Après le Divider, que nous vous avions présenté en septembre 2017, Pierre-Arnaud Le Maignan poursuit son chemin sur les sentiers de l’aventure avec un vélo “vagabond” : le Vagus. Ce mot latin traduit la vocation de ce vélo qui nous invite à vagabonder sur les sentiers et pourquoi pas à bivouaquer, à la belle étoile, en sa compagnie.
Ce nouveau vélo qui fait son entrée sur le catalogue de Chiru (prononcez Chirou), la marque créée par Pierre-Arnaud, est un vrai gravel taillé pour les pistes et les routes. Plus court que son aîné Divider, équipé d’un guidon “drop bar” sa silhouette est plus svelte. La version que nous avons découvert affiche un poids de 8,2 kg équipée pourtant de pneus de 50 montés sur des roues de 650.
Cédric Armand, organisateur de la Baroudeuse, a eu la chance de le tester ces derniers jours : il nous confie “J’ai pu le tester et le testerai encore sur mes parcours. Je suis déjà convaincu que ce vélo est taillé pour l’aventure sur plusieurs types de terrains. Il peut être le compagnon de toutes vos aventures, qu’elles soient sur routes, graviers, chemins scabreux et autres. C’est exactement le type d’investissement Titanium que je pense être intelligent … Bluffant“. Pourtant Cédric ne roule pas sur n’importe quoi : il possède un Open.
Après deux jours de roulage dans le Mercantour, avec Cédric, Pierre-Arnaud est venu me présenter son nouveau jouet à Aix-en-Provence. Je suis un peu frustré car à cause de 3 côtes fraîchement cassées je ne pourrais pas rouler avec. La machine est superbe : cadre titane grade 9, soudure simple passe, tube horizontal triple butted, base formée à froid pour une meilleure rigidité, douille conique, … Le vélo a été conçu pour être rapide, confortable et endurant. Il bénéficie de roues carbone … 1,2 kg la paire, d’une tige de selle maison en carbone au graphisme intéressant.
Pierre-Arnaud nous présente son vélo.
Le cadre est équipé de points de fixation pour installer des porte-bagages et des gardes-boue. Des passages internes sont prévus pour les différentes configurations de transmission. Le vélo présenté est équipé en mono Rotor 36 dents.
Ce vélo sortira à 4390 € dans une version équipée de roues carbone. Le reste du montage reste encore à définir mais ce sera du haut de gamme. La selle, Anatomica carbone, présente sur ce vélo, ne fera pas partie du standard. Le cadre seul sortira à 1890 €.
Pour en savoir plus vous pouvez passer sur le stand Chiru au Vélo Vert Festival où le vélo sera présenté.
Hélas pour beaucoup d’articles sur sites et blogs on s’aperçoit que la mode du gravel n’est pas faite pour les smicards. Beaucoup de cyclistes , style membre du club des 100 cols, ont déjà du mal à se payer une vraie randonneuse. C’est pourquoi nous utilisons des VTT pour faire du chemin et de la montagne, parfois avec des roues plus légères et des pneus plus fins pour imiter le vrai gravel. Dans le temps on faisait du VTT et du gravel sans le savoir avec nos vélos à pneus 1/2 ballon.
Un vrai gravel moderne est une bonne solution pour le voyage à vélo.
On pourrait en dire de même pour le coût des vélos en général : route, VTT, … Vous parlez de randonneuses j’en connais quelques unes qui coutent encore plus cher que les vélos de gravel dont on parle sur notre site … En ce qui nous concerne sur Bike Café nous ne faisons pas une sélection des produits par le prix . Nous avons testé un Triban 100 qui coutait 250 € par exemple … Le plaisir n’est pas que dans le prix. Les VTT adaptés sont également des solutions voyage / gravel intéressantes. Les pneus 1/2 ballons 650c et autres ont fait leurs preuves autrefois et peuvent encore satisfaire bon nombre de cyclistes.
Pour rejoindre KIKI-129, j’apprécie beaucoup de lire vos articles.
Mais même si effectivement il y a eu des tests de vélos “abordables” voire bon marché, je remarque que la moyenne des prix des vélos présentés est plus autour des 3000-4000€, somme que je trouve assez peu raisonnable.
Ayant pourtant des revenus corrects (loin du smicard) je trouve que dans beaucoup de domaines les pratiques se sont “embourgeoisées” et que cela à tendance à provoquer l’envie puis la frustration chez ceux qui ne peuvent que “baver” devant ce beau matériel.
Le haut-de gamme à toujours été hors de prix, mais aujourd’hui il me semble que même le prix moyen est élevé par rapport au revenus moyens, et il faut être soit cadre sup soit avoir une retraite confortable pour se laisser le choix des armes.
Au fil des années j’ai eu plusieurs vélos (dont un sur-mesure qui m’est revenu par chance a 2700€ prêt à rouler), mais je mets toujours le coût en rapport avec l’usage.
Pour ma part le dernier vélo en date devait pouvoir tout faire ; vélotaf léger, route, chemins… Au final j’ai décidé de prendre un fitness très bien équipé (Ultegra 6800, disques hydrauliques), léger (8.7Kg) mais en cadre alu (sacrilège !) d’une marque allemande au très bon rapport Q/P. J’ai du adapter la transmission à mes capacités (sub-compact 26-42), et modifier un peu le poste de conduite.
Pour 1300€ je m’en tire a très bon compte ; là ou l’équivalent en version route est à 1700€ et le gravel dépasse allègrement les 2000€ à équipement équivalent (toujours en cadre alu malgré tout).
Bref, il serait bon d’avoir plus d’articles sur des solutions plus “démocratiques” avec des vélos complets autour de 800-1000-1200€, car pour la plupart des gens c’est déjà une belle somme, et techniquement largement suffisant.
Si “le plaisir n’est pas que dans le prix”, ou les cadres acier ou titane en petite série, alors ce serait bien de voir plus d’articles sur du matos à prix “mesuré” 😉 Merci.
Merci Florian
Je partage votre constat sur l’évolution tarifaire qui touche actuellement le vélo. Plus encore le gravel à cause d’un effet de masse défavorable. En effet, beaucoup de vélos peuvent être “éligibles” à la pratique du gravel. La difficulté que nous avons nous “blog indépendant” est de trouver des vélos d’essais. Nous les sollicitons lors de rencontres sur différents salons mais malheureusement les retours sont maigres. Aujourd’hui le phénomène électrique fait “tourner la tête” d’un marché vélo super dynamique. Les “miettes” que peuvent représenter le gravel sur ce grand gâteau sont bien minces. Je note cependant votre remarque et nous allons oeuvrer dans ce sens.
Merci Patrick pour cette réponse.
Je me doute qu’il faut aussi mettre à l’affiche les petits fabricants quasi-artisans, car il ne peuvent vivre de leur travail que grâce a des clients passionnés mais aussi “fortunés”. Pour avoir pu m’offrir un vélo sur-mesure (en des temps plus fastes financièrement parlant…) je sais surtout que c’est un marché de niche.
Donc même si je ne prône pas la production de masse de cadres alu ou carbone à bas coût à Taiwan, je pense que ce serait super de présenter des alternatives pour des pratiquants qui ont un budget plus restreint mais qui voudraient un vélo polyvalent, fiable, même s’il n’est pas super léger. Il peut y avoir des vélos “coup de coeur” et des vélos “rationnels” qui feront presque tout aussi bien le job 😉
D’ailleurs vous le faites déjà pour les accessoires/vêtements, en citant Btwin à côté de marques plus prestigieuses comme Rapha, Café du Cycliste et autres !
Pour ma part j’ai commencé à mélanger route et chemins et pratiquer ce que l’on appelait pas encore du Gravel en 2006, peu après avoir débuté le vélo par le VTT dans les Alpes, et ce avec un Rockrider 5.4 de 13Kgs qui me sert toujours aujourd’hui en vélotaf tous temps.
Pour ce qui est de l’éligibilité au Gravel, je n’ai pas suivi les mises en gardes du fabricant, dont les conseillers m’ont déconseillé (!) l’usage de ce vélo sur des chemins, alors qu’il a exactement les mêmes caracteristiques que leurs modèles cyclocross et gravel…
En fait contrairement à ce que l’on peut penser, du moment qu’on peut mettre la bonne section de pneus, beaucoup de vélos sont suffisamment bien dimensionnés pour sortir des routes.