Après avoir découvert ce qu’était le vélotaf, monté votre vélo et vous être équipé(e), il est désormais temps de se pencher sur la sécurisation de votre vélo. Avec plus de 400 000 vols de vélos par an en France, cette question n’est pas anecdotique.
Si vous avez de la chance, vous avez un parking vélo fermé et sécurisé où laisser votre monture pendant des heures sans inquiétude. Si vous en avez moins … je vous conseille (par expérience) de sérieusement vous poser la question.
On met souvent toute son attention et son budget dans le vélo et on sort du magasin sans avoir pensé à l’aspect sécurité. Pensant à votre usage “vélotaf”, il n’est peut-être pas trop tard pour faire un tour d’horizon des différents produits disponibles sur le marché pour éviter le vol de votre vélo.
Avant de commencer cette énumération, il faut savoir que le système inviolable n’existe pas mais que, en fonction de son niveau, il sera plus ou moins efficace pour retarder le vol.
Chaînes, câbles et câbles à spirale, antivols de type « U », antivols pliables et antivols de cadre. Quelle est la différence entre ses antivols ? Une mise au point s’impose …
Antivol en U
Les antivols lourds de type « U » sont les meilleurs pour la sécurité des vélos. Les produits de marques sont très bien conçus, de sorte qu’il existe peu de chance pour qu’un vol de vélo se produise à la vue de tous. Mais, contre des professionnels du vol pratiquant la « technique du crochetage », seuls les modèles haut de gamme peuvent vous protéger du vol. Il est recommandé d’investir dans un matériel solide surtout quand vous avez dépensé des centaines, voire des milliers d’euros pour vous offrir le vélo de vos rêves. La sécurité doit être toujours en rapport avec votre investissement pour rester optimale.
Antivol à chaîne
Les bons câbles articulés et les chaînes sont aussi synonymes de sécurité comme les antivols de type « U » . Les mêmes mécanismes de fermeture sont souvent utilisés. Le blindage et les maillons peuvent être semblables. Les avantages de ces antivols sont d’être flexibles. Il sera possible d’attacher ces antivols à un arbre, un lampadaire ou un poteau dans la rue. Dans cette même situation un antivol de type « U » ne sera pas très pratique à utiliser.
Antivol pliable
Les antivols appelés « pliables » sont tout aussi flexibles qu’un antivol de type « chaîne » et ils permettent une parfaite sécurisation approchant celle du type « U ». Ces antivols sont sans contrainte pour l’utilisateur et ils se fixent sans inconvénients sur le cadre d’un vélo. Il sera intéressant de choisir la version la plus longue pour pouvoir sans difficulté l’accrocher à un poteau dans la rue.
Antivols de cadre
Les antivols de cadre ne suffisent pas comme unique protection contre le vol. Il faut les considérer plutôt comme un système “anti-démarrage”. Ces antivols peuvent convenir si vous faîtes des courses de quelques minutes dans un magasin ou encore pour bloquer la roue arrière. Mais il est préférable de garder un oeil sur votre vélo. L’antivol de cadre sera un antivol de complément accompagné d’un câble articulé ou d’un antivol de type « U ». Il permet de se protéger contre le vol de la partie arrière du vélo.
Antivols en spirale
Comme les antivols de cadre, ils ne permettent pas une sécurité optimale lorsqu’on laisse le vélo sans une surveillance permanente. Dans ce cas le mécanisme de fermeture ne joue qu’un rôle secondaire. Rien de plus facile que de le faire sauter avec une pince coupante. Cette catégorie d’antivol est donc à utiliser en complément d’un autre antivol plus solide.
Quelques conseils
Sans refaire le comparatif réalisé tous les ans par la FUBICY (Fédération Française des Usagers de la Bicyclette http://www.fubicy.org/ ), il faut savoir que les antivols à câble sont à oublier car faciles à sectionner ! A contrario, les « U » sont les plus fiables car plus difficiles à trancher. Par ailleurs, il est indispensable de cadenasser l’antivol à un point fixe : arceau à vélo, barrière, poteau, etc. En effet, si le vélo est un peu trop léger, il est facile de l’emmener sous le bras.
Dans le cas de chaînes ou de câbles qui sont généralement coupés par des cisailles ou des coupe-boulons : évitez de les fixer trop bas sur votre cadre car le voleur prendra appui sur le sol pour un des bras de levier de son instrument. Si vous le fixez sur le haut du cadre il devra utiliser la seule force de ses deux bras et ce sera plus dur.
Au-delà du type d’antivol choisi, il y a d’autres éléments qui entrent en jeu dès lors que l’on souhaite sécuriser son vélotaf. Par exemple, la façon de le fixer en choisissant toujours de prendre au moins le cadre, plutôt qu’une roue toute seule (le voleur vous laissera la roue avant, et partira avec le reste) ; ou encore adapter un tout petit peu son vélo pour qu’il soit moins exposé au vol. On peut remplacer tous les serrages rapides (selle et roue notamment) par des écrous, ce qui les rendra plus difficile à dévisser.
Par ailleurs, il est plutôt conseillé de garer son vélo dans un endroit passant plutôt que dans un endroit calme et écarté. Le voleur peut penser que le propriétaire du vélo n’est pas loin, et le vol sera plus visible.
Enfin, il est possible de faire marquer votre vélo, afin de le retrouver s’il a été volé. Cela coûte environ 5 euros, un numéro est gravé à vie sur le vélo et recensé dans un fichier national. Si le vélo est retrouvé, le propriétaire est identifié et contacté. Tous les ans, 150 000 vélos sont retrouvés mais avec un propriétaire non identifié. En plus, si vous achetez un vélo d’occasion et que le propriétaire ne retrouve (comme par hasard) plus la facture d’origine, avec le numéro de marquage vous pouvez vérifier que ce vélo n’a pas été déclaré comme volé.
Et si toutes ces précautions sont utiles pour le vélotaf, elles le sont également pour les autres utilisations du vélo. Julia et Pierre ont testé l’antivol de type « chaîne à gros maillons » … ils vous le déconseillent fortement, car leurs 2 VTT en ont fait les frais et il ne restait plus que les chaînes et les traces de la pince « monseigneur » …
Tous les produits de la gamme ABUS qui ont servi à illustrer cet article sont disponibles sur le site lecyclo.com : www.lecyclo.com