AccueilDécouvertesParcoursLe Ventoux Gravel Tour Trans Massif : une première édition réussie

Le Ventoux Gravel Tour Trans Massif : une première édition réussie

Le Ventoux est un lieu mythique pour les cyclistes qui connaissent parfaitement les 3 montées possibles par la route : Bédoin, Malaucène et Sault. Les VTTistes préfèrent emprunter les pistes qui grimpent sur les flancs du Géant de Provence. Une nouvelle race de cyclistes, qui pratiquent le gravel, ont également fait de ce Ventoux leur terrain de jeu en réalisant un subtil cocktail de petites routes, pistes, singles et asphalte pour atteindre le sommet. Celui qui a agité le shaker de ce nouveau “mélange”, n’est autre que Serge Jaulin, l’organisateur du trail du Ventoux qui, en parfait connaisseur des lieux, a tracé pour ce Ventoux Gravel Tour Trans Massif, 3 beaux itinéraires : 50, 110 et 220 km.

Ventoux Gravel Tour Trans Massif
Le départ groupé de la centaine de participants – photo Serge Jaulin
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Une épreuve conviviale

Devant tous les cols répertoriés en France et même devant la très populaire montée de l’Alpe d’Huez, le Ventoux est le sommet le plus grimpé par les cyclistes. Lorsque nous avons su que Serge Jaulin avait le projet d’y organiser des épreuves gravel, nous avons immédiatement apporté notre soutien au projet. Je connaissais Serge comme organisateur du trail du Ventoux, auquel j’ai autrefois participé. Je sais qu’il connaît tous les coins et les recoins de ce beau territoire. Depuis qu’il s’est mis au gravel, il a encore enrichi les connaissances qu’il possède sur ce terrain tellement varié.

Les participants auront remarqué comme moi que cette randonnée gravel empruntait pas mal de choses aux organisations de trail running. Serge a su introduire dans ce Gravel Tour, l’expérience qu’il possède dans ce type d’organisation : ravitos bien fournis avec eau fraîche, Saint-Yorre (pour les crampes), barres énergétiques… Au départ, les participants ont pu apprécier d’un accueil chaleureux avec café et viennoiseries. À l’arrivée, panier pique-nique et une bonne bière dégustée par les finishers. La sécurité sur le terrain était assurée par un réseau de bénévoles dévoués. Pour le 220 km, qui s’éloignait jusqu’au plateau d’Albion, Serge appelait au téléphone ses contacts là-bas afin qu’ils lui signalent les passages, bien que chaque participant était porteur d’une balise. Avec Serge, c’est du sérieux, je l’ai vu vérifier au départ la check-list et les éclairages des participants du 220 km.

Ventoux Gravel Tour Trans Massif
photo Serge Jaulin

J’ai suivi l’épreuve du 110 km dans le véhicule de Serge et je peux vous dire qu’il suivait tous ses “petits” comme une “mère poule”. L’ambiance était super bonne et dans les raidards les plus durs, les cyclistes gardaient le sourire. Il faut dire que la récompense était à la hauteur de leurs efforts. La météo était royale et le vent était heureusement absent de la fête.

La vidéo réalisée par Serge
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Les parcours

Le dosage route et sentier a été subtilement réalisé. Serge a reconnu lui-même chaque centimètre des parcours. Une première boucle commune à tous emmenait les cyclistes vers le pays des “Dentelles”. Le paysage de vignes avec cette barre de rochers finement découpés au sommet a impressionné les participants qui ont laissé pas mal de forces dans les raidillons des coteaux viticoles. Après avoir traversé les petits villages de Caromb et de Saint-Pierre-de-Vassols, les participants du 50 km ont rejoint la base d’arrivée/départ à Bédoin au domaine des Florans.

Ventoux Gravel Tour Trans Massif

Pour le 110 km, c’est à Malaucène que la grimpée vers le Géant de Provence va débuter sur la piste qui conduit au col du Comte. Il fait chaud et cette montée n’est pas simple. Ceux qui comme Matthieu ont loupé le point d’eau signalé à Malaucène vont le regretter. Ils se referont une santé au gargantuesque ravito du Mont-Serein, car après il faudra passer sur la route pour atteindre le sommet. Laurent Brochard, ancien coureur pro de talent qui était sur ce 110 km, m’avouera pourtant avoir mieux roulé la partie piste que la suite en bitume. À peine le temps d’une photo et les participants vont plonger sur la descente vers le chalet Reynard sans y passer, car juste avant ils entameront la descente vers Bédoin sur une belle piste blanche, mais rugueuse. Cerise sur le gâteau ou chapeaux sur les “Demoiselles Coiffées” : les cyclistes pourront voir ce curieux phénomène géologique dans ce lieu étrange et sablonneux à 4 km de l’arrivée.

Matthieu commente le parcours du 110 km qu’il découvre

Pour le 220 km, c’est une autre histoire, car après le Ventoux et cette partie commune du parcours, ils fileront vers l’est par de somptueuses pistes forestières très roulantes pour rejoindre les rebords du plateau d’Albion au village d’Aurel. Ils trouveront une base de vie à mi-parcours pour se reposer, se ravitailler et bivouaquer pour ceux qui ne voudront pas rouler de nuit. Ils entameront leur retour par la vallée du Calavon et le grand massif d’ocre du Colorado provençal. Après cette partie du Luberon, ils suivront les petites routes et les grandes pistes de cette partie forestière très variée. Au village de Méthamis ils ont franchi la barre des 200 km. Reste la formalité des 20 derniers kilomètres pour rejoindre Bédoin.

Une belle journée

Avec Matthieu, nous somme rentrés à Aix en fin d’après-midi ravis de cette journée. Matthieu un peu plus fatigué que moi par ce 110 km effectué sur le vélo de test Rondo MYLC que Laurent lui avait confié la veille. À l’arrivée, il y avait des douches pour ceux qui souhaitaient se laver avant de repartir et même une piscine ouverte au domaine des Florans pour nager un peu et détendre les muscles mâchés par ces heures de selle.

On attend la prochaine édition de cette épreuve gravel, qui risque de devenir une “classique” du calendrier gravel français qui est en train de grossir à vitesse grand “V”.

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Patrick
Patrick
Patrick Van Den Bossche a créé les blogs Running Café, Track & News, puis Bike Café. Curieux invétéré, dénicheur de tendances, il adore mettre en lumière les personnalités et les anonymes du petit monde du vélo. Il collabore régulièrement à la revue Cyclist France et affectionne les vieux vélos et la tendance "vintage". Depuis sa découverte du gravel bike en 2015, il s'adonne régulièrement à des sorties sur route et sur chemins autour de la Sainte-Victoire.

1 COMMENTAIRE

  1. Belle présentation ! L’envie d’en découdre titille… Superbes points de vue ! Ma “monture” ainsi que ma pratique est plus Cyclocross, mais après quelques modifications de périphériques, le challenge pourrait se tenter ;)!

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