sacicPhoto Hugues Grenon
Ortlieb possède déjà un long passé dans la bagagerie traditionnelle de sacoches pour les cyclotouristes, puisque la marque a été créé en 1982 en Allemagne. Elle porte le nom de son créateur, Hartmut Ortlieb, voyageur à vélo qui, lors d’un trip en 1981 dans le sud de l’Angleterre, bien connue pour son temps qu’affectionnent les grenouilles et les escargots, était excédé que ses affaires soient mouillées dans ses sacs qui n’étaient pas étanches. Prêt à rebrousser chemin, il voit passer sur la route un truck anglais muni d’une bâche sur laquelle la pluie glisse, protégeant les marchandises en-dessous. L’histoire d’Ortlieb était en marche et l’étanchéité « waterproof », sera sa marque de fabrique, mention qui figure d’ailleurs accolée à la marque Ortlieb.
Une entreprise innovante
Mais l’étanchéité n’est pas l’unique atout d’Ortlieb puisque les inventions, depuis la création de la marque, iront bon train. I y eu le système de « roll closure », fermeture à enroulement, qui donnera le nom aux célèbres sacoches utilisées par tant de cyclotouristes de par le monde, les Back et Front-Rollers. Puis apparaîtra également le système d’accroche Quick-Lock1 qui permet d’accrocher et de décrocher efficacement et rapidement les sacoches sur leurs porte-bagages.
L’entreprise se développe au rythme de la croissance des sports outdoor dans les années 80 et 90. Elle se positionne donc d’entrée sur le marché des sacoches étanches dites « waterproof » dont elle est aujourd’hui le leader. Elle compte dans sa gamme de produits des sacoches vélos sur porte-bagage, des sacoches dites « bikepacking », objet de ce test, des sacs à dos dont des sacs pour coursiers et des sacs de voyage.
Il y a quelques années, parallèlement au développement du vélo « aventure » sous de nouveaux formats avec des aventures ou courses au long cours associé à la recherche du « light », se développe le bikepacking qui permet d’accrocher directement sur le vélo les sacoches à l’aide de scratch et de sangles, s’affranchissant alors des portes-bagages et améliorant quelque peu l‘aérodynamisme et le poids global du vélo.
Ortlieb fait partie, avec Apidura, des quelques fabricants précurseurs sur ce segment aux côtés de productions plus artisanales et souvent sur-mesure d’excellente facture également. Les fabricants sont désormais légions dans ce domaine et le choix est assez large en fonction de ses besoins et son budget.
Le backpacking version Ortlieb
Ortlieb a commencé sa production Bikepacking depuis quelques années déjà par la sacoche de selle de 16,5 l qui est toujours au catalogue. La gamme s’est ensuite étoffée avec des sacoches de guidon, de cadres, une de top tube et récemment deux sacoches pour usage dit « gravel » mais sur porte-bagages.
Vous retrouverez tous ces produits sur la boutique Cyfac qui distribue la marque en France et qui nous a aidé à réaliser ce test d’une partie de cette gamme bikepacking.
Le pack testé
La sacoche de selle a été testée en deux litrages. Nous avons équipé nos gravels Meral également en test (article à venir) pour tester ces équipements sur un trip de deux jours sur différents types de terrains : singles engagés, pistes forestières, petites routes… Elles n’ont pas été ménagées, tant par le chargement, que par le terrain, y compris lors de petits sauts sur bosses pour tester la solidité et la stabilité. L’étanchéité n’a pas été testée sauf sur la grande sacoche de selle que j’utilise personnellement depuis 4 ans.
Les sacoches sont en toile de Nylon légère enduite PU et renforcées aux endroits en contact avec les éléments du cadre. Les soudures sont réalisées par un procédé spécifique dit « haute fréquence ». Les fermetures à glissière protègent de l’eau et la poussière. Tous ces procédés garantissent un indice de protections IP64 (Ingress Protection), indice que l’on retrouve dans les normes électriques mais qui commence à être employé dans le domaine de l’outdoor. La garantie est de cinq ans, principalement contre les éventuels défauts de fabrication.
Les sacoches de selle
C’est le premier produit bikepacking qu’Ortlieb a développé, lors du lancement de sa gamme voici quelques années en litrage 16,5 l. Il existe deux litrages actuellement : 16,5 l donc et 8 l. C’est le produit best-seller de la gamme. La sacoche de selle est utilisée par de nombreux riders baroudeurs. On la voit très régulièrement équiper les vélos sur les divides. Lors de la présentation des vélos du Tour Divide 2019 (aventure de plus de 4000 km longeant les Rocheuses du Canada jusqu’au Mexique) une bonne partie des participants était équipée de cette sacoche de selle. Son étanchéité est évidemment un atout sur ce genre de périples, mais sa solidité générale (toile, scratch, lanières et clips) l’est tout autant.
Sacoche en taille L, 8 à 16,5 litres.
C’est une sacoche que j’utilise en version L depuis quatre ans environ et elle remplit parfaitement sa mission. Rien n’a jamais « lâché » jusqu’à présent. Le tissu nylon est très résistant et la technique de soudure et de renforcement aux endroits sollicités assurent une résistance à l’abrasion et au déchirement élevé. Ce n’est certes pas la plus légère que l’on peut trouver mais pour quelques grammes de plus (une soixantaine en moyenne par rapport à la concurrence parfois non étanches), l’étanchéité et la solidité rassurent. Le volume de chargement est vraiment conséquent, et s’il n’est pas utilisé en totalité on peut le réduire grâce à l’enroulement. Le poids max en charge est de 5 kg, ce qui laisse de quoi emmener de nombreuses affaires et accessoires.
Elle se démarque également par la présence d’une petite soupape de compression qui permet de comprimer l’air intérieur pour faire le vide, ce qui compacte la sacoche au maximum.
Il faut néanmoins être soigneux et organisé pour que les chargements soient eux-mêmes bien compacts et répartis au mieux (je place déjà les différents éléments à charger dans des sacs zippés compressibles). Lorsque la sacoche est dépliée au maximum de ses possibilités et qu’elle n’est pas correctement remplie (ce qui est souvent le cas après quelques jours de barouds où l’attention et la qualité de chargement baisse bien souvent avec la fatigue), il est vrai qu’elle peut avoir tendance à bailler malgré sa coque intérieure renforcée sur une partie depuis la tige des selle. Pour rigidifier l’ensemble sur toute la longueur, j’ai tout simplement rajouté une plinthe en bois de 4 cm de large et de la longueur adéquate pour rigidifier le fond. Cela rajoute quelques grammes supplémentaires mais apporte de la rigidité. Pour limiter cela Ortlieb a sorti ensuite une petite sangle qui se prend dans les rails de selle jusqu’à l’arrière de la sacoche et qui permet de retenir plus l’arrière.
Pour l’avoir testée, cette sangle n’est pas vraiment utile et n’empêche que très peu l’arrière de se plier. Il vaut mieux prendre le temps de bien optimiser, réfléchir et réaliser un bon chargement.
Au niveau du ballotement, qui est un élément important au pédalage et lorsque l’on se met en danseuse, celui-ci est très faible et non gênant. Rien n’empêche de rajouter un stabilisateur comme le Woho Anti Sway que je rajoute sur les grands trips chargés et qui, si besoin, permet de positionner deux portes-bidons de chaque côté.
Sur le dessus de la sacoche, le cordon élastique est bien pratique et permet de mettre des affaires légères supplémentaires, bien souvent un coupe-vent, un maillot à retirer si trop chaud ou même un blouson de ski…
Au niveau éclairage et sécurité, un éclairage à clip peut se positionner à l’arrière sur différents crans quel que soit l’enroulage effectué. Quatre parties 3M Reflective sont positionnés derrière et sur les côtés.
Point important à valider pour le choix d’une sacoche et surtout pour les petits cadres, la position par rapport à la taille et à la géométrie du vélo au niveau de l’accroche sur la tige de selle et de son éloignement par rapport aux pneus. Pour ce modèle L, les données constructeurs donnent une sortie de tds de minimum 16 cm rails de selle / haut de collier. Dans la pratique, une sortie de selle moindre est possible et on peut mordre un peu sur le collier de selle, ce qui est mon cas sur mon vélo où une sortie de selle de 11 cm suffit. L’arrière du collier de selle frottant sur la sacoche pourrait endommager celle-ci mais ce n’est pas le cas sur la mienne qui résiste bien pour l’instant au bout de 4 ans.
Pour l’éloignement du pneu de la sacoche, je préconiserais un éloignement de 17 cm environ rails bas de selle / pneu afin de garder une marge de sécurité par rapport au pneu. On en revient toujours au soin à apporter au chargement afin que la sacoche ne « baille » pas et ne touche le pneu.
Avis sur sacoche taille L : après quelques années d’utilisation sur des trips vtt, route, gravel et fatbike en conditions très froides et humides, la sacoche est toujours d’attaque. Sa solidité n’a pas été mise à mal malgré des chargements lourds, des terrains accidentés, des conditions très froides (-17° C en fatbike montagne). L’étanchéité sous très grande pluie n’a pas été testée en condition mais sous pluie légère et rien à signaler. La mise en œuvre est assez aisée, même s’il faut un petit peu l’habitude. La soupape est un vrai plus pour compresser tout le chargement. Le filet est très pratique. Par contre, il faut un soin particulier au chargement pour éviter que la sacoche ne baille. C’est souvent le cas sur des sacoches de cette capacité et grandeur.
Sacoche de selle en taille M, 7 à 11 litres.
Même composant que sa grande soeur pour la fabrication. On retrouve la soupape de sécurité également. Par contre, le petit cordon élastique sur le dessus n’est pas repris, certainement car la sacoche est moins longue mais c’est dommage car il est bien pratique.
Quelques différences importantes sont à noter lors du choix de la taille de la sacoche. Un seul scratch de fixation nécessaire sur la tige de selle ce qui réduit l’emprise à 6 cm sur la sortie de tds. C’est particulièrement intéressant pour les vélos de petites tailles ou n’ayant pas une grande sortie de tige de selle. Mais également pour les vélos équipés d’une tige de selle suspendue. L’espace à rendre disponible entre les rails de selle et le pneu ne varie pas par rapport à la taille L soit 17 cm environ.
Bien chargée, elle baille moins que la grande, normal vu sa longueur réduite, et ne ballote pas malgré un seul scratch de fixation ce qui est vraiment appréciable. Charge utile de 3 kg.
À noter un petit détail intéressant, des petits passants dans les sangles qui permettent de bien attacher le surplus de sangles une fois ces dernières serrées.
Avis sur sacoche taille M : mêmes remarques que la grande sœur. Mais plus compacte et légère avec un volume de chargement déjà appréciable. Tout dépendra du trip et du volume globale nécessaire. Manquerais juste le cordon élastique sur le dessus pour frôler le 20/20.
Spécifications des sacoches de selle M et L :
- Sacoche de selle étanche à l‘eau
- Toile de Nylon légère, robuste, enduite PU
- Deux tailles M et L, volumes variables grâce aux sangles réglables
- Soupape pour compression simple et rapide
- Toile renforcée aux endroits en contact avec la selle
- Fermetures auto-agrippantes de forte adhérence pour fixation au montant de selle
- Stabilisateur intérieur robuste
- Fixations par cordon élastiques sur la partie supérieure extérieur sur la taille L pour rangement rapide d‘un équipement supplémentaire
- Sacoche de selle à fonction de garde-boue
- Convient à un montage sur montants de selle en carbone
- Daisy Chain pour fixation d’un feu arrière ou d’un autre équipement
- Éléments réfléchissants 3M Scotchlite
- Compatible pour diamètre de tige de selle rond : max. 31,8 mm
- Charge utile maximale de 5 kg pour la L et 3 kgs pour la M.
- Poids à vide : 456 g taille L, 325 g taille M.
Prix public constaté L ou M : 129 euros TTC
Les sacoches de guidon
Il existe deux tailles : 9 L, objet du test, et 15 L. Hormis le volume, le choix sera fonction du type de vélo sur lequel elle sera installée, et surtout de la forme du guidon. Sur un guidon droit type VTT la 15 L pourra passer au niveau de la longueur, sur un cintre route ou gravel il faudra se tourner vers le modèle 9 L adaptée en longueur pour passer entre le guidon (40 cm environ).
Il n’est pas toujours facile d’installer une sacoche de guidon car les câbles et gaines peuvent gêner, les fixations prennent une place non négligeable sur le cintre, en plus de tout ce qu’il pourrait y avoir déjà d’installé ou à installé (lampe, GPS, téléphone etc…). Chacun doit trouver le combo le plus parfait et efficace. Pour ma part, l’installation a été assez aisée. La sacoche de 9 L est livrée avec 4 entretoises en mousse qui permettent de régler l’éloignement de la sacoche par rapport au guidon par empilement. Elles permettent également de protéger le guidon des frottements et d’éloigner la sacoche des gaines. La fermeture se réalise par deux sangles velcros à passer autour du guidon et des entretoises puis une autre sangle tissu de serrage à clipser permet de parfaire la fixation. Tout cela est très bien expliqué dans la notice fournit que l’on retrouve pour chaque produit sur le site d’Ortlieb avec parfois des vidéos de démonstration.
À ces deux points de fixation, s’ajoute un troisième point de fixation derrière la sacoche au niveau du bas de la douille de direction / haut de fourche.
Il convient ensuite de vérifier que les points de fixation n’entravent pas la maniabilité du guidon et les mouvements des câbles lors des changements de direction. Une entretoise en mousse est également fournie pour régler l’éloignement de la sacoche et protéger le cadre des frottements.
Concernant le remplissage et la fermeture du sac en lui-même il peut se réaliser d’un côté et/ou de l’autre puis s’effectue par enroulement. Deux sangles intégrées font le tour du sac et permettent de gérer la tenue et la compression de l’ensemble mais aussi de rajouter si besoin « l’Accessory-Pack ». C’est une petite pochette de 3,5 L qui permet de mettre son téléphone, son argent, ses en-cas ou autre objet précieux à l’abri et qui est facilement amovible et transportable avec soi par exemple lorsqu’on s’arrête pour se ravitailler à un commerce.`
La sacoche plus grande en taille M possède un cordon élastique sur le devant, qui permet d’accrocher des vêtements par exemple.
Avis sur la sacoche de guidon taille S :
La solidité et la conception de l’accroche sont au rendez-vous et la sacoche pourra s’adapter à de nombreux usages gravel/route, grâce au système d’entretoises. La sacoche ne bouge pas. Le remplissage est aisé et permet déjà d’emmener un volume conséquent comme un sac de couchage et d’autres affaires de rechange. Revers de la médaille pour les adeptes du light, elle est un peu plus lourde de quelques dizaines de grammes que certains concurrentes étanches mais peut-être réputées un peu moins solides … Même remarque que pour les sacoches de selle, un cordon élastique sur le plus petit modèle pourrait être une amélioration bienvenue.
Spécifications :
- Sac de guidon étanche à l‘eau
- Deux tailles 9 L ou 15 L
- Fermeture par enroulement pour le guidon avec deux ouvertures : accès simple et rapide des deux côtés
- 4 entretoises + Sangle avec entretoise pour fixation au tube de direction
- 2 sangles avec fermeture auto-agrippante et sangles de compression pour fixation au guidon
- 4 crochets pour y fixer l‘Accessory-Pack vendu séparément
- Courroies de compression sur l‘extérieur
- Renfort intérieur robuste pour plus de stabilité
- Convient à un montage sur guidons en carbone
- Élément réfléchissant en 3M Scotchlite
- Charge utile maximale de 5 kg
- Poids à vide : 375 g taille S, 417 g taille M.
Prix public constaté : 9L ou 15 L : 100 euros TTC
La sacoche sous top-tube
Autant l’annoncer d’entrée, c’est mon coup de cœur du test. La sacoche permet d’emmener un volume non négligeable avec un positionnement central qui permet d’équilibrer les masses sur le vélo. Mais surtout, ses dimensions permettent tout de même de positionner deux gourdes sur le cadre, même petit (la longueur totale de 50 cm était parfaite pour mon cadre Meral taille S).
J’ai pu mettre dans cette sacoche un ensemble complet de rechange (cuissard, maillot, gants, chaussettes, casquette, et même le rouleau de papier toilette indispensable…). Son épaisseur est parfaite et les jambes ne frottent pas du tout. Il faudra juste être attentif à ben positionner les scratchs pour que ceux-ci ne frottent pas les cuisses, surtout sur un cadre acier. Les scratchs sont assez longs car conçus pour tout type d’épaisseur de tubes et sur un cadre acier ils peuvent être un peu longs vu le diamètre des tubes, donc il faut bien les positionner pour que le « surplus » ne vienne pas dépasser.
La fermeture éclair, si elle est bien fermée, n’entrave pas l’étanchéité. Elle peut être un peu dure à ouvrir et fermer mais c’est ce qui garantit l’étanchéité (IP67) et la solidité. On peut mettre un peu de savon noir dessus si besoin pour améliorer son fonctionnement.
Un petit bémol (qui reste un détail) pour les deux sangles d’extrémité livrées à part et qui sont très dures à enfiler dans les passants dédiés mais avec patience on finit par y arriver. 1 mm en plus de mou dans les passants ou 1 mm en moins de largeur de sangle faciliterait la tâche sans entraver le serrage.
Spécifications :
- Volume : 4 L.
- Fermeture à glissière étanche
- Convient particulièrement pour ranger des équipements lourds comme des outils, des piquets de tente ou des provisions
- Permet d‘emporter une gourde malgré les bagages rangés dans le cadre
- Idéal pour les VTT tout suspendu (Fully) dont l‘amortisseur vertical limite l‘espace disponible
- Position centrale avec centre de gravité en bas pour un comportement de conduite optimal
- Montage sur le tube supérieur ou le tube d‘assise avec des sangles auto-agrippantes de forte adhérence réglables individuellement + 3 fermetures auto-agrippantes solides pour fixation au tube supérieur + 2 fermetures auto-agrippantes, réglables
- Répartition plus équilibrée du poids sur le vélo
- Convient à un montage sur cadre en carbone
- Charge utile maximale de 3 kg
- Longueur : 50 cm, hauteur : 13 cm, épaisseur : 6 cm.
- Poids : 170 g.
- Prix public constaté : 90 euros TTC
La sacoche de top-tube
Il y a pléthore de modèles et de fonctionnalités possibles et recherchées pour ces sacoches : ouverture sur le dessus, ouverture horizontale, tailles et volumes différents, téléphone à l’intérieur, téléphone visible sur le dessus etc…Ortlieb a fait simple et épuré. Autant le dire tout de suite également, cette sacoche n’est pas mon coup de cœur. Ortlieb a choisi un design un peu différent avec une forme plate et une ouverture zippée horizontale. Cette forme a été choisie par Ortlieb pour positionner son téléphone à plat et non sur la tranche. Soit, mais l’ouverture n’est pas très grande et aisée. Il est vrai que la fermeture se doit d’être étanche mais sa position fait qu’elle n’est pas facile à manipuler.
La coque inférieure est rigide et la tenue plutôt correcte ce qui est un point positif car c’est souvent le point faible sur d’autres sacoches de top-tube. Deux fixations par scratch, une en-dessous et l’autre sur la douille de direction avec une mousses de protection. Le prix est également dans la tranche élevée et peut-être dissuasif.
Spécifications :
- Volume de 0,8 l
- Charge utile : 1 kg
- Poids de la sacoche : 82 g
- Prix public constaté : 50 euros TTC
L’installation du combo :
L’installation de tous les éléments n’est jamais chose aisée car elle dépend de facteurs multiples : taille du vélo, place disponible en fonction de la longueur de cintre, de l’électronique embarquée (gps, téléphone, powerbank etc…), position et choix des éclairages, volume total des éléments à embarquer, forme des sacoches et positions de leurs scratchs etc…Bref il convient de bien réfléchir, tester, déplacer, redéplacer les éléments afin de trouver les emplacements idéaux, pratiques et fiables. Avec tous les éléments, les différents accroches, entretoises, scratch etc… j’avais peur de passer du temps à équiper le vélo. D’autant que la taille du mien est petite donc plus difficile à équiper car moins de place disponible au niveau des tubes. Et bien finalement chaque élément a trouvé sa place assez facilement je dois dire. Les différents passants permettent de décaler certains scratchs si besoin. En environ 1 h, le vélo était équipé et prêt à être chargé, éclairage et électronique compris ce qui pour une découverte d’un combo est plus que satisfaisant.
Le volume de chargement :
C’est toujours LA question qui reste sans réponse ferme et définitive et qui vient un peu avec l’expérience et les habitudes de chacun. Qui plus est , le chargement dépend de la durée du trip, de la zone géographique ou pays exploré, de la météo possible etc…Pour deux jours, j’avais prévu d’emmener un maximum de choses afin de charger le vélo et la bagagerie pour le test. Excepté les repas puisque nous nous arrêterions pour manger ou dévaliser les boulangeries. C’est ce qui est agréable en France, pas besoin de trop se charger en nourriture même si une « réserve » minimale est prudente, on trouve souvent un commerce d’ouvert, un point d’eau en cimetière ou chez l’habitant…
Voici le combo et affaires utilisées, largement suffisant pour 2/3 j de bikepacking selon les critères énoncés ci-dessus avec nuit avec sac de couchage et matelas gonflable mais sans tente ou bivy à cette époque de l’année, pas très nécessaire pour mes haibitudes.
Autres produits de la gamme non testés
Accessory-pack :
Prix public constaté : 49 euros TTC
Frame-pack en litrage 4 ou 6 L
Prix public constaté : 110 euros TTC en 6 L, 90 euros TTC en 4 L.
À noter également une série limitée Black Edition pour certaines sacoches :
Gravel-Pack sur porte-bagage
Prix public constaté : 129 euros TTC
Conclusion
Si vous recherchez des sacoches solides, vraiment étanches et stables car bien conçues, ces produits répondront à vos attentes. En contre-partie, quelques grammes supplémentaires s’ajoutent logiquement sur l’ensemble du combo. Mais qu’est-ce que sont 200/300 g en plus sur un combo en contre-partie d’une tranquillité d’esprit en trip vélo ? Cette gamme bikepacking est une valeur sûre.
La marque Ortlieb est distribuée en France par Cyfac.
Hugues Grenon
Bonjour Hugues et merci pour ce test très complet. Une question concernant la sacoche de selle. Avec un vélo de route et une selle étroite, il est parfois fait état de problèmes de frottement de la sacoche contre le cuissard ? As-tu eu ce type de problèmes ?
Cordialement
Alain
Bonjour,
Juste un petit bémol ; J’étais également l’heureux propriétaire depuis 2018 d’un assortiment bikepacking Ortlieb (une paire de sacoches latérales gravel-pack pour le porte bagage avant de mon trek 920, la petite sacoche toptube, une sacoche de selle taille M, la pochette accessoire pour le guidon et enfin une sacoche de cadre 4 L sous le toptube)
J’écris “j’étais” parce que la fermeture éclair de la sacoche de cadre sous toptube vient dernièrement de me lâcher, certains maillons se mettant en travers bloquant l’ouverture/fermeture. Et à ma grande déception, malgré le battage publicitaire d’Ortlieb sur une garantie de 5 ans de ces produits, cette défaillance n’est pas prise en garantie. Alors que je pense qu’Ortlieb est bien conscient de cette faiblesse, avec pour preuve que la nouvelle version de cette sacoche de cadre se ferme maintenant par enroulement, comme les sacoches latérales.
Sacoche nouvelle version que je vais prochainement commander car je reste convaincu, malgré cette non prise en garantie, de la qualité et durabilité globales des produits Ortlieb. je ne suis pas rancunier…
Amitiés Sportives,
Bruno
Bonjour Bruno. Merci de ton retour d’expérience qui peut servir à d’autres pratiquants ainsi qu’au fabricant pour faire évoluer ses produits et services donc. Cordialement. Hugues
Bonsoir Alain, merci pour ton commentaire. Pour répondre à ta question, non je n’ai pas eu ce type de problème. J’ai une selle de 142 mm de large en général montée sur un Niner RLT9 que j’utilise en gravel et en route en lui mettant des roues routes. Pas eu de souci de frottement. ça dépend peut-être des géométries de vélos et de la largeur et forme de la selle comme tu disais. Cordialement.
Super article clair et concis.
Merci de ton retour. Cordialement. Hugues
Très bel article et ultra complet. J’ai acheté l’ensemble des produits que tu utilises.
Cependant, une question concernant la sacoche de selle et la plinthe de 4cm de largeur : quelle est la longueur de cette dernière ?
Merci pour ton retour
Cordialement
Romain