AccueilDécouvertesBikingMan Sri Lanka : un ultra dépaysement

BikingMan Sri Lanka : un ultra dépaysement

La première étape du championnat BikingMan Origine s’est achevée au Sri Lanka fin avril. Elle a été remportée par le Belge Guillaume de Spoelberch, suivi de la championne française Laurianne Plaçais et de l’Italien Cristian Auriemma. Un podium européen dans cette île totalement dépaysante où règne un brassage de cultures cohabitant dans un territoire naturel et étonnant.

Photos : David Saintyves

BikingMan Sri Lanka
BikingMan Sri Lanka

Le Sri Lanka signifie “l’île resplendissante”. Elle était appelée jusqu’en 1972 “Ceylan”, comme le thé noir éponyme. Le pays comporte une diversité culturelle rare avec une majorité de bouddhistes ainsi que des minorités hindouistes, musulmanes et chrétiennes. Sa topographie comporte une zone montagneuse centrale avec un point culminant à 2 524 mètres d’altitude, de nombreuses forêts tropicales et des lacs enchanteurs. Le littoral de l’île, long de 1 340 km, est composé de zones sablonneuses. Le Sri Lanka est peuplé d’espèces endémiques telles que l’éléphant du Sri Lanka. C’est là que l’organisateur aventurier Axel Carion a décidé d’ouvrir la saison du championnat BikingMan 2024.

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Un BikingMan hors normes

Ce BikingMan au Sri Lanka est un évènement gravel hors normes qui a permis de découvrir les sites majeurs de l’île. Au départ de la ville de Negombo, au bord de l’océan indien (à 30 km de la capitale Colombo), le parcours a réservé aux participants une exploration des sites culturels emblématiques, mais également des principaux cols de la perle de l’océan indien. Ils ont découvert le rocher du Lion Sigiriya et son ancienne forteresse devenue mythique. La ville de Kandy, l’ancienne capitale du pays, la chaine de montagnes de Knuckles et la redoutable ascension dans le parc de Riverston, le plus haut col asphalté du pays sur Nuwara Elyia (1 900m d’altitude) perché dans la région de culture du thé de Ceylan, la réserve nationale de Yala et ses milliers d’éléphants ainsi les pistes gravel au cœur des rizières dans le sud du pays pour rejoindre la ligne d’arrivée sur Panadura (Sud de Colombo).

Le peloton de cette manche du BikingMan Origine est un mélange intéressant de vétérans et de nouveaux venus. Beaucoup parmi eux ont déjà l’expérience des courses BikingMan, tandis que d’autres découvrent pour la première fois l’intensité et les défis de ce championnat mondial.

BikingMan Sri Lanka
BikingMan Sri Lanka

Dès les premières heures de course, un petit groupe de tête a commencé à se distinguer, tandis qu’un autre groupe, préférant ne pas défier les leaders sous la chaleur accablante, a choisi de maintenir un rythme plus conservateur. La gestion de la chaleur, l’hydratation et le bon fonctionnement du matériel seront les éléments cruciaux pour tous les participants.

Ils ont dit :

BikingMan Sri Lanka
BikingMan Sri Lanka

Au micro de notre associé Jérôme Armand…

Frank Ferrouil qui vient de Martigues et qui fait la course en duo : « J’ai fait la Corse 2 fois et là j’avais envie de revenir sur une île et de profiter de ce dépaysement avec mon binôme. »

Bikingman Sri Lanka 2024 ultra-cyclisme

Guillaume De Spoelberch, vainqueur de l’épreuve : « J’ai commencé l’ultra distance il y a 4 ans, d’abord des distances en 350 et 400 km et depuis juillet 2023 j’ai abordé les distances de 1000 km avec le Monstre des Ardennes que j’ai gagné. Pour ma préparation, j’avais fait beaucoup de volume et moins de dénivelé car je savais qu’ici les ascensions seraient plus faciles. Ici ça a été un voyage exceptionnel, dépaysant… on commence par rouler à gauche on est complètement sorti de notre zone de confort. J’ai aimé l’accueil et la gentillesse des Sri Lankais, que j’aimerais bien ramener en Europe où l’on vit stressé dans notre bulle… »

Bikingman Sri Lanka 2024 ultra-cyclisme

Jean-Marc Jacquot : « J’étais sur le BikingMan Corse en 2022, ici c’est plus coloré et il y a moins de dénivelé, mais plus de challenge et plus d’humidité : le challenge va être là… »

Bikingman Sri Lanka 2024 ultra-cyclisme

Jérémy Rouxel qui vient de Nouvelle Calédonie : « Pour m’entraîner, j’ai roulé sur toutes les routes de Nouvelle-Calédonie et je me suis rendu compte que mon île n’était pas assez grande pour préparer des épreuves comme celle-ci. Mon objectif était de terminer et d’en prendre plein les yeux… »

Bikingman Sri Lanka 2024 ultra-cyclisme

Amit Samarth, le célèbre athlète indien spécialisé d’ultra endurance a bouclé l’épreuve en 89 h 41 min en déclarant « C’est mon défi d’ultracyclisme le plus fou que j’ai pu réaliser. Les pistes et l’ambiance générale du pays constituent les défis majeurs qu’il faut gérer lors de l’épreuve ».

Au-delà de l’enthousiasme communicatif exprimés par les participants, la question de la légitimité de telles épreuves à haut coût environnemental se pose pour notre rédaction. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons mis en place sur notre site une alternative avec un portail d’événements. Vous y trouverez une sélection pour toute l’année, tous les budgets et toutes les destinations, accessibles en voiture, en train ou même… à vélo. La France et l’Europe regorgent de territoires encore peu ou pas exploités et parfaitement adaptés à ce genre d’épreuves. Bien sûr, chacun se fera son opinion sur le sujet, mais la question mérite d’être soulevée.

Revivre l’épreuve jour par jour en vidéo

L’équipe de Cédric Ferreira vous transporte au cœur du Sri Lanka où la première session du Championnat du Monde d’ultracyclisme BikingMan Origine prend ses quartiers. L’événement débute en fanfare sur le site de la forteresse de Yapahuwa, un joyau architectural du 13e siècle, marquant ainsi le coup d’envoi d’une course qui promet d’être inoubliable… Cliquez sur le lien suivant pour partir sur la trace des participants.

BikingMan Sri Lanka 2024 – Journal de Course

Le championnat 2024 se poursuit

Après le Sri Lanka, c’est en Corse, le 26 mai, que débutera la deuxième étape du championnat BikingMan Origine 2024 avec 200 ultracyclistes sur la ligne de départ.

Voir le calendrier Bikingman 2024

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Matthieu
Matthieu
Matthieu Amielh a rejoint l’équipe Bike Café en 2020. Journaliste salarié puis pigiste depuis plus de 10 ans dans l’édition, il est spécialisé dans l'industrie du cycle (marques, distributeurs et magasins) et pratique le vélo de route, le gravel ainsi que le bikepacking. Il collabore aujourd'hui avec différents journaux et magazines (Cyclist, BIKEéco, Geo, Vélo Magazine, Le Figaro,...)

3 COMMENTAIRES

  1. C’est la première réflexion que je me suis faite “mais pourquoi aller si loin” et donc en avion alors que proche de chez nous (maxi 2000 km accessibles en train/car/bateau/voiture) y’a tout ce qu’il faut avec des paysages et des dénivelés aussi voir plus variés et que la plupart ne connaissent pas forcément.

    Je trouve ça dommage d’organiser des évènements pareils dans des endroits accessibles uniquement par avion.

  2. D’accord avec la réflexion de Matthieu. Nous pratiquons un sport plutôt “vert” et déplacer ce genre d’épreuves en des lieux aussi éloignés me semble assez paradoxal. L’aventure est au coin de la rue !

  3. Bonjour,

    Effectivement, merci de soulever cette question essentielle.

    Par ailleurs, une seconde, complémentaire, se pose également : comment font les athlètes pour financer une saison Bikingman???
    Entre une manche à Oman, une au Sri-Lanka, une en Corse, etc… Je n’ose même pas imaginer le budget déplacement pour participer aux épreuves .

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