Qui aurait imaginé il y a 3 ans que le gravel serait le nouveau creuset de l’innovation en matière de vélo. Canyon nous démontre, avec ce nouveau modèle Grail, que l’on peut toujours essayer d’atteindre le “Graal” sur deux roues.
J’ai commencé à rouler en gravel sur un Inflite alu que mon regretté ami Jean-Denis Gely m’avait conseillé. Ce vélo était agréable à rouler sur les sentiers équipé en pneus de 40 ce vélo m’avait emmené un peu partout sur la Sainte Victoire, l’étang de Berre, la Camargue, … L’an dernier j’ai testé la nouvelle version carbone de cet Inflite au profil plutôt cyclocross qui préfigurait ce “Grail” que Canyon a dévoilé le 15 mars dernier. Cette fois, c’est un vrai gravel, avec un caractère sentier bien trempé, que Canyon nous propose. Le marqueur le plus caractéristique de ce vélo est son guidon. Certains esprits moqueurs ou rétrogrades l’ont déjà moqué sur facebook. Laissons les “trolls” du net se défouler et examinons avec attention ce vélo plein d’astuces proposé par Canyon sur son catalogue 2018.
Canyon nous dit “Le Grail est notre vélo de route le plus “aventurier” jamais développé et nous nous sommes affranchis de toute convention en termes de design et de développement pour en faire un vélo qui non-seulement ne passe pas inaperçu, mais qui vous offre en plus le potentiel de rouler où vous voulez et comme vous voulez, sans aucune limite.” Effectivement au premier regard sur le Grail on constate que Canyon a fait sauter le verrou des conventions en terme de design.
Un guidon révolutionnaire
C’est du jamais vu …avec une double barre. La partie supérieure est reliée en son centre par une partie flexible sensée absorber les vibrations. L’ergonomie est étudiée pour avoir bien en main les poignées de freins mains en bas du guidon. L’appui sur les bases évasées permet un pilotage précis. Ce guidon est révolutionnaire il me tarde de le tester. Sa forme et la présence de cette double barre permet d’envisager différentes positions de mains sur le guidon.
Un vrai gravel
Alors que de nombreuses marques ont fait le choix du mono-plateau, Canyon reste sur le double. Une version électrique Di2 offrira au pilote soucieux dans le choix des braquets une gamme large de possibilités 34 x 34 pour grimper les pentes les plus raides au 50 … pour attaquer les routes à pleine vitesse.
Les roues avec des jantes larges (22 mm) reçoivent des pneumatiques G-One de 40 mm compatibles tubeless. Ce vélo a suffisamment de clearance pour accepter des montes jusqu’à 42 mm.
Comme sur le Inflite le serrage de selle et la fameuse tige de selle … apportent le flex nécessaire à ce type de vélo.
Le cadre est particulièrement léger : 830 g en SLX et 1,04 kg en version SL.
L’esthétique de ce vélo a une grande importance. La cible plus jeune de Canyon est plus à même d’accepter les nouvelles technologies et à prioriser les gains de performance par rapport à des formes plus classiques.
Bike packing version Grail
Pour les cyclistes qui veulent partir à l’aventure, Canyon a collaboré avec Topeak pour proposer un jeu de sacoches légères et solides, parfaitement taillées pour le Grail.
La gamme
En attendant une version aluminium la gamme Grail carbone est déjà très large et les prix annoncés sont compétitifs. 4599 € pour le SLX 8.0 Di2 et 2199 € pour le CF SL 7.0 avec un modèle femme et des tailles 2XS et XS équipées de roues 650B pour les cyclistes ayant une petite taille.
La version 2020 apporte de plus le groupe Shimano GRX avec un double plateau 31 48 qui, associé à une cassette 11 34 permet de concilier les pentes raides et les parties très roulantes : ce que je n’ai jamais trouvé en mono plateau.
Le confort global est étonnant sur ce vélo , même si on ne peut pas dire s’il vient de la selle,des pneus, du guidons ou du cadre..sûrement un mix de tout ça .
Le vélo de test arrive demain au Bike Café … ce sera le mono 12 vitesses. On prévoira une sortie ensemble.