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Le col du Galibier, un mythe mais pas seulement

L’ascension du Col du Galibier (2 642m), frontière géographique entre les Alpes-du-Nord et les Alpes-du-Sud, fait partie de ces longues chevauchées mythiques qui ont fait la gloire des coureurs du Tour de France et qui a obtenu ses galons et sa notoriété internationale de part son altitude (2642m – l’un des 5 plus haut cols français) et par sa difficulté puisqu’il affiche sur le compteur près de 32 km depuis Saint-Michel-de-Maurienne pour un peu plus de 2000 m de dénivelé positif.

Col du Galibier - paysage automnal - crédit ©Fred Bousseau
Col du Galibier – paysage automnal – crédit ©Fred Bousseau

Le Galibier fait partie des cols les plus exigeants pour les cyclistes non habitués à la montagne, il est aussi l’un des plus fréquentés car au delà du mythe cycliste c’est un effort physique qui marque le corps et les esprits avec un des plus beaux panoramas alpins à vélo comme décor. Cadre somptueux qui contribue heureusement à faire oublier la difficulté sur les derniers kilomètres.

Chaque année, dès son ouverture qui varie entre fin mai et mi juin selon le niveau d’enneigement et les difficultés pour les services de l’état à déneiger l’accès au col, des milliers de cyclistes de toutes nationalités s’attaquent à ce géant avec un seul but : profiter et vaincre « le Galibier ».

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Une ascension en 2 parties

Saint-Michel-de-Maurienne – Valloire, via le col du Télégraphe

Depuis Saint-Michel-de-Maurienne, une fois la rivière de l’Arc passée, la route s’élève doucement, il en sera ainsi pendant 12 kilomètres, le bitume est en ce moment dans un parfait état puisque le Tour de France passera sur cette route fin juillet 2015.

Si on lève la tête, on aperçoit sur la droite le Fort du Télégraphe sur son promontoire rocheux, toujours occupé par les militaires basés à Valloire.

Une pente moyenne de 7%, le col du Télégraphe n’est pas difficile, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut s’emballer… un passage à 8%-9% à mi chemin est là pour le rappeler.

Col du Télégraphe - crédit ©Fred Bousseau
Col du Télégraphe – crédit ©Fred Bousseau

L’ascension du Télégraphe se fait essentiellement dans la forêt, ce qui est un avantage en période estivale pour ne pas être exposé au soleil et fortes chaleurs dès les première pentes.

La route s’aplanit sur les derniers hectomètres, et après une bonne heure d’ascension environ le panorama se découvre et on peut admirer la vallée profonde de La Maurienne, vallée industrielle qui conduit à l’Italie par le Tunnel du Fréjus.

Le col du Télégraphe est enfin là (1566 m), il marque l’entrée sur le territoire de la commune de Valloire, le temps de souffler un peu faire une photo et le plein des bidons (il y a en général un point d’eau extérieur au bar du col).

C’est ensuite reparti pour 5 km de faux plat descendant jusqu’à Valloire, village natal de Jean Baptiste Grange (double Champion du Monde de slalom en 2011 et 2015) et aussi de Maud Gobert (Championne du monde de Trail en 2011) que vous croiserez peut-être sur la route du Galibier, leur terrain d’entraînement.

Col du Galibier - Maud Gobert dans l'ascension - crédit ©Fred Bousseau
Col du Galibier – Maud Gobert dans l’ascension – crédit ©Fred Bousseau

Même si en dehors de la pleine saison, la station de ski est parfois un peu « morte », le supermarché est ouvert toute l’année et le restaurant « le chalet des Saveurs » (derrière l’office de tourisme) accueille avec plaisir toute l’année les motards et les cyclistes sur sa terrasse à l’écart de la route.

Valloire – Le col du Galibier

On est à 1450 m d’altitude au passage devant l’église de Valloire, et les choses sérieuses vont commencer, pendant un peu plus d’un kilomètre la route s’élève fortement (environ 10%) mais ce n’est que de courte de durée pour rejoindre le hameau des Verneys.

De là, 2 kilomètres de plat permettent de souffler un peu, le sommet du Grand-Galibier (la montagne qui culmine à 3228m) est face à vous, mais on ne voit pas le col qui est sur la droite.

On sort du village définitivement, la végétation change aussi, c’est la fin de l’étage montagnard et de la forêt pour passer au niveau des alpages et de l’étage alpin.

C’est le domaine de la flore, très présente jusqu’au 15 juillet mais aussi celui de la faune sauvage.

[quote_center]Difficile…..mais sauvage et si beau[/quote_center]

Ne soyez pas surpris de croiser des marmottes, elles sont mêmes parfois sur la route le matin et le soir ou tout près et si vous ne les voyez pas levez la tête sur les talus,  elles vous regardent passer.

Col du Galibier - les marmottes - crédit ©Fred Bousseau
Col du Galibier – les marmottes – crédit ©Fred Bousseau

Passé le hameau de Bonnenuit et son petit aérodrome (la route est d’ailleurs fermée pour l’hiver depuis cet endroit du 15 novembre au 15 avril), il reste 4 kilomètres pour atteindre Plan- Lachat, la route s’aplanit sur 1 kilomètre et l’on passe la barrière symbolique des 2000 m d’altitude une fois le pont franchit.

Ca y est on rentre dans le dur, il reste 8 kilomètres jusqu’au sommet et 640m de dénivelé positif, 8% de moyenne à plus de 2000m d’altitude n’est pas une mince affaire.

Les 4 kilomètres qui suivent le passage de Plan-Lachat sont sans doute les plus difficiles de cette ascension, cinq très beaux lacets qui font le bonheur des publicitaires de marques de vélo ou de voitures avec une pente moyenne à 8%.
On est dans le minéral, la pierre a remplacé les alpages, il peut faire chaud comme il peut faire frais, il faut savoir que l’on perd en moyenne 1°C tous les 180m d’altitude, c’est à dire que s’il fait 15°C à Valloire, le thermomètre avoisinera les 7/8°C au sommet.

La pente est raide, mais prenez le temps de lever les yeux pour admirer les Rochilles, ces aiguilles très découpées sur le versant opposé, et le Grand-Galibier qui domine à un peu plus de 1000 m au-dessus de vous.

On arrive aux Granges, quatre fermes en pierre (une où l’on peut acheter du fromage, l’autre occupée par un berger qui vient en estive sur les dernières pentes herbeuses du col), c’est de là que l’on peut deviner le col, il est tout au fond sur la ligne de crêtes, on aperçoit alors les voitures et camping cars qui en descendent.

C’est aussi là qu’à été positionné la stelle en hommage à Marco Pantani.

Ces 4 derniers kilomètres sont alors moins exigeant, jusqu’à fin juin (selon les années), on roule avec les murs de neige sur le côté. La vue est superbe, on arrive dans le domaine de la haute montagne, celui de l’aigle, des chamois et des bouquetins très présents sur les contreforts du pic rocheux et escarpé du Grand-Galibier qui est maintenant à votre gauche.

Col du Galibier - mur de neige à l'approche du sommet - crédit ©Fred Bousseau
Col du Galibier – mur de neige à l’approche du sommet – crédit ©Fred Bousseau

Enfin les derniers kilomètres apparaissent, 3 lacets vous mènent au tunnel qui évite le col et permet de relier les vallées un peu plus tôt en saison lorsque le sommet est encore trop enneigé.

Un dernier virage à gauche et c’est le dernier kilomètre, il fait mal aux jambes sur sa première moitié qui monte bien raide, le dernier virage approche et l’on aperçoit alors le col du Galibier qui se trouve sur la même courbe de niveau, encore 300m de route presque plate et l’un des plus beaux cols alpins dévoile en son sommet un panorama exceptionnel sur la Meige, le Pic Gaspard, la Barre des Écrins et la large vallée de Briançon ponctuée par le col du Lautaret que l’on domine.

Col du Galibier - vue sur les Ecrins depuis le sommet du col - crédit ©Fred Bousseau
Col du Galibier – vue sur les Ecrins depuis le sommet du col – crédit ©Fred Bousseau

Infos pratiques

Il faudra entre 2h pour les plus rapides et 4h pour les plus contemplatifs pour gravir le col du Galibier.

Développement : certains peuvent le gravir avec un 39, mais on préconisera un compact qui permet de bien passer les difficultés si on garde un pignon de secours derrière. Une cassette avec un pignon de 25, voire 27 est conseillée.
Pour les moins habitués à la montagne, le triple plateau permet sans problème d’accrocher ce col à son palmarès.

Tout le long du Col depuis Saint-Michel jusq’au sommet de grosses poubelles sont posées au bord de la route, pensez à jeter vos déchets dans ces derniers.

Col du Galibier - poubelle le long du col - crédit ©Fred Bousseau
Col du Galibier – poubelle le long du col – crédit ©Fred Bousseau

Le col se fait de Mai à Octobre, mais parfois (même en été) il peut faire très froid voire neiger au sommet, pensez à toujours avoir un coupe vent avec vous et des gants chaud, car à la descente, les doigts gelés sont un danger pour le freinage.

La Maurienne s’offre à vous …

La Maurienne, a développé une offre particulièrement poussée en matière de cyclo-tourisme (route ou VTT) : voir le site :  http://www.maurienne-tourisme.com/velo/

Bike Café

En ce qui concerne le vélo de route, la Maurienne a le privilège d’être un terrain montagneux que les cyclosportifs affectionnent particulièrement et surtout de posséder à elle seule les cols les plus mythiques des Alpes (Galibier, Glandon, Madeleine, Iseran, Croix de Fer…). La marque « La Maurienne, le plus grand domaine cyclable du monde®» a donc été créée afin que les pratiquants puissent en profiter dans les meilleures conditions. Et depuis 5 ans, grâce à ce concept unique de domaine cyclable, 50  itinéraires cyclistes  sont mis à la portée de tous, du cyclotouriste jusqu’au sportif en quête d’entraînement et de performance.  Tout est en outre organisé pour leur faciliter la vie et les encadrer, qu’il s’agisse de l’accueil, du transport, des informations ou du balisage…

Organisation, hébergements, transports, informations, balisages : tout est fait pour que le séjour cycliste soit simplifié et donc agréable. Pour ce faire, le label “Qualité Cyclo Tourisme”, unique dans les Alpes, a été créé et regroupe des partenaires dûment sélectionnés pour optimiser le séjour de tous les cyclistes : location de vélo en amont du séjour avec livraison sur le lieu de séjour, transport des vélos et bagages lors de séjours itinérants, massages sur mesure (récupération etc…) sur le lieu de séjour, coaching et sorties accompagnées.

Depuis un an, la Maurienne propose un nouveau produit : 3 circuits cyclosportif (4 ou 7 jours) qui vous permettront notamment de grimper le Galibier.
C’est la première fois qu’un domaine cyclable développe une telle offre : pouvoir réserver en ligne et payer en une seule fois tous les prestataires du séjour (hébergement, repas et pique-nique, transfert des bagages, location de vélo livré avec réglage assuré au lieu de départ du séjour, transport si besoin : avion/train puis navette), roadbook détaillé fourni (dénivelés, différents itinéraires en fonction de la forme et de l’envie de chacun…), possibilité de réserver pour une seule personne, possibilité de faire suivre les autres membres de la famille chaque soir sur le nouveau lieu de séjour.

La Maurienne est aussi une terre de tourisme  (histoire, patrimoine, traditions, cuisine…), avec des découvertes belles ou insolites que l’on peut inclure dans le voyage de presse : musée Opinel, Forts de l’Esseillon, églises baroques etc… : voir le site : http://www.maurienne-tourisme.com/decouverte/

Voir également l’Office de Tourisme de Valloire : www.valloire.net

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3 COMMENTAIRES

  1. Merci pour ce beau reportage.
    Je connais cet endroit pour y avoir dejourner des semaines complètes ( valloire).,.Avec l’izoard c’est sans doute lun des endrouts les plus mythique des Alpes pour les cyclidtes et les touristes.
    La description que vous faites me donne envie d’y retourner gravir une énième fois ce fabuleux site !
    Je confirme qu’en plein mois d’août j’avais 30 degrés au départ de Valloire et 3 degré au sommet avec un bel orage de grêle…heureusement ce jour là j’avais “une voiture suiveuse !

  2. merci pour le descriptif, d’avoir pris le temps de détailler la montee.
    J.y vais après demain pour la 4ème fois, mais tu m’as rafraîchis la mémoire.
    Remerciements sportifs
    Glen

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