WishOne est une jeune marque française qui pour l’instant ne possède que 2 modèles à son mince catalogue. La valeur n’attendant pas le reste des années, ces deux modèles connaissent déjà un certain succès auprès d’une clientèle exigeante. J’ai eu la chance de pouvoir tester en juin dernier le modèle SUB, un gravel polyvalent, sur les routes et chemins de l’Aveyron. Un test tellement probant que j’ai passé commande de ce vélo pour en faire mon seul et unique vélo perso, que je viens de recevoir.
L’histoire de la marque WishOne est un véritable roman. Maxime Poisson, le créateur de la marque, n’a pas toujours été dans le vélo. En fait, il était footballeur professionnel, un sport dans lequel les carrières sportives sont relativement courtes. En 2006, ayant arrêté le foot, il créé sa société de marketing sportif à Dijon : Sportunit. Il se met alors au vélo pour garder la forme. Son nouveau sport sera également son mode de déplacement, car n’ayant plus que 2 points sur son permis, il décide de se déplacer uniquement en vélo. Le vélo devient son mode de vie au point de l’amener à créer à Dijon, avec une bande de copains, le National Moutarde Crit, qui est devenu la référence en France en matière de critérium en pignon fixe.
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Naissance de WishOne
Le projet Wish One correspond au départ à une envie très personnelle. Maxime souhaite ardemment créer son propre vélo, et cela vire même à l’idée fixe. Lorsqu’il rencontre il y a 3 ans Alexandre Guiral, le fondateur d’Antidote Solutions, le projet prend corps. Entre ces deux cyclistes aveyronnais, le courant passe.
Alex, spécialiste du VTT, ne connaît pas trop le pignon fixe mais il se met au travail et après de nombreuses recherches sur le sujet, il créé le design du vélo. Le souhait de Maxime (wish) de posséder son vélo (one) à lui, conçu pour la performance et sa participation aux critériums de pignons fixes internationaux allait se réaliser. Pour la fabrication, il fait appel à Cyfac, les plans peinture sont faits par le graphiste de Sportunit. La marque était née … Aymeric Lebrun, le patron de Cyfac, voyant le projet, dit à Maxime : pourquoi pas une petite série de 10 … De « one » la production passe à « ten », et c’est parti pour une série de 10 vélos.
Cette année le modèle critérium a été rejoint par le modèle SUB (Sport Utility Bicycle), un vélo, éminemment polyvalent et sportif qui nous propose de rouler sur tous les types de routes : asphalte bien lisse ou route dégradée, chemin ou section Gravel, …
Le SUB sera conçu et fabriqué de la même manière que le critérium : on ne change pas une équipe qui gagne. Alexandre Guiral, que j’ai pu rencontrer, me dit « Pour créer le WisOne Crit j’ai dû rudement potasser le sujet et regarder plein de films afin d’étudier la position des cyclistes qui participent aux « CRIT ». Pour le SUB ça a été plus facile … Ce vélo est plus proche de ce que nous savons faire chez Antidote. »
Ma découverte du SUB
Invité en Aveyron avec quelques journalistes de la presse vélo au Presscamp Allroad de Mavic, je retrouve là-bas Maxime. J’avais déjà vu le proto du SUB, lors de la reconnaissance du Gravel Trophy, entre Vence et Valberg, que nous avions faite ensemble dans les Alpes-Maritimes au mois de mai. J’avais remarqué la géométrie sportive de ce vélo, sa superbe finition et j’avais pu apprécier de loin le pilotage de Maxime, qui se jouait sur son vélo des embuches des pistes rugueuses de l’arrière pays azuréen.
Cette fois, en Aveyron, j’allais pouvoir rouler avec. Nous avions à notre disposition 10 vélos de pré-série de différentes tailles qui pouvaient être essayés par les journalistes présents. Je récupère un vélo de taille M. Le cadre n’est pas très slooping, ce qui dans le monde du gravel, peut sembler étrange. Les haubans ne viennent pas s’agripper sur le tube horizontal ou à mi-chemin du tube de selle, c’est troublant … On ne retrouve pas sur ce vélo les « marqueurs » habituels des vélos de gravel. Ce vélo paraît « classique ». Ce classicisme n’est pas fait pour me déplaire, il cache en fait une belle modernité que je vais découvrir. Cette sobriété dans le design est vraiment classe, un peu comme celle du Versus Victoire que j’ai essayé également cette année. Je trouve le dessin de ce WishOne SUB d’une extrême pureté. Les raccords du cadre en acier Columbus Spirit HSS, soudés au laiton et repris à la lime, sont lisses (qualité Cyfac) et les tubes semblent être nés ainsi, reliés intimement ensemble. Rien ne heurte le regard, lorsque l’on se penche sur les détails de ce cadre. J’adresse au passage un coup de chapeau à nos artisans français, qui savent fabriquer ces produits haut de gamme en France. Côté look et finition, ce SUB figure dans le haut du tableau des vélos disponibles sur le marché.
La configuration du vélo que je vais tester, correspond à un choix client. Il est équipé en double plateau avec un pédalier Rotor 48 – 33. La transmission électrique Sram Red, anime une cassette allant jusqu’à 32, qui me posera par deux fois un problème de franchissement sur des rampes difficiles en terrain instable. Les roues sont les nouvelles Mavic Allroad carbone, équipées de pneus allroad XL de 40 montés en tubeless. Ces roues étaient d’ailleurs les vedettes du presscamp Mavic, qui a servi de cadre à cet essai.
Les pistes aveyronnaises
Le terrain sur lequel va se dérouler l’essai a été choisi minutieusement par Maxime et des amis cyclistes locaux. Il se déroulera en partie sur le terrain de jeu de la future épreuve gravel “Des Causses à l’Aubrac” qui figurera au calendrier gravel 2020 (inscriptions fin janvier). Ce terrain est parfaitement représentatif de ce que l’on peut trouver sur des parcours gravel. Petites routes de campagne, pistes empierrées, chemins, … sur un profil vallonné sur lequel il faut relancer sans cesse.
Ça commence par un bout de route. Le rythme du groupe est déjà fort, et je sens dans les premières montées que ce sera dur de prendre les roues du groupe, malgré le bijou que j’ai entre les jambes. Il faut dire que je suis en bonne compagnie : Frank Schelck, un coureur pro qui a arrêté sa carrière il y a deux ans, Stève Chainel, ancien coureur pro devenu champion de France de cyclocross en 2018, alors qu’il était redevenu amateur. Les autres journalistes présents étant également de bons cyclistes il va falloir que j’oublie ma date de naissance pour essayer de suivre ce petit monde.
Petit chemin à droite c’est parti pour une première piste relativement roulante. Le vélo se place très bien sur les traces que je choisis pour lui, évitant les premiers cailloux un peu saillants du chemin.
Dans les montées le faible poids du vélo, 8,6 kg environ, m’aide bien. La rigidité latérale du cadre et des roues me permettent de basculer facilement les raidillons … L’acier est un matériau vivant et les tubes Columbus HSS Spirit m’offrent un confort et surtout une restitution à l’effort remarquable. Avec les pneus Allroad de 40, et les roues légères en carbone, ça filtre plutôt bien.
Je vais moins vite que mes collègues, mais là c’est à cause de ma puissance en watts plus modeste. À l’occasion d’un arrêt j’en profite pour retirer de l’air de mes tubeless qui ont été trop gonflés par les mécanos. Je pèse 65 kg pour 1m78, ils ont dû me voir plus lourd ! … Le vélo sautait beaucoup trop sur les cailloux, avec moins d’air ça va nettement mieux. En diminuant la pression j’ai encore amélioré la motricité dans les montées et le confort dans les descentes. Cette matinée passée sur ce SUB a été un vrai moment de bonheur. Le paysage sublime de l’Aveyron, la qualité du vélo, la qualité des nouvelles roues Allroad Carbon, … tout cela conjugué restera un très bon souvenir. Je suis néanmoins content d’arriver au terme de ce parcours avec 800 m de D+ qui a été quand même bien cassant par endroits.
SUB, ou pourquoi pas un vélo unique
À l’heure de l’hyper spécialisation dans le monde du vélo, qui segmente en permanence, SUB est un concept qui va correspondre à la tendance inverse : celle du vélo unique. Imaginez votre garage débarrassé de tous ses biclous qui se ringardisent très vite, au profit d’un vélo permettant de tout faire. Dans un coin du garage, une autre paire de roues, et selon votre envie du jour et vos idées de parcours, ce vélo « Sport Utility Bicycle », pourra vous emmener partout.
J’entends déjà quelques réactions du type : un vélo à tout faire est forcément moyen partout. C’est un peu vrai, et ce SUB ne sera jamais un vélo de chrono ou un pur grimpeur performant, mais quels sont ceux qui possèdent les watts pour faire tourner à plein régime des vélos de moins de 7 kg ? Il ne sera pas non plus un tout terrain capable d’affronter les pistes les plus dures, mais un gravel n’est pas un VTT ! … Le domaine d’utilisation du SUB est néanmoins très large et il correspond aux besoins d’un important panel de cyclistes. Le vélo est beau, il roule bien, la géométrie révèle un bon compromis entre sport et endurance. Son niveau « haut de gamme » et la qualité de fabrication française en fera un produit valorisant et pas un espèce d’entre deux, fabriqué pour satisfaire à la mode du gravel. Pas de marquage ostentatoire sur le cadre, juste le logo sur le head tube et un plan de peinture original répliqué sur tous les vélos. Ce vélo m’a séduit à tel point que j’en ai commandé un à titre personnel.
Je valide ainsi personnellement ce concept de vélo unique, en l’utilisant pour mes sorties en mode cyclosport et les montées de cols et bien sûr en mode gravel sur les pistes du sud de la France.
Un vélo route / gravel
Avec une géométrie présentant un angle de 71,5° pour le « head tube » la direction offre un bon compromis route / gravel. Avec 73°, l’angle de tube de selle est plus classique, c’est ce que l’on retrouve généralement sur les gravel. L’empattement de 1025 cm (en taille M) est relativement long pour assurer une bonne stabilité. Le stack de 571 et le reach de 385 (en taille M) révèlent l’ADN de ce SUB qui est plutôt un « route / gravel », qu’un « VTT / gravel » de part la position de pilotage relativement basse. Le dessin du cadre a été voulu « sportif », il garde une sorte de filiation avec le modèle CRIT. Fabriqué en petite série, de façon artisanale, le vélo est disponible en 3 tailles : S, M et L. La peinture réalisée également dans les ateliers Cyfac est faite par émaillage traditionnel. Les plans de peinture réalisés par WishOne permettent aux clients une personnalisation de leurs vélos. Le SUB est un « prêt à rouler » qualité haute couture, sans être un « sur mesure », il en possède néanmoins les mêmes qualités au niveau de la conception et de la fabrication.
Diaporama des détails du choix des équipements
(cliquez sur une photo pour visualiser en mode diaporama)
Une simplicité complexe
La fabrication du cadre a été confiée à Cyfac qui réalise de superbes vélos sur-mesure et qui produit également les vélos Meral dont nous avons testés les modèles gravel. « Le WishOne est plus un Cyfac qu’un Meral au niveau de la fabrication … », m’explique Aymeric Lebrun, qui confirme la qualité “haute couture” du WishOne que j’évoquais plus haut. Cela signifie que ce SUB est fabriqué dans l’esprit d’un sur-mesure plutôt que dans celui d’un vélo de série. « Le cahier des charges de Maxime, et la conception d’Alex, ne rendaient pas la fabrication facile. Dans le process de fabrication nous avons dû nous faire appel à tout notre savoir-faire pour respecter le design du cadre. C’est Damien, notre expert en soudure qui a fait le premier cadre dont la fabrication était complexe. Son expérience a été ensuite documentée pour permettre à nos 2 autres soudeurs de fabriquer également des WisOne. » Pour l’instant 25 cadres ont été produits et visiblement le vélo plait et ce n’est pas fini.
« Nous avons choisi ce qu’il y a de mieux en acier haut de gamme pour le triangle : du Columbus Spirit HSS. Les tubes de large section sont intérieurement renforcés pour correspondre à l’usage gravel. Les bases sont en tube Zona et pour les haubans nous avons choisi du Cromor toujours dans un objectif de solidité. Les pattes sont des Paragon et la fourche est une fourche Columbus Futura gravel standard. Les passages de câbles internes sont en inox. Le tube horizontal est retravaillé dans notre atelier pour obtenir cette forme légèrement aplatie. Les soudures des tubes sont faites au laiton pour les tubes et à l’argent pour les passages et butées de gaines », m’explique Aymeric en me précisant qu’un WishOne représente environ 35 heures de travail avec la peinture.
Justement pour la peinture, Dimitri le peintre maison doit préparer ses teintes et poser les masques avec la cataphorèse et la couche de base. Il passera au pistolet et à l’aérographe pour les détails, les différente couches du cadre, qui peut recevoir 3 teintes différentes. Ensuite il y aura le vernis spécial et suffisamment dur pour ce cadre qui sera exposé aux risques de griffures sur les sentiers de gravel. La phase peinture représente environ 6 heures dans le temps total de la fabrication.
Caractéristiques
Le vélo existe en kit cadre (2900 €) ou en 2 versions : V1 en Sram Rival (4900 €) et V2 en Sram Force ou Shimano GRX périphériques Enve (7900 €). En ce qui me concerne j’ai choisi sur la base du kit cadre de choisir mes équipements et de récupérer ceux que j’avais et qui me convenaient comme les roues CEC Carbone Dyneema équipées de pneus René Herse Switchback Hill.
- Roues : Mavic Allroad Pro Carbon 650 / CEC M2244 en 700
- Cadre : acier Columbus 3 tubes HSS Spirit – bases Zona – haubans Cromor
- Emports : 3
- Fourche : Columbus Futura Gravel
- Transmission : Shimano Ultegra
- Pédalier : Praxis 48/32
- Cassette 11-32 (roues route 700) ou 11-36 (roues de 650)
- Freins : Shimano Ultegra
- Pneus : Pirelli Cinturato 32 (700) – René Herse Switchback Hill 48 (650) –
- Potence : Enve 90
- Guidon : Enve Gravel de 420
- Tige de selle : Enve
- Selle : Italia SLR Boost Kit Carbonio Superflow, avec rail en CarboKeramic 122 g
- Pédades : LOOK édition spéciale gravel
- Portes-Bidons : Zéfal
- Poids : 8,6 kg
- Tailles : M
La valeur n’attend pas le “nombre” des années… pas le “reste” 😉
Merci pour cet article.
Je suis VTTiste mais j’essaierais bien un gravel.
Super article merci
Comment positionnerais tu le SUB par rapport au Graxx d’Origine ?
Ils sont tous les deux dans la même catégorie … le Graxx est peu plus léger, plus nerveux, … le SUB possède plus d’inertie. Le SUB est plus sportif de part sa géo avec un reach plus important et un empattement plus long. J’ai aimé la forme néo-classique du SUB et le cadre moins slooping. Sur la route je donne un léger avantage au SUB. Après j’aime bien personnellement le rendement de l’acier et je donne évidement une excellente note au travail artisanal et à la finition du SUB qui a emporté ma décision au moment du choix. Le Graxx peut également être un super vélo unique. Gabriel l’a poussé plus que moi et nos avis convergent sur l’extrême polyvalence de ce vélo Origine.
Bonjour,
Test très intéressant , comme toujours.
Tu semble donc avoir abandonné le Caminade pour ce SUB ?
Bonjour,
Test très intéressant , comme toujours.
Tu semble donc avoir abandonné le Caminade pour ce SUB ? Pourrai tu les comparer ? Merci.
Le Caminade gravel est un excellent vélo mais je voulais un vélo unique pour la route et le gravel. J’avais acheté un Leon Genus pour la route que je revends également. L’essai de ce WishOne conception et fabrication française m’a convaincu. Et franchement je ne suis pas déçu.
Bonjour Patrick,
Beau vélo et essais super complet.
Quel intérêt voie tu à avoir un vélo unique ?
Budget réduit, avoir plus de place dans le garage, éviter les blessures en roulant sur des géométries trop différentes, … ?
J’y trouve plusieurs intérêts :
Ceux que tu as évoqués : budget, place, réglage, auquel j’ajoute la maintenance …
Les autres :
– je peux rouler “haut de gamme” pour un budget équivalent
– je bénéficie de la polyvalence qui me permet des “sorties de route” si l’envie me prend pendant une randonnée. Mes roues (700×32 – route) (650×47 gravel) me permettent indépendamment ces “fantaisies” … Ceci dit cette polyvalence me convient à moi (et je pense à beaucoup de cyclistes qui ne le savent pas encore) car je ne suis pas hyper performant (je ne roule pas à 40 de moyenne), je ne vais pas me lancer dans des raids aventure au bout du Monde, je ne vais pas faire du gravel “engagé” sur des pistes d’Enduro. Je veux démontrer qu’avec ce vélo unique, qui me semble à l’aise partout pour mon niveau et mon usage (route / gravel / grandfondo / bikepacking léger)
– … je peux couvrir l’ensemble de mes besoins cyclistes, y compris aller faire mon marché.
Le vélo polyvalent … 🙂
J’ai essayé et cela ne fonctionne pas pour moi, j’y perds dans tous les domaines.
Merci pour le partage d expérience et la théorie du velo passe partout ou un peu couteau Suisse, ce qui me plaît bien aussi et que je fais depuis deux ans sans pour autant abandonner mes autres vélos.
Comme je roule Caminade, le Sub procure t il plus de possibilité sur route, les critères techniques ou coup de foudre qui changent ton orientation en matière de monture ? Est ce aussi l envie de passer a une autre expérience tout simplement , l occasion fait le Larron ? Bonnes fêtes et de bons articles pour 2020. Cordialement à toute la rédaction.
Nous sommes nombreux je pense à être dans la “cible” du vélo couteau Suisse. Il manque juste un peu de fantaisie et d’esprit de découverte aux routiers, et juste un peu envie de sortir des single tortueux aux VTTistes qui ne voient que les buissons et les cailloux sous leurs roues avant. Je schématise bien sûr.
Pour en revenir au Caminade versus Sub la géométrie est quand même pas mal différente. Le Sub est plus routier son acier est plus nerveux et effectivement après il y a le côté finition des brasures limées et la qualité de la peinture made by Cyfac. Ceci dit ce n’est pas le même prix. J’aurais aimé essayer un Caminade Allroad collé mais l’occasion ne s’est jamais présentée. Bonnes fêtes à toi également.