme au Marteau ! … Un homme au marteau qui vous attendra en haut des sommets qui changent des “classiques” : le col de Plan Bois, l’Arpettaz, le col des Marais, … et quelques autres.
Sur le groupe facebook : https://www.facebook.com/groups/823580231769147
Bonjour, je sais que ces épreuves sont nombreuses, et tant mieux, mais on ne peut pas parler de ce type d’ aventure sans évoquer le “1000 du Sud”, un rendez vous incontournable pour les voyageurs au long cours.
Effectivement nous n’avons pas pu tout lister. Le sens de l’article était de montrer que ces épreuves existent et que grâce aux GPS elles prolifèrent pour justement proposer des alternatives plus originales aux circuits jalonnés et fléchés.
Cette prolifération d'”épreuves” témoigne d’un retour à une pratique du cyclotoursime qui avit été effacée par les cyclosportives et le VTT.
Mais comme d’habitude sur Bike Café, je regrette que vous distilliez des messages comme
“Les cyclistes, lassés par la répétitivité des épreuves du calendrier traditionnel et cherchant à se libérer des carcans organisationnels fédéraux”.
En quoi ceux qui voudraient créer de nouvelles épreuves ne pourraient ils pas le faire dans une fédération qui existe pour ça ?
C’est peut-être vrai, mais à chaque fois que j’ai creusé cette question avec quelqu’un qui avançait cette raison, j’ai remarqué qu’il n’y avait en réalité aucun effort pour le faire dasn le cadre de la FFV.
L’une des raisons réelles est la question du business car une fédé, ça implique un fonctionnement en cadre associatif non lucratif alors que souvent, derrière ces nouveaux “évènements”, il y a une entreprise et un contexte économique.
Donc selon moi (mais je peux me tromper et corrigez-moi dasn ce cas), c’est bien la marchandisation et le business autour de ces évènements qui génèrent toute cette effervescence en dehors des structures censées accueillir ces activités.
Il y a de très beaux évènements qui existent et se développent dans la FFCT (pas que des anciens qui perdurent) mais vous n’en parlez jamais, sauf pour les présenter comme “empoussiérés”.
Cela témoigne d’une évolution globale de la société, c’est certain. Ca s’est déjà passé dans le vélo de route avec l’emprise d’ASO. Mais personnellement, je le regrette.
Je comprends votre analyse et je partage certains de ces points. Autant je suis admiratif du travail de terrain réalisé par les bénévoles dans les clubs et les petites structures autant les “gros machins” dans lesquels évoluent des directeurs, chefs de bureaux, … dans le cadre d’une oligarchie fédérale m’exaspèrent. Récupérateurs de nouvelles tendances, jamais dans le peloton de tête des nouveautés qu’ils considèrent toujours comme de la concurrence. Leur fonctionnement est calqué sur celui de l’État … On voit ce que ça donne … On ajoute même des restrictions sanitaires comme si on n’en avait pas assez. Pour les épreuves et manifestations je ne suis pas pro ASO mais pardon ils font chaque année preuve d’innovation sur le Roc. Ils ont été les premiers à officialiser un événement gravel. En gros c’est le dynamisme du privé face à la lenteur des structures figées dans le passé. La FFV essaie de rattraper ces années de retard et je salue ses efforts. Personnellement je suis plutôt adepte des “off” entre amis, c’est gratuit, c’est cordial, … Vaste débat, et effectivement vous le dites la perception des structures “installées” ne les rend pas aptes à être réatif par rapport à l’évolution sociologique.