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Maxxis Ravager : un bon pneu Gravel pour l’hiver

Bien que solidement implantée aux USA, Maxxis est une marque taiwanaise qui est devenue en l’espace d’une cinquante d’années un des leaders du pneu cycle. Maxxis fut un des premiers fabricants à proposer des modèles spécifiques à la pratique Gravel. Notamment le Maxxis Rambler, introduit en 2016 et que Patrick avait immédiatement testé. Aussi, je vous propose aujourd’hui mon retour d’expérience sur le plus cramponné de la gamme Gravel : le Maxxis Ravager, que j’ai pu tester dans la boue mythique de Verdun en cette période de dégel.

Maxxis Ravager Gravel Hiver
Les Maxxis Ravager dans leur domaine : un sol meuble ! (photo Laurent BIGER)

Présentation du Maxxis Ravager 

Distribué en France par Tribe, c’est la version SilkShield que j’ai reçue pour test, offrant donc des flans renforcés. A noter que cette version est tressée en 60TPI. Par ailleurs, une autre version en 120TPI est disponible au catalogue Maxxis, utilisant la technologie EXO. Bien évidemment Tubeless Ready, il est décrit par le fabricant comme étant un pneu à choisir « …lorsque les conditions sont inconnues, offrant une traction supplémentaire dans la boue et les sols meubles ». 

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En premier lieu, j’ai vérifié le poids annoncé par le fabricant de 530 g. Finalement, j’ai constaté un poids de 510 g. Un écart somme toute négligeable et qui plus est, à notre avantage.

Poids pneu gravel
Poids du Maxxis Ravager (photo Laurent BIGER)

Ensuite, j’ai procédé au montage sur des jantes en carbone plutôt larges, en l’occurrence des Giant CXR1 de 25 mm de largeur interne. Le montage s’est réalisé facilement, avec notamment un claquage rapide et franc. Par ailleurs, les flancs sont parfaitement étanches et aucune porosité n’est à déplorer. Ainsi, une fois montés j’ai pu mesurer ces Maxxis Ravager à une largeur de 40,7 mm pour une pression de 2,5 bars.

Maxxis Ravager
Dimension du Maxxis Ravager (Photo Laurent BIGER)

Le test terrain du Maxxis Ravager 

En premier lieu, j’ai choisi de ne monter ce Maxxis Ravager qu’à l’avant, laissant à l’arrière un Maxxis Receptor. Entre les deux, c’est un peu le jour et la nuit, tant le Receptor parait slick à côté du Ravager. Pour rejoindre les pistes, j’emprunte quelques kilomètres de route qui font ressortir immédiatement le caractère bruyant de ce pneu Ravager. Cela étant, ce n’est clairement pas une surprise pour un pneu au dessin si cramponné.

Maxxis Ravager
Dessin du Maxxis Ravager, dans son élément naturel (photo Laurent BIGER)
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En revanche, une fois sur les pistes, ce pneu exprime pleinement son potentiel et affiche un caractère affirmé. Les grandes pistes de Verdun ont l’avantage de rester praticables malgré une météo fréquemment humide. Aussi, je vais devoir m’en écarter pour trouver des chemins plus boueux. Pour cela, rien de bien compliqué, il suffit de quitter les pistes historiques qui jalonnent le champ de bataille de Verdun. Désormais sur terrain meuble (c’est peu dire…), je constate en premier lieu les limites très vite atteintes du Maxxis Receptor de ma roue arrière…

Maxxis Ravager
Conditions sévères où le Maxxis Ravager se montre plutôt rassurant (photo Laurent BIGER)

Me concentrant pour cette sortie sur le Ravager monté à l’avant, je ne peux que constater l’efficacité globale de ce pneu pour se guider dans les sols boueux. Même si ce n’est pas un pneu spécifique à la boue (il faut souvent aller dans les gammes cyclo-cross pour cela), ce Maxxis Ravager se montre efficace et même rassurant dans cet univers inhospitalier et gluant. En revanche, le Maxxis Receptor à l’arrière est lui totalement dépassé dans ces sévères conditions…

Maxxis Receptor
Dans ces conditions, le Maxxis Receptor monté à l’arrière est totalement dépassé (Photo Laurent Biger)

Un confort en retrait

Après cela, un autre essai avec ce Ravager cette fois monté aussi à l’arrière viendra confirmer ses prétentions à évoluer sur sols meubles. Grâce à un dessin bien conçu, la motricité se montre convaincante dans la plupart des situations. En revanche, le confort n’est clairement pas le point fort de ce Maxxis Ravager. Du moins dans cette version SilkShield. A vrai dire, ce n’est pas une surprise pour un pneu tressé en 60TPI. Quoi qu’il en soit, les flans se montre assez rigides, même autour de 2 bars. Cela étant, leurs protections semblent efficaces, bien que dans cette région les pierres sont rares et moins agressives que dans le sud-est par exemple, où je roule encore régulièrement.

MAXXIS RAVAGER
Technologie SilkShield et tressage 60 TPI

Côté longévité, je n’ai pas encore assez fait de kilomètres avec ces Maxxis Ravager pour me permettre d’en juger. Ainsi, je mettrai à jour cet article une fois plus de distance réalisée.

Les Maxxis Ravager sur la GravelMan Breizh

Entre-temps, mon ami Dom Petit m’a apporté son retour d’expérience. Il revient tout juste du GravelMan Series – Breizh où il a utilisé une paire de Maxxis Ravager. Ajouté aux quelques photos ci-dessous, je vous livre son témoignage à chaud après ces 300km en Bretagne :


« Terrain merveilleux pour tester des pneus. Gros bourbiers à souhait ! Malgré mon manque de maîtrise en pilotage, je trouve que les pneus gardent leur cap tout en évacuant bien la boue. Sur la route, ils roulent bien mais sont bruyantS. Difficile de tout avoir sur le même pneu ! Montés en tubeless et Gonflés à moins de 3 bars, c’était parfait pour le chargement du vélo et son pilote de 86kg. Aucune crevaison sur l’épreuve ».

Dom Petit (GravelMan Series – Breizh : Édition #1)

Au bilan

Finalement, ces Maxxis Ravager sont sans surprise. Comprenez par là qu’ils répondent présents là où les attend, à savoir se montrer efficace sur les sols meubles. Et c’est effectivement le cas ! En revanche, dans cette version SilkShield, aux flans particulièrement renforcés, il faudra faire l’impasse sur le confort, qui se montre fort logiquement en retrait sur cette version tressée en 60TPI. Quoi qu’il en soit, c’est un pneu à considérer si vous pratiquez le Gravel dans des régions aux conditions climatiques contrastées, à fortiori si vous roulez également l’hiver. De plus, son montage à l’avant (où il excelle) complété par un pneu plus roulant derrière peut aussi être un excellent choix !

Caractéristiques Maxxis Ravager SilkShield TR :

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Laurent Biger
Laurent Bigerhttps://www.strava.com/athletes/20845281
Laurent a rejoint Bike Café en 2017. Ex compétiteur VTT XCO et XCM et fondateur de More Gravel, il est adepte du vélotaf et un passionné des sujets techniques. Les matériaux, la géométrie et les pneumatiques sont ses domaines de prédilections. Pour mener à bien ses tests, Laurent n’hésite pas à s'aligner sur des manches Gravel UCI, en cyclo-cross ou même de VTT au guidon d'un Gravel. Même si le Mont Ventoux reste son attache natale, Laurent bouge beaucoup dans l'hexagone, permettant ainsi de tester vélos et équipements dans les conditions les plus variées.

2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Merci pour ce test. Vous aviez testé le tufo swampero qui me semble dans la même catégorie (sur un terrain très différent certe), comment les compareriez vous ?
    Merci,
    Nicolas

    • Bonjour Nicolas, effectivement ! Je constate que vous êtes un lecteur assidu 😉 Le test des Tufos est ici : https://bike-cafe.fr/2021/07/pneus-tufo-lalternative-gravel-venue-de-lest/
      Pour répondre à votre question, ces deux pneus sont finalement très différents : dans cette version 60 TPI, le Ravager est bien moins confortable que le Swampero, qui est aussi plus léger. Mais le Ravager sera aussi bien plus résistant au niveau des flancs. Côté perforation, je trouve le Ravager là aussi moins fragile. En somme, je dirai que pour la performance et le confort : avantage Swampero. Pour la robustesse et la protection : avantage Ravager.
      A bientôt 😉

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