AccueilNos vélosGravelSalsa Warbird : un oiseau de guerre équipé en Sram XPLR

Salsa Warbird : un oiseau de guerre équipé en Sram XPLR

La marque américaine Salsa a été une des premières à se lancer sur les pistes du gravel. Son ADN est l’aventure et la performance, comme le confirme ce modèle carbone, utilisé durant plusieurs mois sur route, sentiers et lors d’une compétition de 95 km en Suisse : la Grinduro. L’ « oiseau de guerre » que j’ai testé, était monté pour l’occasion avec les nouveaux composants Sram XPLR : transmission, tige de selle télescopique et fourche hydraulique. Un montage exotique et tout à fait détonnant.

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Présentation

Test du Salsa Warbird équipé XPLR
Une géométrie très slooping avec un triangle arrière assez court – photo Philippe Aillaud

Ce Warbird étonne par sa géométrie très slooping avec un triangle arrière assez court, qui promet une belle nervosité. À noter la taille originale 54,5 cm (longueur de top tube effective : 545 mm) offrant un stack et reach de 566 et 372 mm, des valeurs assez classiques et similaires (à géométrie égale) à celles du Graxx II d’Origine que j’avais déjà testé.

Test du Salsa Warbird équipé XPLR
À noter que le cadre en 54,5 cm est recommandé pour un rider entre 162 et 173 cm.- photos Philippe Aillaud

Une fois posé sur le vélo, j’ai facilement trouvé mes marques. J’ai opté pour une potence plus longue (100 au lieu des 90 mm), pour éviter que les genoux ne viennent taper le cintre en danseuse. Signe distinctif de ce modèle, les haubans courbés qui permettent d’ajouter de la flexion verticale, tout comme le diamètre de tige de selle, classique (27,2 mm) qui assure une bonne filtration sur l’arrière. L’angle de direction, très ouvert (70,75°) promet une grande agilité. Le déport de boîtier de pédalier est quant à lui de 70 mm, facilitant le franchissement d’obstacles.

Test du Salsa Warbird équipé XPLR
Malgré mes 1,77 m, je me suis toujours senti bien posé sur le cadre – photo Philippe Aillaud

À noter que le cadre en 54,5 cm est recommandé pour un rider entre 162 et 173 cm. Malgré mes 1,77 m, je me suis toujours senti bien posé sur le cadre. Question compatibilité des pneumatiques, le Warbird accepte des roues de format 700 et 650b, et des sections de pneus de 45 et 51 mm, respectivement.

Test du Salsa Warbird équipé XPLR
Géométrie
Taille49 cm52,5 cm54,5 cm56 cm57,5 cm59 cm61 cm
A. Tube supérieur499525545560575590610
B. Debout670.2714.48744.3770.11785,96808.4830,55
C. Reach360.24368.13371,97381.19390.42399,65407,74
D. Stack517,85547.09565,97584,85603.73622.61641.5
E. Tube de selle390440475510520545570
F. Direction90120140160180200220
G. Angle direction7170,7570,7570,7570,7570,7570,75
H. Angle selle75747373737372,5
I. Chute BB70707070707070
K. Base430430430430430430430
L. Fourche 405405405405405405405
M. Déport 50505050505050
N. Empattement996.141011.961022.391038.211054.031069.851084.54
Manivelle165170170172,5172,5175175
Taille de pilote recommandée142cm–157cm155cm–165cm162cm–173cm170cm–180cm178–188cm185–193 cm190cm–HAUT
 

L’essai terrain

Je suis rentré directement dans le vif du sujet en testant pour la première fois la machine sur le Grinduro, une épreuve gravel de 93 km avec 2 700 m de D+ en Suisse Alémanique (cf. mon reportage dans le magazine Cyclist). Au niveau transmission, le vélo qui m’a été confié était équipé du nouveau groupe XPLR Rival AXS Etap avec un plateau de 42 à l’avant et de la nouvelle cassette 12 vitesses, étagée de 10 à 44 dents.

Test du Salsa Warbird équipé XPLR
L’article relatant mon expérience lors du Grinduro en suisse – Hors Série Gravel Cyclist France

Je l’ai d’abord roulé avec des roues Zipp 303 Firecrest, puis lors de la seconde partie du test avec les roues Zipp 101 XPLR. L’autre nouveauté présente sur le vélo était la tige de selle télescopique Reverb AXS pilotée grâce au Double Tap. Pour compléter cet équipement XPLR, j’avais également la fourche hydraulique RockShox Rudy Ultimate qui offre 30 mm de débattement et qui peut être bloquée complètement.

Test du Salsa Warbird équipé XPLR
Equipé du nouveau groupe XPLR Rival AXS Etap avec un plateau de 42 – photo Philippe Aillaud

Dès les premiers kilomètres sur les sentiers, le vélo se montre très facile à prendre en main et malgré l’importante rigidité des roues (303), il passe bien les différents petits obstacles tels que trous, racines et les marches rencontrés sur le parcours. Les sentiers en gravier roulants et les petites routes bitumées sont le terrain de prédilection de ces 303 qui donnent de la vitesse, sans trop d’efforts. Les relances demeurent faciles avec ce vélo, qui pèse pourtant près de 10 kg, à cause de la fourche.

Test du Salsa Warbird équipé XPLR
Le vélo se montre très facile à prendre en main – photo Philippe Aillaud

Le triangle arrière compact, avec des bases surdimensionnées, contribue à cette nervosité. Les pneus Zipp G40 XPLR se montrent à l’aise sur tous les terrains et, malgré leur structure plutôt typée VTT, ils offrent une résistance au roulement plus qu’honorable sur le bitume. Dans les descentes, le vélo s’avère très maniable, sécurisé par un freinage Sram avec disques, efficace en toutes circonstances. Le cintre Zipp SL70 XPLR sur lequel mes mains trouvent parfaitement leur position basse grâce à son drop important (115 mm) et un flare de 5°, présente une bonne ergonomie.

Test du Salsa Warbird équipé XPLR
Je pars maintenant sur un chemin vraiment cassant proche de la Sainte-Victoire pour tester la machine sur un parcours plus propice à du VTT qu’à du gravel – photo Philippe Aillaud

Sur la route, le vélo se comporte bien et offre un rendement assez important, malgré la section de pneumatiques et son léger embonpoint. Je pars maintenant sur un chemin vraiment cassant proche de la Sainte-Victoire pour tester la machine sur un parcours plus propice à du VTT qu’à du gravel. Selon mon ressenti, la fourche hydraulique n’apporte pas un véritable avantage tandis que la suspension apportée par la tige de selle, en position intermédiaire, est vraiment notable. Le vélo est agile et se joue des obstacles. Il est facile de positionner sa roue où l’on souhaite pour éviter rochers et autres grosses racines. J’ai testé ce même parcours « VTT » en remplaçant les 303 par les Zipp 101 XPLR, le modèle dédié gravel. Quel changement ! Ces roues apportent un gain de confort très sensible sur les chemins défoncés et avalent sans difficulté les petits obstacles, là où les 303 avaient tendance à venir « buter » dessus.

Ce changement est très notable aussi sur route au franchissement de trottoirs. Les roues semblent avaler les bosses en douceur. Dans les montées raides, ces roues sont aussi d’une grande nervosité et grimpent très bien, attention de ne pas vouloir trop donner, sous peine de vous mettre dans le rouge niveau cardio. Au global, ce Warbird, en montage custom XPLR s’est montré très agréable, ludique et confortable. Il est certainement difficile à se procurer par les temps qui courent, mais il vaut la peine d’être essayé si vous cherchez une monture moins commerciale que celles habituellement proposées par les grandes marques !

Les composants XPLR, plutôt bien réussis

Sur les variations de pentes incessantes du Grinduro, je n’ai plus compté les centaines de changements de vitesse. Le dérailleur Sram Rival a toujours bien fonctionné et seuls 2 déraillements m’ont forcé à l’arrêt, un problème résolu grâce à un réglage mécanique. Les changements de vitesse sont instantanés avec ce petit bruit mécanique que les afficionados de Sram apprécieront.

Les 42 dents à l’avant, associées à la cassette XPLR 10-44 à l’arrière, m’ont permis de tout passer sur le vélo, même les pentes à plus de 20 % grâce également à une bonne condition physique. À refaire, je préférerais passer sur un plateau de 40 dents à l’avant (il est possible aussi de descendre à 38 dents sur ce pédalier), pour avoir davantage de marge. Je suis plus mitigé sur la fourche hydraulique RockShox. En mode On (débattement de 30 mm), on sent bien l’amortissement quand on passe de gros trous. En montée sur route bitumée, le pompage vous rappelle aussi de bien bloquer la suspension afin d’éviter cette déperdition d’énergie. Sur les chemins gravel « type », il m’a été difficile d’apprécier l’apport de la fourche. Outre l’aspect esthétique (on aime ou pas), ce type de fourche pourra être intéressante pour les pratiquants sur une French Divide ou tout autre terrain, très engagé. Son achat se discute étant donné le budget (869 € la fourche) et son poids (1200 g), soit près d’un 1 kg de plus qu’une fourche carbone classique.

Le point fort de la gamme XPLR est pour moi, la tige de selle télescopique, testée dans sa version en débattement de 50 mm (une version 75 mm également disponible). Celle-ci peut se commander via une commande spécifique ou via le Double Tap. C’est une fonctionnalité vraiment géniale que de pouvoir baisser instantanément sa selle dès que l’on aborde une grosse descente.

En position haute, la selle est 100 % rigide et en position intermédiaire, la technologie Active Ride permet d’atténuer les vibrations, comme le ferait une fourche hydraulique. Un vrai plus pour augmenter le plaisir au roulage.

Le vélo en détail

Modèle : Salsa Warbird

  • Cadre : Carbone
  • Transmission : Dérailleur Sram Rival XPLR eTap AXS 12 vitesses, cassette 10-44. Monoplateau Sram Rival Wide 42 dents
  • Roues : Zipp 303 Firecrest Carbon/Zipp 101 XPLR
  • Pneus : Zipp G40 XPLR

Périphériques

  • Cintre Zipp SL-70 XPLR
  • Potence Zipp Service Course
  • Tige de selle RockShox Reverb AXS XPLR
  • Selle Ergon SR Pro Men

Poids vélo complet :10 kg (avec pédales Crankbrothers Candy 3 (340 g)

Prix du kit cadre avec fourche : 2299 €

Infos

salsacycles.com

Distribution France : Traffic Distribution ( cl**************@tr******************.com )

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Matthieu
Matthieu
Matthieu Amielh a rejoint l’équipe Bike Café en 2020. Journaliste salarié puis pigiste depuis plus de 10 ans dans l’édition, il est spécialisé dans l'industrie du cycle (marques, distributeurs et magasins) et pratique le vélo de route, le gravel ainsi que le bikepacking. Il collabore aujourd'hui avec différents journaux et magazines (Cyclist, BIKEéco, Geo, Vélo Magazine, Le Figaro,...)

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