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Liège-Bastogne-Liège Challenge : déjà incontournable !


Pour sa 6ème édition, Liège-Bastogne-Liège Challenge a une nouvelle fois fait le plein de participants avec 7900 engagés sur l’un des 3 parcours de la célèbre « Doyenne ». Récit d’une aventure printanière plutôt glaciale…

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Départ le matin de Liège – photo ©Fred Millet

Après le Tour des Flandres Cyclo (2 avril) et Paris-Roubaix Challenge (9 avril), les participants du Skoda Classic Challenge avaient 2 semaines de répit avant de clôturer leur challenge en prenant part à Liège-Bastogne-Liège Challenge. La dernière des trois grandes cyclos du printemps organisée conjointement par ASO et Golazo a cette fois séduit près de 8000 engagés. Il est toutefois dommage que ce challenge n’intègre pas l’Amstel Gold Race Cyclo (16 avril), une cyclo comparable avec plus de 12000 inscrits. Mais revenons à LBL Challenge. Précisons d’entrée que les Français sont minoritaires sur le challenge avec 18 % des participants soit un peu plus d’un millier de cyclos.

Le peloton est cosmopolite avec 51 nations représentées dont les Pays-Bas en tête avec 38% d’inscrits devant les Belges (30%), les Français, suivis des Anglais (15%) des Allemands (8%) et des Italiens (6%). Quant aux circuits, le plus court de 76 km comptait 850 engagés, celui de 271 km reprenant l’intégralité du parcours des pros en avait 2750 tandis que près de la moitié (4300) des cyclos avaient opté pour le parcours intermédiaire (158 km) comportant l’essentiel des côtes qui ont fait la légende de la Doyenne.

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La météo conditionne le choix de l’heure du départ (ou pas)…

Commençons par l’un des points forts de l’organisation : on peut s’inscrire au dernier moment ! Trois jours avant le départ et après consultation des bulletins météo, j’ai jugé plus raisonnable de m’inscrire sur les « 158 » bornes. Autre avantage de la cyclo, on peut choisir de partir entre 6 h 30 et 10 h. Bien sûr, les candidats à « l’intégrale » choisissent de partir tôt pour boucler leur périple. De mon côté, le bulletin météo de la veille au soir prévoyait une accalmie de la pluie après 8 h…

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photo ©sportograf

Cela tombait bien, je n’aime pas me lever aux aurores avant une cyclo, surtout lorsque l’on entend cingler la pluie et le vent aux fenêtres ! De fait, c’est vers 9 h que je me suis élancé à l’assaut des bosses de la Doyenne par une température de 5 degrés. Bonne pioche pour une fois, car les cyclos de Rambouillet qui partageaient notre hôtel, se sont élancés sous les trombes d’eau et la dépression filant vers le sud les a accompagnés jusqu’à Bastogne… Pire, l’un deux, en partant aux aurores (6 h 45) s’est retrouvé tout seul suite à la bifurcation entre les parcours, car il avait opté pour le 157 km et tous ses compagnons de route pour l’intégrale ! Il a donc effectué sa randonnée sans pouvoir partager son effort avec des compagnons de route. Un comble dans une épreuve de masse…

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Ambiance austère, ça ne discute pas beaucoup !

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photo ©sportograf

Après avoir quitté les faubourgs de Liège sur des routes mouillées et où les flèches de signalisation n’étaient pas toujours bien mises en évidence, nous entrons vite dans le vif du sujet en grimpant vers Chaudfontaine (km 15), une bosse non répertoriée mais qui grimpe tout de même pendant 5 bornes ! A peine le temps de récupérer que la bosse de Louveigné – non répertoriée elle aussi – ralentissait notre progression. On descendait ensuite vers la ville de Remouchamps – le fief de Philippe Gilbert – mais aussi le centre névralgique de la « doyenne » car on y passe à l’aller et au retour, juste avant l’ascension de la fameuse côte de la Redoute.

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photo ©sportograf

Pour l’heure, il s’agit juste de rejoindre Aywaille et non pas Hawaï comme on a pu l’entendre, le climat ne s’y prêtait vraiment pas – et de commencer la longue ascension vers le 1er ravitaillement situé au 42ème km. Là aussi, cette montée ne figure pas sur la liste officielle pourtant en une douzaine de kilomètres, on passe de 150 m à 430 m d’altitude. Bref, ça ne parlait pas beaucoup dans les différents pelotons, sur la route menant à Werbomont. Il est vrai que le décor, comme souvent dans la grisaille, était plutôt austère et n’incitait pas à la « dolce vita »…

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La côte de l’ancienne barrière, 1ère côte répertoriée…

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photo ©sportograf

Après une descente plutôt humide, nous allons entrer dans le vif du sujet avec la côte de l’ancienne barrière juste avant le 50ème km. Finalement, nous n’avons pas senti la différence avec celles d’avant ! Elle grimpait sur près de 5 bornes à 5 %, donc rien d’insurmontable. En revanche, cette côte ne figurait pas au menu des pros et du 271 km car elle permet de rejoindre directement Stavelot, au km 67, où se situe déjà le second « ravito ».

J’avais encore de quoi boire et manger, mais par précaution, j’ai refait les « niveaux » car le suivant et dernier ravitaillement se trouve au km 118. Je repars donc les poches pleines à l’assaut de la Haute-Levée où Merckx a jadis accompli ses plus beaux exploits. Mais quelle déception de voir que cette côte légendaire n’est qu’un « raidard » pour s’extraire de la ville. La pente est raide, 12 %, mais elle se prolonge sur moins de déclivité à mesure que l’on pénètre dans les forêts Ardennaises. Sans pluie, mais toujours aussi humide, faut-il le préciser…

Magnifique col du Rosier

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photo ©sportograf

Après un passage à Francorchamps, non loin du célèbre circuit automobile, on se laisse glisser dans la partie la plus belle et la plus agréable du parcours, rehaussée par une éclaircie. Après un virage en épingle serré, nous voilà au pied du col du Rosier pratiquement à l’arrêt. On comprend qu’on le surnomme « col » car il présente deux lacets successifs où l’on peut apercevoir les autres cyclistes en contrebas. Un vrai aspect de col alpin ! La distance en moins toutefois, car il ne grimpe que sur 4,5 km à près de 6 %. Bref, on a adoré et c’est de loin, la plus belle montée de ce parcours. D’autant plus, qu’elle marque le début des 30 bornes en descente pour revenir à Remouchamps et grimper la fameuse côte de la Redoute. Cette dernière s’avérait à la fois la plus dure avec son passage à 20 % et la plus animée car les camping-cars étaient déjà en place pour le lendemain. Bon avec les frimas, il est vrai que beaucoup d’entre-eux ne sont pas sortis de leur coquille pour encourager les milliers de cyclos… Cette montée a la double particularité d’être chronométrée et située près de l’autoroute ! Heureusement on s’en éloigne vite pour basculer vers le dernier ravito.

Les faubourgs de Liège pour terminer, pas très “glamour”…

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photo ©sportograf

Une courte pause et j’arrive vite dans la seconde côte chronométrée de notre circuit : la Roche aux Faucons. Le poids des kilomètres commence à se faire sentir et je la grimpe à l’arrachée sur mon 34 x 28. Finalement cette bosse s’est avérée plus dure que celle de la Redoute. Les faubourgs de Liège se devinent alors et nous passons devant le stade du Standard de Liège avant d’aborder la côte de Saint-Nicolas, dernière côte chronométrée de la journée. Très peu de cyclos jouent le jeu de la grimper à fond, il faut dire que nous sommes beaucoup à être rincés, au propre comme au figuré ! Nous terminons le parcours officiel du côté de Ans entre montée et portions pavées au milieu des voitures… On comprend mieux pourquoi les suiveurs des courses pros décrient cette arrivée située près d’un supermarché et d’un échangeur alors qu’elle avait lieu avant 2002 au cœur de Liège.

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De toute façon, on devait revenir aux halles de foire de Liège, à 10 km d’Ans, puisque l’arrivée officielle a lieu là-bas. Le temps de déguster les fameuses bières locales et de se dire qu’on l’avait finalement échappée belle au niveau de la pluie (contrairement aux pros le lendemain) pour finir sur un sentiment mitigé : oui c’est une cyclo incontournable à faire une fois dans sa vie pour son histoire et son prestige, mais j’ai été un peu déçu par le décor des dernières côtes.

À moins que ce ressenti ne vienne encore de cette fichue météo… Sous le soleil, tout est tellement plus beau !

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Rédaction Bike Café
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