Chaque semaine, un billet d’humeur par un·e de nos rédacteur·rices. Aujourd’hui, Patrick.
Photo : 2017 Tour de la Crau en gravel, la tristesse de ce champ de galets est adoucie par l’image de cette cycliste à l’horizon qui symbolise l’espoir d’en sortir.
La tristesse est souvent liée à un sentiment de perte de ce qui nous est cher. Elle fait partie de la vie et nous prouve simplement que nous sommes humains, que nous aimons, que nous ressentons de l’amitié et que nous sommes attachés à des moments qui vont disparaitre, des projets devenus impossibles. À mon âge j’ai connu, pour différentes raisons, ces instants. Ils m’amènent à revisiter ce qui a été vécu, oublié dans une mémoire mise en sommeil par la vitesse du quotidien. C’est alors que la perspective de ce manque m’envahi et me fait mesurer l’importance de ce vécu.
Pour cet édito “Comme un lundi”, que je dédie à quelqu’un qui se reconnaitra, je n’ai pas envie de « plomber » l’ambiance. Je veux juste illustrer ce que je viens de vous dire, par des images de vélo. Cette machine à bonheur, outil de liberté sur 2 roues, m’a offert de somptueux instants de vie simples et gratuits, largement supérieurs aux meilleures fêtes commerciales. Une tranche de la délicieuse charcuterie, autrefois “clandestine”, de Monsieur Trouillas de Saint-Genest-de-Beauzon (Ardèche), vaut bien plus que les diners des restaurants les plus huppés. Ces morceaux de bonheur sont enregistrés dans ma mémoire (beaucoup sont racontés sur ce site) et dans ces périodes de tristesse, ils viennent me sauver du temps qui use nos rêves et calme nos utopies. Ils me font comprendre pourquoi je suis triste et en même temps ils m’enseignent qu’il y aura d’autres moments à imaginer et à vivre.
Le sport a été présent dans ma vie sous différentes formes et très souvent en mode compétition. Il a été une source de joie permanente et l’occasion d’y faire de belles rencontres. Depuis ma première licence de foot en minime (cf. photo ci-dessus), le sport et la création d’équipes se sont intimement mêlés. Ces moments d’euphorie créative et d’amitié ont ponctué mon existence. Des événements de la vie sont venus régulièrement les interrompe, faisant naitre alors cette tristesse empreinte de nostalgie. Ces souvenirs remontent aujourd’hui, pour me dire qu’ils m’ont rendu plus fort et surtout plus humain. Je vais continuer à faire de ma tristesse le moteur d’un nouveau futur et monter sur mon vélo pour chasser d’autres horizons. Cette année 2025 sera particulière pour moi. J’ai confiance, car je sais par expérience que la tristesse est juste l’étape d’une réparation qui précède la joie de revivre des moments de bonheur.
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Une bonne bouffe entre amis, ça réchauffe toujours les coeurs
Très touchant…j’y suis d’autant plus sensible que moi aussi j’arrive à la frontière de cette “mélancolie”.
So long Patrick.
Merci Marcel
Bravo pour ce très bel édito, empreint d une certaine nostalgie mais aussi d une force qui fait que nous sommes humains.
Je ne suis pas loin de votre âge et 2025 sera ma 2nde année « blanche » pour cause de santé. La nostalgie a donc tendance à m envahir par moment mais il est important de parier sur les jours meilleurs.
Et mes meilleurs vœux vous accompagnent pour cette année « particulière »