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AccueilDécouvertesParcoursC’était ... GRAND !

C’était … GRAND !

Le week-end dernier a eu lieu le festival Vélo en Grand à la base de loisirs de Jablines-Annet en Seine et Marne. Un sacré spectacle. Une offre complète : parcours de route, VTT et Gravel, des exposants, des démos de roue arrière, des vélos électriques, urbains, VTT ou gravel, des vélos de courses, des tests pour les indécis et les curieux. Il y en avait pour tout le monde.

Salon Vélo en Grand
Des exposants en pagaille (60 marques) et une offre très diverse – photos Jean-Lin Spriet

Des exposants en pagaille (60 marques) et une offre très diverse. Vous y trouviez autant des offres de location de type Swapfiets, que Cannondale en passant par Cavalle (la marque électrique des cycles Alex Singer) pour finir chez Santa Cruz, pour n’en citer que quelques-uns. Ce n’est pas une mince affaire de réunir autant de monde. Comment mélanger des vélos de courses de Cervélo ou Cube avec des vélos cargos de Douze Cycles avec un stand des moteurs électriques Bosch et les pneus Hutchinson ? La réponse était le week-dernier en Seine et Marne.
Chez Bike-café nous nous intéressons aux différentes formes que peut prendre la pratique du vélo. Ce ne serait pas rendre hommage à ce salon que de ne parler que Gravel. C’était tout sauf ça. On ne se refait pas, il y avait aussi du Gravel !

L’autre coup de force de ce salon était la possibilité de réserver des essais auprès des marques participantes, avant même votre arrivée. Ainsi de nombreux clients (5000 visiteurs) en ont profité pour essayer ici un VTT électrique Cannondale, là-bas un Canyon, ici un Bergamont long tail. La tendance va clairement vers l’électrique. Chez Cannondale vous pouviez aussi admirer les nouvelles couleurs et formes du dernier vélo de cyclo-cross SuperSix Evo CX, le SE (la version gravel n’était pas présente sur le stand). Un peu plus loin c’était le magnifique Cube Litening C68X qui était exposé à côté des Nuroad et autres hydbrid de Cube. Sur votre chemin vous tombiez nez à nez avec l’alliance de la tradition et de la modernité chez Cavalle. Un élégant mélange d’acier et d’électricité : des tubes en acier Reynolds, une selle idéale, des poignées de cuir et porte paquet avant. Un porter citadin et diablement chic. Je continue. J’arrive chez Bergamont : un longtail. Sur le segment des vélos électriques en forte croissance, on trouve les vélos cargo et les longtails. Deux “mouflets” derrière, une petite roue à l’arrière pour faciliter la mise en place des enfants derrière un kit passager qui les entoure, pour qu’ils soient protégés. Ici ensuite les vélos cargo de Douze Cycles. De sacrés morceaux dédiés au transport, plutôt dans le genre costaud et extrêmement modulable surtout ! Une jolie entreprise, française de surcroît, n’ayons pas peur de le dire !

Vélo en Grand
Ambiance Vélo en Grand – photo Louis Legon

Ce que je trouve assez génial, c’est que cela permet à de plus en plus de Français d’avoir une activité physique. Autrement dit, il y a beaucoup de nouveaux clients, qui ne pratiquaient pas et ils s’y mettent simplement en changeant leur mode de transport. Ils se rendent compte qu’ils mettent moins de temps qu’en transport en commun (en ce qui concerne Paris et sa grande couronne en tout cas). Il me semble avoir entendu la même chose dans d’autres villes de France aussi.

Bref de la diversité. Il y en avait pour tous les goûts.

Viennent ensuite les épreuves. UCI ? oui en version City mountainbike et cyclo-cross (juniors, Elites femmes et hommes). Fun ? oui en mode route ou gravel. Hutchinson était partenaire des épreuves Gravel 60 et 100km, notamment. Et Alltricks des épreuves routes sur 30, 60, 90 ou 120 kilomètres. A votre guise. En tout cas les parkings étaient pleins. Pas de doute.

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La Gravel Hutchinson

Vélo en Grand
Le départ de la Gravel Grinder Hutchinson – photo Louis Legon

J’ai participé à la Gravel Grinder (100 km), dont Hutchinson était le partenaire officiel. Le parcours commence avec 1 ou 2 kilomètres d’échauffement avant de rentrer dans le vif du sujet : un faux plat, un beau chemin de gros gravier qui se termine par une belle descente faite de cailloux et de rigoles formées par la pluie des jours précédents. Je perds un bidon, je m’en aperçois trop tard et je déraille en même temps. Pas de bol, il reste 103 km ! Rien de méchant, mains en bas du cintre je continue. Quelques beaux virages plus loin suivis de quelques coups de cul, une longue allée d’abord en faux plat montant puis descendant. On traverse un bout de forêt, quelques rues dans une ville dont j’ai oublié le nom, un chemin de halage à traverser à pied, sur une portion en tout cas.
La route continue. Je me retrouve avec Pauline Sabin (ex championne du monde de cyclo-cross amateur du Team Wish one, mais je m’en rendrais compte plus tard). On échange sur la vie, avoir des enfants, son projet entrepreneurial (Pauline est aussi opticienne), la route nous sépare je ne sais plus comment. Je continue, direction le premier segment chronométré. Il est temps d’envoyer les watts. C’est parti ! 1 gros kilomètre de plat à fond les ballons !

Vélo en Grand
La chute fût inévitable. Coude droit en sang qui coule abondamment et bien ouvert – photo Louis Legon

Je rattrape Fanny du team Dilecta qui envoie copieusement et qui a décidé de s’amuser… Nous arrivons ensemble sur la ligne du segment en revanche à la suite d’un magnifique dérapage contrôlé jusqu’à un point de non retour, la chute fût inévitable pour Fanny. Coude droit en sang qui coule abondamment et bien ouvert. Elle est sonnée, les premiers frémissements se font sentir. Heureusement, à côté du segment il y a une tente où des bénévoles s’affairent à ravitailler des participants. J’y trouve surtout un kit de premiers secours. C’est parti, nettoyage de plaie et désinfectant. Attention ça pique. Antoine Boyer, lui aussi du team Dilecta, s’affaire et les urgences sont appelées. Nous repartons avec Antoine que je rencontre pour la première fois et Mathilde une diététicienne de Rouen avec des grillons et des cigales dans la bouche ! On ne se quittera plus jusqu’à la fin. Une sacrée rencontre pour les 60km restants. Nous enchaînons les racines, les chemins entre-coupés de branches d’arbre barrant la route ou griffant le casque.

Un petit lac ici, un peu sable là et des gravillons en quantité suffisante pour s’enfoncer ce qu’il faut. Et là il faut que je développe des qualités de cyclocrossman, que je n’ai pas encore. Les fesses vissées sur la selle, j’essaie en force. Ça ne fonctionne pas, je passe en cadence : c’est mieux. Nous enchaînons les chemins les uns après les autres. Nous arrivons au second secteur chronométré, après quelques errements malgré nos GPS (Antoine n’en a pas). Un secteur en descente alors là c’est un autre monde pour moi : Antoine le prend pleine balle, je ne sais pas comment il a fait. Mathilde me propose de passer devant. Elle me doublera sans problème. C’est raide dans le coin et même avec les mains en bas du cintre c’est pas gagné pour moi.

Vélo en Grand
Des gravillons en quantité suffisante pour s’enfoncer ce qu’il faut – photo Louis Legon

Mathilde nous rattrape une nouvelle fois par le col du maillot : « À gauche les gars ! … » Trop tard nous avons déjà nos pneus enfoncés dans le boue, et moi la fesse dedans. J’ai pris une nouvelle leçon. Éclat de rire général ! Antoine se fout de moi : « Tu étais pressé de prendre l’apéro ! … ». C’est bon j’ai compris ! Je sors de là et reprends la route. On se remet en marche direction le 3ème secteur : une grimpette en faux plat à 4-5% tout du long sur un gros kilomètre. En haut, c’est Louis Legon, le photographe qui nous attend. C’est grâce à lui que nous avons ces belles photos. Il nous voit arriver et heureux ! Un verre de boisson sucrée, j’en propose à Antoine et de le servir. Réponse : « Ça c’est aussi l’esprit gravel ! … » Ben oui la notion de partage est bien présente sur cette épreuve. Que du bon. Quelques abricots secs, et c’est reparti. Nous sommes sur le point de partir alors que Pauline arrive avec une bonne partie de l’équipe Wish One.

Vélo en Grand Team Wish One
Pauline arrive avec l’équipe Wish One – photo Louis Legon

Direction les derniers kilomètres. Et là, nous avons carrément inventé nos propres secteurs chronométrés. Un concurrent devant : je suis joueur, on se met en marche pour le rattraper. Nous nous ferons rattraper aussi. Et nous continuons à nous amuser. Second chasse patate derrière un vélo électrique et son ami en Cannondale. Un coup de talus de 700m en pente à 4-5% en gravier et beaux cailloux. Le sommet approche, Antoine les accroche je reste dans sa roue et j’attaque. Antoine me suit, nous les doublons passons en tête, Mathilde décroche, nous prenons la descente et vient ce magnifique chemin de halage. Nous attendons Mathilde à son début. Ils nous redoublent. Mathilde arrive : « Ah vous m’avez attendu ? », je crois que nous n’aurions pas imaginé faire autrement. Nous nous remettons en marche direction les 8-10 derniers kilomètres tout plat. On se remet en place et je vous le donne dans le mille : nous les rattrapons ! Second secteur chronométré inventé comme des gamins ! Mathilde vient du Sud. « Eh va falloir se détendre les garçons ! j’ai les jambes carbo’ ! … » Nous ne savons pas quoi répondre à ce charmant accent du Sud sinon l’accompagner d’un « Compte sur nous ». Mathilde a de sérieuses références en triathlon (ex-D1). Nous terminerons ensemble évidemment ! Fanny (qui s’est fait soigner entre temps) nous prend tous les 3 en photo à l’arrivée.

Vélo en Grand Jean-Lin Srriet
Un cycliste heureux d’être là… – photo Louis Legon

Nous nous sommes régalés. Sylvie (Mme PR d’Hutchison) nous attend à l’arrivée, direction leur stand. Binouses (avec modération) et burgers servis par Anthony et Julia. Ça sent la gentillesse à plein nez. On refait le match avec mes deux acolytes tellement heureux de ce que nous avons partagé ! A refaire vraiment.

Vélo en Grand Sylvie Woroniecki
Sylvie Woroniecki des relations presse d’Hutchinson – photo Louis Legon

Je souhaite aussi remercier Hutchinson et spécialement Sylvie Woroniecki et Xavier Doublet de leur invitation. Il y aussi évidemment Vivien le directeur commercial de Dagg que je souhaite remercier. Il distribue entre autres Factor, Gir’s et Castelli en France. Merci donc pour le prêt du Factor LS que j’ai eu le privilège de piloter. Il sera l’occasion d’un second article pour en parler plus longuement tant il y a de choses à dire sur ce vélo.

Superbe expérience du début à la fin qui mêle sport, fun et amitiés. Un grand moment.

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Jean-Lin SPRIET
Jean-Lin SPRIET
Jean-Lin est stéphanois d’origine, mais il n’a pas opté pour le Foot dans sa jeunesse, il a choisi le hockey sur gazon. Installé par la suite à Paris il devient runner et c’est pour faire comme un copain, qu’il s’achète un fixie. Il démarre donc le vélo en pignon fixe brake less. : il aurait pu faire plus simple. Les rues de Paris ne suffiront plus, il s’éloigne de plus en plus, allonge les distances. Aujourd’hui il pratique l’Ultra distance en fixe ou avec dérailleur. Il aime la technique et les nouveautés.

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