Les organisateurs de la Wish One Aveyron nous avaient donné rendez-vous le samedi 21 août en Aveyron pour la 2ème édition de la Wish One Gravel, avec au choix, 2 distances : 170 km / 3500 D+ avec 4 sections chronométrées et 100 km / 2000D+ avec 2 sections chronométrées.
Wish One a été un des premiers organisateurs d’épreuves de gravel à proposer un chronométrage sur certaines sections, appelons-les spéciales si vous venez de l’Enduro. Preuve, s’il en faut, que le gravel est un véritable creuset où se mélangent les idées. Cela montre une véritable porosité des pratiques. J’ai pris part au 170 km qui démarrait dès 5h30 de la place de la mairie de Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac (12).
Le programme proposait aussi deux journées de bikepacking entre Severac d’Aveyron et Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac, pour une distance totale d’environ 200 km.
Réveil en trombe
Vendredi matin 9h, coup de fil de Thomas qui participe aussi à la Wish One Gravel et qui doit m’emmener avec lui : “T’es prêt ? On part dans 1 heure !“
J’avais un peu zappé cette épreuve… mais je me dis que cela me ferait du bien de sortir de ma zone de confort et de changer de territoire. Vite, je rappelle Thomas et lui dis de passer me prendre. Je fais un sac vite fait, gonfle le vélo de gravel Rondo Ruut. Nous chargeons la voiture et nous voilà partis pour l’Aveyron ! C’est beau l’Aveyron, mais c’est loin… Nous arrivons sur place à 17h et passons voir les organisateurs (FX et Maxime). Je vois quelques têtes connues et papote un peu. Je regarde quelques jolis vélos et rapidement, c’est l’heure du briefing. C’est court, parfait pour moi. À la suite d’un petit concert, nous prenons la route pour Millau où nous sommes hébergés. Un bon repas et un bon moment de convivialité que j’écourte car je manque vraiment de sommeil.
C’est déjà le matin et j’entends taper à la porte. Nous devons aller déjeuner et chercher nos plaques. Après avoir pris notre temps, nous arrivons sur la ligne à l’heure du départ. Le temps de se préparer, nous faisons retarder le départ de 15 minutes… rien de mieux pour ne pas se faire remarquer !
L’épreuve Wish One Gravel Aveyron se déroule sous la forme de liaison/chrono (2 pour le 100 qui fait 110 km en fait et 4 pour le 170). C’est assez original et j’aime bien le concept ! Nous voilà arrivés à la première section du chrono : 12 km, avec 6 tunnels à traverser, dont un de plus de 650 m. Il fallait prévoir un éclairage, pas de bol, j’ai oublié d’en apporter un…
Sans bidon, ni GPS, c’est plus fun !
Bien sûr, comme toutes les épreuves actuelles, le parcours n’est pas balisé et il faut un gps pour suivre la trace. Comme je roule à l’ancienne (vous avez compris : sans électronique !), je vais être obligé de suivre un groupe ou quelqu’un. Comme le début est une liaison, je me dis cela va aller pour suivre… sauf que ça part un peu en mode chien fou, et que je perds mon unique bidon dans la première descente.
Demi-tour ! Il me faut mettre les watts pour revenir sur le groupe de tête avec qui je roulais. Je recolle au bout d’un quart d’heure mais pas de bol, ils ne baissent pas le rythme si bien que nous arrivons au départ de la première spéciale à 28 de moyenne, il doit y avoir des anciens compétiteurs dans le lot !
En mode Spéciale
Petite pause pour s’alléger et 3, 2, 1, partez ! C’est le début de la spéciale : go, go, go !!! Je laisse partir les premiers du groupe, car je ne suis pas ici pour faire une place, ni pour me prendre une gamelle, mais bien pour finir l’épreuve.
Les trois premiers tunnels ne sont pas trop longs et encore assez lumineux, donc assez sympas à traverser. La spéciale n’est pas technique, ni physique. C’est un long faux-plat, parfait quand, comme moi, on ne veut pas se mettre dans le rouge. Puis arrive le long tunnel dont ne nous voyons pas le bout. C’est un peu chaud sans éclairage… heureusement que les autres autour de moi ont des lampes, et que le sol est en terre battue sans trop de cailloux. Les 3 derniers kilomètres sont entièrement plats. Nous sommes 5 à nous relayer avec une féminine (qui a gagné l’an dernier chez les filles). Dérapage contrôlé, fin de la spéciale et tout de suite le ravito à base de produits aveyronnais : fouasse, saucisse sèche Laguiole, jus de fruit… que du bon ! Nous retrouvons la tête de course. Il y a deux cyclistes qui se sont pris une bonne gamelle dans le grand tunnel en tapant le mur. Heureusement, quelques égratignures et petites contusions, ouf !
D comme D+ ou Dur
Après avoir bien profité du ravito, nous repartons en mode plus tranquille. Nous discutons en traversant de jolis villages, longeons un beau lac ainsi que des coins de fraîcheur. Une alternance de pistes et petites routes (le circuit compte 50 % de bitume/route), mais c’est bien réparti et en groupe, cela passe bien. Une autre petite pause à un point d’eau et puis cela commence à monter plus sévèrement. L’essentiel du D+ est dans les 35 derniers kilomètres. Dernier ravito, je commence à avoir les jambes lourdes. J’ai 80 km dans les jambes, je n’en fais jamais autant d’habitude. Bref, je prends une double dose de fouasse et de Laguiole pour éviter de faire une hypo…
Cela continue de grimper, je commence à en avoir un peu plein les bottes !
Moi, j’ai mal aux jambes … 12 km et 100 % de montée jusqu’à l’arrivée à la station de Brameloup Traversée de beaux villages – photo organisation Wish One photo organisation Wish One
Nous arrivons à la deuxième spéciale : 12 km et 100 % de montée jusqu’à l’arrivée à la station de Brameloup. Ceux qui roulent pour la gagne partent à fond ! Moi, j’ai mal aux jambes et il me tarde juste de finir. Je décide de rester sagement avec les 3 filles qui se disputent le podium. À 3 km de l’arrivée, celle qui est triathlète pose une accélération. Nous ne la reverrons plus jusqu’à l’arrivée. Ouf ! Enfin la station de Brameloup… Nous rendons les traceurs et avons le droit à la casquette finisher ainsi qu’à encore un bon ravito avec une bière artisanale, qui passe toute seule. Je croise Thierry Saint-Léger qui est venu dire bonjour pour l’occasion avec son Victoire fixie bien sûr et repartira avant la nuit pour rentrer chez lui.
La fête du gravel version Aveyron
Nous nous retrouvons tous dans un joli parc pour la remise des prix et un bon repas aveyronnais : aligot /saucisse et tarte suivis d’un concert. Nous saluons les organisateurs et ceux que nous connaissons puis retour à Millau chez les grands-parents pour une soirée sympa et une bonne nuit.
Bilan de la Wish One Gravel
134 km et 2400 m de D+ (avec le retour). J’ai battu mon record de distance et temps passé sur le vélo depuis plus de 5 ans. Le lieu de l’épreuve est bien choisi de par la beauté du site, l’organisation et les bénévoles sont tous très sympas, les ravitos sont bons et bien fournis, tout comme le repas d’après course.
Le choix des 2 distances est une bonne formule. Idem pour le format liaisons/chronos (à faire selon son envie même si l’organisation tient à l’appellation “course” pour son épreuve). Pour une deuxième édition, j’ai compté environ 70 inscrits pour les 2 distances, ce qui peut expliquer l’ambiance sympa et “familiale”. À voir comment cela va se développer pour les prochaines éditions. Je pense y retourner car j’ai vraiment bien apprécié l’ambiance et le parcours proposé.