L’édition 2019 du Concours de Machines, organisé par l’association des artisans du cycle, se déroulera du 16 au 22 août à Rambouillet, et elle aura pour cadre le Paris – Brest – Paris. C’est un peu un retour aux sources pour ce concours, qui traditionnellement s’intéressait aux randonneuses, machines endurantes et performantes. Après un pas de côté l’an dernier, sur les sentiers du Tarn et Garonne, le concours revient à la route avec en toile de fond, une épreuve de longue distance mythique. Les passionnés de vélos sont invités à venir à Rambouillet, pour assister à cette rencontre qui s’annonce passionnante entre ces deux mythes. Bike Café y sera avec Radio Cyclo, pour effectuer un reportage sur place.
Le concours
Le concours de machines est un concours technique, ouvert aux artisans-constructeurs de cadres et de bicyclettes. Né en 1903, dans le sillage du concours Lépine apparu un an plus tôt, il est l’occasion pour les artisans, de valoriser leur savoir-faire lors d’un rendez-vous annuel. Les machines sont évaluées sur des critères techniques, et des parcours imposés. Le jury les examine avant et après les épreuves. La performance est appréciée, mais il s’assure avant tout de la fiabilité des machines et apprécie l’innovation.
Un peu d’histoire
Les concours de machines ont permis aux artisans-constructeurs français de faire progresser techniquement les bicyclettes, et de s’imposer comme les références mondiales. Les avancées les plus significatives ont eu lieu de 1934 jusqu’en 1949. Les vélos étaient pesés, soupesés, notés, examinés après chaque sortie, et classés. Durant la seconde moitié
du XXe siècle, l’industrie du cycle a considérablement évolué. La mondialisation a poussé de nombreuses marques de l’Hexagone à délocaliser leur production.
D’autres ont tout simplement disparu alors que les futurs géants du marché s’imposaient. La construction de vélos artisanaux s’est peu à peu estompée avec l’arrivée de nouveaux matériaux comme le carbone, et le savoir-faire s’est quelque peu perdu. À ce jour, il ne reste qu’une quarantaine de cadreurs sur-mesure mais leur intérêt pour le concours de machines reste intact.
Un nouveau départ
Les années 2000 marquent un tournant dans l’histoire du vélo artisanal en France. De nouvelles marques apparaissent, une clientèle d’amateurs et de passionnés s’affirme. Les courses longues distances et le voyage à vélo connaissent un regain d’intérêt de même que les magazines spécialisés. Ces pratiques exigeantes nécessitent du matériel confortable, fiable, performant, et sur-mesures.
Dans cette dynamique, en 2016, s’inspirant du concours de machines historique, à l’initiative du magazine 200 et des Cycles Victoire, le concours est relancé. C’est donc naturellement sur les terres historiques du concours, à Ambert dans le Puy-de-Dôme, que cette première édition des temps modernes se déroule, en partenariat avec la randonnée Les Copains Cyfac du 1er au 3 juillet 2016. À cette occasion, 18 cadreurs présentent leurs machines, sur le thème de la randonneuse légère. Les principes du concours historique sont gardés : les machines sont fabriquées selon un cahier des charges défini, sont analysées par un jury d’experts et mises à l’épreuve pendant trois jours sur les routes et chemins du Forez.
En 2017, le concours revient à Ambert et cette fois-ci, 24 machines sont attendues par le public. Il accueille pour la première fois des cadreurs étrangers : japonais, suédois, américain et slovaque. L’engouement autour de l’évènement se confirme avec une forte affluence du public et de nombreuses retombées dans la presse spécialisée nationale et internationale.
Le concours de l’année 2018 signe un nouveau tournant dans l’histoire. Nouveau sujet, nouveaux cadreurs, le concours a pour thème la randonnée tout-terrain en itinérance. Des tracés à 90% sur pistes ou sentiers avec des traversées de rivières et un bivouac d’une nuit en autonomie. Une aventure dans les paysages grandioses du Tarn et Garonne avec comme point culminant le Château de Bruniquel qui fut l’hôte d’un concours pas comme les autres.
Au programme cette année
Le Paris – Brest – Paris qui se déroule tous les 4 ans était l’occasion rêvée pour ce concours 2019. Le thème était idéal : concevoir une machine capable de faire un aller-retour de 1200 km sur les routes de France en épargnant les douleurs à son pilote ainsi que les défaillances techniques. Mais aussi un style bien à soit et qu’on ne retrouve pas dans le garage d’un autre. Vous l’avez compris le Concours de Machines se devait de rouler le ParisBrest-Paris 2019 !
L’appel a été lancé aux constructeurs en février et c’est en moins de 48h que les 30 places du concours se sont volatilisées. Depuis cette date les 30 constructeurs travaillent pour vous présenter des machines pleines d’innovation alliant style et performance pendant que leurs pilotes s’entrainent pour obtenir les brevets qualificatifs pour le PBP. Une route pleine d’obstacle avec le grand départ depuis la bergerie nationale de Rambouillet le dimanche 18 aout.
Le programme
Vendredi 16 août :
- Accueil des participants du Concours de Machines 2019 dès 8h30.
- Passage des 15 premières machines en commission technique de 8h30 à 16h30.
- Repas du soir : les participants (constructeurs et pilotes) se réuniront autour des
spécialités régionales que chacun aura amenées.
Samedi 17 août :
- Passage des 14 dernières machines en commission technique de 8h30 à 16h30.
- Shooting photo des machines.
- Exposition des machines au public, de 8h30 à 18h, sur le site de la bergerie nationale de
Rambouillet. - Vote du public
Dimanche 18 août :
- Départ commun à 17h15, sas F.
- Au retour de PBP : passage des machines en commission technique
- Annonce des résultats : annonce du Prix du Public (Prix Paris-Brest-Paris) lors du buffet de clôture jeudi 22 août à 18h30. Les arrivées étant assez espacées, il a été choisi d’annoncer le palmarès complet du concours lors du Roc Azur en octobre 2019.