L’histoire aurait pu être simple si nous nous étions contentés de suivre, comme des centaines de cyclos, la “voie verte” Paris – Londres. En faisant quelques reconnaissances sur le parcours Pierre a découvert entre Gisors et Gournay, la ruine d’un mur qui semblait être autrefois celui d’un relais de Poste. Sur ce vieux mur, il y avait une plaque étrange et visiblement ancienne sur laquelle on pouvait lire : « Route des Chasse-Marées ». Cette découverte allait tout changer et le projet du Paris – Londres allait être abandonné, pour celui de la découverte de la route des « Chasse-Marées ».
Qui aujourd’hui connaît encore cette appellation de « Chasse-Marées » ?
Elle apparaît au Moyen-Age, en 1260 où, dans les comptes de la ville de Chauny en Picardie, est mentionné un certain Williaume « cace-marée ». Depuis l’arrivée du chemin de fer, ces « voituriers » qui acheminaient le poisson de nos côtes vers Paris ont disparu, les routes qu’ils avaient tracées ont été oubliées.
L’objectif de notre équipée est de retrouver sur notre parcours des traces de cette histoire passée, comme le vestige de ce fameux panneau fixé sur le mur de Bouchevilliers. Pour cela il faut fouiller, regarder, questionner, ça prend du temps … et effectivement ça en prendra !
Amateurs de nez dans le guidon aux jambes rasées et aux grosses moyennes horaires, passez votre chemin, ce récit n’est pas pour vous …
Un train de « Chasse-Marées » ?
Ce panneau, posé sur ce morceau de mur, était la clé de notre nouvelle aventure. On a donc cherché à savoir qui étaient ces « Chasse-Marées » ? … Pour cela, il nous a fallu remonter bien avant la création des chemins de fer et de la RN 15 (déclassée en RD915). À l’époque, Paris était principalement approvisionnée en poisson frais par la côte maritime la plus proche.
Les « Chasse Marées » étaient les voituriers qui partaient des ports de pêche et notamment de Dieppe : le plus proche de la capitale. Ils prenaient la route au coucher du soleil, pour livrer à l’aube, au carreau des Halles de Paris, le poisson qui avait été péché la nuit précédente. Tirés par quatre vigoureux « boulonnais » attelés par paire, leurs longs haquets posés sur de hautes roues et remplis de poissons parcouraient, en moins d’un tour de cadran d’horloge (soit le cycle d’une marée), les quarante lieues qui les séparaient de Paris.
L’expression « mener un train de chasse-marées » vient du rythme soutenu que les voituriers imposaient aux attelages qui étaient renouvelés tous les 18 km environ dans des relais qu’ils avaient organisés. La production de glace n’existait pas, il fallait que le poisson arrive dans de bonnes conditions alimentaires à la capitale.
François Vatel en a été autrefois la victime.
Ce mode de transport comportait bien des aléas, le célèbre pâtissier – traiteur et organisateur des banquets du Prince de Condé François Vatel en a été autrefois la victime. Alors qu’il attendait en vain une grosse livraison de poisson un vendredi de 1671 … celle-ci n’arrivait pas. Face au déshonneur vis-à-vis des convives du Prince, parmi lesquels se trouvait Louis XIV, il se suicida en se jetant sur son épée …
Si vous n’avez pas le courage de lire tout le récit voici le résumé filmé de l’épopée …
Dieppe Gare SNCF 10 h 58
Le dimanche 3 avril, au petit matin, direction Gare Saint-Lazare en vélo à partir de Rueil-Malmaison pour prendre le TER. L’arrivée à Dieppe est prévue 2 heures plus tard après un changement à Rouen.
En traversant le Bois de Boulogne, nous assistons à la mise en place du « ravito » du 40ème km du marathon de Paris … Pas le temps de nous arrêter boire un gobelet le train n’attend pas. Le rail, qui a tué le business des « Chasse Marées », nous amène sur le lieu de départ à Dieppe où nous arrivons à 10 h 58. La première étape doit nous conduire à Gournay, dans le pays de Bray, en fin de soirée.
On ne va pas quitter Dieppe sans faire un petit tour en ville. On commence en direction du quartier historique des pêcheurs du Pollet. On y passe avant d’emprunter le pont Colbert. C’est le dernier exemple de pont tournant de cette taille encore en fonctionnement en Europe. C’est un ouvrage métallique, contemporain de la construction de la Tour Eiffel. Et quel ouvrage ! … Ce n’est pas Gustave qui a remporté ce marché mais une société concurrente : La société des Ponts et des travaux en fer, sur les plans de l’ingénieur des ponts et chaussées Paul Alexandre. Aujourd’hui, une association se mobilise car ce pont est promis à la démolition.
Les sorties de grandes villes sont toujours problématiques, surtout lorsqu’on ne vise pas les routes nationales ou les autoroutes. Après un café chaud en terrasse du café le bien nommé “Tout va bien”, nous tâtonnons pour trouver le chemin de sortie d’origine. Il est si étroit que désormais la circulation se fait en sens unique. Le poids de l’histoire l’emporte alors sur le code de la route, nous bravons avec courage l’écusson rouge barré de blanc. Le petit château Saint-Michel est le gardien de ce chemin “des Vertus”, il surveille la côte qu’il faut grimper pour s’extraire de Dieppe. Elle a été baptisée « l’enragée » par les anciens et là nous nous disons alors, en étant debout sur les pédales on oublie la terrasse accueillante laissée derrière nous pour mesurer que « tout ne va pas si bien » …
Patrick, avec son 44 x 18 et le sac de coursier de 7 kg sur les épaules, met pied à terre pour ne pas mourir dès les premiers hectomètres. Pierre, s’arrache jusqu’au sommet en zigzaguant sur la route. Au passage, nous avons une petite pensée pour les « boulonnais », qui tiraient bien plus lourd que nos vélos dans cette rampe. Brigitte Bardot n’aurait pas aimé le supplice infligé aux pauvres bêtes…
La notice du GPS n’était pas du voyage …
Première déconvenue en haut de cette côte casse pattes. Malgré les reconnaissances partielles, nous avions sécurisé les moyens d’orientation. On espérait beaucoup du GPS de vélo, dernière technologie à la mode pour suivre le fil d’Ariane électronique récupéré sur ordinateur. Pour parer à une éventuelle défaillance technique, on avait au fond du sac un road book papier sur fond de carte IGN Top 25 imprimé à partir d’Openrunner. C’est finalement le seul moyen qui nous guidera dès la sortie de Dieppe. La notice du GPS n’était pas du voyage, et le mode intuitif n’a donné aucun résultat. En désespoir de cause on a appuyé sur « off » : adieu monde numérique et bonjour l’aventure …
La route devient paisible et agréable. On aurait pu découvrir le Dormeur du Val dans cette belle descente menant vers Rouxmesnil Bouteilles. Mais pour l’instant c’est l’orienteur qui s’est endormi. Une carte papier ne clignote pas. Elle ne dit pas non plus « Faites demi-tour dès que possible … », elle reste silencieuse au fond de la poche et, plus le silence se prolonge, plus l’erreur est importante. Nous allons vivre notre première erreur de parcours, ce ne sera pas la dernière. En bas de la belle descente, Pierre fait un point sur le road book « On a loupé la route en haut de la descente : il faut remonter jusqu’au lotissement … ».
C’est effectivement là que se trouve l’embranchement qui cache bien son jeu avec son petit air de mener nulle part. On aperçoit un runner qui fait son footing du dimanche matin. Devant nos interrogations et ses réponses aussi complexes que nos questions, il se propose de nous piloter à travers les “arcanes” du lotissement « … ça ne va pas être simple suivez-moi je vais vous mettre sur le chemin … ».
Bout au vent
On poursuit sur cette route qui semble vouloir s’évanouir dans un paysage dépourvu d’abri face à ce vent en essayant d’organiser des relais. Les villages de briques vivent à l’heure de midi un dimanche à la campagne, ils sont à table. On arrive à « La Chaussée » puis « Fréval » qui étaient des lieux reconnus comme étant des points de relais des « Chasse-Marées ». On casse la croûte à Saint-Hellier, près de l’église, à l’abri du vent. L’objectif suivant est d’atteindre Bellencombre où nous avions repéré le seul bistrot encore en activité à des lieux à la ronde. Nos bidons sont vides, le vent nous a desséché. L’espoir d’une bonne bière avec de la buée sur le verre accélère le coup de pédale. Ce bistrot est devenu pour nous un espoir d’oasis …
Grosse désillusion lorsqu’on arrive devant le troquet il est fermé le dimanche après-midi … La désertification de nos campagnes a fait œuvre commune en faisant disparaître ces lieux de vie qu’étaient nos cafés. Devant la porte close on pense à ces relais où autrefois les voituriers pouvaient changer de chevaux et aussi se restaurer et boire …
Jusqu’ici… …tout va bien !
Situation identique à Saint-Saens, tout est fermé et pas âme qui vive pour quémander un remplissage de bidon. L’aridité de nos gosiers contraste avec la verdeur des paysages que nous traversons. Arrivés à Rozay, malgré la soif qui nous tenaille, nous allons quand même nous ajouter 8 km avec une belle côte pour aller faire une photo devant le panneau du village de « Beaumont-le-Hareng » mais aussi devant un petit château en déshérence façon Moulinsart.…
Effort inutile comme on les aime, car ce « Hareng » là n’a rien à voir avec le passage des poissonniers … Son nom vient du petit ruisseau qui se jette dans la Varenne que nous venions de quitter, et que nous allons devoir reprendre.
Grandes et petites histoires de France se côtoient dans cette Normandie. Bois-Héroult notre prochaine grimpette bien avant d’être le passage des chassemarées était une place forte féodale qui contrôlait la route du sel entre Amiens et Rouen. L’entrée du village est encore signalée par une vieille plaque de commune. On peut y lire « BOIS HÉROULT – Commune de Seine Inférieure ». On avait oublié que le département de Seine Maritime s’appelait précédemment Seine Inférieure. Les administrés n’étaient pas susceptibles à l’époque ! …
Comparé à la polémique provoquée par la création de l’appellation « Hauts de France », tout laisse à penser qu’un retour arrière aujourd’hui produirait une révolution. Puis c’est Bois-le-Borgne l’ancienne seigneurie, son chemin d’accès bordé de hêtres et ses corps de bâtiments encore remarquables comme le pigeonnier, la petite chapelle Saint Vincent surplombant la Vallée de Misère, tout un programme ! … On dit adieu au troupeau de veaux venus reluquer nos vélos et on reprend la route.
Notre génération, qui vit à l’heure de l’éclairage led, ne connaît pas la lampe Pigeon. Ce fut pourtant cette lampe, brûlant de l’essence minérale, qui éclaira une majorité des foyers pauvres ou riches en France au 18ème siècle. C’est la petite histoire de Fry et lorsque l’on traverse ce village on ne manque pas de chercher le domaine de « la Pigeonnière » fief de Charles Pigeon, inventeur de cette lampe et natif du Pays de Bray où il séjournait régulièrement.
Quelle que soit la région, elle comporte un point culminant. Après une trop longue rampe pour nos jambes ayant déjà 100 km au compteur, nous arrivons au sommet du pays de Bray à Beauvoir en Lyons. Encore un dernier effort, et debout sur les pédales nous traversons le bout occidental de la forêt domaniale de Lyons où nous sommes temporairement à l’abri du vent.
Un lundi matin à Gournay
Pas de réveil en fanfare sur la place où se trouve l’hôtel où nous avons passé lanuit. Le soleil est déjà présent, la pluie est tombée pendant la nuit sur le pays de Bray attendant bien gentiment que l’on soit couché. Gournay est la patrie du fromager Charles Gervais : le « petit suisse » c’est lui. Il n’a de suisse que son vacher qui inspira l’idée en parlant d’une variété de fromages de son pays de Vaud. Après un petit déjeuner banal – et sans petit suisse – la chasse s’organise pour trouver une supérette ouverte un lundi afin de garnir les sacs pour l’en-cas du midi.
Sortir de Gournay en évitant la route de Paris s’imposait. C’est par une succession de petites routes à travers le bocage puis à nouveau de la forêt royale de Lyons, que nous allons parvenir au-dessus de Neuf Marché, et poursuivre ces Chasse-marées sur leur chemin. Certaines côtes (discussions récurrentes chez les cyclistes) peuvent être cousines. Face à nous celle qui se présente a des airs de famille avec notre « Enragée » de la sortie de Dieppe. Son nom n’est guère plus engageant : « La ravine » … À froid, dès le matin : courte, droite, et très pentue elle va nous piquer mollets et cuisses.
Pause pèlerinage à Bouchevilliers où l’on prend la pose devant le fameux panneau qui nous vaut d’être là au milieu de nulle part. Nous sommes supposés être sur l’un de ces chemins de « Chassemarées ».
On a un peu décroché de notre histoire, conquis par ces petites routes, ces paysages discrets et variés de pâtures, ces forêts, ces zones humides. L’habitat reste authentique plutôt en brique ou encore fait de torchis et colombages. Il n’y a aucune balafre au paysage comme celles que font ces 4 par 3 que l’on voit désormais partout en France pour vanter tel ou tel hypermarché. Ici, nous pouvons apprécier une suite de petits tableaux, éclairés d’une belle lumière. Ces paysages ont été honorés par les peintres, on comprend pourquoi. Le vélo devient l’outil idéal, à son rythme de chasse-marée, pour nous laisser le temps de les admirer.
Une partie de « saute rivière » entre la Varenne et l’Epte
La Manche est déjà loin et après avoir joué à saute-moutons avec la Varenne c’est l’Epte qui va nous conduire entre Gournay et Conflans Sainte-Honorine pour retrouver la Seine.
On quitte la trace des « chasse-marées » en sortant de Gisors. La partie de « saute rivière » reprend mais cette fois avec l’Epte qui était autrefois une frontière naturelle d’un enjeu guerrier entre le royaume de France et celui d’Angleterre. On entre à coups de pédales dans le grand livre d’histoire, celle de la guerre de cent ans. Un vrai défi aujourd’hui pour un prof d’histoire qui doit expliquer simplement à ses élèves vivant à la vitesse de facebook un conflit qui va durer durant près de trois générations avec un roi d’Angleterre qui ne parle même pas anglais.
L’ancienne voie de chemin de fer ouverte en 1869, entre Gisors et Vernon, a troqué son costume SNCF pour celui de guide de rando sur une avenue baptisée “Verte” reliant Paris à Londres. Changement de décor : finies les petites routes incertaines nous sommes pris en charge par un chemin organisé bordé de bancs pour les promeneurs fatigués. Le vent est toujours de face, mais côté vélo c’est un billard bien fléché.
Un regret tout de même, ces anciennes voies désaffectées produisent souvent un effet anesthésiant sur le paysage. Ne boudons pas notre plaisir, on y roule bien et l’orientation est quasi nulle. Un nouvel ami va nous accompagner sur cette partie cyclable : François de son prénom, 81 ans « aux prunes ».
Ancien coureur professionnel de l’équipe indépendante de Normandie, il a couru dans les années 50 aux côtés d’un certain Anquetil. Il sort ce matin pour une petite séance de “décrassage” et souhaite profiter de notre abri contre le vent. Tu parles !… C’est lui qui fait l’allure en tête, enchaînant anecdotes et récits de morceaux de sa vie dont son prochain remariage avec une jeunette de 24 ans de moins que lui.
Un nouvel oasis dans ce désert campagnard …
L’après-midi s’étire … Encore des bidons vides on dirait que le vent fait s’évaporer leurs contenus. Les quelques bistrots que l’on trouve sont fermés et les robinets de cimetière sont absents. Alors que nous n’y croyons plus, pestant contre la désertification de nos campagnes, nous découvrons un nouvel oasis dans ce désert campagnard. Son nom ne s’invente pas : le café restaurant « Aux randonneurs ». Cet établissement pittoresque a une histoire que nous découvrirons lors d’une discussion animée et imagée façon Audiard, avec Nicole la patronne, un client habitué des lieux et la serveuse Gaby. Il a été créé autrefois par le précédent propriétaire qui ne supportait plus sa femme, installée elle aussi dans un bistrot de l’autre côté de la rue. Querelle de famille et concurrence de comptoir … Seul le café « Aux randonneurs » aura survécu à la mort du petit commerce de campagne.
Nous approchons de la civilisation en rejoignant après quelques dernières rampes les hauteurs de l’Hautil avant de plonger pour rejoindre le confluent de l’Oise et de la Seine au port de Conflans Sainte-Honorine.
Un dernier jeu de piste nous fera éviter le gros de la circulation en empruntant un petit chemin en terre sur la berge de l’Oise. La lumière du soleil au ras de la colline de l’Hautil illumine l’ambre des trois bières que nous sirotons en terrasse face aux péniches de Conflans. Le saucisson de sanglier et son couteau suisse sont ressortis du sac. Il faut se refaire une santé pour finir.
Un bonus en forme de queue de poisson
Ce petit voyage à vélo restera dans notre mémoire comme un grand « jeu de l’oie » émaillé de rencontres avec l’histoire, de paysages, de personnages croisés, d’erreurs de parcours, de détours …
Le road-book : jeteur de « dés » de notre progression
Le vélo restant l’accessoire et le road-book le jeteur de « dés » de notre progression. Comme dans tous les jeux il y a un bonus. Ce sera l’ultime parcours entre Conflans Sainte-Honorine et la dernière poissonnerie parisienne de la rue de Montorgueil. Suivant les courbes sinueuses de la Seine c’est un final en « queue de poisson » qui nous attend. Ce dernier tronçon se fera en empruntant toujours l’Avenue Verte qui va nous guider pour rentrer dans Paris. Sur les berges des impressionnistes :
Conflans, La Frette, Croissy, Chatou, …
Puis c’est l’industrie à Nanterre, au port autonome de Gennevilliers : un monde en soubresauts et en pleine transformation en arrivant le long du canal de Saint-Denis, Aubervilliers, le Stade de France et sa petite écluse du canal, le bassin de la Villette, le canal Saint-Martin juste avant d’attaquer le Paris historique, d’un pont encore tournant ou levant, d’un Hôtel du Nord … Atmosphère … On peut dire à ce moment là, si proche du but, que nous avons aussi une gueule d’Atmosphère.
Game over : on entre dans la rue de Montorgueil pour saluer son dernier poissonnier : Guy. Les « Chasse-Marées » seraient bien désorientés en arrivant aujourd’hui pour livrer ici leur cargaison de poissons.
Le carreau des halles a filé à Rungis et le ventre de Paris est devenu un repaire de « bobos » chics. Notre poissonnier de Montorgueil a le verbe haut du vrai marchand de poisson. Il nous confirme avoir entendu parler de cette vieille histoire de convoyeurs de poisson. Nous n’avons pas pédalé pour rien car enfin après 250 km d’errance et d’ignorance nous avons trouvé quelqu’un qui sait ce qu’étaient les « Chasse-Marées ».
À lire
Pour ceux qui voudrait en savoir plus sur l’histoire des “Chasse-Marées” voici un livre qui nous a aidé. Il retrace cette histoire vue sous l’angle de la Picardie avec des départs du Tréport et de Saint-Valéry en Caux.
“Le Chasse Marée de Picardie sur la route du poisson” de Lucette Fontaine-Bayer – Éditions Dumerchez – 34 € sur Amazon
Notre équipement
Pour respecter une allure conforme à celles des chariots de poissons nous avons choisi de faire ce parcours avec nos vélos “single speed” …
- Un “old vintage” des années 70 équipé en 42 x 17
- Un “new vintage” Extra Plus fourni par Macadam équipé en 44 x 18
Pour la partie textiles nous étions équipé par Rapha avec notamment les fabuleux gilets Insulated déjà testés sur Bike Café …
Pour les chaussures : Patrick portait des Vittoria (lire le test) et Pierre des anglaise “Quoc” (lire le test)
Les sacs : Pour Patrick le sac coursier de Ortlieb ( voir le test ) et pour Pierre un sac à dos “outdoor” de Mountain Hardware.
Merci pour ce récit que j’ai lu avec beaucoup de plaisir.
Ça donne envie d’enfourcher son vélo.
La bande son colle bien avec l’aventure.
Merci Loic … Nous y avons pris beaucoup de plaisir malgré ce foutu vent …
il existe des tronçons du “Chasse Marée” dans la Forêt Verte près de Rouen, près de Clères et je suis en possession le la carte “Sur les traces du Chasse-Marée Dieppe Rouen”.il avait été balisé avec de jolis panneaux en bois mais la plupart a été volé. no comment….
Effectivement il existait un chemin qui allait de Dieppe à Rouen. Dommage que ce patrimoine et cette histoire ne soit pas mis plus en valeur.
Bonjour, Super ! Bravo pour cette belle route. Auriez vous le tracé exact de cette route du poisson ?
Voilà
étape 1 : https://www.openrunner.com/r/5646830
étape 2 : https://www.openrunner.com/r/5886652