Le nom de Louison Bobet est inscrit pour toujours dans la mémoire des amoureux du vélo. Pour les plus anciens d’entre-nous, son souvenir est toujours vivant. Comment oublier ce « géant de la route », 3 fois vainqueur du Tour de France, qui a accumulé 182 victoires au long de sa carrière, dont un Championnat du Monde et un Paris – Roubaix. Il a marqué son époque, et son image est indissociable de la transition entre l’aventure des pionniers du vélo et le cyclisme moderne. Le nom de ce coureur célèbre perdure en devenant en 2015 une marque qui commercialise des équipements textiles pour le vélo.
Créée par deux amoureux du vélo : Olivier Mauny et Vincent Rebours, Louison Bobet “riding with panache” interprète de façon très moderne le style et l’élégance classique qui caractérisaient le champion français des années 50. Les produits proposés sont pensés, dessinés et fabriqués avec soin pour obtenir le meilleur.
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Riding with panache
La marque Louison Bobet est une affaire de famille … Olivier Mauny n’est autre que le neveu de Louison et bien sûr cette marque a été lancée en plein accord avec Maryse et Philippe les enfants du champion cycliste.
Elle est conforme aux aspirations et aux valeurs représentées par le comportement de Louison Bobet durant sa carrière sportive. Elle correspond à une attente de cyclistes cyclosportifs ou pratiquants passionnés et exigeants qui souhaitent rouler « classe » en toute discrétion avec des produits élaborés techniquement pour leur pratique sportive. Les produits Louison Bobet sont en parfaite adéquation avec l’image du champion breton qui était particulièrement élégant sur son vélo.
Un hiver bien protégé
Pour m’équiper cet hiver et faire face au froid piquant rendu par moment glacial par le Mistral, j’ai reçu une “panoplie” issue du catalogue automne / hiver : la veste Saint-Malo 48, le cuissard long Issambres 56, le maillot Grammont 55, le baselayer manches longues Bédée 43, les gants Training, … Le nom des différents produits est déjà une promesse qui nous invite à rouler aux côtés du grand champion. L’emballage est “classe”, à l’image du contenant, et au déballage le toucher des vêtements exprime la qualité. J’inspecte les coutures, je touche les tissus, … c’est indéniablement de beaux produits et la fabrication est européenne …
Un essai en Provence
Le petit cérémonial des départs matinaux en hiver commence par l’enfilage du baselayer la douceur du mérinos sur la peau rassure, car dehors il fait froid. La neige est tombée récemment à Aix-en-Provence ce qui est exceptionnel ici. J’ai déjà roulé avec ce Bédée 43 et j’adore sa douceur. La douce chaleur qu’il procure m’invite à sortir dehors car il isole parfaitement et régule très bien la température sous les autres couches.
Il est tellement agréable et confortable que je l’ai même porté sous ma chemise de bucheron pour me rendre en ville. Avantage du mérinos : pas d’odeur, et production d’humidité relativement faible. Enfiler ce Bédée est donc une bonne entrée en matière pour une sortie hivernale.
Enfilons maintenant le cuissard Issambres … Le produit dont le nom évoque la côte d’Azur est très technique. Fabriqué en tissu Thermoroubaix sa construction est différenciée pour tenir compte d’un usage pour les cyclistes qui recherchent la performance et le confort. La face avant, plus exposée au froid et au vent, est traitée en double épaisseur. La face interne, grattée, apporte toute sa douceur. Les lignes de coutures à plat épousent les courbes des muscles.
La forme ajustée des jambes offre un fitting serré qui produit la sensation d’une tenue proche de la compression. La face arrière privilégie la souplesse. La zone de pliure derrière le genou est constituée d’un matériau plus stretch et mince. Rien ne doit gêner la mécanique du geste. Le mollet ainsi que le côté gauche de la hanche s’ornent de pièces réfléchissantes graphiques pour la sécurité. Je m’escrime avec le passage des pieds dans les orifices siliconés des jambes que je trouve un peu serrés. C’est encore pire au déshabillage. Les brettelles manquent un peu de tension pour maintenir le cuissard vers le haut et la partie avant aurait pu remonter un peu plus sur l’abdomen. Petits détails au regard de la qualité globale du produit qui, sur la route, s’avère d’une totale efficacité.
J’aime moins les marquages réfléchissants un peu trop présents sur le cuissard comme sur la veste. Même si leur qualité me semble très bonne et me laisse espérer les voir survivre à l’itération des lavages, ils me semblent décalés par rapport à la classe habituelle de la gamme. Je préfère largement les marquages plus discrets du cuissard Saint-Brieuc.
Il fait 3°C dehors, et je juge qu’avec la veste Saint-Malo par dessus je n’ai besoin de rien d’autre hormis un tour de cou Mérinos qui ne me quitte jamais en hiver. Cette veste d’un beau bleu profond est, elle aussi, technique bien que classique en apparence. Une poche intérieure permet de glisser son téléphone. Des fermetures à glissières très discrètes masquent des fentes d’aération bien utiles dans les longues montées quand votre “clim” intérieure va monter en degrés.
Le tissu softshell est constitué d’un complexe trois couches et la partie intérieure en molletonné gratté est particulièrement agréable. La veste a reçu un traitement déperlant et elle est équipée d’un zip de fermeture Aquagard®. Son col, couvre parfaitement le cou, empêche toute entrée d’air, tout comme les extrémités des manches, dotées de poignets en tissu stretch doux et extensible.
Cette veste est le “point d’orgue” de cet équipement hivernal. J’aurais juste deux petits reproches : le col que j’ai trouvé un peu serré et les manches pour lesquelles j’aurais aimé avoir 2 centimètres de plus. En fait c’est peut-être une erreur d’avoir choisi du M … Cette veste est très ajustée, c’est d’ailleurs sa vocation j’aurais pu prendre du L. Je mesure 1 m 78 pour 70 kg et parfois je prends du L lorsque les tenues sont trop “fitées”.
Enfilée la veste est néanmoins parfaite au niveau de ma carrure et sa coupe est super classe : rien à dire. Mais ce n’est pas pour me regarder dans la glace que j’ai enfilé cette veste, je dois sortir pour la mettre à l’épreuve du thermomètre affichant 3°C dehors. Dans ces conditions elle est parfaite et d’ailleurs, avec le Mistral de ce matin, il faudra même revoir à la baisse cette température dont le ressenti sera facilement en dessous de zéro. Avec juste la baselayer en dessous et face au Mistral soufflant très fort en rafale, pas de problème thermique. En fin de matinée pour grimper une belle bosse de 4 km pour revenir des bords de la Durance, je fais glisser les fermetures des aérations frontales et voilà la ventilation qui se met en marche …
Le reste de l’équipement …
Je porte la casquette Pénombre, dont le nom n’est pas adapté à la lumière de Provence. J’adore les casquettes, et celle-ci est une vraie casquette bien coupée et fabriquée dans un tissu coton et polyester qui se tient bien et qui a l’avantage d’offrir une bonne protection contre vent et soleil sous les casques largement ouverts. Avec le soleil rasant hivernal la visière m’est indispensable pour me servir de pare-soleil.
Les gants Training sont souples et conçus pour les sorties hivernales par temps froid, sec ou humide. Le grip est très efficace grâce aux paumes en cuir de kangourou qui est traité pour offrir une haute résistance à la pluie. L’enveloppe du gant en softshell légère et respirante reçoit un traitement déperlant et protège parfaitement du vent et de l’humidité pour plusieurs longues heures sur le vélo. Doublé Primaloft®, l’intérieur du gant est confortable. Les poignets ajustés remontent pour bien joindre les maillots et les vestes. Au niveau des pouces, les empiècements en éponge microfibre permettent d’essuyer la transpiration au visage ou la goutte au nez. Sur l’index et le majeur, les empiècements ergonomiques et stretch aux articulations améliorent la sensation de mouvement pour faciliter les freinages ou les changements de vitesses.
Le côté technique de ces gants m’a séduit. Avec eux, la préhension facile des objets me permet même de sortir ma petite caméra d’action de ma poche arrière et d’en manoeuvrer les boutons. La protection contre le froid est suffisante. Je n’ai pas testé le côté imperméable car il ne pleut pas beaucoup par chez nous.
Et aussi …
Parce ce que nous sommes de petits veinards en Provence et que le thermomètre en hiver nous autorise par moment à rouler en maillot je porte parfois un simple maillot d’automne / hiver manches longues Grammont 55. Ce maillot est un bonheur de confort il est fabriqué à partir d’un tissu mélangeant la laine mérinos, le polyester et l’élasthanne pour associer confort et technicité. Ce maillot me va comme un gant et cette fois la taille M est parfaite. La longueur des manches est parfaite et le maillot couvre bien le dos en descendant assez bas. Sa polyvalence va en faire mon “must have” de cet hiver. À l’aise sous un coupe-vent et suffisamment thermique pour des températures jusqu’à 6°C.
J’aime sa couleur et sa coupe discrète qui cache bien la technicité du produit bien pensé jusqu’à proposer une poche arrière spéciale pour glisser une pompe, des cordons de serrages pour ajuster le bas du maillot, une poche arrière avec zip pour y loger vos clés … Et pour tout dire j’aime l’absence de marquages ostentatoires qui trop souvent transforment les cyclistes en panneaux publicitaires. Pas besoin d’un logo démesuré pour voir, même de loin, que ce maillot est classe et même deviner que c’est un Louison Bobet.
Pour finir avec ma garde-robe hivernale je m’autorise à rouler avec le cuissard court Saint-Brieuc 48 complété de jambières en mérinos Rapha que j’adore. Parfaitement associé au maillot Grammont, j’utilise ce cuissard réalisé en tissu Interlock Stretch noir sur la partie basse avec un mesh respirant blanc sur la partie haute qui permet en été de porter des maillots clairs et plus légers. J’apprécie la longueur de ce cuissard et sa bonne tenue au niveau des cuisses. Il possède une bande silicone de maintien dans l’ourlet. La peau haute performance Tornado 3X Sat Man de La Fonte offre un bon amorti et protège des blessures. Le marquage « LB » sur les flancs est réalisé par un discret transfert réfléchissant en ton sur ton. On trouve une petite poche de rangement sur l’arrière.
Ce cuissard est parfait pour rouler de nombreuses heures sans ressentir une quelconque gêne. Le choix d’un bon cuissard est stratégique pour les amateurs de vélo et celui-ci ne vous décevra pas. J’aime particulièrement sa longueur généreuse qui maintient bien l’ensemble des quadriceps et le confort de la peau. La taille M me va très bien …
Mon avis
Si vous avez lu l’article jusqu’ici … pardon d’avoir été si long 😉 vous avez compris que globalement j’ai apprécié tous ces équipements pour leur qualité et leur technicité. C’est très fort de la part de Louison Bobet d’avoir pu produire des équipements modernes qui reflètent une image venant des racines du passé de la marque.
Les prix de ces produits sont à la hauteur de cette qualité et de cette technicité. La fabrication européenne, le niveau des matières premières utilisées l’expliquent en grande partie. Souvent, on trouve les produits chers lorsque l’on est dans la boutique, mais lorsqu’ils sont bons, on oublie vite le prix lorsqu’on les utilise dans le froid ou sous la pluie.
Les +
- Qualité irréprochable (hormis quelques détails mentionnés)
- Look : le “panache” est au rendez-vous
- Technicité étudiée et adaptée aux besoins des cyclistes exigeants
- J’adopte …
Les –
- On aimerait que ce soit moins cher
- Marquages réfléchissants sur Isssambres et Saint Malo
- Couleurs … gris, bleu, … les choix sont un peu ternes pour cet hiver. J’aurais aimé un peu de couleurs chaudes pour égayer notre hiver comme les maillots que Louison Bobet propose dans sa gamme été. J’ai adoré par exemple le “gold” du maillot Ventoux 51.
Vous trouverez les prix, les conseils, les détails des matières sur le très complet site internet de la marque avec sa boutique en ligne. Vous trouverez également la liste des détaillants où vous pourrez aller toucher ces équipements avant de les acheter.
Merci pour cet article bien documenté Pat.
Cela change des « traditionnelles shopping pages » dont regorgent les publications de fin d’année. Il est tellement dommage que dans le monde du vélo le textile soit rejeté au second plan derrière le matériel.
Cela dit, grâce à des marques aussi inspirationnelles que techniques, comme Louison Bobet, Rapha et autre Café du Cycliste, les choses sont en train de changer.
La recette ? Un produit sans faille bien sûr, mais aussi un lien avec la culture du vélo. Pour ce qui me concerne, moi qui ai grandi bercé par les images de Poulidor, Merckx, Gimondi et tant d’autres, moi qui me suis si souvent endormi après de longues heures de lecture de Miroir du Cyclisme, m’imprégnant du moindre détail des photos et des histoires racontées, je ne peux rester insensible à ceux qui me font revivre tout ceci.
Je ne me verrais plus porter autre chose que l’une de ces marques là pour aller rouler, parce qu’un vêtement, un truc que tu portes sur ta peau, sur ton corps doit non seulement te permettre de faire ce que tu fais, mais plus important encore d’exprimer qui tu es.
Merci à LB de contribuer à ça… aussi.
Merci Jean-Yves … Je suis complètement d’accord avec toi et sans avoir la même culture du vélo que toi j’attache une extrême importance à ces détails qui font que l’on aime monter sur son vélo. J’adore les marques que tu cites car effectivement elle expriment une personnalité qui s’affirme sans avoir besoin de lire un marquage sur le maillot. Elles plongent, sans être vintage, dans les racines d’un passé riche et revisitent avec des matières et des coupes modernes ces époques glorieuses. J’aime également certaines petites marques comme Ozio de Christian Dauvergne qui travaille dans cet esprit avec moins de moyens et sans la puissance d’un nom connu.
Merci effectivement à toutes ces belles marques de continuer à nous faire envie d’aller rouler …