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4Ultra : une nutrition sportive biologique et locale

En 2020, je découvrais la marque 4Ultra qui se distinguait, dans le monde de la nutrition sportive, par sa production bio et localement sourcée des ingrédients utilisés pour ses purées salées artisanales. Dans le monde de l’Ultra distance, en trail running comme à vélo, la nutrition est un facteur de réussite de nos objectifs. Devant l’inconfort gastrique causé par l’excès d’aliments sucrés, Pierre Cursan, le fondateur de 4Ultra, a choisi de privilégier le salé et les produits naturels pour soutenir l’effort des sportifs pratiquant les sports d’endurance et la longue distance.

Avec mon ami Alain, nous discutions de nutrition sportive naturelle, un dimanche matin sur le vélo. Alain ne connaissait pas 4Ultra. Je lui dis “Je vais t’envoyer le lien vers mon article de 2020, tu verras, j’ai vraiment apprécié ces produits !” Je lui ai donné ce lien et cet échange m’a donné envie de refaire un point avec Pierre pour connaitre l’évolution de 4 Ultra, six ans plus tard.

Chassez le naturel, il revient comme une évidence

Après son master en chimie des plantes, Pierre Cursan s’oriente professionnellement dans le domaine de la nutraceutique (*). Il devient ingénieur en recherche et développement, pour élaborer des compléments alimentaires et des médicaliments à base d’extraits de plantes. Après 13 ans dans ce domaine, Pierre sent qu’il a fait le tour de la question. Son intérêt pour la nutrition va prendre le dessus, alors qu’il réalise en 2014 le GR20 en Corse, en totale autonomie alimentaire.

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Au départ de Paris-Brest-Paris – photo Pierre Cursan

Par la suite, il enchaine les trails et les épreuves de vélo et ne trouve toujours pas de nutrition salée. Il décide alors de créer ce qui n’existe pas, choisissant de fabriquer des purées de légumes bio sans conservateur et pouvant néanmoins se conserver un an à température ambiante. Aujourd’hui, nos connaissances ont évolué et nous comprenons mieux que ce que nous mangeons peut impacter notre santé. Le mot médicaliment est entré dans notre dictionnaire. Dans le sport et surtout lors de pratiques de longue distance, l’apport nutritionnel joue un rôle important.
Le chemin n’a pas été simple pour que Pierre mène son projet à terme, mais il est tenace et depuis six ans que 4Ultra existe, le concept a convaincu une clientèle fidèle. La gamme s’est développée avec de nouvelles créations, complétées par des barres fabriquées dans le même esprit par un artisan partenaire et qui sont vendues sur son site.

Le bon sens sort de la poche du maillot

Finalement, Pierre se décide à se mettre lui-même en cuisine

Quand je sors de ma poche de maillot une gourde de purée betterave, je sais que je vais retrouver le bon goût de la vraie betterave, agrémentée d’une pointe de vinaigre balsamique. J’aurai cet apport salé qui viendra compenser les pertes hydriques engendrées par l’effort. Pierre m’explique, lors de notre échange, que son projet au départ n’était pas compatible avec le cahier des charges que lui proposaient les entreprises qu’il contactait pour fabriquer ses recettes. Finalement, Pierre se décide à se mettre lui-même en cuisine. “J’ai appelé des industriels et des artisans en leur expliquant comment je voulais faire ces produits. À chaque fois, ils introduisaient des conservateurs que je ne voulais absolument pas. Je leur disais, je veux faire du bio, local : ce n’est pas pour mettre dedans des conservateurs“.

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Le gros sel, obligatoire pour le label bio, vient des Pyrénées…

Pierre est parti sur des purées de légumes, pour leur côté glycémique bas et leurs vertus alcalinisantes. Pour la stabilisation de ses purées, Pierre fait appel à un labo qui a élaboré pour lui un protocole de pasteurisation qui permet de conserver le produit un an à température ambiante, sans le maltraiter afin qu’il garde ses vitamines, ses nutriments et son maximum d’anti-oxydants.

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Pierre s’appuie sur son terroir pour se ravitailler. “Là, mon producteur va me livrer des pommes de terre Charlotte“. Les saisons vont rythmer sa production et sa purée de patate douce, très appréciée, est parfois en rupture de stock : il faudra attendre les prochaines récoltes, car Pierre se refuse à se procurer des productions venant d’autres régions et d’autres pays. Pour le cacao, il ne peut pas faire autrement : il vient du Pérou. Le gros sel, obligatoire pour le label bio, vient des Pyrénées, près de là où habite sa grand-mère. “Il provient d’une source souterraine des Pyrénées qui passe dans les profondeurs de la terre à Salies-de-Béarn. Il contient moins de plastique que le sel de mer“, me dit malicieusement Pierre. Ce qui est insolite, c’est que l’eau de cette source est 10 fois plus salée que l’eau de mer.

Le podcast avec Pierre Cursan

La gamme

Depuis mon article de 2020, la gamme s’est enrichie. J’ai eu le plaisir de découvrir de nouvelles saveurs qui, sur une sortie longue, me permettent d’ajouter un dessert à ma purée de légume. J’adore la Poire-Noisette par exemple ou l’Amande-Citron. Les barres qui sont venues renforcer le catalogue étaient une demande des clients de Pierre. Il a trouvé un artisan qui fonctionne selon la même logique que lui.

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Embarras du choix désormais le matin au moment de choisir ce que je vais emporter – photos Patrick VDB

La gamme 4Ultra est disponible dans un réseau de magasins que vous pouvez retrouver ici sur la carte de France. Vous pouvez également la retrouver sur de nombreuses épreuves de trail running ou de vélo où Pierre se rend pour présenter sa production. Pierre est notamment sur la Desertus Bikus et d’autres épreuves d’ultra distance.

Le test

Je ne retire rien au test effectué en 2020. Depuis, j’ai goûté les nouvelles recettes et la délicieuse petite dernière : la poire-noisette. J’ai découvert aussi les barres et tout ça fonctionne très bien en complément, sur du très long, de pauses repas si nécessaire.

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En route vers le Verdon de quoi faire une pause saveur – photo Patrick VDB

Les purées, que j’avais trouvées un peu trop salées en 2020, le sont moins, ou alors mon goût a évolué. J’ai apprécié les nouveautés qui apportent une variété de choix donnant à mes sorties vélo des goûts différents. J’ai apprécié également ces nouvelles barres qui permettent de varier sur des sorties longues les goûts entre sucré et salé.

En conclusion

Aujourd’hui, nous avons un choix énorme en matière de nutrition sportive. Pour choisir, comme lorsque vous faites vos courses alimentaires, il convient de lire les étiquettes. Comme Pierre, je suspecte les conservateurs qui sont trop facilement utilisés, même en bio, pour stabiliser les produits. Alors, puisque 4Ultra me propose des aliments qui n’en comportent pas, je les préfère aux autres. Et si en plus, ils sont bons et qu’ils révèlent la saveur de bons légumes qui poussent dans un sol dépourvu d’engrais : je signe. Reste le prix, qui est comme dans toute production basée sur le prix des matières premières un peu plus élevé, qu’il faudra accepter.

Les prix

  • À l’unité : 3 € ou 3,80 €
  • Les packs : 35 € les 10 gourdes salées ; pack découverte de 6 gourdes 20 € ou pack salé à composer vous-même avec prix préférentiel.
  • Les barres : 3 € l’unité ; 28 € les 10 ; 50 € les 20.

Toutes les infos sur le site de 4Ultra : https://www.4ultra.fr/

(*) Le terme « nutraceutique » est né en 1989 du Dr Stephen De Felice, dérivé de « nutrition » et de « pharmaceutique ».

Patrick
Patrick
Patrick Van Den Bossche a créé les blogs Running Café, Track & News, puis Bike Café. Curieux invétéré, dénicheur de tendances, il adore mettre en lumière les personnalités et les anonymes du petit monde du vélo. Il collabore régulièrement à la revue Cyclist France et affectionne les vieux vélos et la tendance "vintage". Depuis sa découverte du gravel bike en 2015, il s'adonne régulièrement à des sorties sur route et sur chemins autour de la Sainte-Victoire.

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,
    Je trouve l’idée du Bio sans conservateur au top, c’est indéniable.
    Pour le prix c’est vrai que c’est pas donné mais bon c’est surement le prix de la qualité.
    Par contre je n’en achèterai pas car c’est encore et toujours plus de plastique.
    Il faudrait trouver un moyen de proposer ces produits dans d’autre matériaux que celui-ci qui n’est ni recyclable ni écologique (c’est juste “décyclable”).

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