C’est l’été ! Et comme chaque été, les festivals fleurissent en France. Bike Café, partagé entre l’envie de farniente et le désir de continuer à alimenter ses colonnes, a décidé de vous faire partager ses rencontres avec des artistes et des manifestations qui placent le vélo au cœur de leur projet : artistes qui se déplacent à vélo ou qui l’honorent sur scène, festivals éco-responsables qui valorisent les déplacements à vélo auprès de leurs publics ou leurs équipes, la tendance est générale : le vélo prend de plus en plus de place dans le paysage culturel français. Ce deuxième épisode va nous amener en tournée avec l’équipe du cyclo-bal, d’Amboise à Vannes.
Lucien Alfonso est originaire de Carcassonne, il a fait ses études musicales aux conservatoires de Toulouse et de Genève. Il a baigné très tôt dans la musique car son père était chansonnier. Vers 20 ans, quand il arrive à Paris, son inspiration musicale se fait sur la base du mélange du classique et de la chanson française. Il créé le label Wopela en 2013. Entouré de musiciens venant du classique et du jazz, il se produit dans le groupe “Le Petit Bal de Poche” qui remet au goût du jour l’esprit du bal populaire.
Lucien (en bas à gauche) avec ses complices cyclo musiciens – Photo Cyclo Tour
En 2023, Lucien – qui a adopté le pseudo de “Monsieur Lulu” – décide de partir dans des tournées qui s’inspirent du voyage à vélo. C’est la naissance du “Cyclo Bal Tour”. Avec ses complices du Petit Bal, ils se lancent sur les routes à vélo. “J’ai eu envie de partir avec mes copains musiciens, avec contrebasse, batterie, guitare… et tout ça en mode voyage à vélo“, me dit Lucien. Cela fait 2 ans que les “Cyclo Bal Tours” partent ainsi sur les routes. En 2023, c’était de Redon à Orléans et cette année la tournée de juillet est partie d’Amboise pour aller jusqu’à Vannes.
Le Cyclo Bal charge ses sacoches, accroche ses remorques et enfourche son biclou pour rejoindre sa prochaine scène
“J’ai entraîné dans le projet quelques membres du petit bal et ils ont été supers de me rejoindre sur cette idée de venir pédaler. On a trouvé les vélos, les remorques et on est parti“. C’est vrai qu’il faut être cycliste quand même, pour boucler les étapes d’une tournée du Cyclo Bal. Au fil du temps, le groupe devient une équipe de cyclistes musiciens. “Le vélo c’est un peu comme la musique : ça tape la tête et quand on est touché on a du mal à quitter ce monde”.
Le podcast Bla Bla #121 avec Monsieur Lulu
Le vélo source d’inspiration musicale
J’associe le rythme du vélo à un mouvement métronomique
Lucien Alphonso
“Se déplacer à vélo est une source d’inspiration. On est plus en harmonie avec la nature. Il y a aussi ce côté cycle qui compte beaucoup pour moi dans la musique. Je suis fan des musiques Trance répétitives et cycliques que j’étudie en ce moment. Quand on roule, on ressent un certain tempo moderato qui peut s’enflammer ou ralentir. J’associe le rythme du vélo à un mouvement métronomique”, déclare Lucien.
Dans ce projet, Lucien souligne le côté magique qui consiste à jouer dans des endroits naturels ou encore des endroits qui révèlent une acoustique intéressante que les organisateurs leur proposent. Le vélo rend tous ces lieux accessibles à une musique libérée des installations électriques. Le Cyclo Bal vient de faire 12 concerts en juillet. “Les meilleures dates de la tournée sont les dates acoustiques. On a fait de grosses scènes et à partir de 100 personnes ça devient compliqué de jouer acoustique“, avoue Lucien.
Lors de l’hiver 2023, après la première tournée du Cyclo Bal, Lucien décide de composer une dizaine de chansons colorées et inspirées du voyage à vélo pour partir en 2024 sur les routes avec un album particulièrement joyeux baptisé le Cyclo Bal. Il a choisi des tempos très dansants comme le Tcha Tcha, la Salsa, le merengue, le rock… pour y associer des paroles déclinées des anecdotes de leurs voyages à vélo.
Une prestation physique
La toile de fond conçue par La Voûte Nomade, fait partie du voyage – photo Cyclo Bal
Le Cyclo bal c’est physique : pour 2 heures de prestation musicale, il faut mettre en place la scène et les décors. C’est La Voûte Nomade, un collectif créatif qui anime des spectacles et crée des décors, a conçu la toile qui habille la scène où se produisent les musiciens. “C’est mon frère Thomas qui est à la fois trompettiste et mécanicien vélo qui transporte la toile qui peut se plier. C’est le plus costaud de l’équipe, on l’a surnommé la locomotive, il a été pro dans le monde du vélo. Il transporte également le pied vélo pour l’entretien de nos bicyclettes”, me dit Lucien. Le spectacle terminé il faut replier le matériel et tout ranger dans les sacoches et sur les remorques.
Gare d’Orléans retour en train après la tournée
Lucien a démarré son expérience sur un vélo Méral des années 90, que son frère, le mécano vélo de la bande, lui a restauré. Il a craqué cette année en faisant l’acquisition d’un Kona Sutra. “Pour les remorques on est parti sur des Burley Flatbed ouvertes, facilement pliables“, me dit Lucien qui compte désormais acquérir un vrai vélo de course pour aller simplement faire du vélo.
Le Cyclo Bal a lancé une collecte sur Helloasso pour leur permettra de financer la réalisation du premier album du Cyclo Bal et l’achat de matériel pour la tournée estivale : voir la collecte
Camelbak propose dans sa gamme de sacs de vélo baptisée M.U.L.E Pack, une version sacoche de cadre : la M.U.L.E Frame Pack. Mon essai tombe à point en cette période de canicule ! En intégrant l’eau dans une sacoche de bikepacking, la M.U.L.E. Frame pack offre un dispositif unique, parmi les sacoches de ce type, avec sa poche à eau, très utile par forte chaleur. Les autres sacoches de bikepacking proposées par Camelbak (sacoche de selle et de cintre) seront testées lors d’une prochaine sortie en bikepacking.
Hydrate or die
Dès que j’ai su que Camelbak avait sorti une sacoche de cadre dotée d’une poche à eau, j’ai voulu la tester. Je suis un utilisateur convaincu de longue date (dès l’apparition de Camelbak en France, soit au début des années 90 avec le slogan « hydrate or die ») en vtt mais aussi à pied en montagne voire en escalade de grandes voies dans les Calanques. Cela permet de boire régulièrement en toute facilité.
J’ai choisi la sacoche en taille L (4,5 l), afin d’avoir le maximum de volume libre en plus de la poche à eau – photo Philippe Aillaud
La sacoche, comme toute la gamme, est réalisée dans un matériau en voiles recyclées résistant à l’eau, dotée de fermetures à glissières étanches et de nombreux passants pour la fixer au vélo.
La sacoche, comme toute la gamme, est réalisée dans un matériau en voiles recyclées – photo Philippe Aillaud
La sacoche se compose d’un compartiment principal accueillant la poche s’ouvrant sur son coté droit par deux fermetures à glissière (celle horizontale étant à ouverture dans les deux sens) afin d’accéder facilement à l’intérieur. En interne du rabat, un filet compartimente l’espace afin de ranger des objets plutôt plats. Une seconde poche à accès externe est située sur le coté gauche. A l’avant sort le tuyau du réservoir. Le réservoir est doté d’une attache pour le fixer en partie haute de la sacoche. L’orifice de remplissage est équipé d’un bouchon permettant de boire directement tandis que le tuyau est facilement détachable tout en assurant l’étanchéité de la poche.
Installation sur le vélo
Camelbak Frame Pack – photo Philippe Aillaud
Camelbak Frame Pack – photo Philippe Aillaud
Les six passants en velcro permettent de fixer prestement la sacoche dans le cadre de mon Graxx II taille 56 cm ; le porte bidon restant accessible même avec un bidon de 750 ml. Si le tuyau est suffisamment long pour boire sans se pencher, le clip de fixation fournit me pose problème : l’ouverture du clip et sa sangle de fixation étant dans le même sens, il ne peut se monter que sur le cintre. Sinon, le tuyau clipsé est perpendiculaire au cadre, ce qui implique une boucle et un accès non ergonomique. J’ai donc fixé le clip par sa sangle sur une des sangles d’attache de la sacoche sur le tube horizontal.
Camelbak Frame Pack – photo Philippe Aillaud
Sur le terrain
Pour éviter le ballottement de l’eau dans une poche, il est usuel d’éliminer l’air : renverser la poche puis presser pour évacuer l’air par le tuyau en pressant également la tétine. En faisant cette petite manip, aucun effet de balancement dans la sacoche. Par contre la petite boucle permettant d’accrocher la poche en haut de la sacoche est trop petite donc malaisée ; et remplir le réservoir sans enlever la poche est quasi impossible. Mais le tuyau amovible permet de sortir la poche pour la remplir. De plus, grâce à sa section importante, il permet de forts débits ; et sa tétine, verrouillable, ne goutte jamais.
Camelbak Frame Pack – photo Philippe Aillaud
J’ai utilisé la poche extérieure pour glisser smartphone et clés, ce qui permet de s’habiller d’un vêtement type chemisette ou tee-shirt, plus agréables par fortes chaleurs. Et il reste plus de deux litres de volume d’emport.
Camelbak Frame Pack – photo Philippe Aillaud
Camelbak Frame Pack – photo Philippe Aillaud
Quel plaisir et quelle efficacité de pouvoir boire facilement à n’importe quel moment en roulant ! Juste la main qui plonge, déclipse le tuyau et le porte à la bouche : vous pouvez boire une gorgée, de grande rasades ou le garder pour siroter pendant l’effort sans avoir le sentiment de s’asphyxier comme avec un bidon traditionnel. Et en plus, avec 2 l de contenance, on ne manque pas d’eau !
Bonus : comme avec toute sacoche de cadre, dans certaines descentes, le genou est heureux de trouver un appui pour inscrire le vélo dans les virages.
Le bilan
Camelbak Frame Pack
Avec ce Frame Pack, Camelbak propose un produit innovant et unique pour l’instant, avec de nombreux avantages et quelques pistes d’améliorations :
Les plus :
grande capacité en eau ;
accessibilité aisée à la boisson ;
poche à eau très bien pensée ;
produit innovant.
Les perfectibles :
fixation améliorable du clip du tuyau, d’autant que Camelbak propose par ailleurs un support de clip aimanté facilitant qui aurait toute sa place avec cette sacoche ;
Aux confins de la Belgique, le domaine des Hautes-Fagnes demeure le plus grand espace naturel du pays. Pour le plus grand bonheur des cyclistes, des routes et des chemins secrets parcourent cette région de tourbières. Il nous tardait de découvrir ce joyau naturel du « plat pays ».
Récit et photos par Pierre Pauquayqui nous entraîne dans ce “Partir rouler“
La vallée de l’Ambleve
En ce mois de juillet, le but de notre périple va nous emmener vers Stavelot, au pied du pays des landes. Et quel plus beau départ que le Coffee Ride, tenu par un ancien professionnel de la route, Jeroen Van Schelve ? On ne pouvait laisser passer une telle occasion… Dans ce coin d’Ardenne, ce café est le lieu de rendez-vous de tous les passionnés du vélo. Il propose des petits plats de circonstance, une toute belle collection de vêtements et bien sûr de succulents cafés. Jeroem a bénéficié également de la bienveillance de deux anciens pros habitant dans la région, Greg Van Avermaet et Rik Verbrugghe. Le Coffee Ride a d’autres tours dans son sac, notamment ces traces disponibles sur son site internet, en gravel, VTT ou en vélo de route. Pour cette échappée, nous nous sommes d’ailleurs inspirés de l’une d’elles.
Dans ce coin d’Ardenne, le Coffee Ride est le lieu de rendez-vous de tous les passionnés du vélo
Chemin d’Ardenne
Avec ses rives sauvages, ses villages dispersés et ses forêt clairsemées de hêtres et de chênes, la vallée de l’Amblève ouvre en grand son livre d’images pour les passionnés du vélo. Ce matin, après un petit café bienvenu au Coffee Ride, le chemin s’ouvre face à nous. Et cela va grimper dès le départ, via un revêtement caillouteux enjambant la ligne de chemin de fer. Peu après le village de Moulin-du-Ruy, nous serpentons entre les conifères menant vers le Roannay.
Moulin du Ruy
Dans la prairie, le ruisseau coule au milieu des herbes hautes : nous entendons sa musique, lancinante. Sur la colline en face, les hameaux se dispersent dans le paysage : ici tout n’est qu’harmonie. Le sentier s’élève, rude et implacable. Côtes sur chemin ou sur route, en Ardenne, c’est le même combat. Des forts pourcentages à vous faire déchirer les poumons. Nous sommes d’ailleurs proches des côtes du Stockeu, du Rosier ou de la Vecquée, des lieux de légende de la Classique, Liège-Bastogne-Liège. La trace grimpe de plus belle dans le bois où la chaleur fait perler de grosses gouttes de sueur sur le front.
Hautes-Fagnes : des lieux de légende
Forêt vers Francorchamps
Un autre lieu de légende s’approche de nos roues. Alors que nous roulons à l’orée, le son de moteurs se répercute dans la forêt. Le circuit de Spa-Francorchamps, ce temple dédié à la vitesse, est tout proche, intégré dans son environnement naturel. Rien d’étonnant à ce qu’il soit considéré comme l’un des plus beaux du monde. Dans le village de Francorchamps, une voie verte nous invite à rouler vers les hauts-plateaux. Cette ancienne ligne de chemin de fer, reliant Spa à Stavelot, fut d’une importance économique considérable. Elle permettait d’exporter les eaux de Spa et les produits forestiers de la région. Dans les années 1960, les derniers trains de voyageurs circulèrent, emmenant pour la dernière fois, en 1969, les passionnés de sport automobile à l’entrée du circuit.
Le circuit de Spa-Francorchamps, un lieu de la légende du sport automobile.
Perdus dans les Hautes-Fagnes
Le pont du Centenaire
Les voyageurs du Moyen Âge empruntaient régulièrement ce chemin ancestral
À Hockai, nous quittons la voie pour entrer dans la région des Hautes-Fagnes. Depuis le pont du Centenaire, le chemin s’enfonce dans le grand silence. Les arbres forment un tunnel de verdure où nous nous engouffrons. Nous sommes sur la trace qui nous mène vers le sommet du pays, la « Vèkée », une ancienne voie qui reliait par les crêtes et les landes la Principauté de Liège à celles de Stavelot et de Malmedy.
Fagne wallonne
Les voyageurs du Moyen Âge empruntaient régulièrement ce chemin ancestral car son parcours s’avérait moins dangereux que les fonds de vallée et les grandes forêts, idéaux pour organiser le meilleur des guet-apens… Il est par endroit boueux, à d’autres plutôt stable mais cela passe en gravel. Si les conifères recouvrent aujourd’hui en grand partie le haut plateau, jadis le site ressemblait à un immense marais, pouvant s’avérer dangereux en hiver. La Croix des Fiancés est un témoignage vibrant de François et de Marie qui mourront gelés, parce qu’ils se sont perdus dans le blizzard, en janvier 1871…
Les caillebotis, de petites passerelles en bois caractéristiques de la région.
Au passage à gué du ruisseau d’Herbôfaye, la végétation luxuriante recouvre les caillebotis, ces petites passerelles en bois caractéristiques de la région. L’itinéraire se fraye un passage à travers les aulnes glutineux et les bouleaux des Carpates, espèces pionnières de la forêt naturelle. Nous roulons sur un chemin très roulant en grenaille vers la fagne du Neûr Lowé, parsemée de tourbières et de quelques peupliers trembles et aulnes épars. À sa lisière, les conifères la ceinturent et la protègent comme un écrin.
Le haut plateau est une immense éponge et le réservoir d’eau de la Belgique.
Au bout de la voie, le murmure de l’eau ruisselant au pied du chemin se répercute et l’odeur âcre de la tourbe aiguise nos sens… Derrière un dernier rempart constitué d’une rangée de pins, nous distinguons la mer végétale des Hautes-Fagnes. Nous sommes à ses pieds, sur sa rive. L’eau s’écoule de partout et nous rappelle que le haut plateau est une immense éponge et le réservoir d’eau de la Belgique. Le sommet du pays est là : 694 m pour le Signal de Botrange. Une altitude qui pourrait faire sourire les montagnards mais elle se mesure en émotion. Ce haut plateau reçoit de plein front les pluies océaniques et la fagne est arrosée abondamment. On y enregistre deux fois plus de précipitations que dans la vallée de la Meuse. En roulant, nous nous rendons compte que l’eau est partout : glougloute sous les caillebotis, est emprisonnée dans les sphaignes, coule dans les fossés ou est en suspension dans cet air humide.
Une terre originelle
Le long de la fagne wallonne
En longeant la grande fagne wallonne, nous roulons sur une terre isolée, brute et furieusement belle. Nous découvrons un paysage originel, créé au crépuscule de la glaciation, il y a 10000 ans. Plus loin, un petit bois de conifères protège comme un écrin la fagne de Troupa. Sur ces plateaux désolés, on exploitait la tourbe pour se chauffer. Chaque famille possédait sa fosse : les « troufleus » coupaient la tourbe en briquettes avant de les sécher. À ces travaux s’ajoutaient celui de la fauche des landes. Il était de coutume que les paysans séjournent dans les fagnes durant les semaines d’été dans de misérables huttes.
Une vue sur la gauche nous permet d’apercevoir la réserve naturelle jaune et or. À perte de vue, s’étendent la lande et les forêts qui la ceinturent : quel spectacle elles nous offrent ! Nous avons l’impression d’être dans un de ces espaces infinis qui hantent les rêves des randonneurs. Pourtant, il ne s’agit ni de l’Écosse ni du plateau de l’Aubrac, mais bel et bien d’un des derniers espaces sauvages de Belgique.
La route devient un chemin empierré bien stable où les pneus de nos gravel fusent.
Le chemin descend franchement pour rejoindre la vallée formée par la Helle. Un passage à gué et voilà la rivière, charriant son eau noire. Nous atteignons une route qui nous porte jusqu’à la Maison Ternell. Situé au cœur de la forêt, la maison Ternell fut au XVIIe siècle le repère de chasse d’un industriel lainier de Montjoie. De nos jours, elle offre le couvert : un chouette plat du jour va nous ravigoter !
Repas à la maison Ternell
Dans l’après-midi, nous rejoignons l’Hertogenwald, la plus grande forêt domaniale de Belgique. Dans le haut Moyen-Âge, elle appartenait au patrimoine personnel des souverains mérovingiens : Charlemagne y exerça ses grandes chasses. La prédominance du hêtre et du chêne dans cette forêt ne provient pas d’une évolution naturelle mais est originaire bel et bien de la main de l’homme. Au cours de l’histoire, la hêtraie répondait à l’énorme demande en combustible des forges et des métiers du fer.
Une terre préservée
Les forêts du plateau, chétives, et les conditions météo, parfois extrêmes, donnent ce sentiment d’être ailleurs, dans la toundra. Ne dit-on pas qu’il gèle 120 jours par an et que les températures dégringolent plutôt vers les deux chiffres ?
Fleurs des fagnes
Dans la vallée qui nous mène vers le lac secret du Schwarzbach, le chat sauvage maraude…
Plus loin, changement de décor quand nous entrons dans un bois d’épicéas, quadrillant artificiellement toute la zone. Au XIXe siècle, les fagnes alors prussiennes, furent l’objet d’une nouvelle exploitation. La Prusse connaissait sa Révolution Industrielle. Les mines avaient un grand besoin de bois pour étançonner les galeries. Et l’épicéa, qui sifflait avant de craquer, était l’essence toute trouvée. Ce désert vert n’a heureusement pas envahi tout le haut plateau. Il subsiste encore d’anciennes chênaies et de boulaies.
Le Schwarzbach
Boulaies
Le lac noir
L’itinéraire choisit la route de droite qui va traverser les fagnes de Steinley et de Allgemeines. Au sommet, nous enclenchons une plus grande vitesse pour aborder une très belle partie de l’itinéraire. Suite aux mises à blanc de la forêt, un panorama s’étend devant nous, infini. Sous le couvert des conifères, nous entendons le chant de la chouette de Tengmalm, si peu farouche. Dans la vallée qui nous mène vers le lac secret du Schwarzbach, le chat sauvage maraude, lui si proche et si éloigné de son cousin, notre chat domestique : quel plaisir que de rouler sur cette terre sauvage et préservée. Aux alentours du lac, la lande du Bergervenn est un relais pour les oiseaux migrateurs. Nous voudrions rester dans cette ambiance de solitude jusqu’à la nuit tombée, comme un coureur de bois…
Digitale
Canyons et torrents
Battu par les vents, le village de Sourdbrodt hésite entre deux cultures et deux langues. En contrebas, le cœur bat encore en Belgique, tandis que le quartier de la gare ne renie pas ses origines allemandes. L’édifice a un petit côté rétro et rompt avec l’architecture des autres gares du pays.
Malmedy
Arrivée à trois Ponts
Passage à Coo
Depuis le village d’Ovifat, nous dégringolons en suivant le torrent du Bayehon puis de la Warche. Le chemin va s’avérer très rapide, avec de beaux virages en dévers. Les troncs des sapins défilent et disparaissent subitement au cœur des gorges : les coupes de bois accentuent l’étroitesse du canyon formé par le ruisseau.
Vers Sourbrodt
Traversée du Bayehon
La Warche
Le paysage est chaotique, montagneux et superbe. Ici et là, des petits ponts en bois nous permettent d’éviter les passages à gué. Nous n’hésitons pas à traverser le ruisseau. Les pieds trempés, nous sommes heureux comme des gamins. Le cours de la Warche nous mène vers Malmedy, une jolie petite ville très touristique où l’on retrouve cette joie de vivre « à la belge » avec ses bars, ses restaurants et ses baraques à frites. Il nous faut poursuivre notre route. Désormais, la voie verte, reliant Malmedy à Trois-Ponts sera notre fil d’Ariane pour rejoindre le Coffee Ride. En fin de journée, sur cette voie en balcon, les corps sont fatigués et les âmes en paix. Nous revenons, heureux qui comme Ulysse, d’un beau voyage, au cœur d’une nature et ensorcelante, les Hautes-Fagnes.
Carnet Pratique
Comment y aller ?
La commune de Stavelot se situe en province de Liège. Le Coffee Ride est situé dans le village touristique de Coo, connu pour sa cascade, la plus grande de Belgique.
Difficultés
Le circuit compte 100 km pour un dénivelé positif de 1205 m. Les quelques passages assez raides ne peuvent ternir cette randonnée dédiée au gravel. Dans les fagnes, la trace peu après Hockai pourrait s’avérer très boueuse, selon la saison. La suite des chemins est un enchantement.
C’est l’été ! Et comme chaque été, les festivals fleurissent en France. Bike Café, partagé entre l’envie de farniente et le désir de continuer à alimenter ses colonnes, a décidé de vous faire partager ses rencontres avec des artistes et des manifestations qui placent le vélo au cœur de leur projet : artistes qui se déplacent à vélo ou qui l’honorent sur scène, festivals éco-responsables qui valorisent les déplacements à vélo auprès de leurs publics ou leurs équipes, la tendance est générale : le vélo prend de plus en plus de place dans le paysage culturel français. Pour ce premier épisode, partons à la rencontre de JOUBe et son vélo-instrument.
JOUBe
C’est Colin, notre webmaster, qui nous a fait découvrir un jour une vidéo de JOUBe. “Regardez ce type il est incroyable, il a transformé son vélo en instrument de musique...”, nous dit-il dans son message. La vidéo a été virale au sein de notre équipe, avec en particulier l’adhésion de Laurent, lui même éditeur de musique électro, qui a apprécié la musique et la présence scénique de JOUBe. C’est avec une basse électrique, puis à la contrebasse, que Romain Joubert, alias JOUBe, a fait ses débuts musicaux. Après 10 années de conservatoire jazz à Lyon, il s’oriente vers des projets musicaux plus expérimentaux, en utilisant la sonorité de matériaux organiques pour des projets électro, avec des installations sonores en multi-diffusion. “Ce parcours de 10 années d’études musicales a été ponctué d’expériences de bassiste et contrebassiste dans des esthétiques très très variées. Le fil rouge de cette période a été ma participation régulière a la création et l’interprétation au sein de pièces de danse contemporaines”, me dit Romain. C’est à partir de ces expériences, qu’il va construire progressivement cette présence physique qui fait la particularité de la prestation scénique de JOUBe. Il s’est même produit alors sur scène, dans des spectacles du groupe Nuits, en étant dirigé dans un autre rôle que celui de musicien. “Ça a été très formateur et dans l’univers musical lié à la danse, on nous demande justement de soutenir l’effort des danseurs par des intentions musicales très précises.” On retrouve aujourd’hui dans les spectacles de JOUBe tous ces éléments venant de la construction artistique de Romain.
Chasseur de son
JOUBe se déplace parfois avec sa perche de prise de son accrochée à son vélo. C’est avec cet accessoire anachronique sur une bicyclette qu’il part chasser des sons qui par la suite deviendront des éléments de ses compositions musicales. Tantôt chez un sculpteur sur bois ou encore en pleine nature, il enregistre la musique de la vie qui interviendra mixée, dans des thématiques que l’on peut écouter sur son site. Il explique sa démarche dans cet enregistrement.
Et le vélo dans tout ça ?
En 2019, les problématiques environnementales ont fortement questionné Romain et la peur qu’il a ressentie a orienté sa création musicale. Il a d’abord utilisé son vieux vélo de ville, comme un instrument en posant des petits micros dessus. Il a poursuivi l’expérience sur un nouveau vélo, sur lequel il a installé une corde de basse. À force de trouvailles, son vélo est devenu un instrument de musique. La selle et le guidon reçoivent des accessoires qui n’ont rien à voir avec la pratique du vélo, une cymbale qui pourrait laisser penser à un frein à disque est apparue sur la roue arrière. Ce vélo est truffé de micros, sans qu’il perde sa silhouette de vrai vélo.
Ce vélo a deux visages : celui d’une bête de scène, point central de la scénographie de l’artiste et instrument musical et un autre : celui d’un vélo sur lequel il roule pour se rendre sur les lieux de ses concerts. Cette double personnalité est aussi la sienne : artiste remuant dans la lumière des projecteurs et chasseur de sons, qui roule tranquillement à la rencontre de la vie sonore du quotidien que la musique va sublimer.
Écoutez mon Bla Bla #120 avec JOUBe
JOUBe sort de son studio de musique pour rouler jusqu’à une gare, puis rejoindre son lieu de concerts ou d’enregistrements. Des rencontres musicales lui permettent même de faire les trajets entièrement à vélo, comme avec le collectif Slowfest ou La Poursuite, qui organisent des cyclo-tournées. Le projet ultime serait de tourner uniquement à vélo, que la route soit faite de festivals, d’enregistrements et productions musicales liées aux rencontres faites sur la route.
le vélo fait 45 kg avec ses sacoches – capture d’écran de la vidéo de JOUBe
Un vélo “normal” qui se prépare à entrer en scène – capture d’écran de la vidéo de JOUBe
Si on parle matériel, il faut savoir que le vélo tout chargé pèse 45 kg. Dans les transports, ce vélo questionne et parfois dérange les employés “cow-boys” de la SNCF. Romain se fait jeter parfois et c’est inquiétant car il risque de ne pas pouvoir honorer le concert où il est attendu. “Visuellement, il faut l’œil d’un spécialiste pour détecter le côté instrument de musique. C’est la corde de basse de couleur fluo qui attire en premier le regard du curieux. La cymbale intégrée à la roue arrière questionne également. Vite fait, les gens pense que ce vélo est un peu technique, mais sans plus“, me dit Romain.
"Citius, Altius, Fortius", telle pourrait être la devise de ces nouvelles roues Zipp 303 XPLR Gravel
Le fabricant américain vient de dévoiler une toute nouvelle version de ses célèbres roues 303. Avec une toute nouvelle jante, de 54 mm de hauteur mais surtout plus large que les précédents modèles (32 mm), les nouvelles roues gravel Zipp 303 XPLR, de l’acronyme de la collection gravel à laquelle elles appartiennent, sont les plus rapides de la gamme, notamment par rapport à la précédente génération de roue 303 Firecrest carbone dotées d’une largeur de 25 mm et d’une hauteur de 40 mm. Cette nouvelle roue, déclinée en 2 niveaux de finition, s’accompagne du lancement de 2 nouveaux pneus, conçus en collaboration avec Goodyear.
Les nouvelles Zipp 303 XPLR seront proposées en 2 versions, à partir de 1 200 euros la paire.
Plus large = plus vite !
Chez Bike Café, vous le savez, nous sommes convaincus que “larger = more confortable and faster” ! Dan de Rosilles vous l’a expliqué dans sa série de tests sur les pneus de 32 mm d’endurance pour la route et Tadej Pogacar vous l’a encore prouvé cet été en remportant le Tour avec des pneus en 32 mm de largeur !
En gravel, les pneus de compétition affichent généralement des largeurs de 38 à 50 mm et des profils ou cramponnages variés.
“Les roues de gravel actuelles présentent une largeur de jante externe de 28 à 30 mm, ce qui crée un déséquilibre aérodynamique avec les pneus de 40 mm et plus. Avec une jante étroite et un pneu large, la section de coupe du système ressemble davantage à une ampoule électrique qu’au profil aérodynamique idéal. Selon les tests de Zipp, l’efficacité offerte par l’association de la roue 303 XPLR SW avec un pneu de gravel adapté apporte un avantage aérodynamique de 5 watts par rapport au concurrent leader du marché. Cette roue est optimisée pour un usage avec les pneus Goodyear XPLR Slick et Goodyear XPLR Inter, tous deux développés en partenariat avec Zipp”, explique David Morse, Zipp Wheel Category Manager chez Sram.
54 mm de hauteur pour ces nouvelles roues Zipp 303 XPLR Gravel, ici en version haut de gamme “SW”.
Certes, un gain de 5 watts semble marginal par rapport à une meilleure position sur le vélo ou tout simplement l’utilisation de prolongateurs sur des portions roulantes, mais il ne faut pas oublier : 1. L’ADN de Zipp et de toutes les marques de cycle qui cherchent à développer des produits toujours plus rapides et 2. La demande des top athlètes à la recherche de gains marginaux. Ces derniers seront heureux de pouvoir grapiller quelques minutes sur une épreuve longue distance, grâce à ces fameux gains marginaux.
“Avec sa jante ultra-large et haute, idéalement adaptée aux pneus de gravel, la roue 303 XPLR SW est la roue de gravel la plus rapide jamais produite chez Zipp”, voici comment commence la présentation des nouvelles roues dédiées au gravel du fabricant américain.
Largeur de 32 mm (versus 25 mm sur la précédente génération) ;
Hauteur de 54 mm (versus 40 mm) ;
Epaisseur de paroi de 3,9 mm (supérieur de 77 % / l’ancien modèle).
Une largeur interne de 32 mm pour ces nouvelles Zipp 303 XPLR Gravel permettant de réduire la pression de gonflage et une épaisseur de paroi de 3,9 mm pour renforcer la résistance aux crevaisons.
Compatibilité longueur de bases et patte de dérailleur : Pour permettre le dégagement des pneus plus larges requis par la plupart des vélos de gravel, la longueur minimale des bases pour le système de transmission XPLR est de 415 mm. Le système de transmission XPLR impose l’utilisation d’une patte UDH (et donc d’un cadre compatible) et nécessite un large axe de manivelle avec une ligne de chaîne de 47,5 mm.
Nouvelles Zippp 303 XPLR : validées suite à des tests en laboratoires poussés
Le fabricant basé à Indianapolis (USA) a testé ses roues sur des milliers de kilomètres afin de valider le profil définitif des nouvelles 303 XPLR.
En maintenant un vélo sur un banc de roulage, et roulant avec une vitesse constante de 32 km/h, les ingénieurs ont enregistré la puissance nécessaire requise pour maintenir le vélo à cette vitesse, en faisant varier la pression de gonflage (avec un coureur de 77 kg sur le vélo). À noter que les nouvelles 303 XPLR étaient montées avec les nouveaux pneus gravel Goodyear XPLR Slick. Le test en laboratoire a validé que la pression optimale (permettant de minimiser la puissance à fournir) était de 1,4 bar.
Puissance développée versus pression du pneu, test sur banc de roulage en laboratoire. La pression optimale est autour de 1,4 bar. Les essais ont été doublés pour vérifier la précision des mesures.Puissance développée versus pression du pneu. La pression optimale est autour de 1,6 bar.
Un test en conditions réelles sur le terrain a montré une valeur très proche, avec une pression optimale de gonflage mesurée à 1,6 bar.
Deux versions pour la nouvelle Zipp 303 XPLR
Deux versions de la 303 XPLR sont proposées. La première “SW” est la plus légère grâce à l’utilisation de rayons Sapim, du moyeu ZR1 de dernière génération et de la surface alvéolée sur le flanc de la jante.
303 XPLR SW Poids : 1 496 grammes la paire Moyeu ZR1 conçu en Allemagne doté de 66 points d’engagement (identique à la précédente génération) Prix public conseillé : 1 800 euros la paire
303 XPLR S Poids : 1 610 grammes la paire Moyeu 76/176 Prix public conseillé : 1 200 euros la paire
Le nouveau système roue/pneu XPLR adopte une approche radicalement nouvelle et optimise les dimensions des composants pour parvenir à la configuration la plus rapide du marché. Outre des bénéfices aérodynamiques inégalés pour le gravel, la largeur de jante qui en résulte permet aussi de réduire la pression des pneus, ce qui contribue à éliminer des vibrations pour vous faire économiser de l’énergie.
Plus d’informations sur les fiches produits du fabricant :
Nouveaux pneus Gravel Goodyear XPLR Inter et Slick
Le pneu Goodyear XPLR Inter s’inscrit dans un système de roues et pneus révolutionnaire dans le monde du gravel. Ce pneu polyvalent s’associe aux roues ultra-larges 303 XPLR S et SW de Zipp pour proposer une combinaison roue/pneu rapide sur tous les terrains rencontrés en gravel. Le modèle XPLR Inter conviendra bien aux terrains secs et mixtes tandis que le XPLR Slick est conçu pour les terrains secs.
La bande de roulement lisse de la version Slick favorise la vitesse, tandis que les épaulements texturés offrent plus de confiance dans les virages.Associé à la roue 303 XPLR, le pneu XPLR Inter propose la plus grande polyvalence pour le gravel et se prête à la plupart des situations.
Caractéristiques pneus Goodyear XPLR Inter/Slick
Taille de pneu : 700 x 45
Tubeless complete
Optimisé pour roue 303 XPLR
Tringle souple
Protection M:Wall pour réduire le risque de crevaison par coupure ou pincement
Composé Dynamic:UHP pour favoriser l’accroche et réduire la résistance au roulement
Conçu pour mesurer 45 mm sur une jante TSS Zipp de 32 mm de large
Poids : 525 g (XPLR Inter), 455 g (XPLR Slick)
Prix : 90 € (Inter ou Slick)
Plus d’informations sur les fiches produits du fabricant :
Compatibilité nouvelles roues Zipp 303 XPLR et pneus du marché
Les nouvelles roues Zipp 303 XPLR sont compatibles, bien sûr, avec les 2 nouveautés Goodyear XPLR, les Zipp G40 ainsi que toute la gamme Schwalbe G-One gravel à partir de 40 mm et sur des sections supérieures. La liste complète de pneus compatibles avec les Zipp 303 XPLR est disponible en cliquant sur le lien précédent.
Après avoir dévoilé le nouveau groupe RED en mai, SRAM annonce ce mois-ci le tout nouveau groupe RED XPLR AXS. Poursuivant sa quête d’innovation technologique, le fabricant américain présente un groupe électronique mono plateau de 13 vitesses. En somme, ce groupe RED XPLR AXS reprend des éléments du très récent groupe route RED AXS (leviers, étriers de freins, disques de freins et chaîne), auxquels viennent s’ajouter le tout nouveau dérailleur arrière 13 vitesses, une nouvelle cassette à 13 vitesses et un nouveau pédalier (avec ou sans capteur de puissance).
Le groupe SRAM RED XPLR AXS (photo SRAM)
Les leviers du nouveau SRAM RED XPLR AXS fonctionneront avec les composants des générations précédentes. Il est également compatible avec toutes les commandes AXS, toutes les chaînes Flattop de la gamme route et toutes les manivelles SRAM 1x de type Wide. Cependant, étant donné que le dérailleur arrière à 13 vitesses est optimisé pour fonctionner avec la cassette RED XPLR XG-1391, ces composants de la transmission ne sont pas rétro compatibles. Avant de pouvoir en faire un test complet sur le terrain, jetons un œil sur les éléments composant ce nouveau groupe (sans revenir sur les leviers et le freinage, précédemment présentés dans la version route Red AXS haut de gamme).
Dérailleur arrière SRAM RED XPLR AXS
Dérailleur arrière RED XPLR AXS (RD-RED-1E-E1)
Le dérailleur arrière RED XPLR AXS est d’une conception Full Mount permettant un montage sur les interfaces du cadre sans patte de dérailleur. Du moins sur un cadre déjà conçu pour les pattes de dérailleurs au standard SRAM UDH. Grâce à l’absence de vis de réglage, l’installation devrait se montrer plus simple que jamais. Le galet Magic Wheel résistant aux débris, maintiendra la chaîne en mouvement en dépit des branches croisées sur son chemin.
Le galet Magic Wheel
Ce dérailleur comporte de nombreuses pièces remplaçables, comme la chape, les galets, les parties supérieures et inférieures du parallélogramme, le Full Mount (fixation) et le loquet de batterie.
Vue éclatée du nouveau dérailleur SRAM RED XPLR AXS
Caractéristiques
Spécialement conçu pour la cassette RED XPLR 13 vitesses 10-46D dents et les chaînes route Flattop
Interface sans patte de dérailleur et fixation Full Mount, nécessitant un cadre à interface au standard SRAM UDH
Installation sans vis de réglage grâce à la fixation Full Mount
Embrayage (cloche) à ressort inspiré du VTT
Composants remplaçables et réparables
Galet Magic Wheel, pour maintenir la chaîne en mouvement même en présence de débris bloquant la rotation
Compatible avec les batteries SRAM AXS existantes
Ce dérailleur arrière RED XPLR AXS est optimisé pour une ligne de chaîne de 47,5 mm
Poids annoncé : 375 g (sans batterie)
Prix annoncé : 785 €
Cassette SRAM RED XPLR XG-1391
La plage de développement de 460% de la cassette RED XPLR XG-1391 de 13 vitesses annonce un étagement resserré, tout en promettant des changements de vitesses de la plus haute précision, même sur les routes et pistes accidentées. Ceci grâce à un ajustement optimisé sur chaque pignon. Cette imposante cassette de 10-46 dents est décrite pour peser seulement 288 g.
Cassette SRAM RED XPLR XG-1391 10-46 dents (CS-XG-1391-E1)
Caractéristiques
Plage de développement de 460 %
Etagement des pignons : 10, 11, 12, 13, 15, 17, 19, 21, 24, 28, 32, 38 et 46 dents
À utiliser avec le dérailleur arrière SRAM RED XPLR AXS 1×13 vitesses
Compatible avec toutes les chaînes de la gamme SRAM Route Flattop
Compatible avec le corps de cassette au standard SRAM XDR
Poids annoncé : 288 g
Prix annoncé : 675 €
Pédalier SRAM RED XPLR
Le nouveau pédalier SRAM RED XPLR maximise le dégagement pour les pneus, tout en associant des manivelles en carbone évidées. Celui-ci est compatible avec les différents mono plateau au standard Direct Mount. En option, il est possible de transformer ce pédalier en une version apte à la mesure de puissance, grâce à l’adjonction d’un nouveau capteur de puissance en étoile. Celui-ci nécessite des plateaux spécifiques, à montage fileté. Ce capteur de puissance RED XPLR AXS se montre précis à +/-1,5 % avec une mesure de puissance des deux côtés.
Pédalier SRAM RED XPLR (FC-RED-1W-E1)Pédalier SRAM RED XPLR avec capteur de puissance (FC-RED-1WP-E1)
Caractéristiques
Compatible avec les plateaux au standard Direct Mount de 38 à 46 dents
La technologie SRAM X-SYNC alternant dent large et dent étroite garantit un maintien optimal de la chaîne sur le plateau
Manivelles en fibre de carbone évidées
Axe de pédalier au standard SRAM DUB
Peut être amélioré avec un capteur de puissance (version FC-RED-1WP-E1)
Disponible en longueur de manivelles 160, 165, 167,5, 170, 172,5 et 175 mm
Poids annoncé : non communiqué
Prix annoncé : 730 € (1235 € pour la version à capteur de puissance FC-RED-1WP-E1)
Les leviers, communs aux différentes déclinaisons du groupe SRAM RED (photo SRAM)
Prix annoncé du groupe complet SRAM RED XPLR : 3045 à 3560 € (selon les configurations)
Poids annoncé du groupe complet SRAM RED XPLR : environ 2488 g (selon les configurations)
Un peu partout en France, il existe de nouveaux lieux vélo où les cyclistes aiment se retrouver. À l’opposé des boutiques traditionnelles ou des grands linéaires des marques puissantes, ils privilégient la convivialité. Le mot café symbolise cette forme d’hospitalité qui associe accueil et passion du vélo.
Chez Octave, le café vélo du Tourmalet
“Chez Octave“, est un lieu de vie ouvert autour du vélo, avec un magasin, un atelier de réparation, un café, un restaurant, de la location de vélos, des stages cyclistes… Ce café vélo s’appelle ainsi, en hommage à Octave Lapize, premier coureur à avoir franchi le col du Tourmalet, lors du Tour de France de 1910. Tous ces services sont rassemblés dans un superbe lieu, sur 800 m2 de superficie, à la sortie de la cité thermale de Bagnères-de-Bigorre, sur la route du col du Tourmalet.
Photo Octave
J’ai appelé Rémi Laffont, VTTiste au palmarès impressionnant, puisque il a remporté deux coupes du monde. Depuis l’ouverture d’Octave en juin 2023, il s’est lancé dans un nouveau challenge en devenant chef d’entreprise. “Il y a un temps pour tout. Je m’épanouissais en tant que coureur. C’était génial de pouvoir vivre sa passion et être rémunéré pour parcourir le Monde. Aujourd’hui, je m’épanouis en tant que Chef d’entreprise, en ayant monté ce projet ici à la maison“, me dit Rémi. Il était autrefois ambassadeur de sa région des Pyrénées dans le Monde entier et maintenant, il fait venir les cyclistes de tous les pays, sur ses terres natales de la région du Tourmalet. Avec le Ventoux, le Galibier, l’Alpe d’Huez et un certain nombre de cols en France, le Tourmalet est une case à cocher pour les cyclistes qui aiment s’attaquer à ces ascensions mythiques. Ils auront désormais un camp de base ici à Bagnères-de-Bigorre.
Le Tourmalet : une montée mythique – Photo Octave
Depuis 2015, sur Bike Café, nous allons à la rencontre de ces lieux vélo que nous aimons. Cet été, je voulais profiter de cette période estivale pour découvrir des cafés vélo que nous ne connaissions pas encore. Octave, qui a juste un an d’existence, est le premier de notre tournée. C’est aussi le premier projet que je découvre présentant une telle envergure. Il dispose de 800 m2 de superficie, situé idéalement à la sortie de la cité thermale de Bagnères-de-Bigorre, directement sur la route du col du Tourmalet.
Le lieu
Photo Octave
“Lorsque j’ai lancé le projet pendant cette période post-covid, j’ai trouvé une bonne écoute de la part des institutionnels et des investisseurs qui avaient en tête de créer une dynamique économique autour du vélo pour diversifier les activités de montagne. C’est pour cela qu’Octave rassemble plusieurs activités et que l’on donne ici une place aux artisans locaux qui vont pouvoir utiliser Octave comme une vitrine de leur savoir-faire“, précise Rémi.
Écoutez le podcast Bla Bla #119 avec Rémi Laffont
La bâtisse était à l’abandon, cela a permis à la commune de repenser la voirie autour du bâtiment, fermé depuis 18 ans. D’autres jeunes sociétés sont hébergées chez Octave, ce qui permet d’apporter de la vie et de l’emploi à l’année localement. Le lieu est également un endroit qui accueille des expos et différents événements comme le concours de machines qui s’est installé cette année dans les Pyrénées.
L’équipe du café vélo
Autour de Rémi une équipe de spécialistes s’active pour faire vivre ce Café Vélo aux activités multiples.
Bruno Armirail et Rémi Laffont sont des amis d’enfance. Ils ont fait tous les deux l’école de vélo au club de Bagnères-de-Bigorre. “Nous roulions ensemble quand nous étions gamins, même si on est un peu décalé en âge, car Bruno est plus jeune que moi. Sur mes premières Coupes du monde marathon, lorsque je partais sans équipe en Croatie, Bruno m’a accompagné pour faire l’assistance ravito“, me confie Rémi. Bruno est actionnaire du projet Octave, étant coureur professionnel en activité, il est un excellent ambassadeur pour le Café Vélo du Tourmalet.
Photo Octave
À l’atelier, il y a 2 mécaniciens spécialisés : Geoffrey et Alex. Vincent est responsable ventes et achats ; il s’occupe des relations avec les marques. “On roule ensemble, on mange ensemble...”, me dit Rémi, assez fier d’avoir autour de lui une bande de copains. Pour la restauration, Rémi bénéficie de l’aide de sa sœur, qui est dans le métier et l’aide à concevoir les menus.
L’accueil
Photo Octave
Un superbe bar où bous pourrez déguster une bière bio locale baptisée la “Tatave” des brasseries de l’Adour.
Photos Octave
L’atelier
Photos Octave
L’atelier prend en charge les réparations : Geoffrey, coursier sur route et Alex, compétiteur en Enduro, vous attendent pour s’occuper de vos vélos.
En savoir plus sur le projet Octave sur cette vidéo
Jean-Lin Spriet est un spécialiste des longues chevauchées à vélo. Finisher du dernier Paris-Brest-Paris en pignon fixe, il a également bouclé le Tour de France Randonneur, en compagnie d’Arnaud Manzanini. Il nous livre ici le récit de son Tour de la Belgique en forme de carnet de voyage, illustré par ses propres photos. Jean-Lin a tracé son parcours en s’inspirant largement de celui proposé sur le site de la FFBC (Fédération Francophone Belge du Cyclotourisme), un tour qui s’adresse a priori à des cyclotouristes chevronnés et permet de passer par des localités connues, situées non loin des frontières extérieures, mais en restant, sur l’entièreté du parcours, en Belgique. Une liste de points de passage obligatoires est fournie. Cette liste a été élaborée sur la base d’un partenariat avec les Auberges de jeunesse, dans certaines desquelles Jean-Lin a dormi.
La grande place d’Ypres – photo Jean-Lin Spriet
“La Belgique n’est pas si plate que ça, surtout les Ardennes. En plus, j’ai eu du vent tout le temps. Je suis parti en pignon fixe en 53×18, avec un bikepacking léger et heureusement une veste de pluie qui m’a bien servi. Mon choix de braquet était peut-être ambitieux car l’état des routes belges n’est pas des meilleurs et le rendement s’est avéré globalement médiocre. Certaines sont constituées de plaques de béton avec des jointures tous les 5 mètres : c’est usant. J’ai roulé sur un Massacan Fissa avec un cadre en aluminium et des roues carbone équipée de pneus qui n’étaient pas tubeless : un choix pas vraiment optimum question confort pour cette qualité de revêtement. Malgré tout ça, je suis ravi d’avoir fait ce 1000 km qui m’a fait découvrir de belles régions, même si par moment j’ai regretté le choix des organisateurs qui ont tracé un parcours qui traverse des villes importantes.
Le Massacan Fissa est un pignon fixe en aluminium – photo Jean-Lin Spriet
Jour 1 : Lille – Bouillon
Je n’ai pas pris le chemin le plus court pour partir sur ce Tour, mais il y avait des endroits que je voulais revoir comme Trélon et l’Abbaye de Scourmont des frères Cistercien qui brassent la Chimay. Il y avait aussi des arrêts obligatoires : Courtrai, Mons, Houyet et enfin Bouillon. Je me suis pris le vent de 3/4 face du début à la fin et du beau temps heureusement. Lorsque je suis arrivé à l’auberge de jeunesse, la pluie s’est abattue sans crier gare !
Le Massacan Fissa et le bikepacking que j’ai utilisé pour ce Tour de la Belgique
J’ai longé la Meuse
La jolie découverte de cette étape a été les voies vertes : les “Ravel” (les routes cycliste belges), que j’ai empruntées jusqu’à Mons. Ça vaut le coup d’œil, mais après dix heures du matin, car avant il n’y a pas grand chose d’ouvert. Après la descente vers Trelon, ça grimpe en continu, doucement mais sûrement. Bonne nouvelle : le château est toujours là, au kilomètre 176. Les choses sérieuses commencent maintenant, avec le début de la partie ardennaise et se terminera après Bastogne demain. Le programme de la journée a été chouette, car il m’a fait traverser de belles provinces : du Hainault à la Wallonie picarde en passant par le Luxembourg belge et la province de Namur, pour n’en citer que quelques unes. J’ai hâte de découvrir la suite, mais sans le déluge qui est en train de s’abattre en ce moment !
Demain direction le sud, avec un passage en France jusqu’à Montmedy, puis remontée vers le nord par Virton Havay, Bastogne, Gouvy, St Vith et Malmedy. 227 km m’attendent avec 2500 de D+.
Lors de cette première étape j’étais sans jus… Je me suis arrêté souvent pour boire et essayer d’avaler quelque chose. Il y a des jours comme ça… l’objectif était d’arriver à Bouillon, voilà qui est fait.
Jour 2 : Bouillon – Malmedy
C’est fichtrement beau ce coin ! Même en pignon fixe… Avec de beaux points de vue sur de petits villages, posés dans ce paysage qui s’étend à perte de vue. J’avance parfois avec le vent, parfois contre, en essuyant quelques épisodes pluvieux. Je me suis néanmoins régalé. J’avais une ou deux craintes concernant mon ratio. Comparé à mon état physique de la veille, je me suis senti bien mieux. Mon 53×18 n’était pas idéal pour les 56 premiers kilomètres et les 850 m de D+, mais ça l’a fait quand même. Et c’est bien là le principal.
En quittant Bouillon, ça ne fait que grimper. C’est pas compliqué. Il faut voir l’abbaye d’Orval. Elle est splendide, surtout sous un rayon de soleil. Le vent est un peu de face, mais ne m’empêchera pas de profiter de la profondeur des Ardennes, sur cette route qui mène jusqu’à Montmedy. Elle possède, tout comme Rocroi traversée la veille ou Bergues, une fortification Vauban. Je quitte Montmedy direction Virton Habay puis Bastogne. Je n’ai jamais vu une boulangère aussi désagréable qu’à Habay. Je ne lui ai pris qu’un café. Bastogne est une ville bien modeste, mis à part l’impressionnant rond point de Liège-Bastogne-Liège. Pour arriver à Bastogne, cela a été une succession de cotes courtes mais rudes, de faux plats et d’un peu de vent dans le dos : merci à lui !
le rond point de Liège Bastogne Liège
Les Dieux de la météo me serviront une “drache” qui hache menu quelques kilomètres plus loin. Après Bastogne, j’ai enchaîné 26 km de Ravel, ces pistes cyclables sans voitures. Avec la pluie, mon fixe était plein de crasse et la chaîne couinait un peu. Le hasard fait bien les choses, j’ai trouvé à St Virth une boulangère sympathique et un magasin de vélo avec un jet d’eau. Merci mon vieux, je te revaudrai ça. Quelques grimpettes et 25 km me séparent de Malmedy. Les nuages bien gris sont toujours là et ont bien l’intention de s’exprimer. J’accélère tant bien que que mal sur les routes encore bien défoncées. Les nuages ont gagné et ce sera une ondée sauce piquante qui va me tremper jusqu’à l’os. Un dernier faux plat et me voilà dans le Colruyt de Malmedy. Des VTTistes en train de se fumer un spliff me proposent de garder mon vélo, le temps de faire quelques emplettes pour ce soir. J’arrive peu de temps après dans l’auberge de jeunesse conseillée par la FFBC.
Je suis bien en Belgique. Demain, je sors des Ardennes, direction le Nord du pays pour ensuite bifurquer plein ouest jusqu’au nord de Bruges.
Jour 3 : la lessiveuse
Je sais qu’il faut se méfier du plat pays : tout peut arriver. Je pars sous la brume des Ardennes. Une petite cote pour démarrer, entre sapins et feuillus. C’est très beau et calme à 6 h du matin. Le plateau des Hautes Fagnes est embrumé sous une humidité pesante. Le calme est rompu par les quelques voitures qui passent. Dans un champ, un agriculteur aligne le foin avec son râteau en bois, autrement dit, à l’ancienne. Le champ est pourtant de belle taille. J’ai l’impression de revivre des scènes vécues dans mon village d’enfance ! Les premières descentes arrivent, les coups de cul et les montées s’enchaînent. Avec 60 km au compteur j’ai déjà grimpé 850 de D+. Ça réveille ! J’ai fait ma trace avec Komoot, alors première surprise du jour : je dois prendre un embarcadère pour traverser la Meuse, juste avant Maastricht. Pas de chance, le premier passage est annoncé pour 10 h, il est 8 h 40. Je remonte sur mon vélo, pour trouver le premier pont à Maastricht. Je n’ai toujours pas pris de café, celui-ci tombe bien. J’en profite pour enlever ma veste de pluie, mise juste avant la descente des Hautes Fagnes (heureusement que je l’ai enfilée celle-là). La descente vous fait rentrer dans le Limburg et ses jolis villages, dont celui qui porte ce nom.
Anvers : le souterrain qui traverse L’Escaut
Des pierres et des pavés. Ce n’est pas de tout repos. Les bords de Meuse ne me laissent pas de répit : vent de face. Je n’ai pas de force dans les jambes et j’ai du mal à appuyer. Rentrer et sortir d’Hasselt et plus tard d’Anvers m’épuise. Je reprends du plaisir et le sourire entre Diest, Westerlo et Zoersel, ces deux dernières villes étant des lieux de pointage. À Zoersel, je bois un litre et demi d’eau et je remplis mes bidons. Je trouve un magnifique magasin de vélo (Koga, Stromer, Ridley et Pina pour n’en citer qu’eux), où je lubrifie à nouveau ma chaîne. Elle est neuve pourtant, mais elle a morflé avec la pluie et les feuilles mortes humides.
Je me sens un peu requinqué : Patatra ! De Zoersel à la sortie d’Anvers, c’est une accumulation de pistes cyclables, qu’il serait préférable d’emprunter avec des pneus de Gravel plutôt qu’avec mes 28 mm avec chambres… C’est la plaie, pendant 25-30 km durant lesquels ça ne roule pas. J’en ai plein les poignets, les bras, les cervicales, la nuque. Je prends mon mal en patience. Je roule à 25 km/h sur ces maudites pistes défoncées, et 27/28 sur le bitume normal, à puissance égale. Ces pistes ont eu raison de moi aujourd’hui. Se rajoute cette difficulté supplémentaire : j’ai nommé le vent. Je l’ai 3/4 face depuis le début. Après Anvers je l’ai aussi, mais plus fort : la mer est proche. Ce fichu pays a beau être plat de ce côté, il m’use à petit feu. J’accumule les arrêts. Le temps passe. Je me concentre pour avancer et ne pas arriver trop tard à Dudzeele (à une encablure de Bruges). J’arrive à 20h sur place : trop tard, tout est fermé en ville, mis à part un distributeur de boisson sucrées et de chips. Ça fera mon dîner. De toute manière je suis rincé ce soir. Vivement demain. J’ai l’impression d’avoir été secoué toute la journée : par la route, le vent, la pluie. j’ai l’impression d’être sorti du programme long de la lessiveuse, sans avoir été étendu ! Y’a des jours comme ça.
Mon regret est de ne pas être monté un poil plus haut en Belgique : je pense notamment à Dilsen Stokkem (que je connais) puis Hamont Achel, Turnhout et Hoogstraten. Ce sera pour une prochaine fois. Et clairement, à refaire, j’éviterai la traversée des grandes villes. Bien que passer par la Grand place d’Anvers et prendre le souterrain qui traverse L’Escaut, reste un truc à faire.
Jour 4 : entre les Moers et Heuveland
Première partie
Je longe les canaux et les polders avant Oostdunkirk. J’arrive ensuite dans les Moers : cette belle région, plate comme la main, faite de cultures et de pâturages. Il y règne une ambiance de polders, avec la flotte, mais sans pour autant être sous le niveau de la mer. Les routes sont dans des états très variables : il y a du bon comme de l’affreux. J’adapte le parcours en passant par Vuerne. La place centrale est beaucoup plus intéressante que celle du pointage obligatoire de Oostdunkirk. Je sors de ce coin en arrivant à Poperinge. C’est une belle porte d’entrée vers le Heuveland. Un terrain de farouches batailles durant la première guerre mondiale, mais aussi depuis la première édition de Gent-Wevelgem. Des montées courtes et abruptes pour vider mes derniers restes d’énergie. Je ne vais pas vous en faire l’inventaire, mais il y a ce qu’il faut et le 53×18 est difficile à emmener. À Poperingue, mon Garmin s’arrête suite à une mauvaise manipulation, du coup je vous propose une deuxième partie pour le jour 4.
Seconde partie
Je suis sorti plus ou moins indemne de ces coups de cul et j’arrive à Ypres. Mes photos ne rendent pas hommage à cette ville et à la fameuse porte de Menin. On y trouve des murs entiers de noms de soldat morts au combat. Il y règne une atmosphère digne et fière, qui me transperce à chaque fois que j’y passe. Je ne comprends pas pourquoi les Plugstreet (lieux mémoiaux) ne font pas partie de ce tour de Belgique. Je le proposerai à la Fédé Belge en tout cas.
Je reviendrai plus précisément sur certains enseignements que j’ai tirés de cette aventure à vélo de quatre jours. J’ai notamment expérimenté une nutrition sans sucre en utilisant les produits Holyfat. Dans le pays de la bière, je me suis privé de ce breuvage apprécié des cyclistes, mais trop riche en sucre. Je ferai part de mes remarques aux organisateurs de cette randonnée permanente en leur suggérant peut-être moins de points de passages urbains et de donner des liens d’information, comme les horaires du bac sur la Meuse, par exemple. En dehors des points de passage obligatoires, ceux qui voudront faire ce parcours pourront en adapter la trace comme je l’ai fait, pour visiter des endroits qui les intéressent. Faire ce parcours en pignon fixe est difficile mais se fait lorsqu’on est entraîné. J’ai aimé rouler sur ce vélo Fissa de la jeune société Massacan, commercialisé en Kit cadre ; il pourra être monté à la carte en version brakeless ou avec freins, comme c’était le cas pour moi grâce à sa fourche en carbone percée pour la pose d’un étrier route. Il existe même une version de fourche pour frein à disque.
En 2016, Benjamin Pioger a repris les Vêtements Gautier, une entreprise de confection d’équipements textiles pour cyclistes. Le pari était osé car passer du rôle de client de la marque à patron de cette même entreprise, n’était pas si simple. Il reprenait une sorte d’institution, créée par l’ancien cycliste pro Pierre Gautier en 1987.
Pierre Gautier, qui avait participé aux Tours de France 1969 et 1971 au sein de la mythique formation BIC, décide de créer sa propre marque en 1987. Ce cycliste, ancien agriculteur, développe son entreprise en équipant les clubs de vélo de sa région de Provence natale. La qualité de sa production se fait connaître au delà de la région, mais il est de plus en plus difficile de lutter contre la concurrence étrangère. Près de 30 ans plus tard, en 2016, Benjamin reprend cette entreprise et perpétue cette volonté de fabriquer en France, des produits de qualité. “J’avais 25 ans et je venais de vivre une expérience professionnelle dans le marketing du sport automobile qui s’est mal terminée. Pierre m’a proposé de reprendre sa boîte et après une nuit de réflexion, pendant laquelle j’ai très mal dormi, j’ai dit oui…” Le challenge est posé en ces termes par Pierre Gautier à son successeur : “Mes conditions sont que tu gardes l’activité en France avec le personnel…” Le contrat moral a été respecté et aujourd’hui, les Vêtements Gautier est une entreprise qui fabrique en France en utilisant au maximum des matières premières françaises : tissu, fermetures, fil…
L’accueil chez Gautier est chaleureux dans une ambiance cycliste assumée – photo Patrick VDB
Le lieu
Gautier est installé dans une zone d’activités à Cadenet, une ville du Vaucluse située dans la plaine de Durance, non loin de Lourmarin. Le lieu est personnalisé et dans chaque recoin on retrouve un mélange des souvenirs de Benjamin et de son père qui ont partagé leur passion pour le triathlon. Les “patrons” des différentes formes et tailles des maillots sont suspendus sur le mur de l’atelier de découpe.
Les rouleaux de tissus. Pour tous les maillots on part du blanc
Vue de la mezzanine : les tables à découper et les vieux vélos de triathlon du père de Benjamin
On veut que nos clients viennent nous voir pour la qualité de nos produits et pas uniquement car c’est Made in France
Benjamin Pioger
Dans cet atelier, on ne parle pas de haute couture, même si le nom Gautier sonne comme celui d’une marque de luxe, sans en avoir la même orthographe. “Le dépôt de marque Vêtements Gautier a mis en route une contestation de la part des avocats d’une marque de couture célèbre. La procédure a fini par s’éteindre, mais cela a été un souci supplémentaire au moment de relancer l’entreprise“, me confie Benjamin.
Le “Fabriqué en France” n’est pas l’argument essentiel de Gautier, même s’il est bien réel. Cette visite des lieux me confirme que les maillots sont bien réalisés ici. Chez Gautier, du design – qui pourra même faire appel à l’IA pour la création des visuels – à l’assemblage et la couture des différentes pièces, tout est fait dans cet atelier chaleureux dont les murs sont habillés de bois. “Je ne veux pas avoir une attitude moralisatrice sur le Made in France. Chacun doit faire son choix et pour moi-même, dans ma propre consommation, j’essaie de faire attention, mais ce n’est pas toujours possible. Chez Gautier, on est attentif à la qualité des tissus et on apporte notre valeur ajoutée sur la partie technique. On veut que nos clients viennent nous voir pour la qualité de nos produits et pas uniquement car c’est Made in France“, me dit Benjamin.
Écoutez le podcast réalisé avec Benjamin Pioger.
Fabriqué sur place
Ma visite chez Gautier est intéressée puisque je viens voir Benjamin avec un projet concret. En effet, nous avons avec le Fonds de Dotation des Bacchantes, un projet vélo caritatif qui aura lieu au mois de novembre et je dois constituer le “vestiaire” d’une équipe de 5 cyclistes : “Les Bacchantes à vélo“. J’ai cherché pour cela un partenaire que je souhaitais français, comme tous les autres partenaires de ce projet. Gautier cochait toutes les cases : fabriqué en France, capacité à fabriquer de petites séries et qui plus est, un engagement de soutien à nos côtés pour le projet.
Avec Alain, qui me donne un sacré coup de main sur le projet des Bacchantes à vélo, nous sommes venus “toucher les matières”. Benjamin nous montre les gammes – photo Patrick VDB
Direction Cadenet pour toucher les matières et de réaliser sur place un test de fabrication, qui nous permettra de valider les couleurs. La maquette numérique a été élaborée par le maquettiste des Bacchantes et envoyée à Gautier. Nous allons donc voir la magie de sa transformation en impression sur tissu. Suivons le parcours de sa fabrication.
Sébastien a reçu nos maquettes, il va pouvoir les adapter facilement pour lancer la production – photo Patrick VDB
L’ensemble de la fabrication est réalisée sur place. Au départ, il y a un tissu blanc. Pour ses maillots haut de gamme Gautier utilise un tissu fabriqué en Ardèche par la société Payen. “C’est le même tissu qu’utilisent les marques Q36.5 en Italie et Gobik en Espagne“, me dit Benjamin. Ce tissu blanc va devenir un maillot, tel qu’il a été conçu sur l’écran de l’ordinateur. J’ai suivi le parcours de sa fabrication en partant de la maquette que notre graphiste avait envoyée en format Adobe Illustrator à Gautier.
Impression sur papier transfert du maillot… Les textes sont inversés pour que par la suite le transfert se fasse à l’endroit lors de la cuisson – photo Patrick VDB
Partant de cette maquette, une impression des 2 faces du maillot à la taille est réalisée sur un papier spécial. La face encrée du papier sera placée sur le tissu et passée à la cuisson : 200°Céaliser le transfert.
200°C et un réglage en durée adapté au tissu utilisé – Photo Patrick VDB
Le tissu imprimé pourra alors partir à l’atelier pour la découpe et ensuite à la couture pour le montage des pièces, la pose des fermetures éclair et des poches.
Le “parc” machines à coudre de l’atelier Gautier, certaines sont âgées, mais fonctionnent à la perfection – Photo Patrick VDB
Le temps de la visite et pendant que nous parlions, la maquette du maillot a été imprimée sur le tissu que nous avons choisi et nous avons pu valider le rendu colorimétrique, parfaitement conforme au fichier numérique que nous avions envoyé à Gautier. Nous allons pouvoir lancer la production. Pour ceux qui voudront soutenir notre projet, le maillot sera vendu via le site marchand de Gautier qui reversera à notre Fonds de dotation des sommes qui viendront abonder notre opération.
La maquette du maillot manches courtes qui sera mis en vente au profit de l’action du Fonds de Dotation des Bacchantes – photo Patrick VDB
Test du tissu et couleurs vérifiées à la lumière de la Provence – Photo Patrick VDB
En conclusion
Aujourd’hui à 33 ans, Benjamin a moins de temps pour s’entraîner au triathlon, l’entreprise et son développement mobilisent son temps. Il trouve quand même des créneaux pour rouler et aller nager quand Gautier lui laisse un peu de temps. photo Patrick VDB
Avec mon ami Alain, nous repartons de cette visite doublement rassurés. Pour notre projet : nous aurons des tenues exactement à l’image de ce que nous avons voulu et nous avons découvert une entreprise qui nous rassure sur la possibilité de maintenir une fabrication en France. Nous sommes ravis d’avoir découvert cette entreprise à taille humaine. “Les employés habitent à proximité et ils viennent travailler à vélo ou en voiture sans stress“, précise Benjamin. Parfois les copains de Benjamin passent pour dire bonjour et pour remplir leurs bidons lorsqu’ils descendent du Luberon pour rejoindre la Durance.
Photo Eric Delattre
Gautier travaille principalement avec les clubs et les entreprises (BNP, GSF…) sur des volumes importants. Il y a également une gamme “particuliers” qui peuvent acheter un maillot Gautier sur le site. “Ils nous arrivent même de faire des maillots personnalisés pour des projets plus modestes, comme celui de 3 copains d’une petite PME qui veulent se lancer dans une aventure comme grimper ensemble le Ventoux“. Il y a même nos amis et voisins d’un média outdoor basé à Aix, que nous connaissons bien “Respirez Sports” qui ont fait confiance à Gautier pour la création de leur maillot.
La marque d’origine canadienne s’est implantée dans le monde du gravel en 2019, en lançant sur le marché l’Áspero. Dans cette gamme se trouve une version 100% Gravel Race : l’Aspero-5, testé par Matthieu en 2021 sur les chemins autour du Mont Blanc. En cette année 2024, Cervélo renouvelle son modèle gravel Áspero, que j’ai eu l’occasion de tester durant plusieurs semaines.
Cervélo, l’ingénierie comme ADN source
Cervélo est une contraction de cervello, le mot italien pour désigner le cerveau et le mot vélo en français. Créée en 1995 à Toronto par deux ingénieurs, Gerard Vroomen et Phil White, l’entreprise affiche un impressionnant palmarès, aussi bien sur les épreuves routes du World Tour, qu’en triathlon. Depuis, Gerard Vroomen a cofondé Open, partant ainsi vers d’autres horizons. Quoi qu’il en soit, Cervélo reste fidèle aux principes de ses deux ingénieurs fondateurs : ingénierie et efficacité.
Gravel Cervélo Áspero : conception
Cervélo Áspero Rival XPLR AXS 1 (2024)
En premier lieu, je découvre un cadre en carbone homologué UCI, pourvu de neuf inserts permettant de fixer des accessoires, garde boue et autres porte-bidons additionnels.
Le cadre du Cervélo Áspero est homologué UCI (photo Denis Cauvin)
Par contre, aucun insert sur la fourche, qui est intégralement en carbone. Le boitier de pédalier est au format T47. Une solution technique de filetage à M47x1.0 mm imaginée par Chris King et censé réunir le meilleur : un boitier de pédalier fileté, mais qui peut accueillir les plus gros axes de pédalier. En somme, une sorte de super BSA, dans un but de fiabilité, de rigidité et, normalement, de silence.
Le Cervélo Áspero proposé en kit cadre
Le tube de selle est singulier. Entre le boitier de pédalier et la fixation des haubans, celui-ci épouse parfaitement la courbe imprimée par la roue arrière. Visuellement, c’est réussi et participe largement à dynamiser la ligne de cet Áspero.
Une triangle arrière compact et racé (photo Denis Cauvin)
Une ligne épurée, à l’image de la douille de direction, où le travail aérodynamique est certainement le plus visible. Cette proue effilée permet également d’accueillir de façon discrète les gaines en provenance des leviers.
La douille de direction est un élément clé du design de cet Áspero (photo Denis Cauvin)
Le cadre est conçu pour des transmissions mono ou double plateau. Avec des limites : 50 dents maximum pour un montage en unique plateau et 52 dents maximum pour le grand plateau d’un montage en double.
Autopsie du gravel Cervélo Áspero
Plus à l’arrière, on retrouve une patte de dérailleur UDH (standard breveté SRAM). Ce choix facilitera un éventuel remplacement, tout en garantissant une rigidité optimale, devenue essentielle pour les transmissions modernes. En conséquence, l’axe traversant de 142×12 mm est lui aussi standardisé, afin de pouvoir s’introduire dans cette patte de dérailleur UDH, qui impose un filetage M12 x 1.0.
La patte de dérailleur UDH présentée par SRAM
Quant à la clearance qu’offre l’Áspero, Cervélo annonce un maximum de 45 mm en roues de 700 et 47 mm en roues de 650B. Ceci en conservant les 6 mm de marge qu’impose la norme ISO 4210-2:4.10.2, aussi bien pour le cadre que la fourche.
Cervélo annonce une largeur du pneu maximale de 45 mm en roues de 700 et 47 mm en roues de 650B, tout en respectant 6 mm de sécurité
Justement, en parlant de roues, Cervélo a optimisé la géométrie de l’Áspero pour l’adapter à des roues de 700 ou de 650B. Pour cela, il faut opérer sur l’entretoise qui accueille l’axe traversant de la roue avant. Une position est prévue pour les roues de 700, et l’autre pour les roues de 650B. L’opération impose également de changer l’interface de l’étrier de frein au standard flatmount. Malheureusement, l’exemplaire de test que nous avons reçu, ne disposait pas de cet interface, rendant donc impossible de tester la position prévue pour roues de 650B.
A gauche, la position adaptée aux roues de 700 et à droite la configuration pour des roues de 650B
Sur le top tube se trouve l’emplacement pour accueillir le “Smartpack 400A”. Malheureusement, il était absent sur mon exemplaire de test. Plus classique, le tube de selle est de section ronde d’un diamètre de 27,2mm, maintenu par un tout aussi classique collier de selle. Simple, mais un bon point pour la fiabilité.
Géométrie du gravel Cervélo Áspero
Sportive et compacte, telle est la géométrie de ce Cervélo Áspero. En cela, celle-ci est très proche de l’Áspero-5, avec tout de même des bases un peu plus longues, 425 mm. On notera l’accent mis sur la maniabilité, avec des angles proches d’un vélo de route.
Voilà une aide au choix des tailles claire et précise, que l’on aimerait voir plus souvent.
Équipements
La version présentée et testée est le Cervélo Áspero nommé “Rival XPLR AXS 1”. Cette version constitue le haut de la gamme Áspero, affichée à 5799€ au tarif catalogue.
Groupe SRAM Rival AXS XPLR
Sur le plan de la transmission et du freinage, c’est SRAM qui opère sur ce Cervélo Áspero. Le groupe Rival eTap AXS brille d’une ergonomie bien pensée. Aidé par une application smartphone, qui s’avère aussi simple qu’efficace (état de charge des batteries, mises à jour, configuration, etc.).
Le groupe SRAM Rival AXS XPLR est devenu un classique sur les montages mono “performance” (photos Laurent Biger)
En couple avec la vaste et belle cassette 12 vitesses 10-44 dents, l’unique plateau de 40 dents est idéal pour un usage polyvalent. Le freinage est typique de chez SRAM, à savoir progressif et facilement dosable. Même si j’avoue une préférence pour le touché plus incisif de ses rivaux japonais ou italiens, l’efficacité est indiscutable.
Le freinage est typique de chez SRAM, à savoir progressif et facilement dosable (photo Denis Cauvin)
Roues et pneus
Tout d’abord, les roues sont constituées de moyeux Zipp 76/176 qui accueillent des axes traversants aux standards actuels (12×100 mm à l’avant et 12×142 mm à l’arrière) et dont la fixation des disques est au format Center Lock. Les jantes, en carbone, sont issues du catalogue Reserve Wheels, de la même société mère que Cervélo. Ce modèle arbore une jante de 40 mm de hauteur à l’avant et 44 mm à l’arrière. Une largeur interne de 25,5 mm pour l’avant et 25 mm à l’arrière. Cervélo a fait le choix des version Reserve 40/44 version “Road” et non pas “Gravel”. Déjà suffisamment larges, ce choix est rationnel pour un usage typé allroad et pistes roulantes.
Reserve Wheels 40/44 (photo Denis Cauvin)
Caractéristique désormais peu courante sur des jantes en carbone, celles-ci ne sont pas Hookless. Sur le papier, on est donc en présence de roues typées Aero, adaptées à un usage Gravel sportif. Quant à la monte pneumatique, c’est WTB qui équipe ce vélo, avec des Vulpine TCS Light Fast Rolling Dual DNA tressés en 60tpi et de dimensions 700×40 mm.
Un train roulant des plus sportifs (photo Denis Cauvin)
Périphériques
Les périphériques ne sont pas en reste et sont cohérents avec la gamme de prix du modèle. Ainsi, on retrouve sous les mains un cintre en carbone Cervélo de 16° de flare, maintenu par une potence en aluminium.
Cintre Cervélo en carbone et intégration partielle des gaines (photo Denis Cauvin)
Sous les fesses se trouve une belle selle Prologo Dimension, fixée sur une tige de selle sans déport en carbone, signée Cervélo. La finition de l’ensemble de ces périphériques est correcte, bien que l’intégration des gaines sous le cintre n’est pas des plus poussées.
Le gravel Cervélo Áspero sur le terrain
J’ai testé ce vélo durant environ 500 km, sur des sorties plutôt dynamiques, n’excédant pas 4h. Habitué aux tailles M, j’ai opté pour la taille 54 pour ma taille de 1,79 m et 84 cm d’entre-jambes. Comme dis plus haut, la géométrie est compacte et j’ai parfois regretté de pas avoir pu tester la taille 56. Quoi qu’il en soit, je suis bien installé sur ce gravel Cervélo Áspero. La position est sportive, mais pas extrême pour autant.
Le Cervélo Áspero Rival XPLR AXS 1 (photo Denis Cauvin)
Les routes de l’arrière pays varois mettent immédiatement au jour les qualités dynamiques du Cervélo Áspero sur le bitume. La position sportive favorise l’aérodynamisme, mais surtout les roues s’avèrent être l’atout de ce vélo quand la vitesse commence à s’élever. D’une hauteur de 40 mm devant et 44 mm derrière, je suis conquis par leur comportement, qui aide indéniablement à maintenir une moyenne élevée. Ainsi équipé, ce Cervélo Áspero pourra sans aucun doute remplacer un vélo de route, comme certain de mes camarades ont pu le constater lors d’une sortie intégralement sur le tarmac. Cependant, dans ces conditions, un plateau de 42 dents pourrait avoir sa place en lieu et place du celui de 40 dents de ce montage. Bien évidemment, ce comportement dynamique se retrouve sur les pistes les plus rapides, où cet Áspero brille par sa rigueur qui pousse à la vitesse.
Cet Áspero brille par sa rigueur qui pousse à la vitesse (photo Denis Cauvin)
Sur les chemins aux revêtements plus variés, le Cervélo Áspero possède des atouts intéressants. Tout d’abord une précision appréciable, conséquence de la rigueur de son cadre et de sa fourche. Ensuite, une maniabilité remarquable, principalement du à une géométrie compacte et aux angles sportifs.
Un soir de juillet au guidon de l’Áspero (photo Denis Cauvin)
En conséquence logique, cette rigueur se paye un peu côté confort. Mais sans pour autant être un réel défaut. La filtration verticale reste acceptable, notamment grâce à d’excellents périphériques Cervélo en carbone (cintre et tige de selle). D’ailleurs, nul doute qu’avec une monte pneumatique plus généreuse et même, selon l’usage envisagé, une paire de roues plus typées Off Road, le Cervélo Áspero gagnera en polyvalence.
Le terrain de prédilection du Cervélo Áspero : les pistes rapides (photo Denis Cauvin)
Le groupe mono SRAM Rival AXS est un régal d’ergonomie. C’est le cinquième vélo que je reçois équipé de ce groupe SRAM dans sa version RIVAL AXS. Sur ce point, je dois avouer n’avoir jamais été déçu sur ce “milieu de gamme” des groupes électroniques de chez SRAM. Sur cette version XPLR, le levier gauche sert pour monter les rapports, et le droit pour les descendre. C’est d’une ergonomie redoutable, où il suffit d’effleurer les leviers pour opérer le changement de rapport souhaité.
Le groupe SRAM Rival AXS XPLR est d’une ergonomie redoutable (photo Denis Cauvin)
Pour conclure sur ce gravel Cervélo
Finalement, ce Cervélo Áspero me fait comprendre pourquoi j’apprécie toujours de tester des vélos, même après avoir dépassé la cinquantaine d’exemplaires au compteur. Il l’illustre à travers une rigueur de conception et une cohérence d’équipement qui font plaisir à son hôte. Ce Cervélo Áspero est parfaitement en cible avec ce pourquoi il a été conçu. Ce qui n’est finalement pas si fréquent. Son domaine d’utilisation est simple, mais il le fait parfaitement : à savoir rouler vite sur des surface mixtes. Contrairement à certains concurrents qui se montrent avares en équipement, même dans cette gamme de prix, ce Cervélo Áspero s’avère immédiatement “bon pour prendre le départ de la prochaine course”. Je n’ai rien à reprocher à cet Áspero, si ce n’est d’espérer à l’avenir des coloris plus attrayants. Rigoureux mais pas ennuyeux pour autant, Cervélo continue de démontrer avec l’Áspero son expertise dans le domaine des gravel.
Caractéristiques du gravel Cervélo Áspero Rival XPLR AXS 1
TAILLES
48, 51, 54 (taille testée), 56, 58, 61
CADRE
Cervélo All-Carbon
FOURCHE
Cervélo All-Carbon, pivot Tapered (conique)
JEU DE DIRECTION
FSA IS2 1-1/4 x 1-1/2
POTENCE
Cervélo ST36 en aluminium (70 mm à 130 mm selon les tailles de cadre)
GUIDON
Cervélo AB09F Carbon, 16 degré de flare (380 à 440 mm selon les tailles de cadre)
TIGE DE SELLE
Cervélo SP19 Carbon 27.2 mm de diamètre
SELLE
Prologo Dimension STN
MANETTES
SRAM Rival AXS
ÉTRIERS DE FREIN
SRAM Rival AXS
DISQUES
SRAM Centerline Centerlock de 160 mm
DÉRAILLEUR ARRIÈRE
SRAM Rival XPLR AXS, 12 vitesses
CASSETTE
SRAM Rival XPLR, 10-44 dents, 12 vitesses
CHAÎNE
SRAM Rival, 12 vitesses
PATTE de DÉRAILLEUR
SRAM UDH
PÉDALIER
SRAM Rival, 40 dents (manivelles en 172,5 mm sur taille 54)
BOÎTIER DE PÉDALIER
SRAM DUB Wide, format T47
ROUES
Avant : Reserve 40, 25,5 mm de largeur interne, moyeux Zipp 76, 24 rayons, axe 12×100 mm Arrière : Reserve 44, 25 mm de largeur interne, moyeux Zipp 176, axe 12×142 mm, corps de roue libre XDR , 24 rayons
AXES TRAVERSANTS
Avant : 12 x 100 mm (filetage M12 x 1.5) Arrière : 12 x 142 mm (filetage M12 x 1) compatible avec la patte de dérailleur SRAM UDH
PNEUS
WTB Vulpine TCS Light Fast Rolling Dual, DNA 60tpi 700×40 mm
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